Intervenant à la rencontre, le Secrétaire général du Ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire du Mali, M. Salifou Maïga, a indiqué qu’à la date du 28 février 2019, il a été enregistré 71.240 rapatriés tandis que 136.861 Maliens sont encore réfugiés dans les pays limitrophes dont environ : 55.000 au Niger, 56.000 en Mauritanie, 24.774 au Burkina-Faso. 57 952 réfugiés maliens vivent sur le sol nigérien dans 3 camps. Le rapatriement est l’une des solutions, mais pour cela, il faut la volonté de retourner, la sécurité et la dignité qui engagent aussi bien les candidats au retour des pays d’asile et le pays d’origine. ‘‘La situation sécuritaire reste marquée par la persistance d’attaques terroristes et la pose d’engins explosifs improvisés (EEI) qui visent aussi bien les populations que les forces armées nationales et étrangères.

Quant à la représentante de l’UNHCR au Niger, Mme Alexandra Morelli, elle a félicité et remercié le Niger qui fait toujours preuve de solidarité concrète et pragmatique. Et cela malgré les difficultés le long de ses frontières malienne, nigériane et libyenne. « Malgré cette situation, le Niger a laissé ses frontières ouvertes. Le Niger a toujours fait de l’hospitalité une valeur éthique, qui va au-delà de la peur. Merci pour cette valeur que le Niger garde au centre d’une réponse aussi politique » a-t-elle déclaré. « Si aujourd’hui 20.000 personnes ont eu l’occasion de revenir chez elles, cela veut dire que des solutions sont encore possibles et peuvent encore être explorées ; c’est ça notre travail, c’est ça aussi notre positionnement », a indiqué Mme Morelli. Les réunions de la commission tripartite et du groupe de travail sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens au Niger sont des cadres de suivi, de l’exécution et de planification sur le retour volontaire de ces réfugiés. Elles se tiennent chaque trois mois, de façon rotative, entre le Niger et le Mali. 

Mahamadou Diallo (ONEP)

15 avril 2019
Source : http://lesahel.org/