À l’instar des autres pays, le Niger a célébré hier, 10 décembre 2023, la 75ème journée internationale des droits de l’homme. Le thème retenu cette année est : « Honorons la promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous ». A cette occasion, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda a livré un message dans lequel il a expliqué que ce 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) intervient cette année, pour le Niger, dans un contexte marqué par l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dont l’action est en parfaite cohérence avec le thème de cette journée.
Le ministre Alio Daouda a rappelé que la déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 marquant ainsi la première déclaration mondiale sur la dignité et l’égalité de tous les êtres humains. En 1950, l’Assemblée Générale des Nations Unies adoptait la Résolution n°423 invitant tous les Etats et toutes les organisations internationales concernées à célébrer le 10 décembre de chaque année la Journée Internationale des Droits de l‘Homme. Le ministre de la Justice a ajouté que cette journée est l’occasion pour la communauté internationale de réaliser des activités éducatives en vue de vulgariser le contenu de la DUDH, de sensibiliser et/ou d’informer les populations sur les principes et la portée des différents droits de l’homme consacrés par cet instrument juridique international, mais aussi de rappeler la responsabilité de chacun et chacune à les respecter et les protéger.
« Notre pays, le Niger, ne peut pas rester en marge de la commémoration de cette journée qui consacre l’universalité des droits de l’Homme. Les nouvelles autorités de notre pays ont en effet, dès leur prise de pouvoir, notamment dans l’ordonnance N° 2023-02 du 28 juillet 2023, portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition, réaffirmé leur attachement aux engagements internationaux antérieurement souscrits et régulièrement ratifiés par le Niger » a-t-il dit. M. Alio Daouda a aussi expliqué que dans la même ordonnance, les autorités nigériennes s’étaient engagées à assurer à tous l’égalité devant la loi, sans distinction de sexe, d’origine sociale, raciale, ethnique ou religieuse. Elles se sont portées garantes des droits et libertés de la personne humaine et du citoyen tels que définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et la Charte Africaine des Droits de L’Homme et des Peuples de 1981.
Par ailleurs, le ministre a ajouté que les actes terroristes ont bafoué la dignité des populations, en les poussant à l’exil et au déplacement interne, en leur imposant des prélèvements forcés sur leurs revenus, en tuant sans distinction civils et militaires, femmes et enfants. Ces actes ont gravement porté atteinte à la liberté des populations, notamment la liberté d’aller et venir, la liberté d’expression, la liberté de réaliser le culte de leur choix. « En ce jour de commémoration de la journée internationale des droits de l’Homme, nous nous insurgeons contre ces graves violations des droits économiques et sociaux dont notre peuple est victime de la part de ceux-là mêmes qui sont censés les protéger et les promouvoir, en leur rappelant que les droits de l’homme sont universels et qu’ils valent pour tous les citoyens du monde, qu’ils soient en Europe, en Asie, en Afrique et particulièrement au Niger », a-t-il indiqué.
M. Alio Daouda a également expliqué que l’indignation du peuple nigérien va à l’encontre de l’ordonnance prise par le Président de la Cour de Justice de l’UEMOA, le 16 novembre 2023, qui a ordonné la continuation des sanctions iniques et inhumaines prises à l’encontre du Niger par la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de I’UEMOA lors de sa session extraordinaire tenue le 30 juillet 2023. Il a enfin déclaré que les droits de l’homme des Nigériens sont bafoués dans l’enceinte même où ils sont créés et élaborés, pour satisfaire les élans paternalistes d’une puissance étrangère foulant la sacralité universellement et pompeusement admise et partagée dans les discours relatifs aux droits de l‘homme fortement disséminés à grands frais par les organismes spécialisés de l’ONU.
Assad Hamadou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org