Poursuivant ses explications, le chef secteur de la NIGELEC Agadez, nous confie que pour l’instant ce qui s’est passé c’est un effondrement de la production, ce qui fait que le peu qu’on arrive à alimenter c’est avec notre production locale ; on arrive à alimenter les services les plus vitaux et ce qu’on peut alimenter, car l’urgence n’est pas la même, dit il. Mr BOUZOU précise que nous faisons de gros efforts pour couvrir au maximum, tout en faisant aussi l’effort de remettre en service de manière conjointe et la NIGELEC et la SONICHAR, personne n’est au repos, dit-il.
- Brah Bouzou MOUSSA, chef secteur NIGELEC Agadez, souhaite la compréhension des populations d’Agadez, il confie au journal la NATION que nos populations doivent comprendre que dès qu’il n’y a pas la tension, il y aura coupure, dit il, et au moment de notre entretien, dans les locaux même de la NIGELEC, le courant ne passe pas, Mr BOUZOU profite de l’occasion pour dire ceci : « Vous de la presse, vous êtes présentement à la NIGELEC, vous voyez de vous-mêmes que même nous, on n’a pas le jus à la source ; c’est une occasion pour vous de constater que on ne s’alimente pas pour laisser les autres ; nous espérons que la population va nous comprendre au maximum et de nous aider dans tous les sens.
A la question de savoir à quand la reprise normale de l’alimentation ? Le chef secteur NIGELEC Agadez répond : « On est en dépannage, à tout moment ça peut se rétablir parce que les équipes font de leur mieux, elles sont à pied d’œuvre ; mais il faut savoir qu’en technique vous pouvez prévoir un temps de dépannage et que c’est peut être pendant le dépannage que vous allez constater une anomalie qui peut entrainer l’arrêt du système dans 20H ou plus ; donc autant y remédier, dit il avant de conclure : « Pour le moment la production locale que nous avons ne peut pas alimenter très loin, mais les services qui sont autour du gouvernorat, de la compagnie militaire, le CHR, jusqu’au CSI centre ville, nous arrivons à prendre cette portion, mais on ne peut pas alimenter toute la ville, ça il faut le reconnaitre, et nous regrettons cela mais nous faisons le maximum’’.
Le ras le bol de la population
La population d’Agadez est très remontée par cette situation à laquelle elle n’est pas habituée. Ghabidine ATTAKA pense que la NIGELEC et la SONICHAR jouent avec la conscience des gens, la population n’est pas considérée, ils coupent l’électricité quand ils veulent sans nous avertir, dit il. Ce jeune acteur de la société civile confie au journal la NATION : « Si on demande des explications à la NIGELEC, ils disent c’est la SONICHAR, et de son côté la SONICHAR nous dit le problème se situe au niveau de la NIGELEC ; trop c’est trop ; il faut qu’ils arrêtent leur jeu de ping-pong.
- ATTAKA nous dis que le calvaire de la population, on ne peut même pas l’expliquer, faites un tour au marché rencontrer les commerçants des jus, laits frais et autres produits, ils vont vous faire pitié. Ils payent les factures mais toujours la NIGELEC contribue à faire pourrir leurs produits, un manque à gagner les autorités régionales et communales doivent avoir un regard et mettre la politique de côté au nom de l’intérêt général, conclut ATTAKA.
Un autre acteur de la société civile, bien connu à Agadez, Abdourahman INSAR confie au journal la NATION que la population d’Agadez est responsable de son calvaire, nous avons demander à ce que la population refuse de payer les factures, à la NIGELEC et la SONICHAR, ils font ce qu’ils veulent et nous, on croise les bras, dit il, avant d’ajouter : « Aujourd’hui la population d’Agadez doit comprendre quelque chose, la solution ne viendra pas du politique, parce que politiquement on a rien et nos députés s’en foutent, ils n’ont jamais dénoncé cette situation ». Pour Mr INSAR, c’est inconcevable, Agadez a une centrale située à 45KM de vol d’oiseau et à chaque fois la population est dans le noir, et pire la SONICHAR ne communique jamais ; cette société existe depuis 1978, ils doivent normalement songer à changer leur matériel, ils n’ont pas envisager l’avenir car la population augmente, tout est politisé au niveau de ces sociétés, lance t-il, avant de marteler : « Nous en tant qu’acteurs de la société civile, nous demandons à la population de prendre toutes ses responsabilités, on va faire un mois sans payer les factures, l’argent qu’ils gagnent passe où ? se demande enfin Abdourahman INSAR.
A travers un poste sur les réseaux sociaux, le maire de la commune urbaine d’Agadez Rhissa FELTOU exprime aux habitants d’Agadez sa profonde désolation et irritation provoquées par les désagréments importants que causent les longues coupures d’électricité ces derniers jours. Enfin, le président du conseil municipal, maire de la commune urbaine d’Agadez rassure la population : « Nous restons mobilisés avec vous au conseil ; et nous ferons notre possible pour soulager au plus vite cette difficulté ».
Vivement l’installation de la centrale solaire hybride d’Agadez pour mettre fin au calvaire des citoyens, victimes du dysfonctionnement de la SONICHAR et la NIGELEC.
Issouf Hadan (Agadez)
10 août 2017
Source : La Nation