Dans le cadre de sa visite de travail de 48 heures au Niger, le Président du groupe de la Banque Mondiale, M. David Malpass, a prononcé hier au centre international de Conférences Mahatma Gandhi, en présence du Président de la république du Niger SEM Mohamed Bazoum, son discours de positionnement en prélude aux réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international  prévues du 10 au 16 Avril 2023 à Washington. Cet important message a pour thème «Redéfinir une nouvelle ère de développement».

Avant le discours de positionnement du président de la Banque Mondiale, le Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a souligné l’excellence de la relation qui  existe entre le Niger et le groupe de la Banque Mondiale. Cela tout en saluant l’alignement des interventions du groupe sur les priorités définies par le Niger.

Le Président de la République a saisi cette opportunité pour apprécier le travail accompli par le groupe de la Banque Mondiale au Niger et dans les pays du Sahel. «Vous avez en effet accordé une attention particulière aux pays du Sahel, cela est incontestable», a déclaré le Chef de l’Etat, ajoutant que cet intérêt s’est traduit pour le Niger par un portefeuille actif de 4,68 milliards de dollars. Le Chef de l’Etat a également apprécié l’engagement de la banque mondiale sur les enjeux de population et d’éducation tels que traduits par le programme SWEDD sur l’autonomisation des femmes et le dividende démographique ainsi que le projet Lire. SEM. Mohamed Bazoum s’est également réjoui de l’appui de la banque mondiale dans le programme de construction des salles de classe et d’internats des jeunes filles.

(Lire l’intégralité du discours du Président Bazoum)

Dans le discours de positionnement de la Banque Mondiale, M. David Malpass a énuméré les opportunités qui s’offrent au Niger pour soutenir sa croissance et sa stabilité surtout en ces temps de crise.

Pour le président du groupe de la Banque Mondiale, il est indispensable de mettre l’accent sur l’éducation qui est un moteur de croissance et une voie de sortie de la fragilité et de l’extrême pauvreté. Aussi, il faut assurer la stabilité macroéconomique en mobilisant les capitaux privés pour une meilleure intégration internationale. M. David Malpass a souligné l’importance d’avoir un système bancaire qui fonctionne bien et une monnaie dont la valeur est stable. «Nous avons la responsabilité d’aider les pays à se développer. Sans éducation pas de développement économique», a indiqué le président du groupe de la Banque Mondiale, ajoutant qu’il faut également investir dans la santé infantile, promouvoir la bonne gouvernance. M. Malpass a évoqué également l’importance du secteur privé dans le développement, et souligné la nécessité de favoriser le changement tout en restant concentré sur la réduction de la pauvreté. M. David Malpass a réaffirmé l’engagement du groupe de la Banque Mondiale à soutenir le Niger dans ses efforts de développement économique durable.

Auparavant le recteur de l’université Abdou Moumouni, M. Mahamadou Saidou a rappelé que la Banque mondiale finance deux projets relatifs à l’enseignement supérieur et à la recherche qui sont en pleine mise en œuvre. En outre, l’université Abdou Moumouni à travers toujours l’Ecole normale supérieure est chargée de la mise en œuvre d’une importante série d’activités du projet Lire incluant le renforcement des capacités des enseignants. M. Mahamadou Saidou a réaffirmé l’engagement de l’Université Abdou Moumouni à accompagner les équipes en charge de ces projets en synergie avec tous les acteurs pour une réalisation optimale de toutes les activités programmées.

Après les différentes interventions, une table ronde a été animée par trois leaders d’opinions représentant le secteur privé. Ils ont relevé les défis auxquels le secteur privé nigérien est confronté. Pour Mme Maidah Zeinabou le secteur est à la croisée de plusieurs défis, dont la fiscalité, l’accès au financement. Quant à Aicha Macky, elle a demandé que les jeunes soient accompagnés dans la réalisation de leurs initiatives, le soutien à l’éducation, etc. L’entrepreneur Idi Ango Ibrahim a déploré la lenteur dans la mobilisation des financements et a appelé les jeunes à s’engager davantage dans l’entreprenariat et d’avoir de l’audace.

Par Rahila Tagou(onep)