Le plus dangereux avec ce jeu de surenchère, c’est de constater qu’en général au Niger, quand les prix montent, même de façon circonstancielle, c’est pour ne plus redescendre. En effet, à  chaque fois qu’on assiste à une hausse de prix à la suite d’une situation de pénurie des produits, lorsque l’on revient à la normale, cette hausse demeure intacte et pour toujours. Du moins, jusqu’à la prochaine pénurie qui entrainera une autre hausse. Ce qui fait dire aux observateurs attentifs qu’au Niger, quand les prix grimpent, ils ne redescendent jamais.

Nous aurions voulu croire que le mois béni du Ramadan soit exempté d’un tel comportement assimilé à un grave péché. Hélas, ça n’a jamais été le cas et, cette année encore ce ne sera pas le cas. A moins que les autorités concernées par le système de régulation des prix sur le marché ne veuillent taper rudement sur la table pour leur imposer la loi de la sagesse et de la retenue.

Assane Soumana (ONEP)

03 mai 2019
Source : http://lesahel.org/