politique-niger
«Madame et Messieurs les Chefs et de Gouvernements,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations-Unies,
Chers Amis jeunes Sans Frontières,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de remercier les organisateurs de la présente session pour m’avoir associé aux échanges sur ce thème important : « Générations sans limites : Connecter la moitié du monde aux opportunités. » Pour le Niger cette initiative constitue une occasion idéale pour accélérer l’accès universel au numérique en vue d’atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Nous le constatons tous les jours, le numérique prend au fil des ans une place importante dans notre existence. Porteur de potentialités inestimables, il constitue le symbole de ce que d’aucuns considèrent comme la 4e révolution industrielle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si quatre des plus grandes entreprises du monde désignées par l’acronyme GAFA (Google, Amazon, Facebook Apple) relèvent du domaine des technologies de l’Information et de la Communication (TICs).
L’Afrique a malheureusement peu profité des trois premières révolutions industrielles, elle ne doit pas être laissée en marge de cette quatrième révolution. Certes, l’accès à ces TICs demeure relativement faible dans les pays en développement dont une bonne partie se trouve en Afrique mais des opportunités nombreuses et des atouts importants existent pour réduire cette fracture numérique.
Mesdames, Messieurs,
S’il est un domaine dans lequel le numérique doit constituer une formidable opportunité de changement pour nos pays, c’est bien celui de l’éducation. En effet, face aux chocs multiformes qui impactent profondément nos systèmes éducatifs, le numérique apparait plus que jamais comme un outil de résilience remarquable.
L’exemple du choc sécuritaire dans le Sahel, qui a occasionné ces derniers mois la fermeture de milliers d’écoles dans nos Etats, illustre cette réalité. Il en est de même au niveau global avec le choc sanitaire dans lequel le monde est plongé depuis la fin de l’année 2019 du fait de la COVID 19. L’obligation de distanciation sociale et le confinement ont conduit à la fermeture des écoles d’une grande partie de la planète, perturbant ainsi les systèmes éducatifs du monde entier.
L’Afrique a un important actif démographique. Plus de la moitié de la population a moins de 20 ans dans 40 pays africains. Il faut transformer cet actif démographique en dividende économique. Pour ce faire, il faut non seulement soigner, éduquer et former ces jeunes, mais aussi leur créer des emplois. Déjà, 10 à 12 millions d’entre eux arrivent sur le marché de travail chaque année et ce chiffre va en croissant.
Mesdames, Messieurs,
La crise sanitaire provoquée par la pandémie de la COVID19 a révélé la fracture numérique qui prévaut dans le monde. Dans le cas du Niger, une minorité d’élèves habitant les grands centres a pu grâce au numérique, maintenir un lien avec l’école, tandis que la grande majorité, qui vit en milieu rural, a été quant à elle littéralement coupée du monde, se retrouvant ainsi dans l’impossibilité de poursuivre une scolarité
normale, du fait de l’inaccessibilité des familles au numérique. C’est pourquoi la Covid19 est une opportunité pour façonner l’éducation au XXIe siècle grâce au numérique, seul moyen qui a permis la poursuite des enseignements-apprentissages dans le monde, durant la période de confinement.
Grâce au numérique, le droit à l’éducation peut être garanti en dépit des catastrophes naturelles. Il permettra de mettre fin aux inégalités dans l’accès au savoir. Il permettra aussi d’améliorer la qualité de l’enseignement, car l’enseignement à distance créera les conditions d’une formation des enseignants à la fois permanente, efficace et efficiente.
Enfin, eu égard à l’inégal accès aux manuels scolaires dans nos écoles, la vulgarisation des outils numériques à grande échelle dans nos établissements sera l’assurance pour les jeunes de disposer chacun, de contenus pédagogiques nécessaires à leur formation.
{xtypo_quote}«La révolution numérique peut servir non seulement le secteur de l’éducation mais aussi tous les autres secteurs de l’activité humaine : santé, agriculture, industrie, etc.», déclare SEM. Issoufou Mahamadou{/xtypo_quote}
Mesdames, Messieurs,
Aujourd’hui, l’enseignement à distance apparait comme une nécessité et un atout pour notre planète. Le numérique doit dorénavant constituer le bouclier avec lequel nos systèmes éducatifs renforceront leur résilience face aux crises et catastrophes diverses. C’est pourquoi, je lance un appel à tous nos partenaires au développement afin qu’ils nous accompagnent en vue d’atteindre cet objectif d’accès universel à Internet.
D’ores et déjà, permettez-moi de me féliciter du démarrage prochain du projet LIRE, fruit de la coopération entre le Partenariat Mondial de l’Education et le Niger. Cet important projet, financé à hauteur de 140 millions de dollars américains, aura pour objectif la mise en œuvre d’une stratégie à court et moyen terme pour systématiser l’utilisation du numérique, en permettant d’une part l’optimisation des processus de gestion et d’aide au pilotage, et d’autre part le développement des usages du numérique pour accompagner les pratiques pédagogiques.
Dans le même élan, d’autres initiatives importantes sont mises en œuvre par le Niger avec l’appui des
partenaires comme, entre autres, ‘’GIGA’’ pour connecter plus de 19000 écoles ou encore le projet "Pathfinders" pour un programme pilote de connexion de 100 écoles en collaboration avec l’UNICEF.
En outre, plusieurs autres projets sont actuellement mis en œuvre par le Gouvernement nigérien dont notamment :
- le Projet Villages Intelligents qui bénéficie d’un financement de $100M avec la Banque Mondiale pour désenclaver numériquement plusieurs milliers de villages,
- le Projet « COURSERA » qui est la plus grande plateforme de cours en ligne au monde. Ce projet donne un accès gratuit à tous ses cours à 15000 Nigériens.
- la compétition e-TAKARA qui vise à “Détecter et Promouvoir les Talents Nigériens” dans le cadre de la stratégie numérique Niger 2.0.
-ALGO BOT Niger (http://algobot-edu.org/) mis en place depuis 2018 qui initie les jeunes élèves aux sciences informatiques et à la robotique.
Mesdames et Messieurs,
La révolution numérique peut servir non seulement le secteur de l’éducation mais aussi tous les autres secteurs de l’activité humaine : santé, agriculture, industrie, etc. Elle constitue une réponse à la fragilité du monde face aux défis multiformes qu’il affronte. Elle peut faciliter nos actions communes.
La pandémie de la Covid-19 aurait été encore plus dévastatrice si elle était apparue vingt ans plus tôt. Le monde aurait été coupé entre plusieurs régions sans possibilité de communication, donc de coordination de la riposte. Les TICs ont grandement contribué au succès enregistré dans la riposte.
C’est dire que l’initiative "Génération Sans Limites" visant à connecter la moitié de l’humanité revêt tout son sens. Il revient à la communauté internationale d’œuvrer davantage à la concrétisation de ce projet qui participe de la stabilité et du monde et de l’accélération des objectifs du développement durable.
Je vous remercie. ».
1er septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Président de la République, Chef de l’État, SE Issoufou Mahamadou, s’est entretenu, hier après-midi, avec le directeur de la zone Afrique/Moyen-Orient de Veolia, M. Christophe Maquet.
À sa sortie d’audience, M. Maquet a indiqué avoir échangé avec le Chef de l’État sur la question de la priorité du secteur de l’eau pour le Niger. Et, a-t-il souligné, la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN) avec Veolia, son actionnaire principal est présente pour accompagner le Niger dans le développement du secteur de l’eau. M. Christophe Maquet a relevé que l’aspect vital de l’eau a été évoqué lors de leur entretien ainsi que le lien entre l’eau, l’éducation et la santé. Aussi, M. Maquet a dit avoir échangé avec le Président de la République sur la volonté de Veolia d’accompagner le Niger dans le développement de la formation professionnelle dans le secteur de l’eau. « Veolia est prête à accompagner le Niger dans l’établissement d’un centre de formation du secteur de l’eau dans les prochaines années. Ça fait 19 ans que la SEEN est présente aux côtés du Niger et nous avons envie de repartir sur 10 ans et de continuer à accompagner le secteur de l’eau au Niger », a déclaré M. Christophe Maquet. Une proposition à plusieurs points a été faite, dont entre autres, la gestion de l’infrastructure. « Nous allons continuer à investir dans le secteur de l’eau ; la formation des agents et la mise en place d’une formation continue des jeunes pour avoir accès à davantage de compétences, sachant qu’aujourd’hui la SEEN compte 700 personnes au Niger; la mise en place d’une équipe projet pour accompagner la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) dans le développement des infrastructures liées à l’eau au Niger; la création d’un cadre de dialogue entre la SEEN, Veolia et le Niger», a annoncé le directeur de la zone Afrique/Moyen-Orient de Veolia.
Notons que Veolia est une multinationale française qui commercialise des services de gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets et gestion de l’énergie à une clientèle composée de collectivités locales et d'entreprises. Au Niger, Veolia développe l’accès à l’eau pour le plus grand nombre à travers sa filiale, la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN).
Issoufou A. Oumar(onep)
1er septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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La ministre de la population, Mme Amina Moumouni a effectué, hier matin, une visite au niveau des sites d’hébergement des ménages victimes des inondations où elle a fait une donation de vivres, de couvertures et de nattes. Il s’agit du site de l’école primaire aéroport 4 où sont logés provisoirement 248 ménages, composés de 1620 enfants et 249 femmes et celui de l’école primaire Kirkissoye où sont recasés 1275 sinistrés. Mme Amina Moumouni était accompagnée par le gouverneur de la région de Niamey, M. Issaka Karanta, des autorités municipales des arrondissements communaux 4 et 5. L’objectif de ce déplacement est d’apporter son soutien aux victimes des inondations.
Les sinistrés des deux sites ont reçu respectivement 200 sacs de riz de 25 kg, 50 couvertures et 100 nattes. La Ministre de la population, Mme Amina Moumouni s’est d’abord rendue à l’école primaire aéroport 4 où elle a visité l’ensemble des classes aménagées en passant par l’infirmerie. Elle a exprimé aux personnes vivant sur ce site toute sa compassion. « Nous sommes ici pour vous apporter notre aide et notre soutien face à cette situation désastreuse qui vous touche aujourd’hui », a-t-elle dit. «Ce qui affecte les nigériens, affecte directement le gouvernement ; l’Etat est là pour veiller sur vous et apporter son aide pour que nous arrivions tous ensemble à faire face à cette tragédie », a ajouté la Ministre Amina Moumouni.
La ministre en charge de la population, Mme Amina Moumouni s’est rendue également sur un deuxième site. Il s’agit de l’école primaire Kirkissoye, aménagée provisoirement et qui accueille 1275 sinistrés.
Les sinistrés bénéficiaires de l’aide n’ont pas caché leur joie et leur satisfaction. Sur chacun des deux sites, ils ont tenu à exprimer leur gratitude à la ministre de la population et à l’ensemble des autorités à commencer par le Président de la République, le gouvernement et les autorités communales pour l’assistance et le soutien reçus.
Aminatou Seydou Harouna (onep)et Massaouda Abdou Ibrahim (Stagiaire)
1er septembre 2020
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Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, président de l’association des Médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA), a adressé le 27 juillet dernier une correspondance à son collègue Médiateur du Mali, M. Baba Akhib Haidara.
Dans cette correspondance, le Médiateur de la République du Niger souligne que le Mali traverse une période difficile qui survient dans un contexte de double crise sanitaire et sécuritaire aigüe. « En ces circonstances décisives, pour l’avenir de notre pays frère, je voudrais, à mon nom et au nom de l’ensemble de mes collègues membres de l’AMP-UEMOA, vous témoigner notre solidarité agissante » a ajouté Me Ali Sirfi Maiga. Le président de l’AMP-UEMOA a formulé le vœu que cette épreuve soit vite dépassée, pour laisser place à la paix, à la concorde nationale et à un vivre ensemble harmonieux et durable, tant au Mali qu’au sein de la sous-région.
Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, président de l’association des Médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA), a adressé le 27 juillet dernier une correspondance à son collègue Médiateur du Mali, M. Baba Akhib Haidara.
Dans cette correspondance, le Médiateur de la République du Niger souligne que le Mali traverse une période difficile qui survient dans un contexte de double crise sanitaire et sécuritaire aigüe. « En ces circonstances décisives, pour l’avenir de notre pays frère, je voudrais, à mon nom et au nom de l’ensemble de mes collègues membres de l’AMP-UEMOA, vous témoigner notre solidarité agissante » a ajouté Me Ali Sirfi Maiga. Le président de l’AMP-UEMOA a formulé le vœu que cette épreuve soit vite dépassée, pour laisser place à la paix, à la concorde nationale et à un vivre ensemble harmonieux et durable, tant au Mali qu’au sein de la sous-région.
Dans sa réponse à cette correspondance, le Médiateur du Mali, M. Baba Akhib Haidara, a tenu à exprimer tous ses remerciements pour ce témoignage de solidarité à l’endroit du peuple frère du Mali. Il a indiqué que ce geste de solidarité à l’endroit du Mali, est un beau témoignage de la coopération au sein de l’AMP-UEMOA, et un rappel de rester unis et solidaires comme l’a illustré la mobilisation de la communauté internationale pour une sortie de crise heureuse.
Oumarou Moussa (onep)
1er septembre 2020
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En mission de travail dans la région de Maradi, le Secrétaire permanent du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), M. Yahaya Garba, a organisé lundi dernier, un atelier d’information et de sensibilisation des populations en général, des femmes et des jeunes en particulier et des leaders politiques. L'objectif de cette activité est de mieux outiller les acteurs politiques afin de les rendre plus aptes et capables à jouer efficacement leur rôle dans le sens de créer les conditions de la tenue d’élections paisibles.
En ouvrant les travaux de l’atelier, le secrétaire général Adjoint du Gouvernorat de Maradi, M. Sani Sanoussi, a salué cette heureuse initiative qui cadre avec les principes de la démocratie et de l’Etat de droit, mais qui sera aussi bénéfique en cette veille des élections locales et générales.
Il s’est réjoui de la présence effective des acteurs politiques de la région, ce qui témoigne de leur claire conscience de leurs responsabilités.
Pour lui, ce projet de sensibilisation de la population dont l’exécution est confiée au secrétariat permanent du CNDP, sous la coordination du Cabinet du Premier Ministre, est de toute évidence la matérialisation de la volonté politique fortement affichée des plus hautes autorités de la 7ème République.
Toutefois, il a demandé aux participants d’accorder une attention particulière aux échanges et partages d’expériences à travers les thèmes qui seront aminés par le Secrétaire Permanent du CNDP. Il a remercié les plus hautes autorités du pays, le PNUD, le fonds pour la consolidation de la paix pour avoir facilité le financement de ce projet.
Le Secrétaire Permanent du CNDP, M. Yahaya Garba, pour sa part a indiqué que d’un commun accord, son institution et le PNUD sont convenus d’agir sur la sensibilisation des leaders des partis politiques à travers le fonds pour la consolidation de la paix. « L’objectif visé à travers cette initiative consiste à sensibiliser les leaders politiques en général et en particulier les femmes et les jeunes en vue de la création d’un processus électoral paisible dans notre pays » a-t-il précisé. Pour lui, il s’agit de rappeler aux partis politiques leurs devoirs d’encadrer et de former leurs militants pour l’enracinement de la démocratie.
Le Secrétaire Permanent du CNDP a annoncé qu’au cours de cette rencontre, les partis politiques tout bord confondu, échangeront sur les responsabilités qui sont les leurs en vue de la création d’un environnement propice à la tenue des élections apaisées. Il a réitéré ses remerciements à l’endroit du PNUD pour ses multiples appuis qu’il ne cesse d’apporter pour l’enracinement de la démocratie au Niger.
Cette mission a prévu des séances de travail dans plusieurs communes de la région de Maradi, notamment Bermo, Gadabeiji et Gangara. Une initiative louable qui très certainement sera très bénéfiques aux partis politiques et par là même la démocratie.
Tiémogo Amadou
ANP-ONEP Maradi
1er septembre 2020
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Une importante quantité d’eau drainée par les crues du kori Telwa, l’un des 28 bassins versants de l’Aïr, a temporairement inondé, le 30 Août dernier, presque toutes les parties nord-est et nord-ouest de la ville d’Agadez, principalement dans les quartiers Dubai, Tadalanfaye, Jeune cadre, Tajajarat, Pays-bas. L’eau de la Telwa a traversé sa voie traditionnelle pour former des vastes points d’eau au sein de la ville. Le Centre Hospitalier Régional n’en a pas été épargné, mais les responsables n’ont pas signalé de dégâts.
Cette scène rappelle à l’esprit des habitants de la capitale de l’Aïr les événements du 1er septembre 2009 où la ville d’Agadez a été victime du même débordement de Telwa faisant des dégâts très dramatiques (destructions de maisons, pertes en vies humaines etc.). La même année, la Société AREVA avait financé la construction d’une digue pour protéger la ville des crues de la Telwa.
Ce sont 28 bassins versants de l’Aïr qui alimentent les nappes phréatiques qui sont d’une importance capitale pour les populations nomades de la région dont le maraîchage constitue la principale activité économique.
Dans la région d’Agadez, en particulier dans la zone Aïr, ces dernières années, les inondations ont occasionné d’importants dégâts aux producteurs à travers la perte des moyens de subsistance (matériels, récoltes, animaux, terres cultivables, etc.). En effet, pendant l’hivernage, des orages violents s’abattent sur le massif montagneux de l’Aïr dont les eaux s’écoulent le long des koris des vallées de Zilalat, Boughoul, Issegh Seghan, Telwa, Abardek, Iférouane, induisant une forte érosion des berges qui ronge progressivement les terres cultivables, l’une des ressources des populations, occasionnant des inondations au pied des massifs.
En 2015, le débordement des eaux des koris a provoqué de fortes inondations ayant causé des dégâts considérables dans les zones de productions maraîchères où plusieurs jardins ont été sérieusement endommagés, des haies de protection littéralement emportées, des puits ensevelis, des berges de protection de kori dégradées, sans oublier les puits maraichers et de motopompes ensevelis ou inondés.
En 2013, les inondations avaient créé des situations difficiles dans l’Aïr où au total 207 ménages, dont 123 à Timia et 84 à Iférouane, ont été déclarés sinistrés, des cases effondrées, des boutiques détruites, 57 puits maraichers et 4 pastoraux emportés ou ensevelis, ainsi que 22 motopompes et 8.446 mètres linéaires de haies de clôture des jardins emportés par les eaux en furie.
C’est un impératif pour l’Etat et ses partenaire de jeter les bases d’une action plus efficace en matière de renforcement de la résilience conjuguant action humanitaire, coopération au développement sur le long terme et engagement politique. L’approche de la résilience a pour avantage de réduire les besoins humanitaires et permet des gains plus durables et équitables en matière de développement.
Les planificateurs et décideurs politiques doivent faire plus d’efforts au niveau de l’identification des scenarii à risque, de la réduction des vulnérabilités et du renforcement des capacités des personnes, et des communautés à absorber et se remettre des chocs écologiques liés aux variabilités climatiques.
Les zones maraichères des massifs de l’Aïr ne sont pas que des îlots granitiques parsemés de villages perdus dans le désert. Des jardiniers, caravaniers et éleveurs, y vivent le long des koris dont les nappes se rechargent pendant la saison des pluies, ce qui permet aux sédentaires, aux nomades et à leur bétail de subsister.
Abdoulaye Harouna, ONEP-ANP/Agadez
1er septembre 2020
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