À côté de ce groupe de personnes qui malgré leurs handicaps, se battent pour vivre en toute dignité, d'autres profitent de leurs handicaps pour s'adonner à la mendicité. Elles se positionnent aux niveaux des grandes artères, des services publics, devant les mosquées ou à l'intérieur, devant les églises, les pharmacies, restaurants, etc. Ces personnes sont généralement mal habillées en haillons en vue d'attirer l'attention et la sympathie du public et bénéficier de quelques pièces d'argent ou même de billets de banques. Mais ce qui est déplorable, c'est la manière par laquelle ces mendiants circulent entre les véhicules sur les goudrons faisant fi des usagers. Ce qui importe pour eux, c'est surtout ce qu'ils vont gagner. Ils perturbent souvent la circulation, créant le désordre. Parmi eux, il y a des petits enfants qui sont censés être à l'école en train d'étudier. Mais très jeunes, ils se retrouvent dans les rues au moment où les enfants de leur âge sont en classe.
Il existe aussi une autre forme de mendicité, qui est celle pratiquée par des personnes jouissant de toutes leurs facultés physiques et psychologiques. Certaines de ces personnes ont quitté leurs villages d'origine pour s'installer temporairement en ville afin de surmonter la période de soudure. Mais d'autres finissent par s'y installer définitivement refusant de trouver un travail décent, optant ainsi pour la mendicité. Et à force de la pratiquer, la mendicité finit par devenir chez certains une profession.
En plus de ces cas précis, il existe également un groupe de personnes qui passent leur temps à demander 200 FCFA prétextant manquer de quoi prendre un taxi et rentrer à la maison. Et il ya aussi ces personnes qui trainent de vieilles ordonnances sollicitant la grâce des "âmes sensibles" faisant croire avoir des malades à l'hôpital et étant à cours des ressources. Toutes ces personnes n'ont visiblement aucun handicap et sont en mesure d'exercer convenablement un métier.
Laouali Souleymane(onep)
08 juin 2017
Source : http://lesahel.org