C'est le cas de Mamata une jeune femme venue payer des chaussures pour ses enfants : "tout coûte cher sur le marché et nous n'avons pas d'argent. Regardez ces chaussures que je suis en train de marchander pour mon bébé de 10 mois, le vendeur me demande de donner 3.000 FCFA à prendre ou à laisser et pour les autres qui sont plus âgés que lui à combien je vais les payer ? Que Dieu nous vienne en aide ", a conclu la jeune dame. Ce coût est aussi déploré par un homme que nous avons rencontré dans une boutique d'habits pour enfant. " Les habits coûtent chers. Pour trouver des habits de qualité, il faut au minimum disposer de 7.000F CFA et plus. Ce qui n'est pas le cas avant ", a- t- indiqué. Cette situation se retrouve chez les tailleurs. Pour les clients que nous avons croisés, les prix de couture sont en hausse. "La couture coûte chère à Niamey. Moi le modèle que j'ai choisi, le tailleur m'a dit qu'il le fait à 40.000 F CFA " a-t-elle dit. Une autre dame qui est venue récupérer les habits de ses enfants nous précise la même chose. "J'ai payé 5.000F par personne pour chaque ensemble. Alors que c'est pour des enfants de moins de 10 ans et ce sont des coutures simples" a -t- elle affirmé. Pour les tailleurs, la raison de cette hausse des prix est toute simple : c'est le matériel qui coûte cher sur les marchés, surtout en cette période.
Au niveau des salons de coiffure, les prix varient à la demande. Pour les clients que nous avons rencontrés, les prix de la tresse et ou de la coiffure restent stables. Pour une cliente que nous avons trouvée dans un salon de coiffure " les prix restent les mêmes, maintenant tout dépend de ce que veut le client. Ma tresse coûte 2.500F et c'est le même prix que je paye à chaque fois ", a mentionné la jeune dame.
Dans l'ensemble, les préparatifs de la fête se déroulent normalement à Niamey, en témoigne l'ambiance qui règne autour des marchés, des salons de coiffure, des tailleurs etc. Malgré le manque d'argent que certaines personnes déplorent, les préparatifs continuent au grand bonheur des commerçants qui voient leurs chiffres d'affaires augmenter considérablement.
Balkissa Hamidou
19 juin 2017
Source : La Nation