Niamey dit non à la mendicité !Aussitôt interdite par le conseil de ville de Niamey, la question de la mendicité fait l’objet de controverses au sein de l’opinion publique nationale. Si pour certains, il est grand temps de mettre un terme à la professionnalisation de la mendicité à certains endroits de la ville de Niamey car elle ternie l’image de la capitale et déshumanise ceux qui la pratiquent, d’autres par contre estiment que l’Etat, étant une puissance publique, doit créer un centre d’accueil des personnes nécessiteuses. Le phénomène ayant pris déjà de l’ampleur semble difficile à juguler.

Face à la propension du phénomène de la mendicité dans la capitale Niamey, les autorités régionales ont finalement décidé de mettre un terme à une pratique longtemps décriée par l’opinion publique. Dans un communiqué en date du 19 avril 2019, le conseil de ville de Niamey a décidé d’interdire la pratique de la mendicité dans les rues, les carrefours et autour des magasins et places publiques. Quant à la mendicité des mineurs, elle est strictement interdite. Les contrevenants à cette décision sont passibles d’une peine de prison de six à un an de prison, a indiqué le communiqué. Pour l’effectivité de l’application de cette mesure, la police municipale a été instruite pour mener des opérations de contrôles qui seront organisées de jours comme de nuits à partir du mercredi 1 Mai 2019. Seuls une poignée de catégories de personnes reconnues comme mendiants sont autorisées à ‘’exercer’’. Ils doivent aussi se replier au niveau des lieux de cultes et centres sociaux. Les usagers sont conseillés de ne plus encourager cette pratique dans les lieux indiqués. Rappelons que cette mesure fait suite aux conclusions des réunions de concertations organisées par les autorités régionales. Celles-ci ont réuni de nombreux acteurs maitrisant la question. Selon les conclusions de des réunions, trois catégories de mendicité sont autorisées par la religion et la loi notamment en situation de pauvreté extrême, les personnes handicapées ou très âgées, et les personnes très endettées ou ayant subi une catastrophe.

D’ores et déjà, la municipalité a engagé une campagne d’enquête et de sensibilisation à l’endroit des mendiants. Cela permettra de réglementer ce phénomène qui est devenu un véritable fléau.

M.H  
25 avril 2019
Source : L'Actualité