Société

Les chrétiens du Niger, à l’instar de ceux du monde entier ont célébré hier, la nativité du Christ, communément appelée Noël. Au Vatican, environ 6 500 fidèles, ont assisté à la messe présidée par le pape en présence de responsables religieux et du corps diplomatique tandis que des centaines d’autres l’ont suivie sur des écrans géants installés à l’extérieur, sur la place Saint-Pierre. Au cours de cette messe, le Pape François a affiché son soutien aux victimes de la guerre partout dans le monde.

A Niamey, au cours de son homélie du Minuit chrétien retransmis en direct sur la Radio et Télévision du Niger, l’Archevêque, Mgr Laurent Lompo a rappelé le sens de la Noël qui se veut l’humilité d’un Dieu qui a tant aimé l’humanité qu’il a voulu habiter parmi elle sous les traits d’un petit enfant né de Marie.

« Pour se faire comprendre par l’homme, Dieu s’est fait l’un de nous en naissant d’une femme dans les conditions les plus modestes possibles. Dieu se dépouille, il s’abaisse et se met au rang de l’homme pour lui prouver sa présence effective et affective. Une telle attitude nous surprend quand on voit combien nous sommes assoiffés de pouvoirs et de grandeurs humaines pour écraser les plus petits chaque fois que nous avons l’occasion », a dit Mgr Laurent Lompo.

L’Archevêque de Niamey a ensuite insisté sur le fait que Noël nous donne un nouveau regard sur notre propre vie en tant que chrétiens et sur ceux qui nous entourent dans la société nigérienne. « Des exclus, des rejetés, des isolés, des malades, des milliers de familles déplacées internes sans abri, sans nourriture dans plusieurs localités du pays ; des milliers de personnes qui vivent du strict minimum à cause des sanctions imposées à notre pays par la CEDEAO et d’autres institutions internationales ; des sans-emploi ; des mal aimés etc. peuplent notre entourage. Nous les fabriquons très souvent nous-mêmes par notre manque d’amour et d’attention, notre égoïsme les engendre et notre indifférence les entretient dans leur pauvreté comme dans leur exclusion » a-t-il martelé.

Mgr Laurent Lompo a ensuite appelé Chrétiens et musulmans à tous les niveaux de responsabilité, dans la société Nigérienne, à éclairer la conscience du peuple à travers un témoignage de vie ; à relever les défis de l’heure à travers un sursaut patriotique dans la vérité et par amour pour le pays. « Nous avons besoin de paix dans le monde d’aujourd’hui. Mais cette paix ne peut venir et s’installer chez nous que quand nous nous disposons à écouter la voix de Dieu et à faire sa volonté à l’exemple de l’Enfant Jésus. En dépit des moments difficiles que nous traversons aux niveaux : des écoles fermées et des milliers de personnes déplacées internes à cause de l’insécurité ; la vie chère obligeant beaucoup de personnes à la mendicité ; les lourdes sanctions de la CEDEAO à l’endroit des institutions étatiques ; la célébration de Noël nous rappelle que Dieu est toujours présent à nos côtés. Il nous invite à lui faire grandement confiance dans notre lutte pour la Paix au Niger » a ajouté Mgr Laurent Lompo.

Pour lui, le message de Noël résiste à la violence physique et verbale ; à l’intolérance religieuse ; aux inégalités sociales ; à l’injustice et à la corruption ; à la haine éthnique ou régionale ; à l’immoralité et aux enrichissements illicites. Fêter Noël 2023, a encore insisté l’Archevêque de Niamey, c’est s’engager au nom de notre foi à être sel et lumière dans nos familles, nos institutions et toute la société. Un Niger renouvelé, a-t-il souligné, un Niger souverain, un Niger où règnent la paix, l’unité et la cohésion sociale, voilà ce que nous demandons à l’Enfant Jésus pour notre pays dans cette cathédrale de Niamey et dans toutes les églises du Niger.

Abandé Moctar


La Fondation Bank Of Africa a récemment inauguré une maternité au Centre Intégré (CSI) Camp Bano de Niamey, d'une valeur dépassant les 25 millions de francs CFA. L'événement a été marqué par la présence du ministre d'État, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et de l'Administration du Territoire, M. Mohamed Boubacar Toumba.

Cette initiative sociale majeure s'inscrit dans le soutien du gouvernement pour fournir des soins de qualité à la population. La cérémonie a attiré plusieurs invités de marque, notamment le Directeur Général de la Bank Of Africa, M. Toni Sebastien, le Directeur Général de la Police Nationale, M. Assahaba Ebankwell ainsi que des cadres centraux et responsables des services techniques du ministère de l'Intérieur.

Dans son discours, le Directeur Général de la Police Nationale, M. Assahaba Ebankwell, a exprimé ses remerciements sincères envers la Fondation Bank Of Africa pour son engagement envers le bien-être social de la population nigérienne. Il a souligné l'importance de la nouvelle maternité, qui élargira les services du CSI Camp Bano pour inclure les accouchements.

M. Assahaba Ebankwell a également mis en lumière les réalisations du CSI Camp Bano en 2023, illustrant la fréquentation élevée du centre et l'attrait du public en raison de la qualité des services fournis. Il a exprimé l'espoir que cette collaboration marque le début d'un partenariat plus étroit entre les deux institutions, soulignant le besoin impératif d'infrastructures médicales face aux défis sanitaires actuels.

Le Directeur Général de la Police Nationale a rassuré la Fondation que la maternité sera utilisée de manière appropriée et entretenue pour le bien-être des usagers. Le Directeur Général de la Bank Of Africa, M. Toni Sebastien, a souligné l'engagement indéfectible de la fondation envers les acteurs du secteur de la santé, saluant les efforts du gouvernement dans la prise en charge de la santé des populations.

En remettant les clés de la nouvelle maternité, M. Toni Sebastien a affirmé que cette infrastructure témoigne de l'engagement continu de la Fondation Bank Of Africa envers la population nigérienne. La cérémonie d'inauguration a été conclue par le ministre d'État,M. Mohamed Boubacar Toumba soulignant que la santé maternelle et infantile est une priorité nationale.

La coupure symbolique du ruban a marqué la fin de la cérémonie, suivie d'une visite détaillée mettant en lumière l'équipement moderne de la maternité. En marge de l'événement, le Directeur Général de la Police Nationale a offert un cadeau symbolique au Directeur Général de la Bank Of Africa.

En marge de la cérémonie, a eu lieu la remise d'un cadeau très symbolique offert par le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN), Monsieur Assahaba Ebankwell, en faveur du Directeur Général de la Banque Of Africa (BOA).

Hannatou Daouda



Le Cercle de Réflexion pour la Démocratie (CRD) a réuni hier 13 décembre 2023, les acteurs de la société civile et les médias autour d’une table ronde sur la thématique « Contribution des OSC et des médias dans la promotion et la protection des droits humains en période de crise au Niger. Défis et perspectives ». Une table ronde qui intervient dans le cadre de la célébration du 75ᵉ anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Durant deux jours, les participants suivront plusieurs communications en lien avec les droits humains. 

Soixante-quinze (75) ans après l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme, l’idéal qui est poursuivi semble encore être dans une situation obscure. En effet, les organisations internationales et les groupements régionaux qui dominent le monde grâce à leurs agissements sont en train de donner raison aux détracteurs du contenu noble de cette déclaration, selon le coordinateur du Cercle de Réflexion pour la Démocratie (CRD) du Niger, M. Insa Garba. Ce dernier dénonce le deux poids deux mesures de certaines organisations internationales dites de défense des droits de l’homme lorsqu’elles restent inactives et passives face à ce qui se passe dans certaines zones du monde.  « A titre illustratif, comment comprenez-vous l’attitude de certaines organisations vis à vis de la situation qui sévit dans le Sahel ? la crise ukrainienne et la crise au Sahel n’ont pas eu les mêmes traitements de la part de certaines organisations. Comment comprendre aussi le silence des nations Unies face au drame du bateau au Mali ? Comment comprendre le silence de ces organisations internationales face à la crise qui sévit aujourd’hui dans la bande de Gaza ? », s’est-il demandé.

Des attitudes, dit-il, qui ne favorisent pas l’adhésion de nos communautés africaines aux instruments juridiques internationaux de promotion et de protection des droits humains. « Toutes fois, il faut se réjouir de constater que le Niger, notre pays, a adhéré à l’ensemble des instruments, démontrant ainsi sa bonne foi de promouvoir les droits humains au Niger. Cet engagement du Niger à ratifier ou à adhérer à la quasi-totalité des instruments juridiques nationaux et internationaux et sous régionaux est un comportement qui doit nous inviter en tant qu’acteurs de la société civile à œuvrer pour que les droits humains soit une réalité dans notre pays », a-t-il poursuivi.

Pour l’Ambassadeur de la Grande-Bretagne au Niger, SE Catherine Inglehearn, à travers cet appui, le Royaume-Uni souhaite soutenir une société civile dynamique, responsable et active qui va concourir au programme de la bonne gouvernance au Niger. L’objectif poursuivi, souligne-t-elle, est de renforcer les organisations de la société civile, les rendre plus outillées pour jouer convenablement leur rôle en tant qu’acteur et levier indispensable à la promotion de la bonne gouvernance, à la lutte contre la corruption, la violation des droits humains et l’impunité. « A la crise sécuritaire à laquelle le Niger est confronté depuis quelques décennies s’ajoute désormais une situation politique et sociale tendue. Le Royaume-Uni a maintenu son appui humanitaire et de développement aux citoyens nigériens. Ceci comprend ce programme à travers notre partenaire DCAF en ce qui concerne la protection des vulnérables contre les violations de leurs droits, et le cadre institutionnel de surveillance et de protection des droits humains », a indiqué l’Ambassadeur.

Le Coordinateur résident du Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), M. Louis Pasteur Musongera a, quant à lui, espéré que ladite table ronde puisse permettre de rappeler les engagements souscrits par le Niger en matière de promotion et de protection des droits humains et d’en dresser un état des lieux, d’analyser les défis et les opportunités découlant des changements institutionnels survenus depuis les évènements du 26 juillet en matière de protection des droits humains, de développer des recommandations pour soutenir la prévention des violations et la protection des droits humains dans le contexte actuel et notamment sur le rôle que la société civile et les médias peuvent jouer en la matière.

Hamissou Yahaya (ONEP)

Un collectif d’organisations de la société civile a organisé, le vendredi 08 décembre 2023 à Niamey, une rencontre avec la population et la presse au cours de laquelle il a rendu publique une déclaration. L’objet de cette déclaration est un appel des acteurs de la société civile nigérienne ainsi que les forces vives de la nation à l’endroit de la CEDEAO et de l’UEMOA pour la levée immédiate des sanctions infligées au Niger depuis bientôt 5 mois.

Ce collectif regroupe différentes couches socioprofessionnelles dont des religieux, des étudiants, des commerçants, des artisans, des paysans, des femmes et des jeunes sans aucune considération politique. En effet, plus de 200 représentants des organisations de la société civile nigérienne, le Cheick Ben Salah, l’archevêque de Niamey Monseigneur G. Lampo, ainsi que des milliers de citoyens ont, malgré leurs agendas surchargés, répondu présents à cette rencontre.

Après la traditionnelle Fatiha, l’exécution de l’hymne national ‘’L’Honneur de la Patrie’’, cette rencontre a débuté par la projection d’un documentaire émouvant qui retrace les conséquences des sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA à notre pays sur le plan économique, social, sanitaire, humanitaire et financier. 

Ainsi, dans la déclaration dénommée ‘‘Appel de Niamey’’ lue par la présidente de l’Association Femme Paix et Développement (AFPAD), Mme Djermakoye Hadiza Jackou, les organisateurs et les associations signataires ont appelé à la levée immédiate des sanctions illégales et injustes prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Niger. « Toutes ces sanctions que la population nigérienne, première concernée, considère comme injustes et inédites, en violation des textes en vigueur dans ces deux institutions communautaires, ont des répercussions désastreuses sur les populations, notamment les plus vulnérables. Ces sanctions impactent également l’éducation, la santé, l’économie nationale, la sécurité humaine, la stabilité, le développement inclusif des communautés », souligne la déclaration.

Ces sanctions enfreignent aussi les lois, mettant ainsi en péril le cadre légal établi pour protéger les activités économiques et commerciales. « Le non-respect des textes et accord qui n’ont prévu en aucun cas de sanctions scélérates de fermeture de frontières, d’embargo économique et financier contre un Etat membre de la CEDEAO et de l’UEMOA en cas de changement de pouvoir par un coup d’état militaire, viennent enfoncer la situation déjà difficile du peuple nigérien dans une précarité sans précédent », souligne la déclaration.

Par ailleurs les acteurs de la société civile nigérienne lancent un appel pressant pour « établir une communication constructive et saine entre les autorités nigériennes et la communauté régionale, de privilégier les moyens pacifiques de gestion de crise, de nommer des médiateurs nationaux et internationaux, de reprendre les transactions commerciales et financières, de reprendre la coopération bilatérale et multilatérale avec le Niger, bref, de lever immédiatement les sanctions pour permettre la réconciliation, la croissance économique et la stabilité régionale », a conclu Mme Djermakoye Hadiza Jackou.

Ousmane Nazir (Stagiaire)
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Le directeur général de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN), le Colonel Sidi Mohamed a réceptionné hier matin à Niamey, un don de cent (100) tonnes de mil offert par le consul honoraire du Niger à Koumassi au Ghana, M. Bachir Agali Madou. Il s’agit à travers ce don de renforcer le stock de la réserve alimentaire stratégique et garantir la souveraineté de l’Etat du Niger en matière de sécurité alimentaire.

A cette occasion, le directeur général de l’OPVN a, au nom du gouvernement et du peuple nigérien, remercié le généreux donateur pour cet acte hautement patriotique. « A partir du 26 juillet, nous ne tendrons plus la main à personne. C’est ça le Niger que nous voulons, qui se fera avec des Nigériens dignes et patriotes. Ce don servira à renforcer nos capacités pour une indépendance alimentaire », a-t-il martelé.

Le Colonel Sidi Mohamed a rappelé que l’OPVN est un outil d’indépendance alimentaire mis à la disposition du peuple nigérien. C’est un office qui appartient à tous les Nigériens. « Et nous demandons officiellement aux Nigériens d’emboiter le pas au consul honoraire qui est un patriote, et qui a montré que les Nigériens feront tout pour les Nigériens », a-t-il souhaité.

Quant à la représentante du consul honoraire, Mme Fati Hamed, elle a fait savoir que cette donation reflète la conviction profonde que la solidarité est la clé de la préservation de la patrie bien aimée, dans cette période où la solidarité nationale est plus cruciale que jamais. Ce soutien substantiel est fait pour renforcer le tissu social. « Nous allons continuer à avancer main dans la main, guidés par la détermination commune à préserver et à promouvoir les valeurs qui définissent notre unité nationale. Nous espérons qu’avec le temps, nous puissions encore apporter d’autres contributions afin de marquer notre engagement pour les différents besoins du peuple nigérien», a-t-elle conclu.

Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)  

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Dans l'histoire récente, particulièrement avec cette nouvelle génération de conducteurs, la plupart d'entre eux, qui assurent le transport en commun, sont souvent qualifiés de "fous au volant". Cette étiquette découle non seulement de leur comportement envers les clients mais aussi de leur attitude négligente envers les véhicules dont ils ont la charge. À première vue, certains de ces conducteurs peuvent donner l'impression d'être des individus peu soignés, aussi bien dans leur apparence que dans leur état d'esprit, souvent altéré par l'usage de stupéfiants. C'est regrettablement cette même catégorie de conducteurs qui opère dans nos transports en commun urbains. Lorsqu'ils prennent le volant, ils adoptent souvent une conduite imprudente, en ne respectant ni le code de la route ni les droits des clients. Cette situation représente un véritable calvaire pour les passagers et les usagers de la route en général. Il est important de souligner que ces chauffeurs, dont l'inconduite est souvent à l'origine d'accidents de la route. "Conduite manti fourku Goy no !"

Afin de protéger les usagers, en particulier les clients des transports en commun, des dangers liés au comportement de ces conducteurs imprudents, il est impératif d'envisager des mesures appropriées. Il est donc urgent d'adopter un décret réglementant non seulement la capacité à conduire des véhicules de transport en commun mais également tout autre type de véhicule. Cette initiative vise à remédier à une situation où certains établissements d'auto-écoles semblent délivrer des permis de conduire sans tenir compte de la moralité des futurs conducteurs. Il est primordial de réaliser une enquête approfondie sur la moralité de ceux qui aspirent à devenir conducteurs, car le métier de chauffeur de taxi, de tricycle ou de tout autre véhicule ne doit en aucun cas être associé au banditisme ou à l'indiscipline.

Amadou. I

L’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) a organisé hier mercredi 6 décembre 2023 à Niamey, un déjeuner d’information et de sensibilisation sur le changement du taux de la cotisation employeur versée au profit de l’ANPE. Au cours de cette session d’information, les participants que sont les employeurs des établissements publics et privés, ainsi que des organisations gouvernementales, ont reçu d’amples explications sur les raisons de cette revalorisation.

Pour rappel, l’ANPE est le seul service public d’Emploi au Niger, chargée de l’intermédiation sur le marché de l’emploi et de la mise en œuvre de la politique Nationale de l’Emploi (PNE) à travers l’exécution des programmes d’emploi et d’insertion professionnelle des demandeurs. Ainsi, au vu des missions de l’ANPE et pour pallier l’insuffisance des ressources lui permettant de bien accomplir ses missions, une réflexion a été émise sur le rehaussement du taux à l’image de plusieurs pays de la sous-région.

C’est pourquoi, à travers cette rencontre, l’ANPE entend expliquer davantage les raisons de cette revalorisation du taux de 0,5% et rappeler les modalités de règlement de cette cotisation Employeur. « Un décret pris en Conseil des ministres en date du 03 novembre 2023, a, de façon définitive, fixé le taux de cotisation Employeur au profit de l’ANPE à 1% de la masse salariale soumise à cotisations sociales à compter du 1er janvier 2024 », a expliqué le secrétaire général de l’ANPE.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

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La rencontre annuelle des chefs traditionnels sur les Ecoles des Maris a débuté hier 06 décembre 2023 Niamey. Cette rencontre organisée par l’UNFPA en collaboration avec l’association des Chefs traditionnels du Niger regroupe, au total, 47 chefs traditionnels venant des huit (8) régions du Niger. La rencontre de deux (2) jours procédera à l’analyse de la 2ème génération de la stratégie « Ecoles des Maris » lancée en septembre 2022.

Le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population au Niger M. Saidou Kaboré a rappelé que les « Ecoles des Maris » sont nées d’une analyse effectuée en 2006 pour identifier les obstacles à l’utilisation des services de santé de la reproduction par les femmes. Cette étude a révélé que les barrières à l’accès aux services de santé reproductive sont principalement d’ordres économique, social et culturel. Et c’est pour lever ces obstacles que I’UNFPA et ses partenaires ont initié en 2007 la stratégie des « Ecoles des Maris » dans la région de Zinder.

Les résultats obtenus au début de la mise en œuvre de cette initiative ont motivé l’extension et le déploiement de la stratégie dans les régions de Maradi en (2011), de Tahoua et Dosso en (2012), et de Tillabéri, Diffa et Agadez en (2013). Ces résultats ont conféré aux Ecoles des Maris une reconnaissance internationale. Cette initiative nigérienne a été répliquée dans plusieurs pays dont le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, la Mauritanie, la Guinée, le Togo, l’Ile Maurice, le Cameroun, le Mali, le Sénégal et la Gambie. « A l’UNFPA, nous sommes convaincus que sous la houlette des chefs traditionnels, l’accès des femmes aux services de santé de la reproduction sera une réalité comme le reconnaît la loi du 21 juin 2006 adoptée par le Parlement du Niger. La fréquentation par les femmes des centres de santé est l’une des conditions clefs pour une meilleure santé maternelle, car c’est en ces lieux que les femmes enceintes et allaitantes bénéficient des soins, conseils et assistance professionnelle », a-t-il indiqué.

M. Saidou Kaboré a aussi ajouté que dans la nouvelle approche, les Chefs traditionnels, appuyés par les superviseurs, sont les principaux acteurs de la mise en œuvre des Ecoles car leur légitimité historique aux yeux des populations est un atout majeur pour la réussite de ce type d’initiative.  « Les chefs traditionnels sont des acteurs stratégiques qui sont vus comme les gardiens des valeurs traditionnelles et locales. En terme des résultats, 21 cantons ont mis en place 150 Ecoles composées de 1800 membres en 2022. Cette année, 26 nouveaux cantons seront concernés. En raison de cette initiative pionnière et de ses résultats obtenus, l’Afrique et le monde nous regardent désormais. Nous n’avons pas le droit d’échouer. Nous devons continuer à avancer », a-t-il conclu.

Quant au Secrétaire général de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger l’Honorable Moutari Moussa (chef de canton de Mirriah), il a souligné la pertinence du partenariat entre l’UNFPA et l’Association des Chefs Traditionnels du Niger. Ce partenariat permet, entre autres, de mener des campagnes de sensibilisation des populations et des plaidoyers auprès des autorités compétentes, en vue de promouvoir le changement de mentalité favorable à un comportement responsable en matière de reproduction et pour amener la population à utiliser massivement les techniques contraceptives et à réduire les mariages précoces.

Photo de famille à l’issue de l’ouverture officielle de la rencontre

« L’initiative des Ecoles des Maris à laquelle nous avions adhéré massivement depuis sa création est un exemple de ce bon partenariat au service de nos communautés. De bons résultats ont été enregistrés et nous allons redoubler d’efforts pour encore plus de résultats. Je tiens à remercier tous les membres de notre Association qui se sont activement impliqués et qui travaillent sans relâche pour aider à la création d’un environnement favorable à l’évolution positive des normes sociales », a-t-il conclu.

Assad Hamadou (ONEP)

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La presse nigérienne est en deuil. En effet, un de ses doyens, Moussa Massalaki Abdoulaye, s’est éteint le 4 décembre 2023 à Niamey. Il a été inhumé hier mardi 5 octobre 2023 aux cimetières musulmans de Yantala. De son vivant, il était journaliste indépendant, correspondant de AFRICAN ENERGY, une revue d’informations et d’analyses sur les secteurs Mines et Energie (de droit britannique, ayant son siège social à Londres).

Né en décembre 1955 à Niamey, le doyen comme l’appellent les jeunes dans le métier, a eu une carrière professionnelle pleinement remplie. Il a d’abord travaillé au quotidien public d’information ‘’Le Sahel’’ entre 1977 et 1989 où il a été reporter, Secrétaire de rédaction, chroniqueur judiciaire et Rédacteur en chef adjoint.

Son goût pour la liberté l’amena à quitter la presse publique pour s’engager dans le privé aux premières heures de l’avènement des processus démocratiques en Afrique. C’est ainsi qu’il travailla dans plusieurs organes privés nigériens comme l’hebdomadaire (1991-1995) ‘’Le Républicain’’, le quotidien indépendant ‘’Ténéré Express’’ (2000-2001), tout étant correspondant de Reuters News Agency (agence internationale de presse et de télévision, de droit britannique, siège social Londres) de 1987 à 2016.

De part, sa riche expérience dans les domaines administratif et professionnel et son expertise, Moussa Massalaki Abdoulaye a été sollicité à diverses occasions. C’est ainsi qu’il a été membre de plusieurs commissions Communication lors des événements nationaux et internationaux organisé au Niger comme les 5ème Jeux de la Francophonie, les Jeux de la CEN-SAD, le 2ème Forum International Francophone Jeunesse et Emplois verts (OIF/Niamey), la Conférence de l’OCI, les colloques internationaux à l’occasion des fêtes tournantes du 18 décembre Dosso Sogha, Agadez Sokhni. Il a également été membre du Conseil Supérieur de la Communication, instance de régulation des médias.

Militant des droits humains, Moussa Massalaki Abdoulaye a été président de l’Union des Journalistes Privés Nigériens (UJPN, 1998) ; président du bureau du conseil d’administration provisoire de la Maison de la Presse (groupement des organisations socioprofessionnelles des médias, 2006-2007). Il a également contribué à des soutenances de mémoires es sciences juridiques, option droit privé et dirigé des mémoires pour l’obtention du diplôme (niveau supérieur) de l’Institut de formation aux techniques de l’information et de la communication IFTIC- Niamey). Il a aussi été conférencier sur le droit de la communication, et la déontologie journalistique. Repose en paix, Doyen !

Siradji Sanda (ONEP)

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La récente nomination de M. Abdoulaye Tiemogo, journaliste à la Radio et Télévision du Niger (RTN), en tant que Conseiller Spécial du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a suscité un large consensus depuis l'avènement de cette nouvelle ère. Officialisée par le décret numéro 2023-346 en date du 22 novembre 2023, cette nomination a été chaleureusement applaudie par les Nigériens, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, exprimant ainsi leur joie et satisfaction.

La carrière d'Abdoulaye Tiemogo a atteint son apogée grâce à cette promotion, fruit d'un travail acharné. Depuis les événements du 26 juillet et même avant, Tiemogo Abdoulaye, Journaliste et animateur de l'émission "Grand Débat" sur Télé Sahel, s'est distingué par sa disponibilité et son infatigable engagement. Il a organisé quotidiennement des débats visant à informer et à fournir un maximum d'informations sur la situation du pays. Les thèmes variés des débats ont abordé des questions cruciales engageant la nation nigérienne. Aujourd'hui, de nombreux compatriotes, qu'ils résident dans le pays ou à l'étranger, sont mieux informés sur l'histoire politique, économique et sociale du Niger grâce à l'émission de Tiemogo Abdoulaye.

L'événement du coup d'État de juillet a également ouvert une tribune de libre expression dans l'émission "Grand Débat", permettant à nos concitoyens assoiffés de s'exprimer librement. Cette émission, devenue une véritable référence sur les ondes de la RTN et les réseaux sociaux, est désormais un rendez-vous incontournable pour le public.

La consécration de Tiemogo Abdoulaye en tant que Conseiller Spécial du Président du CNSP en matière de communication vient récompenser ce travail acharné qui a contribué à rendre visible l'action du CNSP. Notre confrère, fort de sa carrière à la RTN et dans la presse privée nigérienne, ainsi que de son expérience au sein des ambassades du Niger à l'étranger, incarne une parfaite connaissance de la communication.

Au cours de ses missions à Bruxelles et dernièrement à Addis-Abeba en Éthiopie, Abdoulaye Tiemogo a rehaussé l'image du Niger à l'étranger et a insufflé une nouvelle vie à la fonction d'attaché de presse au sein des ambassades.

Avec ce professionnel de la communication à la tête du service présidentiel, on peut légitimement s'attendre à un nouveau dynamisme dans la communication du CNSP. Nous adressons nos meilleurs vœux au Grand Abdoulaye Tiemogo, un grand frère et ami de longue date avec qui nous avons partagé de nombreuses expériences lorsqu'il était en poste à Bruxelles. Bon vent dans ses nouvelles fonctions !




Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

La Cour d’Appel s’est réunie hier 4 décembre 2023, pour recevoir le serment du directeur général entrant de la Télédiffusion du Niger (TDN) M. Amadou Harouna Yayé, récemment nommé par décret 2023-291/B/CNSP/MCP/EN du 3 novembre 2023. La prestation de serment s’est tenue sous la présidence du Vice-Président de la Cour d’Appel M. Boukary Sally Ibrahim en présence des membres de la famille du récipiendaire ainsi que de ses collègues.

Après une lecture du décret de nomination du récipiendaire, le substitut général près la Cour d’Appel de Niamey M.Tanko Amadou Serge a dans un réquisitoire rappelé  que le décret 2023-318/PRN/MC/du 6 avril 2023 portant approbation du statut de la Télédifusion du Niger en son article 13 consacre cette obligation légale.

Soulignant l’importance et la particularité de cette céremonie, le substitut général près la cour d’appel de Niamey a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une cérémonie festive ou une autre cérémonie de plus. Car, a-t-il dit, lorsque le législateur décide d’imposer une prestation de serment à un cadre de son administration, il ne s’agit guère d’un hasard. C’est parce qu’il l’estime nécessaire, important pour cette profession. « C’est une obligation légale et il faut la considérer en tant que telle », a-t-il déclaré .

Tout en insistant sur la lourde responsabilité qui incombe au recipiendaire, le substitut général près la cour d’appel de Niamey  a recommandé au récipiendaire de garder ce serment à l’esprit dans l’exercice de ses focntions. Selon lui, les termes contenus dans l’article  13 ont  été choisis objectivement pour la mission qui lui est confiée. M. Tanko Amadou Serge a requis d’accepter le serment et de renvoyer le recipiendaire à l’exercice de ses focntions.

Après la lecture de la formule du serment, l’appel nominal et les conseils prodigués par le Vice-président de la Cour d’Appel , le récipiendaire a juré d’exercer ses fonctions dans le respect des lois et règlements en vigueur. La Cour a pris acte de son serment et l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions.

Pur produit de l’office de radiodiffusion et télévison du Niger (ORTN), M. Amadou Harouna Yayé a un parcours professionnel raffermi par des stages et des études brillantes suivis notamment à l’IFTIC,  au Centre de Formation de la Deutsche Welle en Allemagne et à l’université de Montréal au Canada.

Il a occupé les postes de  Chef de service des programmes à la Voix du Sahel ; directeur de la Station Régionale de Zinder ;  directeur de la Voix du Sahel ;  et  directeur général de l’ORTN.  M. Amadou Haouna Yayé a également occupé différentes fonctions dont celles d’attaché de presse à la Présidence de  la République du Niger et de chargé de communication dans des programmes et projets de développement de la Banque Mondiale au Niger. Commandeur de l’ordre du mérite du Niger, son profesionnalisme et ses années d’activités lui ont valu l’attribution de la médaille d’honneur du travail en 2007.

Rahila Tagou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org

En partance à Lituanie pour le congrès mondial sur la liberté (World Liberty Congress) qui se tenait à Vilnius, en Lituanie, le 5 novembre dernier, il a été signalé à Ali Idrissa, acteur de la société civile nigérienne et coordonnateur du ROTAB /Niger, par la police des frontières, que son visa de voyage est annulé depuis aout 2023 par les autorités françaises. Cela, sans que ces dernières ne le lui notifient. Alors même que son visa devrait expirer en juin 2024. Et Ali Idrissa était obligé de revenir au pays sans pouvoir participer à la grande messe mondiale sur la liberté et les droits humains. Cette hargne de la France et ses autorités s’explique par la prise du pouvoir par le CNSP qui est venu libérer le Niger du néocolonialisme français et de ses valets locaux. Lesquels ont décidé, depuis le 26 juillet 2023, de faire mal au Niger et à son peuple. C’est pourquoi ils passent par des tels actes de petitesse pour vouloir se venger des nigériens qui se sont engagés à soutenir le CNSP dans son élan patriotique de reconquête de la souveraineté nationale pour réécrire une nouvelle page de l’Histoire du Niger. Justement dans ce combat pour la réécriture de l’Histoire du Niger, se trouve Ali Idrissa pour soutenir le CNSP à aller vers une souveraineté totale du Niger.
Laboukoye 

Promoteur culturel, agent artistique, la trentaine bien sonnée Abdoulaye Abdoul Aziz Seydou alias Sénateur Dicko est le promoteur du restaurant « Nama lounge », un espace gastronomique uniquement dédié à la transformation de la viande locale sur toutes les formes et spécialités culinaires aussi bien africaines qu’européennes, asiatiques ou américaines. Le promoteur s’inspire de l’actualité gastronomique, des livres de cuisine et cours de cuisine en ligne. Nama lounge est l’idée de deux personnes. « Nous étions ensemble avec un cousin en train de déguster de la viande chez un boucher de la capitale du coup nous nous sommes dit pourquoi ne pas nous lancer dans ce secteur », raconte Sénateur Dicko.

Et en quelques mois d’existence Nama lounge fait des merveilles et attire de plus en plus de la clientèle. Nama veux dire viande en langue locale et lounge maison, donc Nama Louage veut dire littéralement ‘’Maison de la viande’’.
« À vrai dire, ce nom nous a été proposé par une tante. En fait nous avons passé un long moment de réflexion, sans arriver à trouver un nom qui convient. C’est de là que cette tante nous a suggéré de mettre Nama lounge », ajoute-t-il.

A Nama-Lounge, c’est la transformation de la viande sur toutes ces formes. Il est ainsi proposé de la grillade, de la rôtisserie, des bouillons de tête. « Nous avons un service traiteur. Nous disposons d’un bar à jus, en Ice-cream, en supérette et un bocal de charcuterie, de poissonnerie etc. Nous faisons la restauration sur commande, à manger sur place ou à emporter. Nama lounge, c’est aussi l’organisation des événements avec des contrats formels et des commandes de méchoui de poulet, pintade, mouton etc. Nous disposons aussi d’un service de livraison partout à Niamey », explique le promoteur. A travers cette initiative, le jeune promoteur Abdoulaye Abdoul Aziz Seydou crée des emplois pour les jeunes. « Ici à Nama lounge, nous avons une vingtaine d’employés qui se donnent à fond nuit et jour pour la prospérité de l’entreprise », dit-il.

Parmi les obstacles auxquels il fait face présentement, ce jeune entrepreneur cite les délestages dus aux sanctions inhumaines et illégitimes de la CEDEAO. Ce qui lui crée des soucis pour la conservation de la viande obligeant cette jeune entreprise à recourir au groupe électronique qui induit des coûts supplémentaires difficilement supportables.  « Croyons juste en ce que nous faisons ; dans la vie tout est difficile. Les difficultés font partie des épreuves de la vie qu’il faut savoir surmonter. Personne ne viendra construire ou investir dans notre pays. Le plus important, c’est de se lancer vraiment dans l’entrepreneuriat, de s’armer de beaucoup de courage de patience et d’endurance. Tous ceux qui ont réussi dans la vie n’ont pas brûlé ces étapes ils ont dû batailler pour être là où ils sont aujourd’hui», croit fermement le promoteur de Nama Lounge.

Abdoulaye Abdoul Aziz lance ainsi un appel à l’endroit des plus hautes autorités notamment le CNSP pour mettre plus de moyens pour la formation des jeunes entrepreneurs afin que nous ayons plus d’expériences, d’intercéder auprès des banques et des maisons d’assurances pour qu’elles assouplissement leurs taux d’intérêt et soutenir ainsi les jeunes entrepreneurs. « Dieu merci nous disposons d’énormes potentialités », estime-t-il.

Nama lounge est situé sur la voie allant vers Koubia non loin de Nigelec centrale.

Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Le mardi 21 novembre 2023, aux alentours de 19 heures, un incendie a affecté le grand marché de Diffa, engendrant la destruction de 19 boutiques appartenant aux vendeurs de téléphones. Pour évaluer les dégâts occasionnés par cet incident, le secrétaire général du gouvernorat de Diffa, M. Hambaly Bouweye, s'est rendu sur les lieux tôt le matin du mercredi 22 novembre 2023.

Au cours de sa visite, M. Hambaly Bouweye a fourni des informations sur l'incident, soulignant que l'incendie avait provoqué la destruction de 19 boutiques affiliées aux vendeurs de téléphones. Heureusement, aucune perte en vie humaine n'a été à déplorer. Et le quartier des vendeurs de téléphone a été le seul secteur touché. Il a précisé que la cause de l'incendie demeure inconnue à ce stade, mais des enquêtes approfondies sont en cours pour en déterminer la raison.

Le secrétaire général a également mis en évidence les difficultés rencontrées pour accéder au site de l'incendie, nécessitant la destruction de trois boutiques pour atteindre la zone concernée. Dans le but de prévenir de futurs incidents similaires, un appel est lancé au gestionnaire du marché pour qu'il prenne des mesures visant à dégager l'accès.

Par ailleurs, M. Hambaly a exprimé sa gratitude envers les Forces de Défense et de Sécurité pour avoir assuré la sécurité des lieux et prévenu tout acte de vandalisme. La situation demeure sous enquête, et des mesures seront prises pour garantir la sécurité et l'accessibilité du marché face à de tels incidents.

Boubé Guédé 

Un petit groupuscule d'agents de la RTN très mal inspiré et sous la pression de trois délégués de personnel en fin de mandat depuis 3 ans et qui refusent de convoquer les instances pour le renouvellement des délégués de personnel, a cru devoir organiser une simulacre cérémonie de témoignage de satisfaction à la DG sortante de la RTN, Madame Toudou Mariama qui a été chassée. Une cérémonie terne sans grand anthousiasme où Toto du nom du principal instigateur de cette honteuse cérémonie Nasser Hima, a remis un torchon à la DG sortante qui n'a passé que 10 mois à la tête de l'office pour services rendus.

Jugez-en?

Dans le réquisitoire dressé à cette occasion, Toto qui à peine, s'est lire et écrire son nom après plus d'une vingtaine d'années passé à la RTN comme simple agent auxiliaire et qui l'est encore, mais devenu l'homme à tout faire et des sales besognes de tous les responsables qui se sont succédés à la tête de la RTN, a brossé un tableau assez flatteur du passage accidentel de madame Toudou Mariama comme DG de la RTN.

Selon lui, la bonne dame à la morale douteuse et reconnue, a fait des prouesses en 10 mois de gestion plus que tous les Directeurs Généraux qui se sont succédés à la tête de la RTN depuis plus de 10 ans. De l'apurement des arriérés des cotisations de la CNSS des agents, en passant par le paiement des prestations et autres pécules des travailleurs, la dame Toudou, telle hercule a tout réglé dans cet espace de 10 mois et serait la meilleure DG de toute l'histoire de l'ORTN? Quelle infamie ! Mr Nasser Hima alias Toto qui peine à écrire même son propre nom sur un bout de papier, arrête de prendre des agents de la RTN pour des imbéciles, car personne et personne ne croit à tes délires. Si tu as une chose de mieux à faire c'est de convoquer avec les autres délégués, le collège électoral pour le renouvellement des délégués de la RTN pour éviter qu'un sémi illettré décide de l'avenir de centaines d'agents sérieux et dévoués au travail. Le chantage et l'intimidation auxquels tu es habitué et que tu veux soumettre les nouveaux responsables dès leur nomination, pour leur faire peur et te faire une place au soleil sans aucune intelligence, sans aucun travail et sans plus-value est terminé.

L'éloge fait en catimini et à l'absence du vrai personnel de la RTN à la DG sortante de la RTN, lors de la simulacre cérémonie de témoignage de satisfaction par toi et tes semblables et qui est loin de la réalité, a fait sourire les agents de la RTN très nombreux, qui ont bien compris tes motivations. Comme quoi, l'heure du chantage est bien terminé Toto.
Y. T

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Droit de Réponse : Clarifications nécessaires face à des allégations infondées et incomplètes concernant la gestion de la Radio-Télévision du Niger

‘’L’on a coutume de dire que le ridicule ne tue pas’’ et ‘’qu’un tissu de mensonge finit toujours par être dévoilé quel que soit le temps que cela prendra’’. Le 20 novembre 2023, 3 délégués du personnel de la Radio-Télévision du Niger (qui sont d’ailleurs hors mandat) ont décerné un témoignage officiel de satisfaction à la Directrice Générale sortante, Mme Toudou Mariama Issaka. A travers ce geste disent-ils, le personnel de la RTN à l’unanimité, félicite, remercie et rend un hommage mérité et soutenu à son ancienne Directrice Générale pour services rendus à la RTN, dont entre autres :

  • En 10 mois, elle a épongé 118.000.000 de francs CFA d’arriérés de quote-part patronale : il aurait été judicieux d’une manière générale, de porter à la connaissance du personnel le montant global de ces arriérés de la part patronale. De ces arriérés, 118.000.000 de francs CFA ont été épongés sur combien ? Ce qui représenterait ainsi tel taux pour la bonne compréhension dudit personnel.

 

  • 000.000 de francs CFA d’arriérés de l’aide sociale pour les retraités de l’année 2022 réglés : il est très important de noter qu’à ce niveau, tout comme les indemnités de départ à la retraite, les aides sociales accordées par le Comité d’Etablissement sont payées au courant de l’année N+1 pour les agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite à compter du 1er janvier de l’année N+1. Ainsi, c’est bien normal et non quelque chose de grandiose  ou d’extraordinaire, que les retraités nés vers 1962, admis à faire valoir leur droit à la retraite à compter du 1er janvier 2023, soient payés courant de l’année 2023. Parlerait-on réellement d’arriérés ?

3) Sept (7) trimestres d’allocations familiales payés en octobre 2023 : c’est-à-dire de janvier 2022 à septembre 2023. Il est très important d’avoir à l’esprit que Mme Toudou Mariama Issaka a pris service en fin janvier 2023.

4) La question de la caisse qui était un tabou dans un passé récent, n’est plus qu’un souvenir aujourd’hui : à cause des erreurs relatives aux différents taux applicables et au plafond à prendre en compte pour le calcul des cotisations, qui ont été décelées sur les déclarations trimestrielles ( concernant une vingtaine d’années) dès le 2e trimestre 2022, et non par manque d’arriérés CNSS antérieurs.

6) Tous les arriérés de la CNSS sont entièrement payés et cela, malgré la baisse de la subvention à hauteur de 70% : par lettre n° 008/23/DRC/CL du 24 février 2023, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a transmis, à la Direction Générale de la RTN, son rapport final suite au contrôle effectué en mai 2022, pour la période allant du 2e trimestre 2017 au 1er trimestre 2022. D’une manière générale, il convient d’abord de rappeler que la situation du compte cotisant de la RTN établie par la CNSS, à la date du 24 février 2023, pour la période allant du 1er trimestre 1983 au 4e trimestre 2022, présente des restants dus d’un montant total de 1.315.998.563 francs CFA.

Il ressort dans ce rapport que la RTN reste devoir à la CNSS, pour la période concernée par le contrôle (2e trimestre 2017 au 1er trimestre 2022), des cotisations d’un montant total de 416.099.959 francs CFA.

Après vérification, il ressort que la RTN reste devoir à la CNSS, pour ladite période, des cotisations d’un montant total de 149.720.479 francs CFA.                   Afin de tenir compte des difficultés réelles de trésorerie de la RTN et pour ne pas pénaliser son personnel dans la perception des allocations familiales auprès des services de la CNSS, un échéancier sur vingt (20) mois, à compter du mois d’avril 2023 et payable chacun cumulativement avec la cotisation du mois en cours a été établi et proposé à la CNSS (Cf. Lettre                                           n° 072/2023/RTN/DG/SG/DRH du 13 mars 2023). A la date du 31 octobre 2023, cet engagement n’a pas été honoré et aucun franc, en guise de paiement d’arriérés, n’a été versé à la CNSS, sous prétexte qu’il s’agissait d’une gestion antérieure à la sienne, comme si l’Administration n’est pas une continuité. Il a fallu attendre les salaires du mois de novembre 2023, signés à la date du 16 novembre 2023, donc après la nomination du nouveau Directeur Général de la RTN et en attendant la passation de service, pour que la Directrice Générale sortante décide de payer les arriérés des 2e et 3e trimestres 2017 d’un montant total de 12.405.241 francs CFA.                              Malgré le paiement de ces 2 mois d’arriérés, la RTN reste devoir à la CNSS de plusieurs centaines de millions.

10) Le recrutement récent de plus d’une trentaine d’auxiliaires toutes catégories confondues sans oublier, enfin, l’accélération du recrutement des contractuels de la RTN dont le processus suit son cours au niveau du Ministère : ‘’rendre le mérite d’une chose à son véritable auteur’’, autrement dit ‘’rendre à César ce qui est à César’’ sont là les termes utilisés par 3 délégués du personnel de la RTN. La question du recrutement à la RTN ne relève pas uniquement du ressort du Ministère de la Communication.                       Le recrutement repose sur un processus bien déterminé : expression des besoins (tout en respectant l’adéquation poste-profil), soumission à l’autorisation du Conseil d’Administration, à l’approbation des 2 tutelles techniques (administrative et financière) et au recrutement proprement dit.                            Le recrutement à la RTN a été autorisé par  le Conseil d’Administration tenu le 29 août 2022 à travers la résolution n° 6 relative au recrutement de nouveaux agents à la RTN. Le procès verbal du Conseil d’Administration a d’abord été transmis au Ministère de la Communication pour approbation avant d’être envoyé au Ministère des Finances.

L’effectivité du transfert du personnel de la Direction Technique de l’ORTN à l’AND a été constaté à compter du 1er janvier 2023 à titre de régularisation (Cf. Arrêté n° 03/MCRI/SG/DRH/L du 10 janvier 2023). La Directrice Générale sortante, Mme Toudou Mariama Issaka avait pris service en fin janvier 2023. Qui est réellement à l’origine de ce recrutement ?

De plus, il est très important de noter que les contractuels de la RTN, à l’heure actuelle, sont des prestataires de services. Certains ont été chassés à un moment donné. Par la suite, ils sont revenus de leur propre gré et ont été accepté par humanisme. Chaque année, les prestataires de la RTN acceptent de signer de nouveaux contrats de prestation de services. Beaucoup d’autres nigériens ayant les mêmes diplômes ou qualifications n’ont pas eu cette chance.

J’ajouterai un point 11 relatif aux arriérés de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui concernent plusieurs années d’exercice qui n’ont pas été épongés par la Directrice Générale sortante et dont lesdits délégués du personnel de la RTN n’ont pas évoqués. Il s’agit des droits et pénalités pour un montant global de 1.646.614.292 francs CFA (Cf. lettre  n° 5098/MF/DGI/DME/Div.C/SVG du 31 décembre 2021).

Y T 

 

Le 8 novembre marque le triste anniversaire du décès du regretté Général Abdoul-Karim Goukoye, rappelé à Allah à Bruxelles le lundi 08 novembre 2021 où il officiait en tant qu'Attaché militaire à l'Ambassade du Niger depuis 2012. À l'âge de 57 ans, le Général Goukoye, tombé prématurément, laisse derrière lui un héritage indélébile de patriotisme, caractérisé par des actes de dévouement, de sacrifice et de courage inégalés.

Au cours de sa carrière militaire illustre, le Général de Brigade Abdoul-Karim Goukoye a non seulement dirigé avec éclat sur divers fronts, mais a également occupé des postes de haute responsabilité au sein de la hiérarchie militaire. Il a été le Porte-Parole des Forces Armées Nigériennes (FAN), le Porte-Parole du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), le Président de la Haute Autorité à la Sécurité Alimentaire (HASA), et enfin, l'Attaché de Défense à l'Ambassade du Niger en Belgique.

L'héritage du Général Goukoye ne se limite pas à ses exploits militaires, il se caractérise également par sa personnalité sociable, courtoise et ouverte d'esprit. Cet homme généreux et accueillant a toujours partagé son savoir et son assistance avec son entourage. Sa renommée et son estime transcendaient ses frères d'armes, s'étendant à tous ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés ou de le côtoyer.

Sur le terrain, le Général Goukoye s'est distingué par son courage et sa détermination face à l'adversité. Leader incontesté, il a prouvé sa bravoure et son sens élevé de responsabilité, obtenant des résultats positifs dans la gestion des conflits identitaires au Niger. Face à la montée du terrorisme dans la région du Sahel, le Général a prodigué des conseils inestimables à ses collaborateurs sur le terrain, démontrant ainsi son expertise stratégique.

Détenteur d'un Master en Études Stratégiques de Défense de l'Institut des Hautes Études en Défense à Rome, le Général Goukoye a contribué significativement à la représentation diplomatique du Niger. Son engagement a été particulièrement marqué dans la lutte contre le terrorisme, renforçant la position du pays au sein de l'Union Européenne.

Alors que nous commémorons cet anniversaire douloureux, rendons hommage à un homme qui a gravé son nom en lettres d'or dans l'histoire du Niger. Le Général Abdoul-Karim Goukoye restera à jamais dans nos cœurs, et nos prières continueront de lui être dédiées, implorant d'Allah le Tout-Puissant de l'accueillir dans son Paradis Éternel. Amine !

Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

Rattrapés par l’affaire, depuis la semaine dernière, des notaires, banquiers et opérateurs économiques seraient convoqués à la Police judiciaire pour être auditionnés à la demande du Parquet général. Ils seraient soupçonnés d’avoir fait main basse sur les biens de feu Abdou Kamba. Des biens estimés à plus de 37 milliards de FCFA. Aujourd’hui, après plusieurs années d’attente, la justice a décidé de voir clair dans l’affaire et de la conduire à son épilogue. C’est pourquoi le Parquet Général, à travers une lettre, a autorisé la Police judiciaire à procéder à l’audition des notaires, banquiers et leurs complices opérateurs économiques, soupçonnés d’être impliqués dans cette vaste escroquerie. Cette affaire rocambolesque a connu un début de traitement en 2016. Mais, restée sans suite, elle rebondit aujourd’hui, au grand dam de tous ceux qui sont soupçonnés d’y être impliqués ou d’avoir une certaine complicité liée à l’affaire.
A suivre.

Laboukoye 

Communément appelé pharmacie par terre, les médicaments de la rue autrement dit ces produits prohibés sont vendus comme quelque chose de légal alors, qu’ils ne le sont pas. Il va falloir inclure la question de notre santé également dans nos combats de tous les jours. Si nous avons une maladie à soigner c’est bien ses médicaments de la rue qu’il va falloir faire disparaitre de vue. Et ce non seulement avec la volonté mais le temps. Face à un tel problème, le citoyen n’y peut rien mais quant aux autorités, elles sont à même de le solutionner car force reste à la loi. Et d’ailleurs, elles se doivent d’agir pendant qu’il est encore temps car, il s’agit de notre santé. Comme dans une pharmacie justement le plus souvent par manque d’argent ou par simple avarice ou même ignorance, lorsqu’il est souffrant, le nigérien se rend chez le tablier pour se procurer de ces médicaments dont nous faisons ici cas. Pourtant, ce même tablier ni formation encore moins ni licence pour exercer ce métier de pharmacien. Généralement, les revendeurs de ses produits ne savent ni lire, ni écrire ; de pires analphabètes ! Cette inaptitude à exercer le domaine n’est évidemment plus à justifier. Tenez-vous bien, il y a des produits à conserver à l’abri de la chaleur qui se retrouvent exposés au soleil. Tous ignorants ou comme ledit un adage à l’impossible nul n’est tenu (ceux qui n’ont pas les moyens d’aller vers les centres de santé), le revendeur vend sans complexe et le client achète en retour avec sourire se disant que les produits sont accessibles. Dites-moi à quoi on joue ? Vous ne me direz pas qu’il s’agit de notre santé. Doit-on jouer avec notre santé au point de faire recours aux médicaments de la rue dont, on ignore la provenance, la posologie et même la date de péremption. Le citoyen nigérien a même son propre vidal dans lequel on trouve : ‘’bonkoga ; dori-haku et tchamous tchamous’’. Rien qu’à entendre le nom de ses produits, cela doit nous interpeller relativement à la dangerosité d leur effet sur notre organisme. En prenant ces produits, nous prenons des risques inéluctables de leur impact sur notre santé. De ce fait, ces médicaments prohibés doivent disparaitre ou dirais-je les auteurs de leur propagation doivent être sanctionnés. Les faire disparaitre s’avère un véritable combat. Et pour y parvenir, il faudrait en somme, que nos autorités songent à assurer créer les conditions qui faciliteraient l’accessibilité des uns et des autres aux pharmacies en particulier mais aux centres de santé en générale.

Djibril. T

10 novembre 2023 - 10 novembre 1987. Cela fait aujourd’hui 36 ans que le président général Seyni Kountché nous quittait, allant répondre à son créateur, le créateur de tous les êtres et de l’univers, sans tambours ni trompettes, après 13 ans de règne glorieux marqué par le rayonnement du nom du Niger dans le concert des nations.

Animé d’un esprit nationaliste teigneux pour ne pas dire simplement maladif, le défunt président Kountché a consacré sa vie, son temps et son énergie durant tout son règne pour donner une image positive de notre pays et à défendre ses intérêts sur l’échiquier international. Le bon exemple doit être donné par le chef afin que ses sujets s’en inspirent dans leurs rapports avec l’Etat, dit le dicton.

Kountché a su incarner jusqu’à son dernier souffle ce principe cardinal tout dirigeant véritablement soucieux du développement de son pays, en s’imposant personnellement une rigueur morbide dans le travail et en montrant à ses compatriotes son détachement total, son aversion vis à vis de l’accumulation illégale de fortune sur le dos de l’Etat au détriment des populations qui paient les impôts et triment dur pour assurer leur pitance quotidienne. Et quiconque osait commettre des malversations sur les deniers et les biens publics était châtié avec la plus grande fermeté pour que cela serve d’exemple aux autres agents de l’Etat, qu’il soit un cadre ou un simple agent subalterne.

Voilà 36 ans qu’il nous a quitté mais chaque année, la date anniversaire de sa disparition donne lieu à des cérémonies de recueillement et de lecture du Saint Coran pour le repos de l’âme de l’illustre disparu par sa famille et ses proches parents, mais aussi des témoignages sur sa vie et ses innombrables réalisations à la tête de l’Etat.

Ceux avec qui il a étroitement travaillé comme ceux qui ont connu son règne sont tous unanimes à reconnaître en lui un grand homme d’Etat, un patriote hors pair, qui a su mettre les intérêts du pays et la protection des biens publics au-dessus de tout. Du fait de sa rigueur dans le travail et dans l’application des sanctions contre quiconque s’aventurerait à enfreindre à la loi, à semer les germes de la division au sein des populations ou à compromettre les intérêts du pays, les pseudos-intellectuels de l’époque se sont évertués à le présenter à tort comme un ‘’dictateur implacable’’. Une entreprise de dénigrement de son règne qui a connu son apogée à l’occasion de la Conférence nationale souveraine (CNS) au cours de laquelle les acteurs politiques en herbe auréolés pompeusement du titre de démocrates se sont déployés à faire le réquisitoire de son régime et celui de son successeur, le regretté président Ali Saibou, mus par le seul désir de ternir leur image et effacer les pages de leur passage au pouvoir de la mémoire des Nigériens. Dans cette entreprise, des animateurs du régime prédateur qui a été renversé le 26 juillet 2023 par l’armée sont allés jusqu’à exiger et obtenir le changement de son nom que porte le stade qu’il a fait construire grâce à la coopération sino-nigérienne.

Mais plus grave encore, la fameuse Commission de règlement de comptes dénommée ‘’Crimes et abus’’ est allée jusqu’à faire le déplacement du village natal de Kountché pour profaner son tombeau, dans l’espoir de trouver des milliards de francs et autres biens précieux subtilisés des caisses de l’Etat et cachés dedans.

Peine perdue ! La profanation de la tombe a été infructueuse. Un sacrilège qui montrait déjà le visage hideux de la nouvelle classe politique qui allaient s’accaparer plus tard des brides du pouvoir. Pour être plus précis, des animateurs du régime corrompu, prédateur, comploteur et dictateur du PNDS Tarayya, chassé du pouvoir par l’armée depuis le 26 juillet 2023, après plus de 12 ans de gestion désastreuse du pays.

Parmi les témoignages des personnalités politiques avec qui Kountché a étroitement collaboré, nous nous contenteront seulement de faire cas de celui du président Hama Amadou, autorité morale du Moden Fa Lumana qui nous parait le plus édifiant en matière de présentation du regretté chef de l’Etat. Voici ce que dit Hama de Kountché : ‘’Le président Kountché, en lui-même, est une valeur. Il a été un homme intègre, d’une intégrité sans comparaison avec toute la classe politique d’aujourd’hui et même au-delà de la classe politique’’. Selon lui, Kountché ‘’a été d’une loyauté permanente envers les intérêts du Niger. Il n’était pas soumis aux influences nocives de ceux qui pratiquent le néocolonialisme ; il a été juste dans la récompense comme dans le châtiment. Il ne frappe que ceux qui ont réellement commis une faute, c’est pour dire qu’il ne règle pas de comptes personnels. Tout celui qui a le malheur de vouloir créer une situation qui peut être dommageable pour le Niger, il ne l’a pas épargné’’, déplorant que cette manière de faire soit perçue par beaucoup de gens ‘’comme une dictature’’.

‘’Non ! Il défendait les intérêts du Niger. Et qui qu’elle soit la personne, il ne l’épargnait pas en raison de liens même de parenté qu’il peut avoir avec l’un ou l’autre. Encore moins de liens beaucoup plus obscurs que l’on peut attribuer à ça (…) C’est un homme dont le leadership a façonné sur une longue période la vie du Niger, la vie et le comportement des Nigériens. Rien que sa personne en elle-même est une valeur’’, a-t-il martelé. Les Nigériens ne pourront jamais l’oublier à cause de ces valeurs qu’il a su incarner et promouvoir jusqu’à son dernier souffle. Ceux qui ont tenté d’effacer les pages de son règne de l’histoire politique du Niger sont les vendus et traitres à la nation que les Nigériens ont découvert à la faveur du coup d’Etat du 26 juillet 2023.

Tawèye

Homme intègre et véritable patriote, le Général Seyni Kountché est l’une des rares personnes que les nigériens gardent en mémoire. Du fait de son charisme politique. Il était contre la corruption, le favoritisme, le détournement de deniers publics mais surtout le laxisme. Au-delà cet Homme était un grand leader et s’intéressait à toutes les affaires qui concernaient sa Nation. Bref, il veillait pas à pas à l’évolution de son pays. Chose que d’aucuns disent avoir même eu à impacter son état de santé tellement soucieux de l’avenir de cette même nation.

Né le 1er juillet 1931 à Fandou et décédé le 10 Novembre 1987 à Paris, Seyni Kountché dirigea le Niger du 15 Avril 1974 au 10 Novembre 1987. Ainsi, il est au pouvoir pendant 13 ans, 6 mois et 26 jours. Notons qu’il succéda à Hamani Diori par un coup d’Etat militaire dont il était le responsable et son successeur fut Ali Saibou. En effet, il était le Président du Conseil Militaire Suprême de la République du Niger. Rappelons également qu’avant lui, on ne parlait pas de démocratie mais de régime d’exception. Avant de plonger dans le caractère proprement dit Du Feu Kountché, il est important de retracer son parcours. Sur le plan académique : il fréquenta, l’école primaire de Filingué, l’école des Enfants de troupe de Kati au Mali de 1944 à 1947, l’école des Enfants de troupe de Saint-Louis au Sénégal de 1947 à 1949, l’EFORTOM de Fréjus de 1957 à 1959 ; il bénéficia ensuite d’un stage des capitaines à Saint-Maixent en France d’Aout en décembre 1965 et d’un cours supérieur d’Etat-Major à Paris de février en juillet 1966. Concernant sa fonction militaire : il fut incorporé dans les Forces armées françaises le 1er Aout 1949, il participa à la campagne d’Indochine d’octobre 1951 à 1953. Libéré des forces armées françaises le 3 aout 1961, il intégra les FAN. Il devient de ce fait le Commandant de la 3ème compagnie Parachutiste de combat de Zinder le 1er juin 1962. Il est affecté ensuite à la Compagnie saharienne Motorisée le 10 Septembre 1963. En 1965, il est mis à la disposition de la Compagnie de commandement, d’administration et de soutien. En 1966, il fut adjoint au Chef d’Etat-Major général des FAN et enfin il devient Chef d’Etat-Major général des FAN le 5 juillet 1973. Quant à ses fonctions politiques : il devient le Président du Conseil Militaire Suprême, Ministre de la Défense nationale, Ministre du développement du 22 Avril 1974 au 8 Juin 1974. Toujours Président du Conseil Militaire Suprême, il devient le Ministre de l’Intérieur, Ministre de la défense Nationale du 8 juin 1974 au 30 novembre 1974. Toujours Président du CMS, il devient Chef de l’Etat, Ministre de l’Intérieur, Ministre de la défense nationale du 3 juin 1975 au 21 février 1976. Du 21 février 1976 au 12 décembre 1977, il présida le Conseil des Ministres. Le 21 février 1976. Bref, son parcours est long car il était au-delà Président en exercice de nombreuses organisations sous régionales et internationales telles, l’OCAM, le CILSS, l’ABN, la CEAO, la CEDEAO, la CBLT, l’UEMOA, l’ANAD…. En somme, il est important de retenir que le Général Seyni Kountché était non seulement un patriote digne du nom mais un excellent bâtisseur. Car, malgré les moyens de bord qui s’avéraient insuffisants à son époque, il sut relever les défis de son heure. De ce fait, les nigériens gardent de lui un bon souvenir et souhaitent que la terre lui soit éternellement légère.
Asy

A l’heure où notre pays commémore, ce vendredi 10 novembre 2023, le 36ème anniversaire de la mort du Président Seyni Kountché, l'opportunité s'offre à nous de revisiter l'Homme et son oeuvre aux commandes et au service du Niger. L'histoire a retenu, et retiendra davantage, que pour le rayonnement de notre pays, en bon soldat, le Général s'était assidûment investi corps et âme, jusqu'à son dernier souffle, avant de tirer sa révérence, le 10 novembre 1987.

Il est vrai que, à force d’écouter ou de lire les témoignages des hommes et des femmes qui l’ont côtoyé de près, les Nigériens sont clairement édifiés sur les hauts faits cet homme d'État hors paire. Et de façon quasi-unanime, les observateurs s'accordent à reconnaitre l'intransigeance du Général par rapport à un certain nombre de questions, en l'occurrence celles relatives à la défense des valeurs patriotiques et à la sauvegarde de l’unité nationale.

Et la grande attention qu'il accorde à ces questions s'affiche dans tous ses discours. "Les sujets que j'aborde les uns après les autres sont tous d'un intérêt national certain", confiait Seyni Kountché dans le discours- bilan qu'il prononçait le 15 avril 1979.

D'abord, la souveraineté du Niger et la dignité de son peuple ! Pour le Président Seini Kountché, ces deux valeurs ne sont pas négociables, et leur affirmation ne devrait souffrir d'aucune ambiguïté. « Le peuple du nigérien ne pliera plus jamais l’échine ! Patriotes nigériennes et nigériens, nous creuserons ensemble, la tombe de tous les impérialistes, et aujourd’hui ni demain, vous ne laisserez à personne la possibilité de dicter sa loi chez nous ! ».
Et, selon sa vision, l'affirmation de la dignité de notre peuple devrait d'abord se faire sur le front de la bataille pour l'autosuffisance alimentaire, un des sujets majeurs évoqués dans tous ses discours et messages à la Nation. "Aucun Nigérien ne mourra de faim, même si nous devons consacrer à cela la totalité de notre budget !", avait juré Seyni Kountché, un jour de février 1976, de retour d'une tournée à l'intérieur du pays.

La consolidation de l'unité nationale était l'un des sujets les plus marquants du discours de Seyni Kountché. "Nous ne tolérerons aucune velléité de division au sein de notre peuple, aucune propension à la constitution de clans idéologiques ou d'intérêts dont le but sera de distraire nos masses populaires des préoccupations économiques et sociales qui les assaillent", disait-il dans un de ses multiples messages à la Nation.

Pour défendre les valeurs d'unité nationale, il ne lésinait pas sur les mots pour se faire entendre de haute et intelligible vive. "Et là, je m'adresse aux Nigériens dont la nigérienneté est encore verte, qui vivent dans la petitesse et les bas instincts, et qui ne veulent voir et connaître du Niger que leur ethnie, leur région, leurs intérêts sordides et égoïstes. S'il le faut, nous édicterons à leur encontre des sanctions terribles...", rappelait-il dans son message à la Nation lors du 2ème anniversaire de la prise du pouvoir (15 avril 1976).

Quant à l'administration publique, elle était carrément dans le viseur du Président Kountché qui n'hésitait pas à sévir quand il s'agissait d'y remettre les choses dans l'ordre normal du fonctionnement d'une administration digne d'être au seul service du développement. "Nous ne tolérerons plus l'affairisme trop marqué qu'affichent ostensiblement certains agents de l'Etat, et qui les pousse à passer le plus clair de leur temps plus souvent dans les milieux d'affaires que dans leurs bureaux ", avait-il prévenu.

L'Homme du 15 avril 1974 s'était distingué aussi par l'amour et les ambitions qu'il nourrissait pour son pays, le Niger. A ce propos, il disait que ''le Niger est notre bien, certainement notre bien le plus précieux...". Ce sont là quelques mots forts si bien énoncés qui nous éclairent fort opportunément sur les valeurs qu'incarnait Feu Seini Kountché, ses ambitions ainsi que les sujets qui lui étaient très chers.

Nous n’irons pas jusqu’à dire que "Taweye" (le jumeau qu'il est) était un devin, mais force est de constater que, aujourd’hui soit 36 ans après sa disparition, les thèmes et les mots qui dominent la quintessence de son discours politique gardent encore leur sens et leur pertinence dans le contexte actuel de notre pays, le Niger.

Assane Soumana, Journaliste-consultant

L’histoire nationale d’un pays est la toute première chose qu’un citoyen véritable devrait connaitre au préalable. La connaissance de l’histoire de son pays par un citoyen est d’autant plus que nécessaire pour un ensemble de raisons. La première des raisons, c’est que la connaissance de l’histoire de son pays aiguise le sentiment patriotique. La deuxième des raisons, c’est que la connaissance de l’histoire est quelque chose qui a un caractère pédagogique. La troisième des raisons, c’est que la connaissance de l’histoire de son pays est quelque chose qui renforce la culture générale.

La connaissance de l’histoire nationale comme « un levain » suscitant le sentiment patriotique

Lorsque le citoyen sait que l’histoire de son pays foisonne de faits historiques, glorieux-œuvres mémorables de ses devanciers-, cela suscite en lui l’amour inaltérable de son pays. C’est cela que l’on appelle communément : patriotisme. Et tant que, ce n’est pas cet amour véritable pour son pays que ce citoyen a incontestablement, il ne ferait que se servir de son pays, plutôt que de servir son pays. Et dès que le pays est en difficulté conjoncturelle, il a tôt fait de fuir au lieu de rester pour participer à la lutte du peuple souverain et héroïque. Le coup d’Etat militaire et historique du 26 juillet 2023, nous a suffisamment édifiés par rapport à l’attitude des faux patriotes qui n’œuvraient que pour leurs propres intérêts, plutôt que pour les intérêts du peuple glorieux et éternel du Niger.

A titre exemplatif, lorsque à l’école primaire les maitres d’école – les premiers historiens – nous  ont appris que le Niger, avant la colonisation française, avait participé à la « construction » des empires comme celui du Kanem-Bornou, du Songhay, de l’Empire  Sokoto, les sultanats de l’Aïr et du Damagaram, quel ne fût le Nigérien authentique qui n’était pas rempli d’orgueil ; quel ne fût le Nigérien patriote véritable, dont l’adrénaline patriotique n’avait pas montée. En tout cas, tant que ces faits historiques et mémorables étaient évoqués artistement par les maitres d’école chevronnés, par conséquent imbus de leur sacerdoce éducatif, un sentiment patriotique indicible nous submergeait ; une joie immense inondait nos cœurs, pour avoir su que nos ancêtres n’avaient pas vécu inutilement, parce qu’ayant eu une histoire glorieuse.

Toujours à titre d’exemple, lorsque le Général Seyni Kountché était allé le 20 juillet 1985 à Addis Abeba au Sommet de l’organisation continentale africaine, pour obtenir à l’arrachée le poste prestigieux de Secrétaire Général de l’OUA, quel ne fût le Nigérien de souche qui n’avait pas « vibré » de fierté légitime. En tout cas en cette année-là et des années après les Nigériens de souche furent fiers d’appartenir à un pays comme le Niger, dont le leadership incontestable de son Chef Suprême du moment était avéré.

La connaissance de l’histoire nationale comme un vecteur pédagogique  

L’une des fonctions principales de l’histoire c’est de former les êtres humains. L’histoire est donc d’essence pédagogique. Aucun individu n’était parti de rien pour inventer quelque chose. On avait eu toujours une source d’inspiration ; on s’était toujours inspiré de quelqu’un ; de quelque chose. Et c’est tant mieux, parce qu’en s’inspirant de quelqu’un ou de quelque chose, on arrive à mieux bâtir, à mieux construire. Ce n’est pas sans raison que Hébrart a dit avec justesse ceci de très fondé : « Si tu veux tracer tout droit ton sillon, attache ta charrue à une étoile ».

Les grands hommes de l’histoire qui avaient fait l’histoire positive s’étaient inspirés de leurs devanciers qui avaient eu à faire quelque chose de grand, quelque chose de noble, quelque chose de mémorable. S’il y avait eu des grands hommes de l’histoire comme les premiers leaders politique nigériens, de la période coloniale, c’était parce qu’ils avaient puisé dans l’histoire glorieuse de leurs ancêtres pour se faire valoir et lutter pour libérer notre pays de la première servitude coloniale.

S’il y avait eu des grands hommes de l’histoire comme Ahmed Sékou Touré, Houari Boumediène, Patrice Lumumba, Nelson Mandela, Martin Luther King, Kwamé N’Krumah, Houphouët Boigny, Diori Hamani, Modibo Keita, Thomas Sankara, Mathieu Kérékou, Seyni Kountché, Léopold Sédar Senghor, Yacoubou Gowon, Gamal Abdel Nasser,  Mouammar Kadhafi, le Général Charles de Gaulle, Winston Churchill, Staline, Roosevelt, Ho Chi  Minh, Mao Tsé toung, pour ne citer que ces quelques grands hommes de l’histoire mondiale contemporaine, c’était parce que ceux-ci avaient tenu compte de ce que leurs devanciers avaient fait auparavant pour leurs pays pour contribuer à leur gloire.

En 1871, lorsque la Prusse (l’Allemagne actuelle) avait vaincu la France au cours d’une guerre que les deux pays eurent à se livrer, l’homme politique français, comme pour se dédouaner de la défaite cinglante subie, avait eu à dire que c’était l’Instituteur Prussien qui avait gagné l’Instituteur Français, parce qu’à ses yeux, l’Instituteur Français avait mal enseigné l’histoire des héros Français, ce qui expliquait en partie la défaite mémorable connue par la France. Dès lors l’enseignement de l’histoire des héros français devint pour le Ministère de l’Instruction Publique et des arts, la priorité des priorités. 

Au Niger glorieux et éternel, jusqu’à cette année 2023, la gouvernance féconde du Général Seyni Kountché reste et demeure pour les Nigériens, la meilleure des références. Et les citoyens nigériens conscients et patriotes, ont tôt fait de dire, si c’était au temps de l’Homme du 15 avril 1974 (autre nom du Général Seyni Kountché), cela ne se serait pas fait. Ou bien cela aurait été fait autrement, c’est-à-dire de la meilleure des manières. A telle enseigne que certains individus mal intentionnés trouvent cette référence permanente, comme une sorte de nostalgie quelque peu agaçante. Mais laquelle à nos yeux se justifie amplement. Tant il est vrai que le Père Hic, un homme de culture Chinois a vu juste en ayant eu les propos suivants : « Le souvenir des temps glorieux de Tamerlan nous poursuit sans cesse. Où est-il le Chef qui va se rendre à notre tête et nous rendre guerriers ? ».  D’ailleurs, nombreux sont les citoyens nigériens qui eussent voulu voir les hommes politiques nigériens de l’après Conférence Nationale complaisamment dite Souveraine, s’inspirer du Général Seyni Kountché, faire valoir les actes positifs qu’il avait fait valoir pour favoriser le développement national tous azimuts. Malheureusement pour des parvenus de fraiche date dont ce n’était la priorité, cela ne fut pas fait, et le Niger avait eu à en pâtir de 2011 à 2023.  

La connaissance de l’histoire nationale renforce la culture générale

L’histoire nationale contribue au renforcement de la culture générale. Et d’ailleurs tout homme politique qui a la volonté manifeste de s’affirmer comme un véritable leader politique doit connaitre amplement l’histoire nationale de son pays. Dans le concert des nations, lors des réunions internationales, il est bon qu’un dirigeant politique d’un pays digne de ce nom, fasse valoir des faits historiques qui sont propres à son pays, afin de renforcer la position géopolitique de son pays. Ce faisant, il fait montre d’une vaste culture, mais favorise le respect et la considération de son pays. En clair, l’homme politique qui a le souci évident de faire quelque chose de positif pour son pays et d’entrer dans l’histoire par la grande porte doit connaitre amplement l’histoire nationale, mais doit s’en inspirer fortement pour réussir son sacerdoce politique.

Pour tout ce qui vient d’être développé antérieurement, pour expliquer l’importance de l’histoire nationale, il est impérativement nécessaire de connaitre ladite histoire nationale. Mais avant que cette histoire nationale ne fût connue amplement, il urge de la « revisiter » ; c’est-à-dire qu’il est absolument nécessaire de la réécrire pour la restituer dans toute sa limpidité historique et dans toute sa vérité scientifique.

Pour que l’histoire nationale fût « revisitée », il va falloir reprendre les programmes de l’enseignement de l’histoire de l’Ecole Primaire à l’Université en passant par le Collège et le Lycée. De nouveaux curricula pour l’enseignement de l’histoire, mais surtout pour l’enseignement de l’histoire nationale devraient être conçus absolument. Cela est le devoir impérieux des techniciens du Ministère de l’Education Nationale qui devraient déjà songer à cela, d’autant plus que cela est d’une importance capitale incontestable.     

Les Intellectuels nigériens devraient se mettre à table pour réécrire l’histoire nationale de leur pays afin de la « décaper » de toute contrevérité flagrante et de tout mensonge historique concocté à dessein. L’histoire ne devrait pas être faite par les seuls historiens attitrés. Tout homme de culture qui avait eu à faire des recherches concernant son terroir, tout vieillard qui disposerait de la moindre connaissance historique devrait la transmettre, avant qu’il ne soit trop tard. Tant il est vrai qu’Amadou Hampaté Bâ a eu raison de dire : « En Afrique, chaque fois qu’un vieillard traditionnaliste meurt, c’est une bibliothèque inexploitée qui brûle ».

Cela va sans dire, depuis plusieurs décennies des travaux de Thèses d’Etat, des travaux de Mémoires en histoire, ont mis en exergue, un certain nombre de connaissances historiques importantes. Toutefois cela reste dans le cadre du domaine universitaire. Lesdites Thèses d’Etat, lesdits Mémoires, ne sont pas publiés à grande échelle afin que le citoyen lambda pût prendre connaissance. Il serait donc judicieux que les importants travaux universitaires en histoire qui ont été conçus, puissent faire l’objet de publication à grande échelle en vue d’une large diffusion.

De nombreux pans de l’histoire nationale du Niger restent encore inconnus des Nigériens. Depuis un certain temps, de notre propre chef, nous avions entamé la rédaction d’un certain nombre d’ouvrages d’histoire. Ainsi nous avions écrit et publié l’histoire de Gabelinga Hama Kassa : le héros Songhay, l’histoire d’Ahamadou/Ahamadou : dernier Roi Peul Barri du Macina (1852-1862), l’histoire de Mahamadou II de Birni N’Konni, l’histoire des Arawas ou Mawris du Niger du 14ème siècle au 19ème siècle, l’histoire d’un Peuple Malinké : les Zarmas/Zarmalés du Niger du 13ème siècle au 19ème siècle, l’histoire de l’histoire de l’école nigérienne de 1898 à nos jours, la Formation Initiale dans les Ecoles d’Instituteurs du Niger de 1945 à nos jours : Historique et Perspectives, Rétrospective sur l’exercice de pouvoir par le PPN/RDA : Bilan de seize années de gestion d’un Etat (1958-1974), le Général Seyni Kountché et sa légende : l’Avènement au pouvoir d’un Homme d’Etat Exceptionnel (1974-1987), l’histoire de la Parenté à Plaisanterie…

Nous envisageons d’écrire, si Dieu le veut, l’histoire de Lanta Gondi de N’Dounga, l’histoire d’Oumarou de Karma Sonwèye, l’histoire d’Amadou Dan Bassa du Damagaram, l’histoire de Mohamed Kaoussan Wan Tagguida, l’histoire de Firhoun Ag El Insar, l’histoire des Reines du Niger de la période précoloniale, l’histoire des grands hommes de l’histoire contemporaine du Niger…  Depuis plus de quinze ans, en collaborant à l’émission historique et radiophonique : Mémoire du Niger de la Voix du Sahel, nous n’avons eu de cesse de faire un plaidoyer pour la revalorisation de l’histoire nationale. Mais notre cri de cœur resta un cri de cœur. Nous eûmes alors l’impression d’avoir prêché en plein désert. Les récents événements historiques et mémorables que notre pays connait depuis le 26 juillet 2023, nous a convaincus de la nécessité de « revisiter » l’histoire nationale et de la faire connaitre amplement des nigériens, afin que le patriotisme ardent valorisé dans notre pays se raffermisse davantage et admirablement. Ainsi il nous est loisible de conclure avec Ernest Renan qui a si bien dit et nous citons si bien : « Pour obtenir des hommes, le simple devoir, il faut leur montrer l’exemple de ceux qui les dépassent ; la morale se maintient par les héros ». Fin de citation.

Par Elhadj Moumouni Mahamane Sani,

Inspecteur de l’Enseignement du Premier Degré à la retraite à Niamey. Cellulaire : 96. 88. 25.38.

La Directrice Générale de l’Agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique, Dr Dan Nouhou Barira a animé hier matin dans l’enceinte de ladite agence, un point de presse. A travers cette sortie médiatique, il s’agit pour Dr Dan Nouhou Barira d’éclairer l’opinion publique sur la liste des médicaments contenant des vasoconstricteurs tels que la pseudo éphédrine et la phényvléphrine concernés par la note du 24 octobre 2023 qui a été diffusée il y’a quelques jours sur les réseaux sociaux.

Cette liste publiée par l’ANRP comporte au total 25 produits largement utilisés par la population, souvent en automédication, pour le traitement du rhume. On peut citer entre autres Fébrilex comprimés, Doliprex sachet, Rhumagrip Sachet, Gripex sachet, Dolirhume comprimés, Rucold Sirop, Fever’n flu sirop et comprimés, Fluctor sachet, Feravol Sirop, Litacold sirop et comprimés, Surdex sirop, Rapidex sachet, Alcof-C sachet, etc.

De façon globale, a fait savoir la DG de l’ANRP, certains de ces médicaments sont utilisés pour le traitement du rhume mais, il y’a des précautions d’emplois notamment sur l’âge. « Il y’a une molécule qui est dans ces produits qu’un enfant moins de 15 ans, les femmes enceintes et allaitantes ne doivent pas consommer », a prévenu Dr Dan Nouhou Barira qui annonce que certains de ces médicaments seront retirés du circuit de distribution tandis que pour d’autres, l’Agence compte écrire au laboratoire pour mettre à jour la notice d’information. « Mais entre-temps, cette liste des médicaments publiés sont des produits à effet assez grave pour un traitement de rhume. Il faut que la population sache que ce n’est pas tous les produits de traitement contre le rhume qui vont être retirés du marché », a –t-elle précisé.

Les vasoconstricteurs présents dans certains de ces produits sont des substances qui agissent de façon à rétrécir les vaisseaux sanguins. Ils sont soupçonnés d’augmenter le risque d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux.

La Directrice Générale de l’Agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique a attiré l’attention de la population sur la banalisation et l’utilisation des médicaments. « Le médicament n’est pas un produit banal, c’est un produit qu’il faut prendre quand un professionnel de santé vous le conseille. C’est pourquoi, j’en appelle à la vigilance des personnes qui font recours à des vendeurs ambulants ou des vendeurs sur les réseaux sociaux », a conclu Dr Dan Nouhou Barira.

L’agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique a été créée pour mettre en œuvre certaines missions dans le cadre de la sécurisation et de la circulation des médicaments. Elle a pour mission de s’assurer que les médicaments qui sont mis sur le marché soient de qualité sûre et efficace. « Une fois ces médicaments sur le marché, l’agence veille à ce que le comportement de ces médicaments soit surveillé. Nous avons également d’autres missions pour la réglementation de tout ce qui est établissements pharmaceutiques de la fabrication jusqu’à la dispensation », a expliqué la directrice générale de l’Agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique a, l’entame de ses propos.

Dr Dan Nouhou Barira de souligner « quand un médicament est mis sur le marché, il vient avec une carte d’identité, c’est-à-dire une notice qui explique les consignes sur la prise des médicaments, les effets thérapeutique et secondaires ainsi que les précautions qu’il faut prendre ».  L’agence a tenue à faire cette note d’information au grand public au vu du caractère important de cette information. L’un des points essentiels visé par l’agence est que le consommateur soit avisé et conscient de ce qu’il consomme et qu’il soit partie prenante de ce système de réglementation. 

Fatiyatou Inoussa (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Le comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), a rencontré, hier matin au centre international de conférence Mahatma Gandhi, les associations religieuses de toutes les confessions. Il s’agit à travers cette rencontre de déterminer la contribution des associations religieuses dans la stratégie de communication et de sensibilisation du fonds afin de faire adhérer et de faire agir les populations.

Cette rencontre d’échanges et de partage entre les deux parties a, d’abord débuté, sur une présentation sommaire du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie créé par ordonnance n° 2023-13 du 11 octobre 2023. Le décor étant planté, la suite des échanges a eu lieu à huis clos.

Ainsi, à la sortie de ce long échange d’environ deux heures d’horloge, le Secrétaire General Permanent du Conseil Islamique du Niger, M. Adourahamane Amadou a expliqué que les oulémas comptent dès demain lors la prière du vendredi (Djouma’a) de procéder à des sensibilisations sur la nécessité d’adhérer à cette contribution à travers les sermons et les prêches pour que les citoyens apportent leurs contributions aux Forces de Défenses et de Sécurité qui sont sur le terrain et aux personnes déplacées. « Nous allons expliquer et mobiliser toute la population parce qu’il faut qu’on prenne toutes ces questions en charge », affirme-t-il.

Signe de la diversité religieuse et la coexistence pacifique entre les différentes croyances, le Père Anthony Coudjofio, Curé de la cathédrale de Niamey, a expliqué que la solidarité est une activité que chaque chrétien doit mettre au profit de sa foi. « Les textes bibliques le disent bien, nous devons être solidaires et le contexte du Niger aujourd’hui, nous invite à y participer. Et en tant que prêtre ma mission, c’est de rappeler cela une fois de plus à la communauté chrétienne de pouvoir bien se mobiliser pour participer massivement et effectivement à l’appel de ce fonds. Cela va servir à contribuer au développement de notre pays », a-t-il déclaré.

Hamissou Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

En cette journée du 4 octobre, le salon 100% battant son plein, nous sommes devant le Stand de l’herboristerie Tudun Lahia, un stand qui de par sa décoration suscite la curiosité et l’envie d’en savoir plus. En effet, en plus des flacons contenant des liquides brunâtres, le stand est mis en valeur par plusieurs variétés de plantes. Débout derrière son stand, Dr. Ousmane Mamadou Arima, pharmacienne de profession confie qu’elle est venue au Salon 100% Made In Niger présenter son savoir-faire et témoigner des vertus sanitaires des ressources végétales du Niger.

L’herboristerie Tudun Lahia, ‘’la nature nous soigne’’ apprend-on, est une structure qui fabrique des médicaments traditionnels améliorés. « Avec les études scientifiques, on a vu que beaucoup de nos plantes contiennent des constituants chimiques efficaces contre beaucoup de maladies. Le travail que nous avons fait a consisté à prendre ces plantes pour traiter différents types de maladies et de préparer des sirops qui respectent les normes d’hygiène et qui sont stables avec un dosage précis ; qu’on peut vraiment prendre comme les médicaments de la pharmacie », a-t-elle dit. D’où l’appellation médicaments traditionnels améliorés.

A la question de savoir pourquoi la médecine traditionnelle, étant pharmacienne de profession, Dr. Ousmane Mahamadou Arima confie avec enthousiasme sa motivation : « je me suis rendue compte qu’il y’avait beaucoup de produits qui n’étaient pas accessibles économiquement à notre population. Mis à part cet autre aspect, la fréquence des effets secondaires de beaucoup de produits a fait qu’on remarque à travers le monde, pas seulement au Niger, un retour vers la nature, il y a un regain d’intérêt pour la pharmacopée traditionnelle. Donc on s’est dit en tant que pharmacienne on devrait apporter notre contribution pour soulager autant que faire se peut la souffrance de nos pauvres populations en quête de soin de santé. Nous connaissons déjà l’essence de la phytothérapie qui est la médecine traditionnelle. Donc on ne devrait pas négliger cela. C’est ce qui m’a vraiment motivée, il y avait cet aspect social mais aussi le fait d’apporter quelque chose à la population en valorisant les ressources que nous avons et qui sont à notre portée ».

Et d’ailleurs, a-t-elle ajouté, avec toutes les ruptures de médicament qu’on a actuellement, on s’est rendu compte effectivement de l’importance de tout le travail que nous sommes en train de faire.

L’herboristerie Tudun Lahia propose parmi ces produits le sirop Anti toux en flacon de 250 ml qui est utilisé contre toutes les formes de toux et de la sinusite. Il y a aussi l’Antaldent un sirop utilisé dans le traitement des troubles de la dentition notamment tout ce qui concerne les vomissements, la diarrhée, la fièvre, le manque d’appétit, ces maux qui éprouvent les enfants pendant la période de la poussée des dents. Outre ces deux produits, l’herboristerie propose également des sirops contre les hémorroïdes (interne et externe), la fatigue générale, la faiblesse sexuelle, la constipation qui accompagne l’hémorroïde et les saignements. Il y a aussi le Gastrorima, un produit contre l’ulcère gastrique qui est utilisé pour la cicatrisation, l’indigestion, le ballonnement qui surviennent pendant les crises d’ulcère.

L’Antiasthma, un sirop naturel adapté pour le traitement de fond de l’asthme. A ceux-là s’ajoutent la poudre de moringa, un produit qui n’est plus à présenter et qui a beaucoup de propriétés. Le Drepanorme est une autre poudre utilisée dans la prise en charge de la drépanocytose. Dans le cadre de la prise en charge de la drépanocytose la pharmacienne et tradipraticienne a fait savoir qu’il a été fait un protocole de suivi pendant des années de plusieurs malades. « Nous avons remarqué que quand on suit le protocole de 3 mois, beaucoup de malades ne font plus de crises qui nécessitent une hospitalisation » a-t-elle dit avec fierté.

Parmi les plantes utilisées par l’herboristerie Tudun Lahia, il y a le guiera senegalensis, une plante de l’Afrique de l’Ouest plus connue au Niger sous le, ‘’sabara’’ en Haoussa et zarma. C’est une plante a précisé Dr. Arima que nos grands-parents ont beaucoup utilisée pour prendre en charge plusieurs pathologies. Hormis cette plante, la tradipraticienne utilise également l’euphorbia hirta, ‘’nonon kurtchia’’ en Haoussa, ‘’kolnay Wa’’ en zarma. « Cette plante aussi, je dirais que c’est une plante qui est vraiment magique car, c’est une plante qu’on utilise beaucoup dans la médecine traditionnelle. Et de nombreuses études scientifiques ont prouvé son efficacité dans le traitement des différentes pathologies » nous a-t-elle confié. Il y a aussi le Sclerocarya Birrea ‘’diney’’ en zarma et ‘’danya’’ en haoussa, l’acacia Nilotica ‘’banizé’’ en zarma et’’ bagaroua’’ en haoussa, un bon antibiotique bien connu.

Pour la préparation de ces différents sirops, Dr. Arima assure suivre une procédure respectant toutes les normes d’hygiène du séchage à l’extraction du produit fini en passant par la macération et l’ajout d’ingrédients entrant dans la confection de sirops avec une dose de professionnalisme. « On calcule aussi la densité du sirop pour avoir quelque chose de stable. Pour chaque sirop, il y a une densité à partir de laquelle le produit ne se dégrade pas », précise-t-elle.

Après la fabrication, la tradipraticienne envoie quelques échantillons au niveau du Laboratoire Lanspex pour le contrôle de ses produits. Et tous les produits de l’herboristerie sont fabriqués au niveau même de la structure où il dispose d’une salle de reconditionnement et une salle de stockage des différents produits. Il faut souligner que l’Herboristerie Tudun Lahia a une autorisation du ministère de la Santé pour l’ouverture de la structure donc une autorisation à fabriquer ses produits. Le prix des différents sirops de l’herboristerie Tudun Lahia varie de 1000f CFA à 3500f CFA.

Interrogée sur ses ambitions, Dr. Ousmane Mamadou Arima répond, que son objectif, c’est de créer un centre de promotion, de vulgarisation et de mise en valeur de la médecine traditionnelle. Une autre ambition non de moindre de Dr. Arima, c’est d’ouvrir une pharmacie traditionnelle où il n’y aura que des produits médicaux spécifiquement faits à base de plantes. Enfin, la tradipraticienne aspire à créer un parc botanique car, a-t-elle justifié, quand on utilise des ressources végétales, il faut aussi penser à la préservation de l’espèce. Le terrain est déjà acquis, il ne reste plus que la concrétisation du projet a-t-elle indiqué.

Dr. Ousmane Mamadou Arima est à sa première participation au Salon professionnel 100% Made In Niger. Et pourtant cela fait plus de dix ans qu’elle est dans la recherche sur les plantes médicinales. Pour cette première fois où elle a décidé de participer afin de montrer à la population que dans le domaine de la santé, il y a des efforts qui sont en train d’être faits, elle a reçu le Prix ‘’Grand Public’’ et une enveloppe de 250.000 FCFA.

Rahila Tagou (ONEP)

La nuit du samedi 21 octobre 2023 a été consacrée à un diner de Gala, dans le cadre des activités marquant la fin de la 7ème édition du Forum National pour l’Autonomisation des Femmes et des Jeunes (FONAF). Ils étaient nombreux à avoir répondu présent à ce grand rendez-vous artistique et culturel aux couleurs traditionnelles nigériennes. Une cérémonie qui a servi également à la remise de plusieurs prix à des groupements de femmes et de jeunes filles venues de différentes régions ainsi que la remise des certificats de remerciement aux différents partenaires qui ont bien voulu appuyer cette année l’organisation du FONAF parmi lesquels l’Office National d’Édition et de Presse (ONEP) qui a reçu un certificat pour sa contribution au rayonnement médiatique de l’évènement.

Cette soirée de gala a été riche en prestation artistique animée par des groupes culturels de renom tels que le groupe Sogha, la formation MDM Crew et l’artiste militaire Mamane Sani Mai Gochi qui a enflammé l’assistance par ses chants militaires et bien d’autres artistes de talents, ainsi que des prestations chorégraphiques modernes et traditionnelles. Sur scène, outre l’aspect musical, des défilés de mode dite collection de la paix et d’hommage aux forces de défenses et de sécurité ont également été présentés aux participants.

Le ministre du Commerce visitant un stand d’exposition au FONAF

Pour joindre l’utile à l’agréable, de nombreux prix dits de résilience, de créativité, de détermination, de solidarité ont été décernés à certains groupements de femmes de Téra, de Affala, de Zinder et du pays frère, terre des hommes intègres (Burkina Faso), pour sa solidarité vis-à-vis du peuple nigérien. Il s’agit de deux femmes qui ont bravé le danger et emprunté des contours par plusieurs pays voisins en traversant le fleuve sur des pirogues pour rejoindre la berge côté nigérien au niveau de Gaya, juste pour faire acte de présence au FONAF.

Lors de ce dîner, la promotrice dudit forum, Hadiza Amadou Maiga, s’est réjouie de la mobilisation massive des partenaires nationaux à cette 7ème édition, malgré le contexte particulier du pays, mais aussi pour leur disponibilité. Le FONAF explique-t-elle, c’est l’autonomisation des femmes et des jeunes, mais c’est aussi un cadre d’échange, de réseautage et surtout d’apprentissage.

Les produits transformés présentés par ces braves femmes et ces jeunes, pour être compétitifs sur les marchés nationaux et internationaux, ont besoin de respecter une certaine norme de qualité. D’où la présence remarquée de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) dirigée par M. Zakari Oumarou Abdoul Kader, directeur général de ladite agence. « Au niveau de l’État et de tous ses démembrements, nous sommes en train de lutter pour que ces produits locaux soient dans tous les hôtels, tous les aéroports et les rayons des supermarchés et même dans les commandes publiques de l’État. Pour dire à toutes et à tous les transformateurs de produits locaux que des dispositions sont en train d’être prises pour leur ouvrir les marchés, que ça soit au niveau de la ZLECAF ou de la promotion des produits locaux », a-t-il confié.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie encourage les femmes productrices

Hier dimanche 22 octobre 2023, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Seydou Asman, parrain de la 7ème édition, a effectué une visite au niveau des stands d’exposition pour échanger avec les femmes qui ont d’ailleurs saisi l’occasion pour lui faire part de leurs préoccupations notamment sur le volet production des produits. Enthousiasmé par la persévérance et la volonté de faire toujours plus, exprimées par ces femmes, le ministre du Commerce, les a encouragées. En effet, selon les responsables de l’ANMC 90 % des produits certifiés sont ceux produits par les femmes. En cette occasion marquant la fin du FONAF, un témoignage de remerciement a été décerné au ministre du Commerce et de l’Industrie qui a, lui aussi, à son tour remis deux autres témoignages aux participantes du Burkina Faso.

Remise de prix aux filles de la commune d’Affala

Présent également à cette cérémonie, le Vice-président du comité de gestion du fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, M. Brah Amadou, a expliqué aux femmes la vision derrière la création de ce fonds, les objectifs recherchés et la façon par laquelle les ressources seront mobilisées en toutes transparence tant sur le plan des collectes que des dépenses.

Puisqu’il s’agit aussi du forum d’autonomisation des jeunes, les jeunes filles d’Affala, (une commune de la région de Tahoua) ont reçu un prix, le samedi, pour leur détermination. Pour le chef de cette délégation, M. Rachid Zakou, président du Conseil régional de la jeunesse de Tahoua, ce résultat est le fruit d’un partenariat au niveau régional d’une ONG qui est venue former des jeunes filles de quatre communes. À l’issue de laquelle, elles ont été invitées à présenter leurs produits au FONAF. « Ce fut un succès, la preuve est là, tout le monde était content et les clients sont venus acheter, apprécier et apporter des suggestions pour améliorer la qualité de leurs produits », s’est-il réjoui.

Une scène chorégraphique présentée par des talentueux artistes à la soirée de gala

Hamissou Yahaya (ONEP)

Le prix du riz, cette denrée alimentaire que les Nigériens consomment tant, est le principal sujet de discussion dans les foyers et lors des regroupements dans les Fadas et dans les lieux de villégiatures. Unanimes, les consommateurs nigériens rejettent les prix de vente appliqués par les importateurs et appellent à une intensification de la production locale pour soutenir la révolution en cours pour la libération véritable du Niger. Entre la Fédération des Unions des Coopératives des Producteurs de Riz (FUCOPRI) et la société Riz du Niger (RINI), les différents acteurs de la filière rizicole demeurent confiants sur les capacités du pays à relever le défi de l’autosuffisance à moyen et long terme.

Les chiffres communiqués par les acteurs du secteur rizicole donnent le tournis. Malgré le fleuve Niger qui traverse l’ouest du pays sur une distance de 550km, le Lac Tchad au Sud-Est et des centaines de mares permanentes et semi-permanentes, le Niger ne produit qu’environ 15% de sa consommation nationale. Le potentiel est pourtant là, explique M. Mamoudou Hassan, Directeur Général de la Fédération des unions des coopératives des producteurs de riz (FUCOPRI). « Le Niger, dit-il, à un potentiel énorme de terres propices à la riziculture. On a plus de 200.000 ha disponibles pour la culture du riz mais, présentement, c’est moins de 10% de ces terres qui sont exploitées ».

Dans une rizière au stade plantule

Les prémices de la crise du riz que traverse actuellement le pays, fait savoir M. Issaka Bonzougou, Directeur Commercial de la RINI, sont connues bien avant les évènements du 26 juillet dernier et la prise du pouvoir d’Etat par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Dès 2022, précise-t-il, on notait une surenchère sur le prix du riz, suivie d’une pénurie internationale de cette denrée dès le premier semestre de l’année 2023. Ce qui a négativement impacté les pays importateurs comme le Niger. Il s’est par contre montré confiant sur le renforcement de la production et de la transformation du riz au Niger.

L’importation du riz coûte chère à l’économie nationale qui se retrouve handicapée d’une partie de son capital d’investissement. « Chaque année, ce n’est pas moins de 226 milliards que le Niger injecte dans l’importation du riz. C’est ce que j’appelle une hémorragie financière en notre défaveur », regrette le Directeur Général de la Fédération des unions des coopératives des producteurs de riz. Il s’offusque davantage du choix porté par les opérateurs économiques et certains consommateurs sur l’importation de « vieux stocks » de riz qu’il juge inferieur aux normes nationales et surtout « peu fiable » pour la santé de la population.

Le marché intérieur et les producteurs nigériens ont été surpris par un soudain intérêt des consommateurs pour le riz local. Ce qui a mis une forte pression sur le faible stock disponible. Pourtant, la consommation du riz produit localement présente plusieurs avantages pour le pays et son économie. Il s’agit, note le Directeur Général de la Fédération des unions des coopératives des producteurs de riz, M. Mamoudou Hassan, d’une réelle opportunité pour le producteur qui sécurise ainsi son modèle économique, pour le consommateur qui profite souvent de prix attractifs, et aussi pour le pays qui bénéficie de plus d’investissements dans le secteur rizicole.

Booster au plus tôt la production locale de riz et sa transformation

La dynamique de la consommation du riz local, enclenchée il y a de cela quelques années, s’accélère aujourd’hui grâce non seulement aux difficultés d’importation, mais également à une prise de conscience globale des citoyens dans le cadre de la nouvelle marche du pays vers sa libération. M. Mamoudou Hassan a appelé le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie à investir massivement dans le développement des infrastructures hydroagricoles favorables à une riziculture intense afin de rendre cultivable les terres existantes dans le lit du fleuve et d’aménager de nouvelles structures. En outre, ajoute-t-il, la modernisation de la filière passe nécessairement par sa mécanisation.

Une vue des grains du riz après le battage

La maitrise de l’eau, reconnait pour sa part M. Issaka Bonzougou, Directeur Commercial de la RINI, est un élément fondamental pour atteindre l’autosuffisance en riz au Niger. Cela permettra, ajoute-t-il, d’étendre la riziculture au Niger intérieur et de favoriser l’exploitation des parcelles sur toute l’année. Il appelle les autorités à multiplier ainsi la construction de mini-barrages dans les régions où le fleuve ne passe pas. « Depuis les années 1985-1986, dit-il, on parlait de CILSS et de récupération des eaux de ruissellement. Si on prend un bulldozer et qu’on creuse jusqu’à une certaine profondeur pour avoir la forme d’un fleuve, on peut faire des canaux de ruissellement et des marigots artificiels qui vont se remplir pendant l’hivernage et demeureront intarissables ».

L’adaptation des semences au changement climatique et aux types de terres à travers le pays devrait permettre d’intensifier la riziculture et d’encourager sa mécanisation. « Aujourd’hui nous avons aussi des variétés qui ont des potentiels pouvant atteindre 10 tonnes à l’hectare alors que notre rendement actuel est de 6,5 tonnes pour l’exploitation de la même superficie. Il est donc possible de booster le rendement en choisissant bien la semence appropriée », explique M. Mamoudou Hassan, le Directeur Général de la Fédération des unions des coopératives des producteurs de riz. Il affirme que le rehaussement du rendement par hectare va renforcer les activités de transformation qui vont, à leur tour, augmenter les superficies cultivées et par extension, la production.

La machine décortiqueuse du riz paddy

Le Directeur Commercial de la Société Riz du Niger, de son côté, table sur l’expertise de RINI dans l’accompagnement des riziculteurs pour améliorer la production locale de riz paddy qu’elle transforme. Sa société, dit-il, achète et met à dispositions des producteurs, les intrants dont ils ont besoin pour assurer une bonne production de leurs parcelles et leur prodigue des conseils sur la qualité du riz paddy souhaitée pour être blanchi, en plus du suivi sur le rendement de chaque parcelle qui est inclue dans cette prestation.

La société RINI, plaide M. Issaka Bonzougou, a plus que jamais besoin du soutien de l’Etat à travers des subventions pour mener à bien sa mission de soutien aux riziculteurs et de transformation du riz paddy en riz blanchi. Cela permettra également à la Société Riz du Niger, ajoute-t-il, d’installer des usines de transformation au plus près des producteurs et de transformer sur place les récoltes de riz paddy pour la consommation. Il plaide également en faveur de la responsabilisation de la Société Riz du Niger dans la fixation des prix du riz transformé.

Farid Mahamadou Garba (Stagiaire)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Quelques jours après la création du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, les citoyens nigériens commencent déjà à se manifester à travers des contributions variées. C’est ainsi que le Directeur Général de IMA automobile, M. Issoufou Moussa Amadou a fait un don en vivres et consommables divers au profit des Forces de défense et de sécurité. La cérémonie de réception de cet appui s’est déroulée dans les locaux du Gouvernorat de Niamey.

La contribution de cet opérateur économique nigérien est composée de 10 tonnes de riz en sacs de 25 kg, 50 pneus 750R16 accompagnés de 50 chambres à air et 50 Flap ; 10 fûts de 200 Litres d’huile de moteur ; 10 cartons de 25 x 500ml de liquide de frein ; 10 cartons de 12x 1L d’ATF ; 4 cartons de 12x 1kg de graisse, 30 filtres à gasoil pour camion ; 15 décanteurs pour camion ; et 15 filtres à huile pour camion. La valeur totale de cet appui est estimée à 21.786.600FCFA.

Le DG de IMA Automobile a remis le don au Gouverneur de la région de Niamey, le Général de brigade Assoumane Abdou Harouna qui à son tour l’a remis à la présidente du comité de gestion du Fonds de solidarité pour la sauvegarde la patrie Mme Réki Moussa Djermakoye.

En remettant, le don l’opérateur économique a indiqué que la situation du pays soumis à des sanctions illégales et inhumaines ne saurait et ne doit laisser aucun citoyen indifférent. « Cet appui est notre modeste contribution à l’effort de sauvegarde de la dignité de notre pays », a déclaré M. Issoufou Moussa Amadou.

Pour sa part, le Gouverneur de la région de Niamey a salué la prompte réaction de cet opérateur économique. Le Général de brigade Assoumane Abdou Harouna a tenu, au nom du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat le Général de brigade Abdourahamane Tiani et au nom du gouvernement de Transition, à remercier et féliciter ce geste hautement citoyen. Il a exhorté d’autres bonnes volontés à suivre le pas pour contribuer dans la solidarité et l’union à faire face aux défis imposés à notre pays sur tous les plans.

Quant à la présidente du Comité de gestion du Fonds Mme Réki Moussa Djermakoye, elle a assuré que les contributions ainsi réceptionnées seront utilisées de manière rationnelle et pour l’atteinte des objectifs ayant présidé à la création dudit fonds.

Siradji Sanda (ONEP)

Le programme de formation d’investigation au Niger offert par l’Ambassade des États-Unis au Niger et mis en œuvre par APAC-Niger en collaboration avec le journal en ligne l’Évènement Niger, a pris fin le samedi 14 octobre 2023 à Niamey. C’est au total 50 journalistes des différentes régions du Niger qui ont été formés pour une année par des experts nationaux et internationaux.

Ce programme a consisté à former les journalistes sur les techniques d’investigation journalistique, la corruption dans le secteur public et privé, les pratiques d’expertises fiscales, les pratiques judiciaires et, la législation nigérienne en matière de respect de la vie privée et de la diffamation. Il a pour objectif de contribuer à la réduction de la corruption et des malversations fiscales au Niger à travers la promotion d’un journalisme d’investigation efficace.

Au sortir de cette formation, 15 journalistes ont été sélectionnés pour réaliser et diffuser dans leurs organes respectifs les 15 enquêtes d’investigations. Ces enquêtes ont été publiées sur la plateforme digitale (www.nigerinvestigation.infos), dédiée au programme. M. Moussa Aksar, directeur de publication du journal L’Evènement, a indiqué que le but de ce site est d’assurer la visibilité maximale aux enquêtes produites et de vulgariser le journalisme d’investigation auprès du grand public pendant et après le programme.

Par ailleurs, il a rappelé qu’à la suite de cette campagne de production, un concours ouvert à tous les journalistes professionnels hommes et femmes sur le plan national a été organisé. En effet, 6 enquêtes ont été primées parmi lesquelles 4 ont fait l’objet de cette journée de partage et d’échanges.

En définitive, il a expliqué que des voies et moyens seront adoptés afin d’assurer la pérennisation du programme. « Cette journée d’échanges a été, grâce à vous tous, une réussite parfaite et cette belle activité marque ainsi la fin du programme : Lutte contre la corruption et la malversation fiscale à travers la production d’enquête journalistique au Niger », a-t-il conclu.

Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)

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Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman a procédé hier, au centre international de conférence Mahatma Gandhi, mercredi 4 octobre 2023, au lancement de la 7ème édition du salon professionnel 100% made in Niger. Placé sous le thème ; « Accès aux équipements de qualité pour l’émergence de l’industrie au Niger », ce salon qui regroupe l’ensemble des promoteurs d’entreprises agro-alimentaires du Niger est une occasion pour les femmes transformatrices de faire connaitre leurs entreprises et leurs produits aux autorités et aux bailleurs financiers et de lancer un plaidoyer afin d’amorcer l’industrialisation de leur production pour offrir aux Nigériens des produits finis locaux. La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique.

Embellie aux couleurs traditionnelles nigériennes, la salle de banquets du centre international de conférence Mahatma Gandhi de Niamey a été métamorphosée en une foire dans laquelle sont exposés les produits uniquement issus du Niger. Du yaourt au couscous traditionnel, en passant par les tisanes, le criquet, les jus naturels, le riz du Niger, le sel et le natron du Kawar, bref, toute une panoplie de produits soigneusement préparés et conditionnés pour le plaisir du consommateur nigérien.

Dans son allocution, le ministre du Commerce et de l’Industrie du Niger, M. Seydou Asman a indiqué que la commémoration de ce mois procède de la recherche de l’amplification du commerce entre les pays de la sous-région qui constitue une des préoccupations majeures pour nos Chefs d’État. C’est pourquoi, depuis octobre 2019, les ministres chargés du Commerce de nos différents États ont adopté à l’unanimité le mois d’octobre, comme «Mois du consommer local » qui a pour but de promouvoir et d’encourager la consommation des produits locaux. Le ministre Asman Seydou a tenu à remercier le Premier ministre pour avoir bien voulu présider cette cérémonie, mais qui a été empêché compte tenu de son agenda. « Cette 4ème édition, dont le thème est ‘’Quelles stratégies pour stimuler la consommation des biens et services locaux’’, nous recommande d’intensifier les actions visant à promouvoir la production, la transformation et la consommation de nos produits et services. Quant au 7ème salon professionnel ‘’100% Made in Niger’’, comme vous le savez, ses thèmes cadrent parfaitement avec les priorités des autorités actuelles », a-t-il expliqué.

Photo de famille des officiels avec la promotrice du salon

Ainsi, selon le ministre du Commerce et de l’Industrie, les autorités du Niger n’ont ménagé aucun effort en vue d’organiser les producteurs pour une meilleure transformation des produits agrosylvopastoraux, car dit-il, « notre ambition n’est pas seulement de faire de cet événement une simple manifestation promotionnelle, mais plutôt de promouvoir la culture de la consommation des produits locaux en vue de contribuer de manière significative à l’épanouissement de notre économie ».

« Ce qui m’a encouragé à travailler dans ce domaine, c’est cette vision de voir les produits nigériens vendus dans les grands marchés d’Istanbul », a déclaré l’ambassadeur de Turquie au Niger, SEM Ozgur Cinar. Il a ainsi ajouté que l’Ambassade de Turquie a développé des projets avec son agence de coopération et de coordination «Tika». Des micro-projets qui étaient destinés aux femmes entrepreneures dans le but d’amener des machines d’emballage et de créer des petites boutiques pour acheminer toutes les productions locales des femmes jusqu’au marché. « Nous avons constaté que c’est un modèle qui marche et nous ambitionnons de créer ce type de centres dans différentes régions du Niger. On sait que le Niger possède beaucoup de sources d’eaux souterraines et il faut en profiter, vous avez le fleuve  dans ce pays, je ne crois pas qu’il ait besoin d’importer du riz, il faut le faire, vous avez la capacité », a martelé l’ambassadeur.

Pour la promotrice de ce salon et directrice générale de Tact Dev, Mme Arzika Rabiatou l’artisanat représente la première industrie du Niger, car c’est, le secteur qui représente 291 corps de métiers. « C’est le seul secteur où vous avez les personnes de manière visible, des emplois clairs, des emplois qui ne périssent pas », a-t-elle expliqué.

Hamissou Yahaya (ONEP)

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Le Gouverneur de la région d’Agadez le Général de Brigade Ibra Boulama Issa a effectué plusieurs visites, dans la nuit du mardi au mercredi dernier où il a assisté à des séances de lecture du Saint Coran, des prières et d’invocations à l’occasion du Maouloud. A Agadez, les festivités entrant dans le cadre de l’édition de cette année, ont été lancées, le mercredi 13 septembre 2023, par le Sultan de l’Aïr Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou. Ce déplacement du Gouverneur est la preuve de sa disponibilité et de son soutien à tout ce qui va dans le sens de renforcement de la paix, de l’unité nationale, du vivre ensemble, de la cohésion sociale et de la sécurité des personnes et de leurs biens. Il a aussi apporté le soutien et les encouragements du CNSP et du Gouvernement de Transition à tous ces fidèles pour les efforts qu’ils ne cessent de déployer pour implorer Allah à garantir la paix et la sécurité de notre pays.

Ainsi, durant trois bonnes semaines riches en actes d’adoration, de dévotion envers Allah (SWA) et d’amour à l’endroit du Prophète Mohamed (PSL), les fidèles musulmans de la région d’Agadez en général et ceux de la ville en particulier, se sont consacrés toutes les nuits à des prières pour notre pays et pour son peuple.

Le Maouloud de cette année intervient dans un contexte particulier pour notre pays. En effet, depuis la prise du pouvoir le 26 juillet 2023 par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), la CEDEOA et l’UEMOA ont infligé des sanctions et mesures injustes et inhumaines contre le peuple Nigérien le privant ainsi des ressources financières, des vivres et des produits pharmaceutiques, sans compter les menaces d’attaque contre le Niger avec la complicité de certains Nigériens avec le soutien d’un pays occidental. C’est conscients de cette situation grave pour notre pays et s’alignant derrière le CNSP dans sa volonté de sauvegarder la patrie, que les fidèles musulmans ont saisi eux aussi, cette occasion pour sensibiliser la population, à travers des prêches, mais aussi pour prier et invoquer Allah (SWA) à venir en aide au peuple nigérien.

Partout où il a passé, le Général de brigade Ibra Boulama Issa a écouté et bien entendu les messages des oulémas qui exhortent tous les fidèles musulmans du Niger et de la région à renforcer les prières et les invocations pour implorer la clémence d’Allah face à toutes ces difficultés. A tous les lieux de culte, le gouverneur a été bien accueilli par les différents responsables des mosquées, notamment à « Massalatchin aduwa » au quartier Sabon- Gari, à la Mosquée de Malam Souley Dan Larabawa au quartier Daganamat et enfin à la grande mosquée d’Agadez.

Ils étaient très nombreux les fidèles musulmans, hommes et femmes ainsi que les jeunes qui sont sortis pour célébrer le Maouloud. Cette nuit a été marquée par des séances de lecture des versets coraniques, des zikirs, des louanges sur la personnalité du Prophète Mohamed (PSL), des prières, des prêches et bien d’autres actes de dévotion.

Pour rappel, le Maouloud est la fête musulmane qui célèbre la naissance du prophète Mohamed (PSL). Elle se fête à la date du 12 de Rabia al Awal, c’est-à-dire, le troisième mois de l’année musulmane. La première trace de célébration de Maouloud date de l’an 362 de l’Hégire. Le Maouloud est une fête populaire, édifiante, joyeuse et charitable.

Il faut noter que dans ce déplacement le gouverneur était accompagné du Secrétaire général de la région, du Maire de la Commune Urbaine d’Agadez et des responsables des Forces de Défense et de Sécurité de la région.

Ali Maman ONEP/Agadez

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Le Gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, à la tête d’une forte délégation, s’est rendu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2023, dans la localité de Kaoura Acha, où il a assisté à la célébration du Maouloud. Le village situé à une trentaine de km au Nord de la Commune de Badaguichiri, dans le département d’Illéla, et à environ 80km de la ville de Tahoua est un fief populaire de la confrérie Tidjania, un village du Khalife Cheik Mahamadou Nassiroudine Kaoura Acha qui selon ses héritiers, est un descendant d’Ousmane Dan Fodio et l’un des disciples de l’illustre Khalife Cheik Ibrahima Inyass. Ainsi, chaque année, ce sont des dizaines de milliers de fidèles venus des villages, villes environnantes et même d’autres contrées lointaines et de l’extérieur du pays qui y affluent, pour célébrer dans la communion et la ferveur, la date anniversaire de la naissance du prophète Mohamed (PSL), aujourd’hui sous l’égide du Khalife Cheikh Khalid Bin Mahamadou Kaoura Acha.

Le gouverneur de la région qu’accompagnent pour la circonstance, le premier Vice-président du Conseil Régional, le président du Conseil de Ville de Tahoua, les responsables régionaux des FDS est arrivé sur les lieux aux environs de 4h30. Après un accueil très chaleureux qui lui a été réservé, le Colonel-major Oumarou Tawayé est allé présenter ses civilités au  Khalife Cheikh Khalid Bin Mahamadou, avant de prendre place dans la tribune. L’ambiance bat son plein, tout le village et ses hôtes, répètent après l’imam Cheik Souraj Bin Mahamadou, des zikrs honorant le bien-aimé prophète Mahomed (PSL). L’on note à cette édition, la présence à Kaoura Acha de Sayyada Rahamatoulah, fille du Khalife Cheik Ibrahima Inyass.

Introduisant une phase de prêche, Cheik Souraj a tenu à exprimer la gratitude et la fierté de la communauté de Kaoura Acha d’accueillir en cette circonstance le « représentant au niveau de la région du Président de la République, Général de brigade Abdourahamane Tiani et du Premier Ministre Lamine Zéine » qu’est le gouverneur. « Le pouvoir est un attribut d’Allah. Il le prête, à qui Il veut et quand Il veut», rappelle Cheik Souraj dans sa lecture de la situation du pays. « Le Niger a su toujours tenir par la prière, il tient encore, et tiendra grâce à Dieu », dixit Cheik Souraj Bin Mahamadou. S’en est suivi ensuite, une séance de lecture du Saint Coran à ce grand rendez-vous religieux de Kaoura Acha, afin qu’Allah protège et assiste davantage le peuple nigérien face à toute menace et à l’embargo injuste imposé depuis les événements du 26 juillet. Cheick Souraj Kaoura Acha a également rappelé que depuis lors, le mot d’ordre porte essentiellement sur la paix, la cohésion sociale et la prospérité au Niger et en Afrique en général.

Après, la prière de Fajr dirigée par Cheikh Souraj, entre 5h30 et 5h45, des invocations sont prononcées toujours pour la paix et le progrès du Niger, contre vents et marrées. C’est aux environs de 7h00 qu’est sorti pour s’installer dans la tribune, le guide de la communauté musulmane de Kaoura, le khalife Khalid Bin Mahamadou. Visage rayonnant au reflet du soleil, son adresse est concise, précise et surtout pleine de sens. « Ce qu’Allah a dit de faire, c’est ce qu’a fait notre prophète Mahamadou (PSL). Ce qu’Il a interdit, c’est ce que Mahamadou (PSL) a évité. Le messager d’Allah nous lègue le Coran et des enseignements de vie, sources des plus beaux et corrects comportements, pour notre salut, ici-bas et pour l’au-delà. Et c’est le prophète Mahamadou (PSL) qui nous dit que le patriotisme est un élément intégrant de la foi, en islam », rappelle le leader religieux. 

Cheik Khalid s’est dit personnellement très préoccupé par la situation du pays. « Nous ne pouvons que prier pour souhaiter la paix, le progrès, et l’unité. C’est ce que doit faire chaque compatriote. Qu’Allah nous épargne de toute violence, impasse et incompréhension, etc. », souhaite le khalife. Il a ensuite attiré l’attention des fidèles quant aux influences des réseaux sociaux qui dans leur facette sombre divertissent et font gober souvent des rumeurs et intox, au détriment de la cohésion entre Nigériens. « Je ne dis pas que le téléphone est mauvais en soi, mais dans une certaine mesure il nous fait parvenir des informations qui déstabilisent la quiétude. Nous dévons être prudents », lance Cheik Khalid Bin Mahamadou Kaoura Acha.

Prenant la parole, le Gouverneur de la région de Tahoua, s’est dit honoré de l’accueil chaleureux réservé à lui et à sa délégation. Le Colonel-major Oumarou Tawayé a ensuite transmis les salutations des autorités, au premier rang desquelles le General de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, et le Premier ministre M. Ali Mahamane Lamine Zeine. « Cette date d’anniversaire du prophète Mahamed (PSL) est effectivement sacré. Puisse Allah nous gratifier de sa bénédiction. Déjà, nos prières portent, l’intention affirmée et réaffirmée de nous attaquer s’amenuise, le départ des soldats français que nous voulons s’est concrétisé. C’est la force de la prière », souligne le gouverneur.

Il faut noter que dans la même nuit, peu avant de mettre le cap sur Kaoura Acha, le gouverneur de la région, a visité plusieurs mosquées de la ville de Tahoua, où sont organisées également des activités de célébration du Maouloud.

Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : https://www.lesahel.org

La communauté Tidjania du Niger à l’instar de celle des autres pays musulmans a célébré dans la nuit du 26 au 27 septembre 2023, le traditionnel Maouloud ou anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (SAW) correspondant à la 12ème nuit de Rabil Awal. Une nuit mémorable consacrée par les fidèles à écouter la Sirat ou biographie du Prophète (SAW), à faire le Zikr, la lecture du Saint Coran suivis d’intenses prières et invocations pour qu’Allah (SAW) repende abondamment tous ses bienfaits sur le Niger. Cette année, la célébration s’est déroulée dans un contexte particulier que traverse notre pays, un contexte marqué par les lourdes sanctions illégales, injustes, inhumaines et les plus sévères imposées à notre pays par la Cedeao et l’Uemoa. A la mosquée des Grandes Prières de Niamey, c’est le président de l’Association Islamique du Niger, Cheikh Djibril Soumaila Karanta qui a lancé ces activités en présence du Premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman.

L’on notait aussi la présence de plusieurs personnalités à savoir les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ceux du gouvernement, ainsi que les autorités régionales et celles de la Ville de Niamey.

Heureux d’avoir été convié à cette célébration, le Premier ministre a au nom du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, loué cette initiative. « Nous remercions nos frères Oulémas qui ont bien voulu nous convier à cette cérémonie. Une cérémonie qui célèbre la naissance du meilleur des hommes qui a vécu sur terre, le Prophète (SAW). Nous savons tous qu’Allah (SWT) l’a envoyé pour l’humanité comme miséricorde et pour parfaire les bonnes mœurs», a-t-il dit. « Nous sommes là pour traduire l’engagement de tout le gouvernement derrière le Chef de l’Etat le général de brigade Abdourahamane Tiani, pour continuer à travailler à l’affirmation de notre souveraineté que nous voudrions tous voir se réaliser de Niamey jusqu’au plus petit hameau de ce pays », a déclaré M. Lamine Zeine Ali Mahaman.

Le Premier ministre a salué la participation active des Oulémas à ce combat pour la souveraineté à travers les prières partout dans le pays. « Nous le voyons tous les jours, il y a pratiquement deux mois, nos oulémas dans toutes les mosquées de ce pays consacrent leur temps, leurs énergies à prier Allah (SWT) pour que la paix, la stabilité, la sécurité qui ont toujours caractérisé notre pays demeurent. C’est donc une occasion pour le gouvernement de réitérer ce souhait de voir les héritiers du Prophète (SAW) continuer de prier pour que très rapidement tous ces défis, toutes ces épreuves qui nous ont été injustement imposées soient levées de manière à ce que les Nigériennes et les Nigériens retrouvent le cours normal de leur vie et que très rapidement notre pays qui est un pays convoité retrouve sa stabilité », a-t-il expliqué.

M. Lamine Zeine Ali Mahaman a appelé les uns et les autres à continuer de prier pour la préservation de nos valeurs ancestrales. « Il faut que nous poursuivions dans la prière, dans la communion tout en gardant ce (les valeurs) dont on nous a toujours reconnu, c’est à dire le calme mais aussi la dextérité et l’engagement ferme, de faire en sorte que notre pays soit respecté », a-t-il souligné. Le Premier ministre a enfin au nom du Chef de l’Etat prié Allah pour que « chacun de nous soit en paix, dans la plus grande quiétude et que cette campagne d’hivernage qui tire à sa fin soit bénéfique pour notre pays, qu’Allah descende davantage sa miséricorde et que très rapidement nous nous engagions à aller de l’avant », a-t-il dit.

Dans son message lors du lancement du Maouloud 2023, le président de l’Association Islamique du Niger, a expliqué que le Maouloud est une occasion heureuse et bénie que les musulmanes et musulmans du monde saisissent pour célébrer la naissance de la meilleure créature, le bien-aimé de Son Seigneur, le prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), le détenteur du message éternel et ultime, par lequel Allah a abrogé et remplacé tous les messages antérieurs. « Son message est complet et universel et constitue pour l’humanité, le seul échappatoire face aux vices, à la corruption des cœurs et des esprits, des crises sociales, politiques, culturelles et religieuses. Le prophète Mohamed PSL, par la grâce de son Seigneur, a réussi à mettre en place un état islamique professant l’unicité d’Allah, pour libérer l’homme des convictions corrompues, des chaînes qui l’empêchaient de grandir en humain pour vivre une existence heureuse et sereine, dans laquelle, la fraternité, la liberté, l’équilibre, la justice sociale, la solidarité, l’entre-aide dans l’affection et la foi sont les fondements », a-t-il rappelé.

Exhortation au patriotisme pour la préservation de nos acquis

Selon le président de l’AIN, cette commémoration qui renferme des moments de gloire et de prestige, des flux de lumières divines perpétuelles, est la véritable célébration de l’Islam et du droit chemin que le Seigneur a institué pour sauver l’humanité, parfaire son humanisme et restaurer le lien qui le lie à son Unique Créateur. « Notre cher pays le Niger est envié pour ce que Dieu lui a donné comme richesses, sécurité, stabilité et vie confortable entre toutes les filles et fils du Niger. Nous avons donc l’obligation de participer à la préservation de tous les acquis du Niger à savoir la sécurité, la stabilité, la cohésion sociale et le vivre ensemble », a-t-il déclaré.

Pour Cheikh Djibril Soumaila Karanta, aimer la patrie, exige d’être fier, de la préserver, la défendre, se soucier de sa sécurité, respecter tous ses fils, préserver ses ressources. « Défendre la patrie est une exigence légitime et un devoir national, et mourir pour la cause est de la chevalerie, du courage et du martyre. Le prophète dit : si l’un d’entre vous voit ce qui déplait, qu’il le combatte de ses mains; si cela ne lui est pas possible, que ce soit par la langue, et si cela encore ne lui est pas possible, que ce soit avec son cœur, c’est là le minimum imposé par la foi », a-t-il conclu.

Mamane Abdoulaye (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

A l’instar de la communauté musulmane des autres régions du pays, celle de Dosso a célébré dans la nuit du 26 au 27 septembre 2023 dans la communion la fête du Mouloud correspondant au 12ème jour du mois lunaire de l’an hégirien marquant la naissance du prophète Mohamed (PSL). Comme à l’accoutumée, la ville de Kiota qui a accueilli pour la 71ème édition des milliers de fidèles venant de tous les coins du Niger et de plusieurs pays musulmans. Depuis presque une semaine, c’est l’effervescence des préparatifs qui a régné à Kiota. Sur tous les tronçons routiers, les fidèles viennent de partout à telle enseigne qu’il est difficile de se frayer un chemin en véhicule pour accéder à Kiota, les usagers étant obligés de stationner à l’entrée de la ville.

Depuis une semaine, les commerçants, restaurateurs, vendeurs de rafraîchissements et autres vendeurs d’aliments avaient élus domicile à Kiota pour présenter à la communauté islamique, le fruit de leurs ingéniosités. Les vendeurs d’habits, de documents islamiques ne sont pas aussi en reste. A Kiota on trouve du tout à l’occasion de la fête du mouloud. Selon cheick Nouhou Sirfidaye, un des organisateurs du mouloud de Kiota vivant à Dosso, le mouloud est un moment exceptionnel à Kiota.

Comme il aime à le raconter, Nouhou Sirfidaye dira que le Cheick Aboubacar Hassoumi avait commencé à célébrer le mouloud chez lui en famille à l’issue d’un pèlerinage aux lieux saints de l’islam qu’il effectua à pied. Arrivé au Soudan il découvre la célébration du mouloud par les populations. Ainsi, au fil du temps, tous les villages environnants se retrouvent à l’ancien village Kiota pour prendre part au mouloud. L’évènement a alors pris de l’ampleur au point où le Cheick Aboubacar Hassoumi quitta son village natal pour s’installer à l’emplacement actuel de la ville de Kiota.

Le Cheick Aboubacar Hassoumi, père de l’actuel Cheick de Kiota enseigne selon Nouhou Sirfidaye, que « tout celui qui se rend à Kiota pendant le mouloud est un hôte de Dieu et non de la population ». Aussi, il doit être accueilli à bras ouverts. Dans cette perspective, des contributions en vivres, en hébergement sont gracieusement offertes aux hôtes des populations de Kiota. Actuellement, il est difficile de connaître avec exactitude le nombre de pays qui effectuent le Mouloud  à Kiota. Grâce au mouloud, le village de Kiota s’est métamorphosé pour devenir une ville moderne qui n’a rien à envier aux autres grandes villes du Niger. Pour suivre en direct le déroulement du mouloud, des haut-parleurs ont été placés un peu partout et des écrans géants installés dans plusieurs endroits de la ville.

L’édition du mouloud 2023 a été marquée par la présence de plusieurs personnalités de haut rang au nombre desquelles le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur de la sécurité publique et de l’administration du territoire, le Général de brigade Mohamed Toumba, le gouverneur de la région de Dosso le Général de brigade Iro Oumarou, les autorités administratives de Boboye, des acteurs de la société civile, des responsables des forces de défense et de sécurité et plusieurs personnalités civiles et militaires. Durant toute la nuit, des oulémas venus de différentes contrées et des marabouts ont longuement fait la genèse de la naissance du prophète. Des lectures du Saint Coran ont aussi été faites jusqu’à l’arrivée du Khalifa Moussa Aboubacar Hassoumi ; un instant émotionnel où tous les fidèles se sont levés pour saluer le successeur du père spirituel de la confrérie Tidjania à Kiota.

Après la prière du Fadjir (l’aube), plusieurs interventions ont été prononcées. C’est ainsi que le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire a transmis les salutations du président du CNSP, le Général de brigade Abddourahamane Tiani, du CNSP et du gouvernement. La commémoration du Mouloud a-t-il dit se tient dans un contexte particulier marqué par plusieurs défis. Les FDS réunis autour du CNSP a-t-il précisé ont décidé de prendre leurs responsabilités. Le Général de brigade Mohamed Toumba a saisi l’opportunité pour aborder les différentes sanctions infligées par la CEDEAO à notre pays dont notamment l’embargo et la fermeture des frontières.

Cependant a indiqué le Général de brigade Mohamed Toumba, face à la détermination du peuple nigérien et à l’appui de certains pays dont le Burkina Faso et le Mali, notre pays est en train de surmonter ces difficultés. Le ministre de l’Intérieur a exhorté les populations à multiplier les prières et à intensifier la sensibilisation à l’endroit de la population pour la cohésion sociale et l’amour du prochain. Il a, de ce fait, souhaité qu’Allah nous accompagne dans cette épreuve déterminante pour l‘histoire contemporaine de notre pays tout en privilégiant l’intérêt général au détriment de l’intérêt individuel.

Le coordonnateur du Front Patriotique pour la Souveraineté Maïkoul Zodi a transmis au nom de la société civile ses salutations à la Ouma islamique pour les prières à l’endroit du peuple nigérien. Le gouverneur de la région de Dosso, le préfet du département de Boboye et le chef de canton de Kiota Harikanassou ont pris la parole pour exprimer leurs remerciements aux populations pour cette grande mobilisation. Ils ont invité les citoyens à prier pour que la sécurité et la prospérité règnent au Niger.

Le Khalife Moussa Aboubacar Hassoumi a, dans son message, adressé ses remerciements à tous les fidèles réunis à Kiota pour les diverses contributions apportées dans tous les domaines et a imploré le Tout Puissant Allah pour que sa bénédiction et sa protection soient sur toutes les populations en particulier et sur tous les musulmans en général afin que règnent la paix dans tous les foyers et surtout dans notre cher pays, le Niger.

Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso

Source : https://www.lesahel.org

Dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 septembre 2023, de nombreux fidèles musulmans de la confrérie Tidjaniya se sont réunis à la zawiya de Cheikh Chouaibou sis au quartier 2ème Arrondissement de Niamey pour célébrer dans la joie et la fraternité la fête de Mawlid marquant l’anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (PLS).

Cette 71ème édition, placée sous la direction du Khalifa Cheikh Aboubacar Ben Cheikh Chouaibou a pour thème « Unité Nationale à travers le message du Mohamed (Saw), messager de Paix ». À 21h pile, certains fidèles présents à la zawiya de Cheikh Chouaibou se sont attelé à la lecture du saint Coran, tandis que d’autres, rejoignent les lieux. L’endroit grouille déjà de milliers de fidèles venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays comme de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Nigeria et du Burkina Faso pour chercher la bénédiction de cette nuit. En effet, tout au long de cette nuit, les fidèles ont procédé à la lecture du coran, des hadiths et ont imploré Allah pour la paix, la sécurité et la prospérité pour le  pays.

Selon le Secrétaire général du comité d’organisation du Mawlid de la Zawiya, Cheikh Chouaibou, M. Adamou Ibrahim Mourtala la fête de Mawlid est pour les fidèles de la confrérie Tidjaniya un jour pour magnifier leur amour pour le Prophète Mohamed (PSL). « Pendant ce jour,  nous  jeûnons, nous lisons la nuit, et nous implorons Allah pour la paix, la prospérité et la sécurité pour le Niger. Nous sommes quatre grandes zawiyas. La Zawiya signifie une mosquée qui est différente des autres, c’est une mosquée qui a toujours des activités de lecture du Coran et des invocations », a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Adamou Ibrahim Mourtala a expliqué que le mawlid signifie la naissance de notre prophète Mohamed (PSL). Le mawlid est un vecteur d’amour pour le prophète (PSL). « C’est pourquoi,  notre père fondateur de la Zawiya,  Cheikh Chouaibou, nous a initié depuis son vivant à célébrer ce genre d’événement pour cette nuit bénie. Après lui, il y a eu le feu Khalifa cheikh Ibrahim qui a pris les commandes depuis près de 16 ans et à son temps, il a marqué de son intelligence et sa connaissance spirituelle en islam, le développement du mawlid de la Zawiya Cheikh Chouaibou », a rappelé M. Adamou Ibrahim Mourtala.

Le Secrétaire général du comité d’organisation du Mawid de la Zawiya Cheikh Chouaibou a enfin appelé les autorités nigériennes à plus d’unité du peuple pour « un Niger meilleur » comme le stipule le thème de la 71ème  édition.

Yacine Hassane (ONEP)

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Le Sultan de l’Aïr Son Altesse Ibrahim Oumarou Ibrahim a procédé, le mercredi 13 septembre dernier, au lancement des activités de l’édition 2023 du Maouloud à Agadez. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa et de plusieurs personnalités civiles et militaires de la région. De nombreuses sessions de lecture du Saint Coran et de prières sont généralement organisées par les oulémas pour commémorer la naissance du Prophète Mohamed (PSL).

Ils étaient venus nombreux à répondre à cet appel, des centaines de fidèles musulmans de tout l’Aïr, particulièrement ceux de la ville d’Agadez à avoir fait le déplacement de la vieille ville, précisément dans l’enceinte de la toute première école coranique de la région d’Agadez pour assister au lancement de cet évènement religieux et historique. L’événement a été marqué par la lecture des versets coraniques, des zikrs et des louanges sur la personnalité du Prophète Mohamed (PSL). Moment également choisi par les grands oulémas pour réciter des longues invocations en faveur de notre pays, mais surtout en faveur de son armée et de son peuple pour une victoire certaine sur tous les ennemis apparents et cachés du Niger.

Compte tenu du contexte actuel marqué par ces sanctions injustement imposées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA ainsi que toutes ces menaces d’intervention militaire, le Sultan de l’Aïr a exhorté les fidèles musulmans de la région à renforcer les prières et à implorer la clémence d’Allah afin que notre pays sorte vainqueur et grandi à jamais de cette épreuve douloureuse qui lui est imposée.

 

Après la Fatiha et le retrait des autorités, les fidèles sont restés poursuivre la lecture du Saint Coran et les prières. Occasion pour le Sultan de l’Aïr de rendre un hommage mérité à toutes les grandes figures religieuses de la région, mais aussi à l’ensemble des fidèles musulmans, hommes, femmes et jeunes, pour leurs efforts en faveur du Niger d’abord et en faveur de la région d’Agadez ensuite. Son Altesse Ibrahim Oumarou Ibrahim s’est réjoui de la présence du gouverneur de la région d’Agadez le général de brigade Ibra Boulama Issa qui a, au nom du Président du CNSP et des membres du Gouvernement de la transition, pris part au lancement de cet événement. Le Sultan a par la même occasion invité les fidèles musulmans du Niger de manière générale à saisir ces opportunités pour renforcer les prières et la lecture du Saint Coran afin que la bénédiction d’Allah soit avec le Niger et son peuple.

Pour rappel, le Maouloud est une fête musulmane qui célèbre la naissance du prophète Mahomed (PSL). Elle est célébrée le 12 de Rabia al Awal, c’est-à-dire, le 12ème jour du troisième mois de l’année musulmane. La première trace de célébration de Maouloud date de l’an 362 de l’Hégire, ensuite annulée en 972 (soit 490 de l’Hégire), avant d’être rétablie en 1207. Le Maouloud reste une fête populaire, édifiante, joyeuse et charitable pour les populations d’Agadez.

Ali Maman ONEP/Agadez

Lecture du Saint Coran, prières collectives et Azkars pour la paix et contre toute agression sur le Niger

La grande mosquée Zawiya Cheikh Chaibou de Niamey a servi de cadre, hier mercredi 13  septembre 2023, dans la matinée, pour une séance de lecture du Saint Coran, de prière collective et des Azkars, conduite par les oulémas et fidèles de la mosquée. C’est l’Imam Malam Oumar Faroukou qui a présidé cette séance de prière pour implorer Allah le Tout Puissant afin qu’il préserve et protège le Niger contre tous les malheurs, toute  agression ou conflit préjudiciables à la quiétude sociale et à la paix.  Le président de l’organisation du festival islamique de la mosquée Cheikh Chaibou,  Oustaz Ali Abdou a assisté à la clôture de cette séance.

La grande mosquée Zawiya Cheikh Chaibou est très bien connue à Niamey pour cette tradition de lecture du Saint Coran et prières collectives suivies des Azkars spéciales sous l’égide de l’Imam de la dite mosquée dans le but d’implorer la clémence d’Allah. En effet notre pays fait face, au quotidien à de multiples défis dont les menaces d’agression ou de conflit préjudiciables à la quiétude sociale. Fidèle à cette tradition, l’Imam de la mosquée Cheikh Chaibou s’efforce de la perpétuer. C’est ainsi qu’en  cette période difficile que traverse notre pays, l’Association du festival islamique de la mosquée Cheikh Chaibou a jugé nécessaire d’apporter sa contribution comme elle a l’habitude de le faire chaque 13 septembre du mois de Safar. La lecture du Saint Coran, les prières collectives suivies des Azkars sont de puissants moyens d’invocation pour demander le pardon et la clémence d’Allah afin qu’il descende sa grâce sur le Niger et son peuple.

Dans son intervention à cette occasion, Oustaz Ali Abdou a d’abord souhaité la bienvenue aux fidèles musulmans pour leur participation à cette séance de lecture du Saint Coran et de prière collective. Il a par ailleurs indiqué que ce jour mercredi 13 septembre, correspond au dernier mercredi du mois de Safar. « Cette rencontre est annuelle et c’est à l’occasion du deuxième mois de l’année de Hijir et en ce jour du mercredi, tout ce qui est malheur et mauvais sort de cette année descendent en bloc. Et ils viennent selon les dates, les lieux et les circonstances voulus par Allah (swt). C’est pourquoi nos marabouts nous ont prescrit un remède et une protection selon les enseignants du Prophète Mohammed (saw) ;  que ces prières et Azkars nous protègent contre tous les malheurs sur terre», a-t- il expliqué.

Par la suite Oustaz Ali Abdou a détaillé le processus de cette prière suivi des Azkars. « Avant ces Azkars, on fait quatre rakats sans autant dire assalamou  alaykoum après les deux prières. Dans chaque rakat après Fatiha, il y a une sourate kaoussar qu’on doit lire 17 fois, il y a ensuite koulwalahou 3 fois, koul azou birabil falak et koul azou birabil nas pour chaque rakat ; après on procède aux zikirs. A la fin on prononce Assalamou alaykoum comme vous l’avez suivi, puis on regarde vers l’est, l’ouest, le nord et le sud en lisant lahaoula walakoita illa billah alyhi Al azim sans un nombre indiqué de fois. On récite inalila wa ilayhi raj’oun une centaine de fois aussi sur chaque côté. Après on prononce Allahouma irfanal jahadah wal ouriak chouada aux quatre points cardinaux plusieurs fois. Après on fait Hasbounallah wa niimal wakil  et en fin on fait trois salât Al Nabiou, Salât fatiya évidemment et le cheikh prend une fatiya globale. C’est ainsi que nous l’a enseigné  notre guide Cheik Chaibou », a souligné Oustaz Ali Abdou.

Abdoussalam Kabirou Mouha (ONEP)

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La Coalition des Acteurs pour le Repositionnement de la Planification Familiale au Niger (CAR/PF) a organisé hier matin un panel de réflexion sur l’impact de l’instabilité politique sur les actions en faveur de la Santé de la Reproduction (SR) et la Planification Familiale (PF). Ce panel est animé par le président de la coalition M. Moussa Yaou. Il s’est agi au cours de cette rencontre entre acteurs de discuter des difficultés actuelles, faire des recommandations, identifier des pistes d’action pour l’élaboration des plans de contingence afin d’assurer la continuité des actions prédéfinies.

À l’ouverture des travaux, le président de la CAR/PF Niger a rappelé la situation alarmante du Niger née des évènements du 26 juillet 2023 causant ainsi des répercussions sur les actions de développement économique rendant la vie pénible aux couches vulnérables. « Depuis les évènements survenus le 26 juillet dernier, les Nations Unies ont décidé de suspendre toutes les opérations humanitaires menées au Niger. Le nombre de personnes nécessitant une assistance est passé de 1,9 millions en 2017 à 4,3 millions en 2023, selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU », a relevé M. Moussa Yaou.

Il a expliqué la composition du panel avant de donner la parole aux cinq spécialistes présents pour apporter des éléments de réponses par rapport aux préoccupations relevées. Aussi, il y’a eu la présentation des principales actions en cours ou en perspectives en matière des DSSR avant les évènements du 26 juillet 2023 par les différentes parties prenantes et les panélistes présents, les conséquences immédiates ont été abordées, des pistes de solutions ont été suggérées. Parmi les actions suggérées par les panélistes, on note entre autres, la lutte contre les violences basées sur le genre et les mariages précoces, l’amélioration de la santé maternelle et infantile, la réduction des décès maternel et néonatal, le maintien de la jeune fille à l’école, l’inclusion des jeunes filles et femmes en situation de handicap, etc.

En ce qui concerne les conséquences liées à cette situation, les panélistes ont souligné plusieurs points. Il s’agit du ralentissement observé dans la mise en œuvre de plusieurs projets destinés aux couches vulnérables, de l’annulation des lois prédéfinies, du manque de financement des projets. À ce lot s’ajoutent les problèmes de conservation des produits, de l’augmentation des violences basées sur le genre (agression, viol, vol, coups, etc.), du ralentissement des activités en cours et des transactions prévues, les difficultés d’accès et d’approvisionnement du pays. A cela s’ajoutent l’arrêt des subventions des partenaires, l’arrêt de distribution de la PF dans certaines localités et les dégâts causés par les pannes d’électricité entrainant des pertes en vie humaine causées par l’insuffisance du matériel et le manque d’électricité permettant d’effectuer des opérations dans les formations sanitaires et la question épineuse de l’insécurité dans certaines zones rendant difficile les actions d’aide humanitaire.

Au terme des échanges, plusieurs suggestions ont été faites par les panélistes et les spécialistes du domaine. Ainsi, pour résoudre les difficultés rencontrées, il faut mettre l’accent sur le plaidoyer auprès des nouvelles autorités, des structures de haut niveau et accorder au moins 15% du budget national au domaine de la santé. Par ailleurs, il faut mettre des stratégies en place et créer un cadre idéal d’échanges avec les autorités afin de prioriser le secteur concerné. Également, les panélistes ont mis l’accent sur la création d’une cellule de communication efficace, un cadre formel de réorientation des actions à réaliser, mener une campagne de sensibilisation auprès des jeunes sur l’impact de cette situation sur les conditions de vie de la population, créer un cadre inclusif de la société civile et garantir une meilleure organisation des OSC afin qu’elles jouent pleinement leur rôle.

Massaouda Abdou Ibrahim (ONEP)

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Les autorités régionales de Niamey ont procédé, le vendredi 1er septembre 2023, au lancement officiel de la campagne de distribution gratuite ciblée de vivres en faveur des couches vulnérables de la région. Pour acter l’opérationnalisation de cette première phase de l’année, le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, s’est rendu dans le village de Gorou Kaina Bantaney Do pour remettre les premiers kits aux ménages ciblés. Cette opération concernera à terme 37.800 personnes vulnérables réparties dans 5.400 ménages à travers la région de Niamey.

A cette occasion, le Gouverneur de la région de Niamey a dit que, la région connait depuis un certain temps une vulnérabilité liée aux catastrophes naturelles dont la sécheresse et les inondations. Ces catastrophes naturelles sont devenues récurrentes. Pour preuve de 2012 à 2022 la région de Niamey a enregistré six grandes inondations et des sécheresses ayant occasionné des pertes considérables en matériels et en vies humaines. Le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a rappelé qu’en 2022, la région a enregistré 164 ménages victimes des inondations dont 154 au niveau de l’Arrondissement Communal Niamey 5 et 10 à l’Arrondissement Communal Niamey 3. A cette situation d’inondation vient s’ajouter une mauvaise campagne agricole.

Toutes ces situations ont amené le Gouvernement à élaborer un plan de contingence multirisque et dans le respect de l’esprit de la charte de l’action humanitaire qui réaffirme le droit des populations affectées par les catastrophes à la protection, à l’assistance et à vivre dans la dignité. Selon le gouverneur, ce plan a pour but, d’identifier les actions à mener dans le cadre des axes stratégiques de la préparation de réponse, la gestion de la réponse, la gestion de l’après crise. « Au nom des plus hautes autorités du Niger au premier rang desquelles, son Excellence le Général de Brigade Abdrahamane Tiani, Président du CNSP, chef de l’Etat et au nom du Premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, je présente mes vifs remerciements à tous les partenaires, pour ces appuis multiformes qu’ils ne cessent d’apporter aux populations vulnérables de notre région. A l’endroit des équipes chargées de la mise en œuvre sur toute la chaine, je vous demande d’être vigilants et faire en sorte que ces 540 tonnes de vivres à 5.400 ménages soient distribués aux vrais bénéficiaires conformément à la note de cadrage », a-t-il indiqué.

Pour le Maire de l’Arrondissement Communal Niamey II, M. Amadou Boureima Sidibé, cette cérémonie revêt un caractère particulier en ce moment où le Niger est à la croisée des chemins en raison des sanctions disproportionnées, inhumaines et illégales imposées gratuitement à son peuple par une frange de la communauté internationale mal informée des réalités et des aspirations des populations. « Dans un tel contexte exacerbé par la spéculation de certains commerçants véreux qui créent délibérément l’inflation, cette distribution procure aux bénéficiaires, un réconfort moral et un soulagement de leurs peines. La présente phase, l’AC Ny2 a bénéficié de 120 tonnes réparties comme suit: Gorou Kaina Alfa Koira : 21,8 tonnes, Gorou Kaina Bantaney Do 27 tonnes, Gorou Béri Tondobon : 35, 5 tonnes, Bossey Bangou Château : 35, 7 tonnes », a-t-il expliqué. Il a, au nom du Conseil de l’Arrondissement Communal Niamey 2 et des populations de son entité, remercié cette initiative. Il a, par la même, occasion transmis ses salutations aux plus hautes autorités du Pays notamment le Chef de l’Etat, Son Excellence le Général de Brigade Abdrahamane Tiani, et au Premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, pour toute la bienveillance dont les communautés bénéficient depuis la prise du pouvoir par le CNSP, le 26 juillet 2023.

Assad Hamadou(onep)

Source : https://www.lesahel.org

Nous vous présentons une vidéo captivante de de la RTN : un débat des plus pertinents et actuels intitulé "Vers l'indépendance énergétique : Réflexions sur l'arrêt de la fourniture de courant électrique". Dans cette vidéo captivante, des experts renommés se rassemblent autour du journaliste Abdoulaye Tiemogo pour discuter des défis et des opportunités découlant de l'arrêt brutal de la fourniture d'électricité par notre voisin du Sud, le Nigeria.

Le contexte est d'une importance cruciale : suite aux sanctions de la CDEAO à la suite des événements du 26 juillet dernier, le Niger est confronté à un défi majeur. Le Nigeria a pris la décision de mettre fin à la fourniture de courant électrique dans plusieurs régions, laissant de nombreuses villes et villages plongés dans l'obscurité. Le besoin fondamental en électricité pour accomplir les tâches quotidiennes est au cœur des préoccupations.

En abordant ce défi, un panel d'experts diversifiés, comprenant Monsieur Madougou Saidou, professeur de physique spécialisé en énergie renouvelable, Monsieur Amadou Harouna, ingénieur civil et directeur général de l'Agence du barrage de CA, Monsieur Sani Mathy, chef de la division maîtrise de l'énergie, et Monsieur Boubacar Saibou, directeur des études et de la planification à la société nigérienne d'électricité Nigelec, se penche sur la question essentielle : "Comment accéder à l'indépendance énergétique malgré la suspension de la fourniture de courant électrique par le Nigeria ?"

Nos experts invités apportent des perspectives variées, des analyses approfondies et des recommandations éclairées. Ils explorent les conséquences de la dépendance énergétique, débattent des solutions à court, moyen et long termes et examinent comment le pays peut évoluer vers une indépendance énergétique durable.

Nous vous invitons vivement à visionner cette vidéo pour découvrir les échanges fascinants et enrichissants des invités de ce débat. Votre participation est également encouragée ; partagez vos réflexions et contribuez à cette discussion cruciale pour notre nation.

Nigerdiaspora

Regarder la vidéo complète du débat : Vers l'indépendance énergétique - Réflexions sur l'arrêt de la fourniture de courant électrique

En prélude à la célébration de la journée mondiale de la langue haoussa le 26 Août de chaque année, le comité d’organisation  s’est réuni hier mardi 15 août 2023 pour  échanger avec le bureau de l’Association des chefs traditionnels sur les préparatifs de ladite journée. L’édition 2023 de cette journée a pour thème : ‘’Rôle de la femme dans l’éducation pour la préservation des bonnes mœurs socioculturelles en milieu haoussa ‘’.

A cet effet, le président du comité M. Aboubacar Yacouba Maiga a expliqué dans une interview l’état d’avancement des préparatifs. L’objectif de cette activité est de favoriser la prise de conscience chez les jeunes, les femmes et les hommes sur l’importance du rôle que la femme joue pour promouvoir les valeurs socioculturelles à travers l’éducation et la socialisation.

Au cours de cette rencontre, le président du comité d’organisation M. Aboubacar Yacouba Maiga a rappelé que la journée mondiale de la langue haoussa a eu sa source à partir du Nigeria. C’est une célébration spécialement organisée par les acteurs de la société civile, et les hommes de médias parce qu’elle a été initiée dans l’optique de promouvoir la langue haoussa à travers les réseaux sociaux. Cette commémoration est couplée à celle de la création de l’alphabet haoussa en 1906 par un Britannique.

Selon M. Aboubacar Yacouba Maiga, la langue haoussa est la 11e langue mondiale sur 7 000 langues et la 2e en Afrique après le Swahili. « Du point de vue répartition géographique et l’intérêt que les médias portent à cette langue depuis 1947 on peut même dire que c’est la première langue. Aujourd’hui pratiquement une dizaine de radios internationales émettent des émissions en langue Haoussa et il y a des radios qui émettent spécialement des émissions en Haoussa », a-t-il dit.

Cette journée, dit-il, qui sera célébrée par 18 pays en Afrique et 6 pays hors du continent revêt un caractère particulier. « La particularité est que nous voulons distinguer 100 femmes qu’on appelle les ‘’ Zaroumay’’. Elles ont  fait la promotion de la langue haoussa dans tous les domaines. La langue haoussa est aujourd’hui parlée par plus de 200 000 000 millions de personnes à travers le  monde. Entre le Niger, le Nigeria et le Ghana, il y a plus de 170 000 000 de personnes qui parlent cette langue », a-t-il affirmé.

Cette édition 2023 sera célébrée au Musée National Boubou Hama de Niamey. « Compte tenu de la situation que vit le pays, nous aurons deux principaux sous-thème : le premier  porte sur la cohésion sociale en mettant en valeur la parenté à plaisanterie et toutes les normes et valeurs enseignées dans la culture haoussa, et le 2ème  sous thème sera la valorisation du bon voisinage entre le Niger et le Nigeria en puisant dans les ressources culturelles et socio-politiques de la sous-région pour valoriser ce bon voisinage »,  a conclu le président du comité d’organisation.

Fatiyatou Inoussa

Source : https://www.lesahel.org

 

En dépit de la pauvreté ambiante, les cérémonies de mariage, de baptême et même des funérailles coûtent énormément chères dans les centres urbains de notre pays et particulièrement dans la capitale Niamey. En effet au cours de certaines cérémonies, des dépenses superflues sont constatées. Ces pratiques de gaspillage constituent un véritable danger pour la société. Au vu de l’ampleur des dépenses ostentatoires lors des cérémonies, la question a été évoquée par le ministre sortant en charge de la culture lors d’une journée parlementaire organisée le samedi 24 juin 2023 à l’hémicycle, pour une mobilisation collective des Nigériennes et des Nigériens afin de stopper net cette hémorragie qui est en train de ruiner silencieusement les foyers.

Les cérémonies de joie ou même de peine connaissent une certaine festivité très coûteuse à Niamey. On peut citer entre autres les uniformes lors des mariages ; les dépenses folles le jour du mariage, etc. En effet, il est facile de voir trois à quatre uniformes pour un seul mariage. Il y a le pagne à porter pendant la cérémonie traditionnelle prévue la veille du mariage, communément appelé ‘’Patty kawyawa en haoussa ou Hanna en zarma’’, le basin uniquement réservé à la cérémonie religieuse du matin ‘’la Fatiha’’, un autre pagne pour le reste de la journée et enfin le « sahari» pour le cortège des mariés.

Selon M. Rachid Maman, ces dépenses inutiles peuvent contribuer au divorce. Il explique d’ailleurs que certaines personnes organisent une cérémonie grandiose dont elles n’ont pas les moyens. « Elles s’endettent jusqu’au cou pour se conformer aux autres qui, peut-être, ont plus de moyens qu’elles. C’est une réalité masquée qui est à l’origine de beaucoup de divorces au Niger. Après quelques mois de mariage, la vraie réalité commence à apparaitre au grand jour. Elle conduit inéluctablement à la séparation du couple », explique-t-il. C’est dire que rien de grand et de durable ne saurait être construit en masquant la vérité aux autres.

C’est pourquoi, lors de la journée parlementaire, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat sortant, soulignait que le pays fait face à de réelles mutations et qui ne répondent pas toujours aux aspirations des autorités et à l’intérêt général. «De manière sournoise, il se développe une culture du gaspillage, d’exhibition de luxe lors des manifestations, qu’elles soient de joie ou de peine » a-t-il  dit.

En effet  en 2020, le Ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, avait fait une communication en Conseil des ministres sur cette question avant de mettre en place, un comité de réflexion en vue de faire le point des caractéristiques de ce phénomène au Niger. Aussi en mars 2022, un forum national sur les dépenses ostentatoires a été organisé à Dosso, avec la participation des représentants de toutes les couches socioprofessionnelles, les représentants des institutions de la République, les gouverneurs, les présidents des conseils régionaux, l’Association des chefs traditionnels du Niger, le Conseil islamique, le Conseil national de la jeunesse, le Médiateur de la République, l’Assemblée nationale etc.

Selon le ministre de la Culture d’alors, il serait plus judicieux d’emmener « un jeune à injecter 100.000 FCFA dans un projet entrepreneurial que d’acheter un cellulaire à 800. 000 FCFA ; un chef de famille à ne pas dépenser son revenu annuel pour célébrer un mariage ou un baptême ; nos femmes, à ne pas dépenser 200.000 FCFA dans leur propre habillement sans pouvoir manifester leur solidarité à l’endroit de leur sœur à l’occasion de la cérémonie à laquelle elles ont été  invitées », a-t-il conseillé.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org 

Environ 600 cas de divorce ont été enregistrés par l’association islamique du Niger du premier janvier au mois de mai 2022. Un chiffre effarant qui n’est malheureusement que le côté visible de l’iceberg. Le divorce est un phénomène qui fait tache d’huile au sein de la société nigérienne. Son ampleur dans le pays et particulièrement à Niamey inquiète plus d’une personne. Ils sont nombreux, les mariages scellés qui ne célèbrent pas leur premier anniversaire. La douleur ronge silencieusement les victimes sans que des solutions durables ne soient envisagées pour stopper ce « cancer » social. A peine quelques mois de mariage, certains couples se disloquent définitivement. Dans le cadre des conflits entre mari et femme, certains couples préfèrent aller à l’association islamique de Niamey, qui à son tour procède par tous les moyens à la réconciliation. Si ce recours n’est pas envisageable, elle se voit dans l’obligation de prononcer le divorce suivant les règles de l’islam.

L’association islamique du Niger est une association mère qui aide l’Etat dans la résolution de plusieurs crises notamment des crises sociales et religieuses. C’est une association qui est présente dans tout le Niger. Elle a été installée par le gouvernement du Niger depuis le 27 septembre 1974. Selon les explications du secrétaire général de l’association islamique du Niger, M. Youssou Mounkaila, l’institution religieuse  reçoit 50 plaintes et prononce environ 5 divorces par jour.

Assis dans une salle d’attente, des hommes et femmes attendent impatiemment de voir le marabout chargé des questions relatives aux crises dans les foyers conjugaux. Les audiences sont ouvertes de  9h à 13h et cela du lundi au jeudi dans le seul et unique but de chercher des solutions aux problèmes que traversent les couples. Parmi ces personnes qui attendent ce jour de voir un responsable de l’AIN figure une jeune qui a préféré garder l’anonymat, venue convoquer son mari pour obtenir son divorce. « Depuis mon mariage en 2018, je n’ai jamais connu la joie de vivre. Il ne me nourrit pas ; je me débrouille toujours avec mes 2 enfants en vendant de la bouillie. En plus, il se permet de me battre chaque nuit devant mes enfants parce qu’il prend de l’alcool. Je ne peux plus vivre avec ce monsieur-là. C’est pourquoi je suis venue ici à l’association avec ma cousine pour le convoquer afin d’obtenir mon divorce et être enfin libre» a-t-elle déclaré.

Cependant pour parler de divorce, il faudrait d’abord parler du mariage parce que généralement les gens ne respectent pas les dispositions relatives à la question du mariage. Pour  le secrétaire général de l’association islamique, lorsque le contrat du mariage est bien respecté, il sera difficile d’arriver au divorce. « Pour se marier, il y a la responsabilité des parents. Les parents ont l’obligation de choisir pour leur enfant un conjoint ou une conjointe issue d’une famille musulmane, éducatrice et exemplaire. Ils ne doivent pas laisser leurs enfants choisir n’importe quelle personne », a expliqué M. Youssou Mounkaila.

Mieux, le problème qu’il faudrait régler avant le mariage, c’est surtout de choisir une mère exemplaire bien éduquée pour l’éducation de ses enfants. Il faut aussi célébrer le mariage selon les principes de la sunna (tradition) du prophète SAW. Ainsi une fois tous ces fondements respectés, il est de l’obligation du mari de conseiller sa femme quotidiennement afin d’atténuer certains problèmes de couple. « Le couple réclame un divorce quand le problème devient persistant et que les deux familles n’arrivent pas à le résoudre. En ce moment l’association islamique peut intervenir pour tenter une ultime réconciliation ou la prononciation du divorce », a clarifié le secrétaire général de l’association islamique.

Les principales causes de divorces enregistrées au niveau de l’Association islamique de Niamey

‘’Dès qu’il est question pour le mari de prendre une seconde épouse, le feu est allumé dans la maison, donc il n’y a plus de tranquillité. Au niveau de l’Association islamique, les principales causes évoquées pour justifier le divorce se résument à la polygamie. La plus part des femmes n’acceptent pas la polygamie. Or, elles n’ont pas le droit de ne pas accepter la polygamie car c’est Dieu qui nous a dit de nous marier. Les plus grands hommes de Dieu ont plus d’une femme et étant musulmans, les hommes ont le droit de suivre l’exemple », a expliqué Youssou Mounkaila.

Le mensonge réciproque avant le mariage est aussi une des causes enregistrées au niveau de l’association. En effet, chacun essaye de cacher son vrai visage, et une fois le mariage consommé le vrai caractère refait surface. Soit la femme découvre que le mari n’est pas de bon caractère, soit le mari découvre que sa femme n’était pas celle qu’il croyait trouver. Le problème étant démasqué, le couple se dirige inexorablement vers le divorce. Une autre cause, c’est que beaucoup de femmes pensent qu’il y a une liberté. La femme pense qu’elle est aussi libre que son mari, elle pense qu’elle peut sortir quand elle veut, aller  où elle veut sans même que le mari ne soit au courant et cela est un danger pour le couple. Il y a aussi les causes liées aux téléphones qui font aujourd’hui un dégât dans les couples. Le problème de procréation en est un autre élément. Quand le couple n’arrive pas à avoir d’enfants, il décide des fois de procéder au divorce.

Les procédures fixées par l’islam pour arriver au divorce

Quand le couple se présente, le Cheik Djibril Soumaila Karanta, le président de l’Association islamique devant les oulémas qui l’accompagnent écoute attentivement le couple qui veut le divorce. Lorsque le problème est grave, il insiste sur le canal de la réconciliation. Dans cette optique, il donne au couple un rendez-vous d’un mois dans l’espoir qu’il reviendra à des meilleurs sentiments. Après un mois quand le couple revient, et insiste sur le divorce, il leur donne deux semaines encore. Ainsi, certains couples ne reviennent pas après le mois, le problème étant résolu. Mais quand le couple revient après une semaine encore, c’est là que l’association procède au divorce en présence des responsables de chacun des conjoints (de l’homme et de la femme).

Pour le sociologue, M. Alou Ayé Issa, les causes du phénomène de divorce sont multiples et multidimensionnelles dans la société nigérienne. « Je pense que la première des choses est liée au choix même du mari ou de la jeune mariée, parce que dans le temps c’étaient les familles qui décidaient lorsqu’elles constatent que leurs enfants ont l’âge de se marier. Mais de nos jours, nous constatons que les parents sont au dernier rang, pratiquement en dernière position », a-t-il expliqué. Selon M. Alou Ayé, c’est presque le jour où la dot sera amenée que les deux familles vont commencer à se côtoyer.

Le deuxième élément qui conduit au divorce dans un couple, c’est le mensonge, et les fausses promesses. « Le Nigérien aime le paraître ; nous voulons toujours donner l’impression à l’autre que nous sommes la bonne personne, alors qu’en réalité il ya une autre face cachée. Ce n’est qu’après le mariage que tout sera découvert », a conclu le sociologue.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

 Depuis plus d’une décennie, la construction du nouveau siège social de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du Niger est devenue un triste rappel du gaspillage financier et de l’indifférence envers la gestion responsable des fonds de sécurité sociale. Malgré le temps écoulé, les dépassements budgétaires et les avenants se sont accumulés, dépassant même les coûts initiaux prévus. La réception de ce nouveau siège, situé à côté du siège actuel de la CNSS Niger, ne semble pas imminente. De nombreux citoyens de la Capitale l’ont déjà surnommé «le plus vieux chantier de Niamey». Il est évident que la construction de ce siège est devenue une entreprise lucrative pour les gestionnaires de la CNSS du Niger qui semblent ignorer complètement les principes financiers fondamentaux qui devraient guider la gestion des fonds de sécurité sociale. Au lieu d’améliorer les conditions de vie des assurés, ils se remplissent les poches avec des sommes considérables. Selon les estimations, les montants engloutis dans la construction de ce siège équivaudraient à plusieurs années de prestations familiales ou de rentes viagères. Pendant ce temps, la CNSS du Niger continue de verser des prestations dérisoires à ses bénéficiaires. Il est évident que ces fonds détournés pour la construction du siège auront un impact dévastateur sur l’équilibre financier futur du régime géré par la CNSS du Niger. Il est grand temps que les assurés, les employeurs et l’État du Niger se réveillent pour dénoncer ces aberrations qui plongent la CNSS du Niger dans une situation lamentable.

Outre les conséquences financières, il est important de mettre en lumière les répercussions environnementales de cette construction interminable. À l’heure où le monde entier s’engage dans la transition écologique et le développement durable, il est préoccupant de constater le gaspillage des ressources naturelles et énergétiques associé à ce projet. Les matériaux utilisés, les émissions de carbone et l’empreinte environnementale de cette construction doivent être sérieusement remis en question. Sans oublier les désagréments (nuisances sonores, blocage des voies et accidents mortels…) causés au voisinage.

Le Niger, en tant que pays en développement, ne peut se permettre de gaspiller de telles sommes dans des projets inachevés, surtout lorsque ces ressources pourraient être utilisées de manière plus responsable et bénéfique pour la société. Les assurés de la CNSS du Niger méritent une meilleure utilisation de leurs cotisations, garantissant ainsi des prestations adéquates et une sécurité financière pour les travailleurs et leurs familles.

Il est grand temps d’exiger une gestion transparente, responsable et respectueuse de l’environnement de la part des dirigeants de la CNSS du Niger. Les citoyens doivent être informés de la réalité de la situation et des détails financiers de cette construction interminable. Les responsables de ce fiasco financier doivent être tenus responsables de leurs actes, et des mesures correctives doivent être prises pour éviter que de tels scandales ne se reproduisent à l’avenir.

En tant que citoyens conscients, il est de notre devoir de nous mobiliser pour réclamer des comptes. Les citoyens nigériens doivent exiger la transparence et la responsabilité dans la gestion des fonds de sécurité sociale, ainsi que la protection de l’environnement. Les assurés et les employeurs doivent être impliqués dans le processus décisionnel afin de garantir une utilisation efficace et éthique des ressources de la CNSS du Niger.

Il est temps également de mettre fin à ce gaspillage financier et environnemental, et de se concentrer sur des investissements durables et bénéfiques pour les assurés et pour l’avenir du Niger. La CNSS du Niger a la responsabilité de rétablir la confiance et de respecter sa mission première : protéger et soutenir les travailleurs du pays. Pour dire que les responsables doivent rendre comptes pour mettre fin à cette situation qui nuit à l’intégrité de la CNSS du Niger et à l’intérêt général des assurés.

Alpha

Il y a quelques jours de cela, un homme armé aurait été abattu par les éléments de la gendarmerie en poste non loin de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. On aurait appris que la victime en question est un officier de la police nationale, un encadreur qui se trouverait en fonction à N’dunga. On ne sait réellement pas le motif de la bavure qui a lieu ce jour-là. Mais, tout de même apprend-on, ce monsieur ne méritait pas le sort lui étant réservé car, selon nos sources, il tentait de se protéger contre une foule d’étudiants qui voulaient sa peau ; chose qui le conduisit à dégainer son arme mais sans pour autant tirer. En retour, ces mêmes étudiants au cours du déroulement de la scène apprend-on, le traitait de terroriste pendant qu’il se dirigeait vers les éléments du détachement de la gendarmerie en question. Et ces derniers toujours selon nos sources n’ont pas hésité à lui tirer dessus. A raison ou à tort, au vu de la façon dont s’est présentée la scène, l’on pourrait dire que les étudiants ont fait ici probablement preuve de brutalité et d’incompréhension. Quant au gendarme qui aurait tiré, nous pouvons sans risque de nous tromper qu’il a fait preuve de manque de professionnalisme car il aurait pu simplement l’inapter surtout pour une question d’investigation. Bref, ce monsieur a eu la gâchette facile. En ce qui concerne la victime, elle aurait elle aussi du fait preuve de dialogue car la force n’a jamais résolu les problèmes, au contraire, elle les a toujours dramatisé. Ainsi dit, s’il n’avait pas fait recours à son arme, les choses auraient pu s’arranger. C’est le lieu de lancer un appel à nos autorités compétentes en vue de réfléchir au phénomène du port d’arme. Car bien vrai, les porteurs sont tenus d’être munis d’une arme pour leur sécurité notamment la police à qui ce privilège a été donné démesurément. Mais en réalité, ce n’est pas à n’importe qui qu’il faut remettre une arme ; surtout avec cette jeunesse qui ne sait pas ses idées à la glace. Ce qui sous-entend qu’il faudrait au préalable miser pleinement sur l’enquête de moralité de la personne avant de songer à lui donner la possibilité de porter une arme. Et, même les civils ne sont pas exemptés par cette mesure si appliquée est-elle. Car, on aurait appris que de nos jours, avoir le permis de porter une arme au Niger est devenu comme chercher à avoir un passeport. L’argent à lui seul suffit. Si cette hypothèse s’avère, alors il est important de dire que le laxisme de nos autorités n’est plus à démontrer à ce niveau. Puisque nous aurions appris que certaines personnes notamment les civils, à qui l’on octroie ses armes s’en servent à d’autres fins et non pour garantir leur sécurité. Alors non seulement la prudence est de mise mais il serrait impératif pour nos autorités de revoir les critères relatifs à la mesure du port de l’arme. En somme, pour le policier qui fut sauvagement tué, quelle justice peut-elle espérer s’établir ici du moment où la victime n’est plus. Et pourtant sans elle, difficile de remonter à la réalité. Quand la bavure coïncide avec le manque de professionnalisme et le destin, c’est en somme ce que ça donne comme résultat.

Amadou. I

Depuis plus d'une décennie, le marché nigérien a été inondé par une multitude de produits alimentaires importés. Chaque jour, ces produits étrangers affluent sur nos étals et séduisent les consommateurs, non pas par simple engouement pour l'exotisme, mais par nécessité, car notre propre production locale ne peut rivaliser. Ainsi, la consommation de ces produits importés devient incontournable.

C'est à ce stade que les inquiétudes surgissent. Malgré la popularité de ces produits, peu de gens se posent la question de leur origine et de leur composition. Nous les consommons sans réserve ! Pourtant, un adage nous rappelle que "notre santé dépend de ce que nous mangeons". Cette maxime se vérifie, car c'est souvent par notre alimentation que nous contractons diverses maladies. Malheureusement, nous n'avons aucun contrôle sur la qualité de ces produits homologués par les organismes nationaux compétents. Nous nous contentons de les consommer à l'aveuglette, comme l'adage africain dit : "Tout ce qui ne tue pas engraisse". Cette approche erronée doit être corrigée, car certains produits que nous consommons peuvent nuire à notre santé à petit feu, comme les boissons gazeuses qui, de nos jours, sont progressivement remplacées par des alternatives plus naturelles, réputées moins dangereuses, voire inoffensives.

Face à notre incapacité de contrôle, les autorités du domaine, telles que la Police Sanitaire et le lanspex, sont censées nous rassurer en fournissant des rapports d'activités réguliers, présentant la qualité des produits présents sur le marché nigérien. Cependant, ces organismes ont négligé de partager ces informations cruciales avec le public. Par conséquent, il nous est difficile de savoir si tous ces produits qui envahissent nos marchés sont réellement sans danger pour notre santé.

Des rumeurs circulent selon lesquelles certains grossistes ou importateurs influencent les services compétents pour homologuer leurs produits en échange de pots-de-vin. Cette pratique pourrait également concerner certains producteurs locaux. Si tel est le cas, il est impératif que les journalistes, la société civile et les défenseurs des droits de l'homme mènent une enquête approfondie. En effet, notre santé est directement menacée par ce que nous consommons au quotidien. Il est donc crucial de mettre en lumière la qualité des produits disponibles sur le marché, qu'ils soient importés ou locaux.

En conclusion, il est essentiel de reconnaître que de nombreux produits, tant importés que locaux, pourraient souffrir de problèmes de qualité. Face à cette réalité préoccupante, il est du devoir de tous les acteurs impliqués de s'unir pour protéger la santé des consommateurs nigériens. Cela implique une surveillance accrue des autorités compétentes, ainsi que la mobilisation des médias et de la société civile pour mener des enquêtes approfondies et assurer la transparence dans le domaine des produits alimentaires. Seul un effort concerté peut garantir un avenir plus sûr et sain pour tous les citoyens.

Amadou. I

La salubrité constitue un élément important, une arme efficace dans la lutte  contre le paludisme dans nos villes. Car, il est connu de tous que les lieux insalubres sont les principaux gîtes où les moustiques se reproduisent et prolifèrent. Le constat dans certains quartiers de Niamey prouve à suffisance qu’une frange des habitants de la capitale ne semble être véritablement pas consciente de cet état de fait. Les tas d’immondices sauvages ainsi que les flaques d’eaux  nombreuses  dans différents quartiers de la ville. constituent non seulement des obstacles à la circulation par endroit mais aussi et surtout servent de lieux de reproduction par excellence des moustiques et autres espèces d’insectes. Aucun quartier ne semble épargné par le phénomène d’insalubrité. Qu’il s’agisse des quartiers du centre-ville, de la banlieue voire des villages environnants, les ordures et les flaques d’eau continuent de cohabiter avec les humains autour des maisons, des marchés, et même des bâtiments publics, comme les écoles, les centres de  santé.

Le cas illustratif de ce mal-être c’est, les espaces verts réalisés de la ville de Niamey à grand frais. Jadis bien aménagés et  attrayants, ils  offrent de nos jours un visage peu enviable, ils ont été transformés en urinoirs sauvages à ciel ouvert, en dépotoirs d’ordures par ceux-là même qui sont sensés en profiter. Le cas le plus illustratif, c’est la place Anoutab en plein centre-ville. Cette place aménagée pour donner un cadre idéal de distraction et de détente aux jeunes n’est plus que l’ombre d’elle-même, surtout que les autorités ont pensé donner aux jeunes la connexion Internet gratuite.  Même constat au niveau de l’espace vert du quartier Aéroport où certains citadins n’hésitent pas à y jeter toutes sortes d’objets usagés ; pneus, vieux  habits et même des cadavres d’animaux. Les différentes places vertes longeant le boulevard Askia Mohamed sont devenues par endroit des dépotoirs qui ont remplacé les  jardins potagers que les autorités municipales d’alors ont créés. A cela s’ajoutent les multiples flaques d’eaux qui se forment après chaque pluie et qui se prolongent jusqu’à la fin de la saison des pluies.

Tous ces endroits et bien d’autres non encore cités  sont aujourd’hui des lieux propices à la reproduction et la prolifération des moustiques dont on sait qu’ils sont les principaux agents vecteurs  du  paludisme, lui-même responsables de la mort des milliers de personnes dans notre pays et  des centaines de milliers de personnes en Afrique.

« Le paludisme est un ennemi tenace de la santé publique. En 2021, cette maladie a tué 619 000 personnes, dont environ 96 % vivaient en Afrique. Le paludisme est six à 20 fois plus susceptibles de se propager dans les environnements exposés aux moustiques que le variant Omicron du SARS-CoV-2 », avait déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti à l’occasion de la 16e journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée le 25 avril dernier. Selon les données de la surveillance épidémiologique, le Niger a enregistré un total de 4 818.559 cas de paludisme confirmés, dont 5.623 décès en 2021.

En septembre 2022, le ministre en charge de la Santé publique, Dr Illiassou Idi Mainassara avait indiqué, à l’issue d’une visite dans les formations sanitaires, que du 1er janvier au 1er septembre 2022, le pays a enregistré 1. 312. 900 cas de paludisme. Sur la même période, l’on a déploré 900 cas de décès de suite de la maladie.

Dans ce contexte, l’information selon laquelle la communauté scientifique serait en train de développer un vaccin contre le paludisme était reçue avec une grande joie, surtout  dans les pays africains où la charge palustre est élevée et où les conséquences sont des plus dramatiques. Mais un vaccin seul ne suffit pas à combattre le paludisme qui a fait souffrir des millions de personnes et qui endeuille des milliers de familles. L’assainissement de l’environnement immédiat est aussi primordial. Dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide contribue certes à la lutte contre le paludisme, mais les moustiques peuvent piquer à l’extérieur, donc la principale stratégie reste et demeure l’assainissement de notre environnement.

À Dares-Salam dans l’arrondissement communal Niamey 2,  les habitants considèrent que  c’est le marché même qui est la source d’insalubrité du quartier. En effet, le ravin par lequel s’évacuent les eaux de ruissellement est complétement obstrué par les déchets. C’est une situation difficile pour eux. Au milieu des habitations, se tient une montagne d’immondices et des tas d’ordures avec une odeur répugnante et embarrassante nuit et jour. Mais les nuits sont encore plus difficiles car, les moustique qui y trouvent refuge déferlent dans les maisons avoisinantes.

« C’est désolant, ces déchets nous rendent la vie difficile. Pire, des habitants du quartier déversent les eaux des douches dedans », se plaint Abdoul-Moumouni Boureima, un habitant du quartier. Il y vit, depuis plus d’une dizaine d’années. En quête de solutions pour assainir le quartier, Abdoul Moumouni Boureima nous renseigne qu’ils ont l’habitude de rapporter la situation à la mairie. Mais, déplore -t-il, c’est toujours sans effet, car les déchets qui s’entassent ici constituent un risque d’inondation. « C’est à la fois favorable pour les moustiques, mais aussi un risque sérieux d’inondation, car c’est le passage des eaux des pluies », explique davantage Boureima.

Idrissa Issaka, un autre habitant du quartier dont le mur de sa concession fait dos aux tas d’immondices pointe du doigt les occupants du marché Dares-lam. « Les déchets proviennent du marché. Nous ne respirons pas bien ; l’odeur est insupportable et est source de maladies. Pire, les moustiques rendent nos enfants malades ». « Nous lançons notre cri de cœur auprès des autorités municipales afin de nous rendre vivable cet endroit en collectant régulièrement ces déchets et prenant  des mesures pérennes de salubrité », souhaite Idrissa Issaka.

Pour Boureima et Issaka du quartier Dares-lam, ainsi pue pour de beaucoup de citadins d’autres quartiers interrogés sur la question, la lutte contre l’insalubrité environnementale est l’affaire de tous. Ceci par ce que, disent-ils, « le moustique qui transmet le paludisme pourrait venir de notre environnement immédiat. Pour y parvenir, une prise de conscience est nécessaire pour la gestion des déchets ménagers ». La Ville de Niamey doit être accompagnée par les habitants pour rendre l’environnement propre et éviter ainsi la démultiplication des moustiques responsables  du paludisme, estiment-ils.

« La gestion des déchets ménagers constitue un enjeu énorme de la vie quotidienne de nos populations, et la problématique risque de s’aggraver durablement au vu de la forte croissance démographique et de l’urbanisation galopante » avait déclaré à l’ANP en 2021 le chef de service d’assainissement de la ville de Niamey, M. Sékou Abdoul Aziz. Selon lui, indique l’ANP, les conséquences potentielles et avérées liées à la difficulté de la gestion des déchets sont énormes, tant sur le plan de l’habitat et des conditions de vie des populations, que sur le plan institutionnel, économique et social.

L’Organisation mondiale de la santé veut réduire de 90 % l’incidence du paludisme et de la mortalité associée d’ici à 2030. Mais ce vœu pieux de l’agence onusienne ne peut se réaliser que si les personnes, pour qui cet objectif est fixé, apportent leur contribution. Et cela passe nécessairement par l’assainissement de notre milieu de vie. La salubrité globale  jouera  un rôle clef parmi les stratégies.

Oumar Issoufou (ONEP)

 

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Niamey  manquent cruellement des caniveaux suffisants pour l’évacuation des eaux usées et de ruissellement, notamment dans les quartiers périphériques. Pour les quartiers qui en disposent la gestion de ces ouvrages constitue une source de préoccupation dans la mesure où ces ouvrages restent désespérément ouverts pour la plupart et sont transformés en dépotoirs. En ce debut de saison pluvieuse, beaucoup de caniveaux ne sont pas curés et ressemblent à  des dépotoirs sauvages où  les eaux usées et celles de ruissellement stagnent formant des  foyers qui facilitent le développement  des larves des moustiques qui éclosent, entrainant  la prolifération des moustiques.

A Banga-Bana, un quartier de l’arrondissement communal Niamey 5, les caniveaux sont des sources de préoccupations pour les habitants.  Et pour cause, ces ouvrages sont pratiquement ouverts et remplis de sable et autres déchets : cailloux, déchets ménagers et sachets plastiques. Toute chose qui pose un problème sanitaire et dont les habitants s’en plaignent régulièrement.

M. Mahamadou Ali, un habitant du quartier depuis plusieurs années souligne que les caniveaux qui traversent sa zone sont pour le moins exécrables pendant la saison des pluies. Mais pas que, puisqu’en saison sèche aussi, les eaux usées des ménages, du fait du non  écoulement servent d’abris et des nids de reproduction aux moustiques.  Selon lui ces lieux dégageant des odeurs  nauséabondes en longueur  d’année   empêchent aux habitants de bien respirer en plus des maladies qu’ils favorisent.  « Depuis que je vis dans ce quartier, j’ai ma ‘’fada’’ qui s’animait toutes les nuits et c’est à côté des caniveaux. Mais vu la saison pluvieuse qui  s’installe progressivement, tout le monde est obligé de rentrer chez lui à cause des moustiques qui s’y développent », a-t-il déclaré.

«Cette situation est la source du paludisme pour nos enfants», se plaint Mahamadou Ali. Ainsi il pointe du doigt le comportement des riverains qui versent des ordures et les eaux usées dans les caniveaux. Pour l’instant son souhait est de voir les autorités municipales lancer une vraie opération de « curage des caniveaux mais aussi et surtout de pulvérisation d’insecticides dans  ces endroits avant que la pluie ne s’installe véritablement ». De l’autre côté du quartier kirkissoye1, les caniveaux, là où ils existent, font plus du tort que du bien aux riverains car, présentant les mêmes caractéristiques. Ils sont ouverts par endroit et servent de dépotoirs, d’où les soucis des habitants.  La stagnation des eaux des pluies associées aux déchets est une source de maladie, se soucie M. Nasser Saley.

Interrogée sur la question,  Mme Hadjara, une femme résidant  au quartier Banga-Bana, exprime toute son angoisse pendant la saison hivernage. « Quand il pleut nous sommes tourmentées. Les passages sont bloqués, et les caniveaux sont bouchés. Je vis depuis 11 ans dans ce quartier, mais chaque année, c’est le même calvaire », se désole-t-elle. La  stagnation des eaux rend difficile la mobilité dans le quartier. « Les voies sont inaccessibles quand il pleut, puisque les caniveaux n’évacuent pratiquement plus rien. Pour se  déplacer et aller chez un voisin, c’est dans l’eau stagnée mélangée avec les ordures qu’il faut marcher, chaque fois après la pluie», dit-elle.  Préoccupée par ce problème, une autre habitante du quartier, Mme Fatouma D déplore le manque de traitement des caniveaux qui consiste au moins à utiliser les produits insecticides pour lutter contre le développement des moustiques. « Pendant les fortes pluies, étant tout près de la mare,  nous nous retrouvons dans une situation difficile. Notre souhait est d’être à l’abri des moustiques. Nous avons toujours souhaité que les caniveaux soient couverts, à défaut êtres curés très tôt avant le début de la saison pluvieuse », lance-t-elle. A l’instar de Hadjara et Fatouma, beaucoup de femmes de ce quartier situé à la lisière de la mare se soucient de cette situation car,  le paludisme qui servit presque tout au long de l’année atteint son pic en cette période de l’année.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Le vendredi 14 juillet 2023, une étape cruciale a été franchie dans le processus de désignation du futur sultan de Dosso, alors que le Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Hamma Adamou Souley, a apposé sa signature sur l'arrêté déterminant la liste des candidats habilités à briguer ce prestigieux titre.

Au total, ce sont 17 candidats qui ont été reconnus comme éligibles par le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation pour participer à cette élection historique. L'enjeu est de taille, car il s'agit de trouver le successeur du regretté Sultan Maidanda Saidou Djemarkoye, décédé en octobre 2022, après avoir assumé la fonction de 25ème Djermakoye de la région de Dosso depuis l'an 2000. C'est en 2010 qu'il avait marqué l'histoire en devenant le tout premier Sultan de cette région.

Ce scrutin revêt une importance capitale pour la région de Dosso, dont le futur sultan devra incarner la tradition et l'héritage de cette prestigieuse lignée de dirigeants. La liste officielle des candidats autorisés à participer à cette élection majeure ouvre ainsi la voie à une compétition passionnante et hautement symbolique pour l'avenir de la région de Dosso.
Les regards sont désormais tournés vers le processus électoral qui se déroulera dans les jours à venir. Les candidats rivaliseront d'efforts pour convaincre les électeurs de leur capacité à perpétuer la grandeur et la sagesse qui ont toujours caractérisé la vénérable chefferie de Dosso.

Les enjeux sont considérables, car le futur sultan devra non seulement être le gardien des traditions et du patrimoine, mais aussi jouer un rôle essentiel dans le développement et le bien-être de cette région emblématique du Niger.

Au sein de la population locale, les souvenirs de l'ancien Sultan Maidanda Saidou Djemarkoye, qui a laissé une empreinte indélébile sur l'histoire de Dosso, continuent de susciter émotion et respect.

Boubé Guédé (Nigerdiaspora)

 

La grande mosquée d’Agadez a servi de cadre, le samedi 16 juillet 2023, dans la matinée, pour une séance de lecture du Saint Coran et des prières conduites par les oulémas et les fidèles. C’est le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou qui a présidé cette séance. Présente à Agadez dans le cadre d’une mission parlementaire, une délégation de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles (CAGI), conduite par M. Kalla Moutari, président de ladite Commission a assisté à la clôture de cette séance.

La région d’Agadez en Général et sa légendaire et historique grande mosquée en particulier, sont très bien connues au Niger pour cette tradition de lecture du Saint Coran et des prières spéciales organisées sous l’égide du Sultan de l’Aïr afin d’implorer la clémence d’Allah face à une préoccupation nationale. En effet, notre pays fait face, au quotidien à des multiples défis dont l’insécurité, la crise migratoire, le banditisme et, bien d’autres, qui nécessitent ces genres d’initiatives que le Sultanat de l’Aïr s’efforce de perpétuer.

C’est ainsi et surtout dans cette période d’hivernage caractérisée par la rareté et l’irrégularité des pluies dans plusieurs localités du territoire et particulièrement dans la région d’Agadez, le Sultanat a jugé nécessaire d’apporter sa contribution comme il a l’habitude de le faire à chaque fois que de besoin. Ainsi, toute la journée du Samedi, les fidèles musulmans mobilisés par le Sultan Oumarou Ibrahim Oumarou, ont multiplié la lecture du Saint Coran, les Zikir et les invocations pour demander le pardon et la clémence d’Allah afin qu’il descende sa grâce sur le Niger et son peuple. Ces prières sont particulièrement dites pour implorer Allah afin qu’il gratifie notre pays d’un hivernage fécond.

A la fin de cette séance, le Secrétaire Général de la région d’Agadez a, au nom du Gouverneur empêché transmis au Sultan de l’Aïr, aux oulémas et à l’ensemble des fidèles les salutations du Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum et celles du Gouvernement pour ses multiples efforts. Il a invité l’ensemble des fidèles à renforcer les prières afin d’implorer la clémence divine pour la paix et la sécurité dans notre pays.

Ali Maman ONEP/Agadez

Source : https://www.lesahel.org

 

C'est l'histoire du voyage de Maiga Halido, douanier en poste à Dan Issa. Comme vous le savez, aux années 80, pour bien frimer, les jeunes cadres faisaient tout pour se payer, soit une moto CG 125 ou une Road Master. Et vous connaissez bien la fanfaronnade des cousins Maiga ! Pour faire plus Maiga,  Halido a payé une Road Master toute neuve, histoire d'impressionner les filles. Aussi, pour montrer aux parents qu'il n'est pas n'importe qui, il entreprit un voyage jusqu'à Sakoira, son village natal, bien sûr aux guidons de sa splendide Road Master !!!

Le voyage, une véritable odyssée, s'est bien déroulé jusqu'à l'étape de Dosso. En effet, arrivé au niveau du bar dénommé "Sous les palmiers", Maiga Halido s'arrêta pour la traditionnelle "pause soundou". C'est aussi l'occasion de montrer aux Dossolais qu'un grand Maiga possédant une grosse moto était de passage. Les cousins de Dosso l'accueillèrent avec tous les honneurs dus à un Maiga. Très touché par cette marque de respect et de considération, Halido proposa d'offrir un pot à ces "petits fils de Sofakolley" qui connaissent bien la valeur des Maiga...

Mais pour ça, il a dû laisser sa belle moto à la devanture du bar où elle était entourée par une bande de bambins très admiratifs. Donc, Maiga n'avait aucun souci à se faire pour la sécurité de sa prétendue Harley Davidson. Pourtant, une heure de temps après, notre Maiga qui a presque vidé ses poches à force de distribuer des bières à ces cousins qui le couvraient de tous les qualificatifs flatteurs, décida de poursuivre son voyage. Une fois dehors, surprise ! Il n'y a ni la moto, ni les bambins qui la contemplaient tout à l'heure !!!  Envolée (ou volée), la prestigieuse moto de Maiga ! Dire qu'il venait de l'acheter grâce à un crédit BDRN !...

Pris dans une forte déprime, Halido s'affaissa... Une fois sorti du coma, il reprit ses esprits et décida de jouer au vrai Maiga ! Alors, il marcha droit sur ses pieds jusqu'à l'esplanade en plein centre de la ville où il lança à gorge déployée ce vibrant message sur un ton de défi aux cousins de Dosso: 

 *" Population de Dosso, écoutez moi très très bien !!! C'est moi qui vous parle ! Moi, Maiga Halido, Maiga fils de Maiga, descendant de Sy et de Soni, petit fils de Harakoye Kangakoye, si dans 30 mn, on ne me ramène pas ma moto, wallahi Allah, aï zindirkoye, je vais devoir faire à Dosso ce que j'ai déjà fait à Tchibiri, quand les Bagobiri ont volé ma moto CG 125. Je ne blague pas fa ! Et ce n'est pas un petit mangeur de kopto qui va me faire peur, moi mangeur de kiérawou et dompteur de Karey tchi....Vous êtes prévenus !!!...".* 

Tout Dosso a entendu le vibrant et menaçant message de Maiga Halido. L'affaire a été portée jusqu'à la cour du Djermakoye de Dosso qui ordonna qu'on trouve la foutue moto et qu'on la remette illico presto à ce *"tonitruant Songhoizé qui menace les gens".* Les dogari de la cour n'eurent aucun mal à retrouver la moto qui était en train d'être lavée à la mare de Sofakolley par les mêmes enfants qui l'entouraient devant le bar. Ces derniers voulaient juste faire plaisir au "cousin roubeur". Aussi, c'est dans une ambiance empreinte de solennité que la fameuse bécane a été remise à Halido, avec de l'argent pour faire le plein de carburant,  par le Djermakoye de Dosso, lui-même !

Après les rires et les railleries, un dogari de la cour royale vint s'enquérir auprès de Halido Maiga.  *"Hey, cousin boro yamo, dis-moi irkoissé: qu'est-ce que tu as fait à Tchibiri quand nos cousins Bagoribiri ont volé ta CG 125 ?"* 

Halido Maiga:  *Ben ! En fait, j'avais menacé, mais rien n'y fit ! Finalement j'étais rentré chez moi à pied, le casque à la main. Qu'est-ce que je pouvais faire ?....* 

 *Assane Soumana, pour Cousinage  100*

Le Ministère de la justice du Niger a récemment entrepris une révision complète du code pénal et de la procédure pénale dans le cadre de ses efforts visant à adapter ces textes à la réalité sociale du pays. Cette initiative, lancée en février 2022, a abouti à la création d'un nouveau code pénal dans lequel des sanctions sévères contre l'homosexualité sont envisagées, selon les informations communiquées par le service de communication de la présidence de la République.
Le comité chargé de cette révision avait pour mission spécifique de passer en revue l'ensemble des dispositions contenues dans ces deux textes et de les ajuster aux normes en vigueur dans la société nigérienne. Dans le cadre de ce processus, 304 des 408 articles du code pénal ont été examinés, et environ une centaine de nouveaux articles ont été créés afin de traiter certaines infractions, notamment celles liées à l'homosexualité et à d'autres actes jugés indécents, ainsi que leurs sanctions correspondantes.

Le président du comité, Ousseni Jibaji Maman Sani, a récemment déclaré lors d'une session tenue à Dosso que "parmi les propositions de réforme que nous avons déjà adoptées, il y a la question de l'homosexualité. En effet, nous tenons à rassurer l'opinion que toute une section du projet du nouveau code pénal a été consacrée à son incrimination."

M. Sani a ensuite détaillé les recommandations formulées par le comité en ce qui concerne les sanctions à l'encontre des personnes commettant des actes indécents avec des personnes de même sexe, tels que les relations sexuelles, les mariages, les cérémonies de mariage, ainsi que le soutien financier ou organisationnel aux organisations ou clubs homosexuels. Selon lui, le comité propose des sanctions sévères pour ces pratiques immorales et contre nature.

"Comme vous pouvez le constater, ces pratiques immorales seront à jamais bannies de notre pays une fois que le projet du nouveau code pénal sera adopté", a souligné M. Sani. Il a également tenu à préciser que, contrairement à certains commentaires sur les réseaux sociaux, la législation nigérienne est déterminée à mettre fin à ce phénomène en le criminalisant de manière rigoureuse, tout en préservant les valeurs traditionnelles du pays.

Nigerdiaspora

Le samedi dernier, l’Archevêque de Niamey Mgr Laurent LOMPO a ordonné au sein de l’Eglise Catholique au Niger, un nouveau prêtre en la personne de l’abbé Laurent Djalouona OUOBA. L’Archevêque de Niamey s’est par conséquent réjoui qu’un autre fils du pays rejoigne le clergé.

«Notre Eglise-Famille de Dieu, est heureuse d’accueillir un nouveau pasteur, Laurent Djalouona OUOBA, originaire de la Paroisse Saint Charles de Foucauld de Kankani. D’année en année, le Seigneur accueille favorablement nos demandes au sujet des vocations. Un prêtre au mois d’octobre 2022, un autre le 8 juillet 2023 et deux pour l’année prochaine (les deux diacres). Comme dit l’adage de chez nous : ‘‘C’est petit à petit que la tête du sanglier grossit’’. Nous pouvons dire merci à Dieu par nos applaudissements », a indiqué Mgr Laurent LOMPO.

En s’adressant au nouveau prêtre, l’Archevêque de Niamey lui a signifié que c’est Dieu qui l’a choisi, pris parmi tes frères gurmance de Kankani. « Il faut bien retenir aujourd’hui et pour toujours que ce n’est pas parce que tu es le meilleur que son regard s’est posé sur toi. S’il l’a voulu dans sa bonté, c’est pour que tu suives le chemin que lui-même a emprunté pour sauver les pécheurs que nous sommes », a-t-il dit.

En devenant prêtre, a-t-il ajouté, « je te conseille de suivre ce chemin pour mieux accomplir la mission pour laquelle Dieu lui-même te confie. Pour convertir les cœurs de toutes les personnes vers qui Dieu t’enverrait, cela ne peut se faire que dans l’humilité. Tu ne deviens pas prêtre pour régner en chef comme tes oncles LOMPO, mais pour conduire le troupeau dans l’abaissement. Dieu t’a choisi prêtre pour être serviteur et non un commandant aux multiples galons. (cf l’histoire du Professeur et moi-même à Koumi). Dieu t’a choisi pour être berger d’un troupeau aux brebis tantôt dociles et tantôt galeuses», a rappelé Mgr Laurent LOMPO au nouveau prêtre.

Dans l’Église catholique, l’ordination est le sixième des sept sacrements, avec le baptême, la confirmation, le sacrement de pénitence et de réconciliation, l’Eucharistie, le mariage et l’onction des malades. « Les sacrements sont des signes sensibles et efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels nous est donnée la vie divine », a précisé l’Archevêque de Niamey. Il s’agit d’une grâce actuelle de service, dite charismatique et ordonnée à la sanctification des fidèles.

En outre, l’ordination « permet d’exercer un pouvoir sacré au nom et par l’autorité du Christ pour le service du peuple de Dieu ».

La doctrine catholique, exprimée dans la liturgie, le magistère et la pratique constante de l’Église, reconnaît qu’il existe deux degrés de participation ministérielle au sacerdoce du Christ : l’épiscopat et le presbytérat. Le diaconat est destiné à les aider et à les servir. C’est pourquoi le terme sacerdos désigne, dans l’usage actuel, les évêques et les prêtres, mais non pas les diacres. Néanmoins, la doctrine catholique enseigne que les degrés de participation sacerdotale (épiscopat et presbytérat) et le degré de service (diaconat) sont tous les trois conférés par un acte sacramentel appelé « ordination », c’est-à-dire par le sacrement de l’Ordre.

Abandé Moctar (Correspondance particulière)

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L’usage de la chicha s’est largement répandu dans le monde et est devenu l’excitant par excellence des jeunes. Jadis consommé dans le monde arabe, la chicha est devenu monnaie courante à travers le continent africain et particulièrement au Niger. Dans les grands centres urbains comme Niamey, les jeunes en ont fait leur véritable passe-temps. En effet, beaucoup de jeunes juniors et seniors s’adonnent à la consommation de ce produit largement disponible. La chicha est en vente un peu partout dans les marchés et dans les quartiers de Niamey.

Munis de leur boite à chicha, composée d’un vase ou réservoir, d’un tuyau, d’un foyer et d’une colonne ou cheminée qui prépare la chicha, ils sont nombreux les jeunes qui détruisent inconsciemment leur santé. La préparation se fait  suivant un processus bien défini. Une à deux minutes après la préparation, la chicha est prête à être consommée. Pour plus de fraicheur, il est possible d’ajouter des glaçons dans le vase. Il existe toute une multitude de produits à chicha aux senteurs de pomme, de cerise, de menthe d’ananas, de mangue, de raisin, de vanille, de love, de fraise, etc.

Plusieurs raisons poussent cette jeunesse à aller vers cet excitant. Attirés par les différentes saveurs qu’offre la chicha, beaucoup de fumeurs aiment se retrouver autour d’un dispositif à chicha pour profiter du parfum. Abdourahmane, un jeune étudiant de l’Université Abdou Moumouni explique ses raisons. «J’aime la bonne odeur de la chicha. Personnellement, je consomme la chicha pour me sentir bien et dissiper mes soucis. Franchement, après avoir fumé un bon coup de ce produit, j’arrive toujours à trouver des solutions à mes tracas» a-t-il dit.

Dès au départ, la chicha n’est consommé que par les jeunes garçons, mais aujourd’hui, même des jeunes filles s’adonnent à la consommation de ce produit, comme l’explique Abdourahmane. «Vous savez le monde évolue, et l’on évolue avec. Nous fréquentons des filles qui aiment la chicha, donc nous les invitons pour un peu changer d’air » confie-t-il. Bien que conscient des effets néfastes pour l’organisme, ces jeunes consomment à volonté la chicha. Mieux, Abdourahmane avoue avoir suivi des séances de formation sur les dangers liés à la consommation de la chicha mais il continue toujours à en prendre.

Le sujet est devenu préoccupant au point où, le 8 novembre 2021, la division de la protection des mineurs et des femmes de la sécurité publique de la Police Nationale a entrepris une vaste campagne de sensibilisation des jeunes sur les méfaits de la chicha sur la santé au sein des établissements scolaires, les fadas, et les endroits sensibles de la capitale Niamey. Mais jusque-là, le fléau continue.

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale sans tabac, le ministre de la Santé Publique de la population et des affaires sociales a livré un message dans lequel il a souligné qu’en dépit de tous les efforts consentis par l’Etat dans le cadre de la lutte antitabac, d’autres phénomènes nouveaux comme celui de la consommation de la chicha, de la cigarette électronique et des produits chauffés se sont ajoutés à la cigarette électronique classique. « Cette tendance à la consommation effrénée de la chicha, particulièrement pour notre jeunesse constitue un sujet de réelles préoccupations au niveau des individus, des familles, de la société et de l’Etat», a-t-il dit.

Selon une étude du site Europa 1, l’organisation mondiale de la santé est claire sur le sujet. La chicha est aussi nocive que la cigarette. En effet, selon cette étude, la fumée de la chicha libère lors de la combustion environ 4.000 substances chimiques qui vont être soit irritantes, soit toxiques, soit cancérigènes. La durée d’une session de fumage de la chicha est plus importante que celle de la cigarette. En effet, une cigarette est consommée en moins de 12 bouchées pour une durée de 5 minutes environ alors que la chicha est consommée sur plus de 50 bouchées sur une durée de 30 minutes voire une heure. Pour l’OMS, une seule séance de chicha a le même impact sur la santé que le fait de fumer 20 à 30 cigarettes.

Selon M. Abdoul-Wahab Boubacar, un médecin en service dans une clinique de Say, les substances toxiques de la chica attaquent les poumons, les lèvres. «La chicha est plus nocive que la cigarette, elle augmente le risque du cancer, des bronchites chroniques et les problèmes cardiovasculaires», a-t-il dit. En outre, l’utilisation d’un seul tuyau par une masse importante peut engendrer des risques de contamination par des bactéries ou des virus. Le médecin prodigue par ailleurs des conseils à la jeunesse qui est devenue accroc à cette substance. «La chicha détruit l’organisme. Il faut par conséquent éviter d’approcher ce produit car, c’est un danger pour la santé», a-t-il conseillé.

Fatiyatou Inoussa (ONEP)

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Le secteur du transport joue un rôle prépondérant dans l’évolution des marchés ruraux. A Kollo, les véhicules communément appelés ‘’Dogon Baro’’ sont de plus en plus visibles dans le marché hebdomadaire de Kollo. Ces véhicules sont utilisés pour transporter les marchandises diverses et aussi les personnes. Ce qui explique la grande implication des transporteurs dans cette activité de commerce. Malheureusement, les routes latéritiques qui relient les principaux marchés ruraux en cette période de pluies sont dans un état déplorable. Un véritable cauchemar dont se plaignent les transporteurs.

«Le transport est une activité noble et c’est un métier que je pratiquais depuis plus de 40 ans. Ma voiture sert de moyen de transport pour des personnes et leurs marchandises en destination au marché de ‘’Kollo-Zongo’’ et autres marchés hebdomadaires des villages. Après avoir fini leurs activités, ces mêmes personnes nous sollicitent pour le retour à leurs domiciles munis de leurs marchandises. Hormis les personnes nous transportons aussi des céréales et des animaux surtout à l’approche de la fête de Tabaski. Je pars prendre du bétail, plus précisément des moutons dans les localités comme Birni N’Gaouré, Kouré pour le marché de ‘’Kollo-Zongo’’» confie Ali Oumarou, un conducteur de ‘’Dogon-Baro’’.

Ali Oumarou déclare ne rencontrer aucun problème avec les autorités. Il déplore par contre l’état pitoyable des routes empruntées qui endommagent leurs camions. Par ailleurs il a ajouté qu’il existe des taxes à payer chaque jour pour la mairie qui est de 600 F pour les petits véhicules et 1000 F pour les gros véhicules ‘’Dogon-baro’’.

Selon Ibrahim Zazi, un autre chauffeur de camion qui capitalise une expérience de six (6) ans, l’activité nourrit son homme. Il transporte les commerçants et leurs marchandises. Il transporte aussi du bétail notamment des moutons, des vaches, des chèvres. « Certaines marchandises sont à ‘’Kardji-Bangou’’, que nous transportons jusqu’au marché de Birni N’Gaouré, les jeudis, et le lendemain avant 10h, pour les acheminer au marché de ‘’Kollo-Zongo’’. Nous transportons régulièrement les commerçants de marché en marché, du lundi jusqu’au dimanche », a expliqué M. Ibrahim Zazi 

S’agissant des problèmes auxquels sont confrontés les transporteurs, M. Ibrahim Zazi évoque le mauvais état des voies de transport. Il a précisé qu’il est difficile d’emprunter les voies latéritiques surtout quand il  pleut. « Les routes sont en mauvais état avec des nids de poule partout. On se demande où va l’argent que nous versons au péage chaque jour, les taxes, les patentes, les vignettes, nos titres de transport terrestre, et les visites techniques. Nous prenons des tickets de droit de sorti à 600 F à la mairie. Le syndicat nous prélève aussi 500F pour d’autres et 150 fois deux par jour pour certains», s’interroge-t-il.

M. Ibrahim Zazi demande à l’Etat de veiller à l’entretien régulier des routes pour le bonheur des populations. «Le calvaire que nous endurons sur les routes n’a que trop duré», a-t-il conclu.

Assad Hamadou (ONEP)

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Les consommateurs de gaz au Niger font face à de grandes difficultés pour se procurer du gaz, malgré sa production locale. Non seulement le gaz est vendu à un prix exorbitant, mais il devient également de plus en plus rare et difficile d'accès. Les consommateurs se retrouvent désemparés, même en présence de l'ARSE (Autorité de Régulation du Secteur de l'Énergie). Cette autorité dispose-t-elle des moyens nécessaires pour agir ?

Depuis 2020, le régulateur a diligenté une mission d'investigation sur le respect des prix officiels du GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié). Cette mission s'est déroulée dans la communauté urbaine de Niamey et ses environs, visitant au total 7 centres de remplissage et 150 dépôts et points de vente de GPL. Les résultats de cette mission mettent en évidence une énorme disparité dans le respect des prix du GPL, tant au niveau des centres de remplissage qu'au niveau des détaillants chargés de revendre le produit aux consommateurs.

De nombreuses réunions ont été organisées pour identifier et comprendre le problème. Il a été constaté que les distributeurs se sont désengagés de l'activité de commercialisation, déléguant cette tâche à de nouveaux acteurs appelés revendeurs, qui sont désormais propriétaires des bouteilles de gaz. Ces revendeurs considèrent cette activité comme une simple entreprise commerciale, cherchant avant tout à réaliser des bénéfices. Il est important de souligner que la vente de GPL est réglementée par des dispositions qui fixent officiellement les prix chaque mois, auxquels les vendeurs sont tenus de se conformer.

Malgré de nombreuses tentatives et le manque d'implication de la population, qui est parfois ignorante de l'existence de ces prix officiels, l'Autorité de Régulation du Secteur de l'Énergie a lancé des campagnes médiatiques pour informer la population sur les prix officiels et pour inciter les revendeurs à les respecter. Elle s'est également réunie avec les responsables du groupement des professionnels du gaz, GPG, et il a été convenu de la création de dépôts mixtes dans la communauté urbaine de Niamey. Selon ces accords, la bouteille de 12,5 kg devrait être vendue à 3750 francs CFA, celle de 6 kg à 1800 francs CFA et celle de 3 kg à 900 francs CFA. Cependant, le chaos persiste jusqu'à présent.

Cette initiative démontre clairement que l'autorité de régulation ne parvient pas à inquiéter les revendeurs de gaz, qui détiennent la majorité des bouteilles. Face à cette situation, peut-on espérer que l'autorité de régulation protège les droits des consommateurs et fasse respecter scrupuleusement les réglementations en vigueur ? Il semble que l'ARSE pèse peu face à ces revendeurs qui ont réussi à s'imposer. Mais en réalité, pourquoi ne s'inquiètent-ils pas ? Le gaz se vend à des prix élevés à Niamey et dans tout le Niger, et il est de plus en plus difficile de s'en procurer. Quelles mesures prévoit donc l'ARSE pour protéger les consommateurs de gaz, qui dépendent désormais de cette ressource de manière cruciale ?

Amadou I.

Malgré le grand nombre de taxis présents dans la ville de Niamey, les usagers de la route, en particulier les clients de ces moyens de transport, se plaignent du coût élevé. Actuellement, même le trajet le plus court coûte 300 francs CFA, mettant fin à l'époque où l'on pouvait faire une course pour 200 francs CFA, à moins que la distance ne soit inférieure à 500 mètres. Il est bien connu que très peu de Nigériens possèdent leur propre moyen de transport. C'est la raison principale pour laquelle la plupart des gens choisissent de compter sur les taxis, malgré les coûts élevés et les risques associés. Il est important de souligner que prendre un taxi aggrave encore la situation précaire à laquelle est confronté le Nigérien moyen. Lorsqu'on compare le revenu quotidien des Nigériens à leurs dépenses quotidiennes de transport, la situation est désastreuse : les frais de transport absorbent presque tous leurs revenus. De nombreux observateurs conviennent que, à Niamey, deux facteurs rendent la vie plus difficile : le loyer et le transport. Les deux sont excessivement chers, ce qui soulève des questions quant à la prise de conscience des autorités responsables de ces problèmes. Ou peut-être est-ce une opportunité lucrative pour ceux qui ont le privilège de se permettre les transports en commun et même de construire rapidement des maisons dans la capitale, comme si elles poussaient comme des champignons.

Difficultés des transports en commun

Aujourd'hui, nous sommes presque tous convaincus que la plupart de nos concitoyens utilisent les taxis par nécessité, plutôt que par choix. En réalité, ils continuent de les utiliser parce qu'ils n'ont pas d'autre option, à moins de marcher ou d'utiliser des moyens de transport encore moins fiables. Il convient de rappeler que ces véhicules ont été introduits pour faciliter la circulation, notamment le déplacement des biens et des personnes, compte tenu des circonstances actuelles. Cette catégorie de transport était censée compléter les moyens existants, même si ces derniers sont toujours présents. Malheureusement, aujourd'hui, ces taxis représentent un véritable calvaire pour les habitants de la capitale. Non seulement les tarifs ne sont pas abordables pour beaucoup, mais choisir de les utiliser signifie également faire preuve de patience et accepter tous les risques liés à la montée à bord de ces véhicules. Face au calvaire financier représenté par le coût des transports à Niamey, les autorités municipales, en particulier M. Oumarou Dogari, le président du conseil de la ville, avaient promis de revitaliser ce secteur en augmentant le nombre de bus exploités par la Sotruni. Cependant, la souffrance de la population persiste ; il semble que les promesses restent en suspens. Il convient de noter que ces bus étaient principalement utilisés par les employés du gouvernement par le passé, même s'ils n'avaient rien à envier au citoyen moyen en termes de revenu mensuel et d'avantages liés à leur poste. Néanmoins, ils faisaient la queue pour attendre les bus, non par avarice, mais pour des raisons valables : économiser de l'argent et éviter le gaspillage. Qu'en est-il alors du citoyen moyen qui peine à gagner sa vie ? Pourtant, il continue de prendre le taxi pour mener ses activités quotidiennes. À cet égard, nous exhortons les autorités responsables de cette question à s'attaquer au problème de manière décisive, afin de faciliter la mobilité urbaine, un levier de développement indéniable. Ailleurs, même dans les régions les plus développées, où l'on estime que le citoyen moyen vit au-dessus du seuil de pauvreté, les autorités mettent en place des mesures pour garantir un coût de la vie abordable, en particulier en ce qui concerne les transports. Par exemple, en Allemagne, les autorités s'engagent en faveur de la durabilité des transports en commun à bas prix. Selon le groupe de presse RND, les embouteillages ont considérablement diminué dans 12 agglomérations sur 14 étudiées, notamment à Stuttgart et Wiesbaden. Une étude en cours à l'université technique de Hambourg démontre également des avantages en termes de justice sociale : le billet à 9 euros a permis aux plus pauvres d'effectuer des déplacements qu'ils n'auraient jamais pu se permettre autrement. En Bavière, le service a été largement utilisé dans les quartiers à faible revenu.

Coûts du logement

À Niamey, il est indéniable que le coût du logement devient de plus en plus élevé et inabordable pour la plupart des gens. Non seulement la plupart des logements manquent de confort, mais leurs prix dépassent leur valeur. Souvent, ces logements sont situés en périphérie de la capitale, mais sont loués au même prix que des logements plus confortables dans des zones viables au cœur de la ville. Les propriétaires fixent leurs prix, tout comme les intermédiaires, au détriment des locataires qui en supportent le poids. Pourtant, il incombe aux autorités d'intervenir et de gérer cette question. Malheureusement, au Niger, où tout semble possible, même l'inconcevable, chacun fait comme bon lui semble dans ce domaine sans se soucier des conséquences. De plus, ces mêmes propriétaires savent que les autorités responsables de cette question ont abandonné leurs responsabilités, ce qui leur permet même de construire des logements qui ne répondent pas aux normes, car ils savent que ces logements ne leur sont pas destinés, mais plutôt aux "sans-abri" (selon ma définition, ceux qui n'ont pas de domicile). Ces propriétaires profitent du fait que les locataires n'ont pas le choix. C'est particulièrement vrai dans une ville où l'on peut trouver un locataire pour une maison encore en construction. C'est une triste réalité. Il incombe donc à nos autorités de réglementer cette question afin de prévenir l'exploitation par ces propriétaires et de mettre fin à leurs pratiques courantes. Dans d'autres pays qui méritent véritablement ce nom, les autorités s'efforcent de mettre enplace des logements sociaux afin d'alléger le coût de la vie pour les populations nécessitant une assistance. Mais qu'en est-il chez nous ? Ici, nous transformons les logements sociaux en bureaux administratifs, comme c'est le cas pour le développement immobilier du "18 décembre" à Dosso Sogha. Au Niger, je le répète, de telles pratiques ne sont pas seulement possibles, mais aussi concevables. Rappelons une chose : le peuple nigérien, en général, souffre, surtout celui de la capitale. Pour cette raison, les autorités actuelles doivent porter un regard attentif sur les problématiques du transport et du logement qui, depuis près d'une décennie, causent d'énormes difficultés à notre population. En somme, nous les exhortons à créer des conditions de vie saine pour les Nigériens, plutôt que de les pousser vers la misère, car ils survivent péniblement depuis un certain temps déjà.

Amadou I.

Des pertes de plusieurs millions de francs CFA chaque année depuis plus de 10 ans révèlent une gestion douteuse à la CNSS Niger. Les organismes de prévoyance sociale, tels que les caisses de retraite ou les fonds de pension, sont censés investir dans des immeubles de rapport pour générer des revenus locatifs destinés à soutenir leurs activités et à honorer leurs engagements envers les bénéficiaires. Malheureusement, la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) au Niger semble avoir détourné son attention de sa mission principale en se transformant en une institution immobilière, révélant un scandale jusque-là inconnu du grand public.

Alors que l’équilibre des branches techniques (accidents de travail et maladies professionnelles, prestations familiales et retraites) semble être maintenu dans l’ensemble, des sources crédibles révèlent une gestion chaotique des immeubles de rapport à la CNSS Niger. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : année après année, la caisse enregistre des pertes dépassant les 400 millions de francs dans la gestion de ces actifs de l’immeuble de rapport. Avec des revenus ne dépassant pas les 300 millions de francs, les gestionnaires de la CNSS Niger dépensent plus de 700 millions de francs en charges (services consommés et dotation aux amortissements). Un investissement immobilier qui n’est pas rentable, qui entraîne une consommation excessive de ressources, mais qui est entretenu car bénéficiant principalement aux managers de la CNSS Niger.

Cette gestion douteuse des immeubles de rapport soulève de sérieuses questions sur l’intégrité et la transparence des dirigeants de la CNSS Niger. Comment se fait-il qu’une institution chargée de gérer la sécurité sociale des travailleurs se retrouve impliquée dans des investissements non rentables et générant des pertes considérables ? Ceux qui devraient être les principaux bénéficiaires de ces revenus locatifs sont-ils conscients de cette situation ?

L’ouverture d’une enquête approfondie, ce que nos sources disent impérative, permettra non seulement de déterminer l’ampleur du désastre, mais également d’identifier les personnes responsables de ce scandale. En attendant, indiquent nos sources, des mesures urgentes doivent être prises pour rétablir la transparence et garantir que les fonds destinés à la sécurité sociale des travailleurs soient utilisés de manière responsable et bénéfique pour tous les bénéficiaires. Il est essentiel, soulignent- ils, que les citoyens se mobilisent pour exiger des réformes au sein de la CNSS et s’assurer que les gestionnaires responsables de ce scandale répondent de leurs actes. La confiance du public dans les organismes de prévoyance sociale est en jeu et il est temps de rétablir l’intégrité et l’efficacité dans la gestion des ressources qui sont essentielles au bien-être des travailleurs du Niger. Le paradoxe, les managers continuent à investir dans l’immobilier. Pour des raisons toutes évidentes, selon nos sources : dans l’immobilier, il est difficile de déceler un quelconque ddétournement de deniers publics.

Alpha

Les Forces Armées Nigériennes (FAN) engagées dans les différents fronts de lutte contre les groupes terroristes armés et les groupes criminels organisés engrangent de plus en plus de victoires face aux ennemis de la paix à travers des offensives tous azimuts dans certaines zones du pays où sévissent ces groupes. Dans son bulletin d’information paru le 5 juillet et faisant état des actions des différentes opérations à travers le pays, la direction de l’information, des relations publiques et des sports de l’Etat-major des Armées indique qu’après un incident  d’engin ayant occasionné la mort de quatre soldats et la blessure des trois autres soldats de l’opération NIYA, les représailles engagées ont permis de neutraliser deux groupes terroristes et d’appréhender 54 suspects dans les localités de Kossa et Gountiyena.

Les hommes de la même opération ont arrêté cinq terroristes dans la zone de Dolbel, détruit un véhicule et neuf motos et saisi cinq fusils AK 47, un pistolet ainsi qu’un important lot de munitions auxquels s’ajoute un échantillon d’explosif. Le 25 juin, deux terroristes ont été neutralisés dans la localité de Bégorou, leurs deux motos détruites, leurs armes, des minutions et du matériel militaire ont été également saisies. Dans sa zone d’intervention dans la région de Tillabéri toujours, l’opération ALMAHAOU a mené des opérations de reconnaissances héliportées qui ont permis de neutraliser trois terroristes, d’appréhender un terroriste blessé, de récupérer cinq armes de type AK 47 et de saisir et détruire six motos appartenant aux terroristes.

… pour sécuriser la population

Le bulletin d’information des FAN  renseigne également que dans la région d’Agadez où l’opération GARKOUA est conduite par les éléments des Forces Armées Nigériennes, la situation est relativement calme. Toutefois, lors d’une opération de bouclage et de fouille dans la localité de Tabarkat, une cache d’armes a été découverte avec deux fusils AK 47 et des munitions et autres accessoires en plus d’un suspect interpelé. Selon le bulletin d’information, les activités hebdomadaires des éléments des FAN dans la zone de défense NO8 de Dirkou ont permis d’arrêter 62 orpailleurs clandestins et de saisir  trois détecteurs de métaux. En outre, 31 migrants clandestins ont été secourus et 10 véhicules non immatriculés ont été immobilisés.

Dans la région de Diffa, la même source renseigne que les opérations de la force multinationale mixte  opérant dans les localités de N’Guigmi, Baroua et Toumour ont permis de saisir une importante quantité de logistique, d’arrêter un ravitailleur et deux suspects en lien avec les terroristes de Boko Haram. En outre, 43 personnes conduites par un homme armé ayant quitté le lac à destination de la ville de N’Guigmi ont été appréhendées, note le bulletin d’information de la DIRPS.

Zabeirou Moussa (ONEP)

 

L’artisanat nigérien occupe une place importante dans l’économie nationale. C’est un domaine pourvoyeur d’emplois juste après l’agriculture et l’élevage. A Niamey, tout comme dans d’autres régions du Niger, l’artisanat est pratiqué par des professionnels dont l’expérience s’est avérée dans le métier. Le travail du cuir est remarquable. Dans le centre-ville, le village artisanal constitue une référence où les artisans travaillent les articles en cuir.

Le métier du cuir autrefois réservé uniquement aux artisans de naissance est devenu de nos jours un métier générateur de revenu pour toute personne apte à l’exercer. M. Issa Abdou était au chômage pendant un moment, mais aujourd’hui, il est devenu artisan au village artisanal de Niamey grâce à sa dévotion pour le métier. Il travaille le cuir depuis 2018, avec beaucoup de créativité. «Depuis que j’ai commencé ce travail qui est ma passion, je l’exerce tout seul, parce que je n’ai pas les moyens pour embaucher quelqu’un d’autre, afin que lui aussi puisse en bénéficier» a-t-il dit.

Si auparavant le travail du cuir se faisait à la main, de nos jours les artisans ont trouvé une manière de travailler le cuir en suivant un processus bien déterminé. Ainsi, après le tannage, le cuir est transformé en plusieurs articles notamment des sacs, des chaussures, des ceintures et bien d’autres objets utilitaires. «Nous achetons la peau des moutons non travaillée sur place au Niger ou souvent au Nigeria. Ensuite il y’a une machine qui procède au lissage, nous colorons ensuite la matière avant de procéder à son découpage pour la confection des chaussures, des sacs, des ceintures, des boites à bijoux etc.… Actuellement je suis en train de confectionner des chaussures qui vont être vendues à un grossiste. Les prix de nos chaussures varient de 3500 FCFA à plus. Nous pouvons confectionner tout genre de modèle que le client désire», a expliqué M. Issia Abdou.

Du côté de la maroquinerie, Issaka Salissou confectionne des poufs de toute dimension pour la décoration des maisons. Il a hérité ce métier de ses parents et gagne bien sa vie. «J’ai beaucoup gagné dans le métier du cuir. Je suis présentement en train de fabriquer des grands poufs, qui sont des commandes lancées par une autorité de la place», a-t-il révélé.

Cependant, ces artisans se plaignent de quelques difficultés dont la mévente.  Selon eux, les Nigériens ne s’intéressent pas trop aux produits locaux qu’ils trouvent trop chers. La plupart de la clientèle est constituée des touristes, ce qui freine le développement de la filière. C’est pourquoi les artisans lancent un appel à l’endroit de l’Etat pour une valorisation des produits locaux tout en invitant les jeunes à s’investir dans ce secteur.

Depuis plus de 50 ans, le Niger est mondialement connu comme pays producteur et exploiteur des cuirs et peaux. Sa réputation est faite surtout autour de l’excellente qualité de la peau de la chèvre rousse de Maradi, très appréciée par les industriels européens.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

 

Le Commissaire à l’Organisation du Hadj et de la Oumra, M. Ibrahim Kaigama, a présidé  ce dimanche une réunion avec les chefs de groupes d’agences dans les locaux du COHO, sis au quartier Ar-Rusaifa dans la ville sainte de la Mecque. Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de la réunion, dont la situation du Hadj 2023, le planing des vols retour, le problème des bagages, et le programme du Hadj 2024 et ses échéances.

Dans les propos liminaires qu’il a tenus à cette occasion, le Commissaire à l’Organisation du Hadj et de la Oumra, a fait un exposé sur la situation du Hadj 2023, sur les souffrances endurées par les pèlerins nigériens, notamment à l’étape de Mina qui a été particulièrement cauchemardesque. M. Ibrahim Kaigama a tenu à donner d’amples explications sur ce problème, qui, en réalité, n’est pas une exclusivité du Niger. En effet,  beaucoup de délégations des pays présents au Hadj ont vécu ces mêmes problèmes. «  Cela n’est ni la faute du COHO, ni celle des groupes d’agences et c’est connu de tout le monde » a dit Ibrahim Kaigama. Selon toute vraisemblance a-t-il  indiqué le nombre des pèlerins présents sur le site de Mina est largement supérieur au nombre des places prévues par les responsables de ce site.

Le Commissaire a exprimé sa satisfaction, de voir qu’au sortir de cette situation difficile,  les pèlerins nigériens sont rentrés à la Mecque. Il a espéré que les responsables saoudiens chargés de  l’organisation du Hadj  prendront les mesures idoines pour que ce genre de désagrément ne puisse plus se reproduire dans les éditions à venir. Evoquant le programme des vols pour le retour des pèlerins, il a annoncé que la compagnie aérienne Ethiopian Airlines débutera ses vols à partir du 13 juillet 2023, et la compagnie Fly nas à partir du 20 juillet. C’est le programme de Max Air qui est pour le moment attendu. Le Commissaire a souligné que dans les prochains jours le programme des départs sera élaboré pour que chacun sache le jour de son départ. Il a insisté sur le respect du poids des bagages à l’embarquement pour éviter des problèmes inutiles avec les compagnies aériennes. M. Ibrahim Kaigama a enfin évoqué le Hadj 2024. Il a annoncé que le quota de 15.891 pèlerins a été reconduit au Niger. Toutes les échéances de ce programme ont été exposées aux chefs de groupes d’agences qui en ont pris bonne note. Le Secrétaire général du COHO, M. Zakari Idrissa, a longuement insisté sur le respect strict de ces échéances. Il a souligné que le COHO fera tout pour que les futurs  pèlerins puissent s’inscrire avant la date limite indiquée. Les chefs de groupes d’agences ont intervenu à cette occasion pour donner leurs avis sur la situation vécue à Mina et sur la préparation du Hadj 2024. Ainsi selon Cheikh Abass Ibrahim, Chef du groupe Sawki Voyage,  ce qui est arrivé à Mina a concerné tous les pays présents au Hadj. « Les quotas étaient supérieurs aux places données aux pays. Les responsables saoudiens ont compris et ont décidé de rectifier le tir » ajoute-t-il. Quant au Chef de groupe  Hambali Voyage, il a déploré que ceux qui ont évoqué le problème de Mina sur les réseaux sociaux ne connaissent rien de ce problème. « Malgré ce problème, les pèlerins nigériens sont restés sereins, et ils ont beaucoup prié pour leur pays, et pour le retour de la paix dans notre pays » a dit M. Hambali.

Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial

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La communauté musulmane de Dosso a fêté le mercredi 28 juin dernier  dans la ferveur religieuse la Tabaski ou fête du mouton. Dans les différentes mosquées de vendredi, les fidèles se sont rassemblés pour accomplir leur devoir religieux. A la grande mosquée de Dosso, la prière a été dirigée par l’Iman check Ibrahim Marafa.

On notait la présence du Haut représentant du Président de la République M. Foumakoye Gado, des députés au titre de la région de Dosso, du Secrétaire général adjoint de la région de Dosso M. Azizou Halilou, des autorités administratives et coutumières et plusieurs personnalités civiles et militaires.

Après les deux RaKa’as, l’iman de Dosso a prononcé la khoutba au cours de laquelle il a longuement expliqué le sens de la présente manifestation puis a procédé à l’immolation de son mouton donnant ainsi le top-départ du sacrifice aux autres musulmans à travers toute la ville. Quelques instants après, les différentes personnalités se sont rendues au domicile du Haut Représentant du Président de la République pour lui souhaiter bonne fête. La délégation s’est ensuite retrouvée à la case de passage présidentielle où elle a présenté ses souhaits de bonne fête au Secrétaire général adjoint de la région représentant le gouverneur de Dosso. La fête s’est poursuivie hier avec notamment la traditionnelle distribution de viande aux parents, amis et connaissances et nécessiteux.

Mahamane Amadou ONEP/Dosso

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Le Gouverneur de la région d’Agadez M. Magagi Maman Dada et le Sultan de l’Aïr Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou à la tête des autorités administratives, coutumières, religieuses et de la population de l’Aïr se sont rendus, à la place Albanban, destinée aux grandes prières de la ville d’Agadez, le mercredi 28 juin 2023, pour la prière à l’occasion de la célébration de la Tabaski. Dans son sermon après les deux rakat et la kutuba, l’iman a imploré Dieu pour notre pays le Niger et pour sa population.

C’est ainsi dans des prières, la joie et l’allégresse que la population de l’Aïr a célébré l’Aïd al-Adha ou l’Aïd el-Kebir, le mercredi 10 Dhul-hijja 1444, correspondant au mercredi 28 juin 2023.

La grande prière consacrée en cette circonstance a pris fin aux environs de 9 heures. Sur place, l’Imam a procédé, conformément aux principes religieux à l’immolation de son mouton, mais aussi celui du Sultan donnant le coup d’envoi de cette opération aux fidèles musulmans de cette entité administrative.

Avant de quitter cette place de prière, le gouverneur a saisi l’occasion pour transmettre à la population de la région d’Agadez, les vœux de bonne fête du Président de la République et du Gouvernement. M. Magagi Maman Dada a adressé ses vœux propres à la population qu’il a invitée à contribuer au renforcement de la paix et de la cohésion mais aussi au partage et à la solidarité. «Je souhaite bonne fête à toute la communauté islamique de la région d’Agadez. Nous avons prié Dieu hier nuit, comme on le fait tous les jours. Je demande à la population de continuer à prier pour que la paix descende sur le Niger. J’invite tous ceux qui ont eu l’opportunité de faire le sacrifice de partager avec ceux qui n’ont pas eu cette possibilité», a dit le gouverneur.

Ainsi, après ces moments de dévotions, les personnalités civiles et militaires de la région se sont rendues à la résidence du gouverneur pour la traditionnelle présentation des vœux. Au même moment, la population, dans la pure tradition et le respect des valeurs du Sultanat de l’Aïr, a tenu compagnie au Sultan jusqu’au Palais où Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou a reçu les vœux des notables du Sultanat. Dans l’après-midi, le gouverneur de la Région d’Agadez, M. Magagi Maman Dada à la tête d’une importante délégation, composée du président du Conseil Régional, du maire de la commune urbaine d’Agadez, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité et de plusieurs autres personnalités de la région, s’est rendu au Sultanat pour les échanges des vœux de bonne fête.

A cette occasion, le sultan a présenté ses vœux aux autorités nigériennes et à l’ensemble des populations de l’Aïr avant de prier pour la paix dans notre pays. «Je saisis cette occasion pour souhaiter bonne fête à la population d’Agadez. Nous souhaitons bonne fête à tous les musulmans. Je profite de cette occasion pour lancer un appel pour la cohésion sociale, la paix et la sécurité durable dans notre pays. Nous remercions les plus hautes autorités pour tous les efforts pour le retour de la sécurité renforcée au Niger tout entier et dans la région d’Agadez en particulier. (….) Nous prions pour une pluie féconde et une bonne saison d’hivernage», a-t-il dit. Dans cette région de transhumance par excellence, le Sultan a saisi l’occasion pour inviter les éleveurs à faciliter le passage des transhumants vers les terres salées.

Il faut noter que le mardi 27 juin, veille de la fête, toute les marabouts ont passé la nuit en prières et à la lecture du Saint Coran à la grande Mosquée d’Agadez. Une tradition locale bien ancrée observée chaque année. Le gouverneur de la région, le président du Conseil Régional, le Sultan et plusieurs autres personnalités n’ont pas manqué ce moment de dévotion. Des prières ont été dites également pour le bonheur du Niger et de son peuple.

Ali Maman ONEP/Agadez

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La communauté musulmane de notre pays a célébré le mercredi dernier, la fête de l’Aïd El Kébir ou Tabaski. Comme à l’accoutumée, lors de toutes les célébrations musulmanes, les Evêques de l’Eglise Catholique et les communautés chrétiennes des diocèses de Niamey et de Maradi ont été heureux, par la voix de Mgr Laurent Djalwana LOMPO, Archevêque de Niamey, de souhaiter la bonne fête à l’ensemble de la communauté musulmane du Niger qui prie en ce jour en communion, avec les pèlerins présents en terre bénie de l’Islam.

«Que la grâce de paix du Tout Puissant, le Clément, le Miséricordieux descende sur vous, vos familles et la nation nigérienne en ce grand moment d’insécurité», a débuté l’adresse de Mgr Laurent Djalwana LOMPO. Il a ensuite indiqué que cette fête nous rappelle à tous la grande foi d’Abraham qui n’a pas hésité à placer sa confiance en Dieu et à lui offrir en sacrifice ce qu’il avait de plus cher. «A cause de sa foi en Dieu, Abraham notre ancêtre commun fut comblé de bénédictions», a rappelé Mgr Laurent D. Lompo.

«Dieu nous invite tous, musulmans et chrétiens à placer notre confiance en lui pour bâtir l’avenir du Niger dans la justice et la fraternité, éléments constitutifs de paix. A l’heure actuelle où des milliers de personnes ont quitté leurs villages à cause de l’insécurité, implorons tous la miséricorde divine pour la paix dans notre sous-région. Que l’exemple d’Abraham stimule la solidarité de tous les croyants envers les personnes déplacées internes dans notre pays, reflet de leur soumission à la volonté de Dieu. Bonne et heureuse fête à toutes et à tous», a conclu l’Archevêque de Niamey.

Correspondance particulière de Abandé Moctar

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Après plusieurs jours de «Ziyara» à Médine, ponctués de prières, et de méditations à la Mosquée du Prophète Muhammad PSL, les pèlerins du Niger ont rallié la cité sainte de la Mecque. A la Masjid Al Haram, ils ont répété leurs prières et leurs invocations pour leurs familles, pour leurs parents, et pour le retour de la paix dans les parties meurtries de notre pays. Hier matin, ils se sont rendus sur le site sacré de Minâ pour le début du Hadj proprement dit. C’est à partir de cette bourgade située à quelques encablures de la Mecque, que commence véritablement le rite du Hadj après l’engagement et le port du «Ihram» (linge blanc servant de tenue pour le pèlerin) depuis le lieu d’hébergement de la Mecque. Ce matin, ils vont se rendre sur le site sacré d’Arafat pour un rite qui les mènera par la suite à Muzdalifa avant de retourner à Minâ.

Aujourd’hui, neuvième jour du mois, les pèlerins se rendent à Arafât après une nuit passé sur le site de Minâ. Arafat est étymologiquement interprété comme le «lieu de la connaissance». C’est à un rite immobile que l’homme est ici convié. Comme l’enseigne la tradition islamique, c’est à Arafât, qu’Adam et Ève, chassés du paradis, se rejoignirent et se reconnurent. Ces retrouvailles préfigurent la résorption du masculin et du féminin dans leur principe commun. Mais l’union ne sera consommée qu’à l’étape suivante du pèlerinage, Muzdalifa. Un des grands exégètes de l’Islam, en l’occurrence lbn Arabî, conformément au sens de la racine ZLF, l’appelle «station de la proximité» ou ‘’maqâm al-qurba’’. C’est dans cette plaine d’Arafât que domine le Jabal al-rahma ou mont de la Miséricorde, que le Prophète Muhammad PSL  s’adressa à ses compagnons lors du Pèlerinage d’Adieu. La nuit se passe à Muzdalifa. Et avant le lever du jour, comme l’enseigne la tradition prophétique, chacun recueille les 49 cailloux qui, à Minâ, serviront aux lapidations rituelles des trois «stèles sataniques», symboles des trois tentatives d’Iblîs le Maudit pour empêcher l’accomplissement du sacrifice prescrit par Dieu à Abraham.

A l’aube du 10  zhul-hidja, c’est-à-dire demain, qui est le Jour du Sacrifice, la foule s’ébranlera en direction de Minâ. Elle procédera à la lapidation de la première des stèles, la Jamrat al-’aqaba, sur laquelle chacun lance sept des pierres apportées de Muzdalifa. Alors commencera l’immolation des victimes. Brebis, chèvres, chameaux seront abattus par milliers. «Mais c’est sa propre nature animale qu’immole le pèlerin véridique, en vertu d’une substitution analogue à celle qui permit à Abraham, en égorgeant le bélier, de se conformer à l’ordre divin d’égorger son fils», disent les savants musulmans. Hakim Tirmi-dhi, ajoute même que le commun des hommes ne sacrifie à Minâ que des brebis. Mais les meilleurs y mettent à mort leurs passions. Quant aux parfaits, ils immolent «leur force et leur puissance», faisant à Dieu l’abandon total de ce qui pouvait subsister de leur moi illusoire. Pour eux, ainsi qu’il est écrit dans le Saint Coran, «toute chose périt, sauf Sa Face».  Lorsque, quittant Minâ, ils se rendront à la Ka’aba pour le dernier «tawâf» (tour de la Ka’aba), leur pèlerinage s’achèvera.

Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial

Source : https://www.lesahel.org

 

Dans la capitale Niamey, en cette veille de la fête de l’Aïd  El-Adha  communément appelée fête de tabaski, les quartiers, les ruelles, les devantures des maisons, ou sous les hangars qui servent de « Fada » aux jeunes, sont tous transformés en des marchés de bétail improvisés pour la circonstance. En effet, pour certains, c’est l’occasion de tirer leur épingle du jeu et pour d’autres une astuce pour ne pas s’acquitter de la taxe verser aux municipalités dans les marchés de bétail aménagés pour cette activité.

Au niveau des grands marchés de bétail de la ville de Niamey, notamment à Tourakou ferraille’, l’ambiance est nonchalante. La clientèle se fait de plus en plus rare comme l’explique Abdoul Razak, un revendeur de mouton. « Les clients ne viennent qu’à compte-goutte au marché à cause des revendeurs ambulants. Je suis obligé de m’adapter à cette pratique. On arrive à faire quelques ventes. Actuellement, chacun peut s’offrir un animal en fonction de sa bourse. Je vous rassure que même avec 40 000 F, vous pouvez avoir un animal, à la hauteur de votre argent. ».

« Cette année, le marché, est moins animé. Sincèrement, les gens n’ont pas d’argent. Les animaux ne font qu’à arriver, mais hélas ! La clientèle n’est pas au rendez-vous et les moutons coûtent chers aussi. Jusque-là, les prix n’ont pas baissé. Si vous voulez avoir un bon mouton, il faut au minimum débourser 80. 000 francs CFA », déclare Abdou Assoumane, un autre revendeur de mouton.

Pour ce dernier, la situation des revendeurs ambulants ne piétine en rien leur commerce, car dit-il, des fois, ce sont les vendeurs du marché qui donnent les animaux aux jeunes pour circuler dans la ville. « Les véritables propriétaires sont ici dans le marché », a-t-il révélé.

Les démarcheurs, ces spécialistes de la négociation et des faux tours sont  eux dans tout leur état, car sans clientèle, pas de revenu pour eux. Pour ces derniers, l’heure est grave et inquiétante, a expliqué l’un d’entre eux. La fête de Tabaski, c’est aussi la création d’activité temporaire pour les jeunes dynamiques qui, du déchargement du bétail, au transport de la marchandise par les motos tricycles et les véhicules communément appelés ‘Dogon Baro’, l’occasion est  vraiment belle.

Malgré l’absence des acheteurs de mouton. Le marché, loin d’être silencieux, chante une mélodie assez particulière, un mélange de cri d’animaux et des engins roulants. A tout cela vient s’ajouter l’atmosphère lourde liée à la concentration des animaux et des humains. 

Au niveau des revendeurs, les avis divergent sur les raisons du manque de la clientèle. Ainsi, selon, M. Yahaya Alio, revendeur de mouton au marché « Tourakou », le phénomène de vol en cette période pousse les gens à acheter leur animal au dernier moment. « Tu te décarcasses pour te procurer un mouton à 200. 000 francs CFA, le lendemain, tu te réveilles, l’animal a disparu. C’est pour cela que la plupart des gens attendent d’abord la veille de la fête. Vraiment, le bétail est disponible et à un très bon prix pour l’instant. D’ici à deux jours, il se pourrait que ça devienne plus cher », indique-t-il.

Les animaux, a ajouté, M. Yahaya Alio nous proviennent de trois principales zones. Il y a la région de Zinder et de Maradi qui nous fournissent énormément, car sans cela, je peux vous dire que les moutons allaient être inabordables, parce que la zone de Téra, Torodi ne dispose plus d’animaux à exporter. Si ce n’est Abala, le reste de la région de Tillabéri ne ravitaille plus nos marchés.

Face à la désertion des marchés par les clients, le président du syndicat dénonce, l’existence des petits marchés de bétails qui se sont créés, devant les portes des maisons, dans presque tous les quartiers de la ville de Niamey. « Ce n’est pas normal, car c’est nous qui payons la taxe de marché que la mairie prélève chaque jour. C’est aussi nous qui souffrons pendant 11 mois dans ce travail. Et, voilà qu’au douzième mois, tous les gens de la ville, qu’ils soient commerçants ou hauts fonctionnaires, tous se jettent dans notre travail. Cela détruit trop la commercialisation du bétail et augmente ses prix. Cela parce qu’ils ne connaissent pas le prix des animaux. Deuxièmement, ils donnent des moutons à crédits. Et, dès qu’on parle de crédit, les gens sont prêts à prendre un mouton qui est à 100 000 mille francs dans le marché, au prix de 150 000 mille francs CFA à crédit », dénonce-t-il.

Le président du syndicat des vendeurs et exportateurs de bétails de Niamey, interpelle le président du conseil municipal de la ville, à une prise en main de ce problème pour l’année prochaine, car dit-il, il y va de la survie de leur activité. « Ce travail doit être organisé et structuré, à la devanture de chaque maison, tu vois 20 à 40 moutons, si ça continue, les revendeurs de bétail, que vont-ils gagner ? Il faut vraiment qu’on nous respecte, qu’on respecte l’État et qu’on respecte notre travail. Nous ne pouvons pas empêcher aux gens  de faire ce travail, mais trop c’est trop. Nous payons la taxe chaque année à hauteur de quatorze millions quatre cent mille francs CFA (14 400 000 CFA) à la communauté urbaine », déclare-t-il.

Le président du Syndicat a proposé que, si la mairie ne peut pas interdire cette pratique déloyale, au moins qu’elle impose le payement de la taxe qui revient de droit à l’État. « Nous n’avons pas fait cas directement de la situation aux autorités communales, mais après la fête, nous allons les rencontrer », ajoute-t-il.

Enfin, dit-il, en ce qui concerne la cherté des animaux, décriée sur tous les toits, nous ne sommes pas responsables. « Il parvient à chacun de nous de chercher un animal en fonction de ses moyens. Aujourd’hui, il y a des animaux de 30 000 à 1 000 000 de francs CFA. On ne peut pas vouloir un mouton de 100 000 milles francs avec une somme de 50 000 milles francs. Déjà que l’éleveur nigérien est toujours en perte. « Supposons que l’animal consomme 500 francs au quotidien, par an, ça coûtera 165 000 francs et on lui demande de le vendre à 100 000 francs CFA ou à 90.0000 francs,», a-t-il expliqué.

Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/

 

Depuis sa nomination à la tête de la région, le gouverneur de Dosso se fait remarquer dans la prise de décisions contraires aux objectifs fixés pour le développement de la région. La dernière en date est l’interdiction faite aux stations d’essence de vendre aux détenteurs de bidons. Il expliquerait sa décision que ces derniers pourraient ravitailler des foyers de terrorisme. Une pure imagination qui insulte l’intelligence humaine. Cette décision qui pousse tout simplement à la provocation. Car, pourrait-on se demander, le gouverneur Albachir Aboubacar était où lorsque le carburant fraudé est vendu au vu et au su de tous sur la voie publique dans les villes et villages de la région. Aujourd’hui, avec cette décision, comment faire pour alimenter les groupes électrogènes des centres de santé ? Le gouverneur de Dosso semble faire de la surenchère pour inciter à l’affairisme et à la corruption à travers la délivrance des autorisations. Parce que dit-on, il faut une autorisation pour pouvoir être servi à la station. Dans sa folie politique, le gouverneur aurait fait arrêter plusieurs gérants de stations. Une décision prise, au moment où les nouvelles autorités nigérianes ont pris la décision de rehausser le prix du litre d’essence à 410 FCFA, une façon de lutter contre la fraude. Au Niger, le litre est vendu à 540F. En cette période d’hivernage et avec la modernisation, de plus en plus, de l’agriculture, Albachir Aboubacar se doit de revoir sa copie. Pour ne pas contribuer davantage, à sa façon, à la paupérisation des populations de la région de Dosso.

A suivre !

LBKY

La morgue de l’Hôpital de Niamey, construite dans le cadre des actions de bienfaisance par des opérateurs privés, traverse, ces derniers temps, une situation critique. Une situation déplorable dans sa gestion qui heurte la morale et les enseignements religieux, notamment dans la conduite des toilettes mortuaires. Du reste, c’est une véritable pagaille qui règne aujourd’hui à la morgue de Niamey, une pagaille accompagnée d’un manque crucial des objets usuels destinés aux toilettes funéraires. Ce manque serait consécutif, selon des sources crédibles, au comportement de certains responsables qui s’adonneraient au détournement des matériels et autres dons faits par des personnes morales et physiques pour soutenir et encourager le personnel qui y travaille. Des agents dont la plupart reste sans revenus. Pour la résolution des problèmes auxquels la morgue est confrontée, des réflexions ont été menées pour la création d’un guichet de perception pour les casiers à l’image des tickets d’entrée à l’Hôpital de Niamey fixés à deux (2) mille francs. Mais, cette proposition a été balayée d’un revers de main avec la complicité de certains responsables de la ville de Niamey qui pensent que ça va sonner la fin de leurs affaires. Pour dire qu’il faut sauver la morgue des griffes de certains agents de l’Etat véreux et de moralité douteuse qui cherchent à s’enrichir du deuil et de la douleur des familles endeuillées. Construit et équipé par le général Baré jusqu’à sa mort, ‘’Guidan Sutura’’ a connu des péripéties et des situations difficiles. Pour le faire fonctionner, des initiatives louables ont été prises. Ainsi, Yahaya Baré, de son vivant Président de la communauté urbaine de Niamey, avait écrit à toutes les associations islamiques pour demander leurs contributions pour une meilleure gestion de la maison commune. L’ANASI a répondu favorablement à cette demande en faisant contribuer toutes les Makaranta et en recrutant en son sein des femmes et hommes volontaires chargés de faire les toilettes funéraires. Et le directeur général de l’Hôpital, M. Sabo, a décidé de donner une ristourne qui s’élevait à environ 29 000F aux volontaires. A son arrivée, à la tête de la mairie centrale, Hassane Seydou, à l’issue des négociations avec les responsables de l’ANASI, met sous contrat les agents de la morgue avec une rémunération de 80 000F par mois. Après le départ de Hassane Seydou, les contrats ont été suspendus par Moctar Mamoudou, nouveau locateur de la mairie centrale qui met les agents en statut de temporaire avec une rémunération de 20 000F.

Aujourd’hui, la situation des agents de la morgue et du cimentière ne fait que se détériorer. La mairie n’apporte rien comme solution à leur situation. Seul l’agent détaché à la morgue par l’Hôpital et ses complices tapis dans des bureaux à la marie se la coulent avec les dons et legs faits, notamment dans l’anonymat, à la morgue. C’est donc pour parer à cette situation déplorable qu’il a été pensé à l’affectation d’un agent percepteur à la morgue. En somme, la gestion de la morgue de Niamey a besoin d’une reforme qui prendra en compte la situation des agents et l’installation de caméras de surveillance. Aussi, un appel est lancé aux bonnes volontés et aux associations caritatives pour aider ce terminal qu’est la morgue. Ne frauderait-il pas également lancer un appel dans ce sens au Président de la République ? Nous y reviendrons !

LBKY

Comme vous le savez déjà, le Hadj édition 2023 ressemble aux onze éditions précédentes, c’est-à-dire qu'il se déroule dans des conditions abominables pour les pèlerins. Ces derniers ont dû consentir d'énormes efforts pour rendre possible ce rendez-vous important de la foi islamique. Ce calvaire des pèlerins nigériens dans leur périple spirituel dure depuis que le régime de la Renaissance a décidé de confier la question du transport du Hadj à une compagnie privée étrangère, appelée "Max Air", appartenant au riche homme d’affaires du Katsina, Tahirou Mangal. Ce quasi-monopole donné à cette compagnie s'est fait au détriment des compagnies aériennes nationales qui effectuaient le Hadj depuis longtemps, bien avant l'intervention de Max Air en 2011, année de l'accession au pouvoir de qui vous savez. Si ce n'est pas des avions qui attendent les pèlerins pendant des heures, ce sont parfois des aéronefs bons seulement pour la casse et le recyclage. La renaissance et Mangal, quelle combinaison ! Un exemple flagrant de cette situation s'est produit la semaine dernière, lorsque le Boeing 747 de Max Air, avec à son bord 550 pèlerins, n'a pas pu décoller de la piste de l'Aéroport international Diori Hamani de Niamey pour des raisons techniques. Eh bien, les pauvres pèlerins ont dû rester à bord pendant 19 heures, soit 7 heures chrono, avant de pouvoir débarquer. Certains pèlerins ont même commencé à suffoquer dans l'avion. Manifestement, il s'agit là d'une grave violation des règles de la sûreté aérienne, qui stipulent que les passagers ne doivent pas rester plus de deux heures à bord d'un avion en panne en cas de difficultés mécaniques sur un vol commercial. Le principal risque encouru par les passagers dans un avion au sol est précisément le manque d'oxygénation, car il faudrait une alimentation extérieure en énergie pour maintenir la climatisation à bord. En l'absence de cette alimentation, les passagers peuvent avoir des difficultés respiratoires qui peuvent être fatales pour certains d'entre eux, notamment ceux souffrant de maladies respiratoires antérieures. C'est cette catastrophe que les pèlerins nigériens ont vécue à bord de ce vol charter. Pire encore, au lieu d'annuler simplement le vol le temps de chercher un autre avion, étant donné le grand risque de faire embarquer les passagers dans un aéronef qui venait d'être réparé sans avoir effectué de vol d'essai, les pauvres pèlerins ont été envoyés directement à la morgue. Dans tous les cas, en cas de catastrophe aérienne, ces pèlerins ne mourraient pas en vain, mais en martyrs de leur religion, donnant ainsi un sens inachevé à cette aventure spirituelle ! Cependant, pour le transporteur, qui connaissait les risques encourus par les passagers en les faisant voyager sur un appareil réparé pendant plusieurs heures (7 heures), la responsabilité serait immense et lourde à porter sur sa conscience, avant de devoir rendre des comptes devant Dieu, le grand Juge ! Heureusement, ce scénario catastrophe ne s'est pas produit, car l'avion est arrivé à destination, louons Dieu !

Cependant, ce cas soulève la question de la certification aéronautique dans son ensemble, lorsque des aéronefs tels que ceux souvent utilisés par Max Air peuvent être autorisés à circuler dans les cieux. Il est légitime de se demander ce que font réellement nos experts de l'ANAC, qui devraient être les gardiens du respect des règles de sécurité de la navigation aérienne. Leur réponse serait simplement que le propriétaire de ces "cercueils volants" est trop puissant, qu'il est proche du pouvoir et qu'il peut donc faire ce qu'il veut au Niger ! Il aurait même un "permis de tuer", lorsque l'un de ses engins volants peut se permettre de transporter plus d'un demi-millier de pèlerins après plusieurs heures de réparation bricolage au sol !
Aliou Badara

Dans le cadre de sa politique de promotion de la destination Niger, l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) a prévu d’organiser un Forum «Destination Niger» qui se tiendra du 25 au 27 octobre 2023. En prélude de ce forum, l’ANEC a organisé, hier matin à Niamey, une rencontre avec les partenaires étatiques qui sont concernés par l’économie de conférences. Cette rencontre a été présidée par le directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République, M. Oumar Moussa en présence du Directeur Général de l’ANEC, M. Mohamed Saidil Moctar, des conseillers à la Présidence de la République et à la Primature, des Secrétaires généraux des Ministères, des cadres de l’Agence Nationale de l’Economie des conférences, des membres du comité scientifique et du secrétariat permanent dudit Forum.

L’objectif est de donner  les informations nécessaires sur le dispositif envisagé pour le bon déroulement de ce forum, de recueillir des observations et suggestions, d’obtenir l’adhésion, le soutien et l’implication de chacun pour aider activement l’ANEC à accomplir sa mission et atteindre ses objectifs.

Dans son mot introductif, le directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République M. Oumar Moussa a rappelé que dans son programme de Renaissance Acte III, le Président de la République, M. Mohamed Bazoum, s’est résolument engagé à améliorer la visibilité du Niger sur la scène africaine et internationale, afin d’en faire une destination préférée pour l’organisation des conférences et autres événements internationaux. Cette vision du Président, a-t-il dit, qui est portée aujourd’hui par l’ANEC, s’est rapidement traduite en des actes concrets et forts. «Après seulement trois années d’existence de l’ANEC, et juste un an après son admission comme membre de l’Association Internationale des Congrès et Conventions (ICCA), le Niger est entré dans le classement mondial des destinations de choix pour les organisateurs des conférences et événements internationaux» s’est-il réjouit.

En effet, a ajouté M. Oumar Moussa, malgré la pandémie de la COVID-19, le Niger a enregistré au 31 décembre 2022, quelque 113 événements internationaux avec plus de 28.000 participants et des retombées économiques d’environ 29 milliards de francs CFA. Aussi, l’ANEC a été certifiée en octobre 2021, membre de PICCA (International Congress and Association). «Cette percée spectaculaire du Niger, et de Niamey en particulier, est le fruit de notre engagement, de notre professionnalisme et du sérieux avec lequel nos événements sont coordonnés et nos infrastructures gérées» a-t-il  estimé avant de féliciter, tous les acteurs (étatiques, prestataires et partenaires de l’économie des conférences) pour leur engagement à soutenir la vision du Président de la République. Il les a enfin encouragé à maintenir cette dynamique afin de continuer à hisser le Niger dans le concert des Nations qui gagnent.

Une vue des participants à la réunion

Lors de sa session du 31 mai dernier, le Conseil d’Orientation et de Contrôle de l’ANEC a approuvé l’institutionnalisation d’un Forum annuel dénommé «Destination Niger» et la tenue de la première édition en octobre 2023. Ce forum a pour objectif principal de faire connaître les capacités du Niger en matière d’accueil et d’organisation des événements internationaux et créer un cadre de rencontres régulières et de partenariat pour les acteurs de l’industrie évènementielle. Selon les explications données par le DG de l’ANEC, il est attendu de cette première édition, environ quatre cents (400) participants, essentiellement des acteurs des Meetings Incentives, Conferencing Exhibitions (MICE) et des partenaires potentiels pour la promotion de la destination du Niger comprenant des décideurs politiques et responsables des institutions internationales spécialisées ; des donneurs d’ordre des conférences, événements internationaux statutaires ou techniques ; des cabinets, agences et prestataires évènementiels ; des responsables des organismes et institutions de financement ; des entreprises de construction, des architectes, des consultants, des opérateurs, des compagnies aériennes, des équipementiers, des associations et réseaux professionnels du secteur des MICE. Il est attendu également des médias, des influenceurs et des lobbyistes, des ambassadeurs et consuls du Niger auprès des pays à forte présence des institutions et organisations internationales et des fonctionnaires internationaux nigériens.

Donnant d’amples explications sur le Forum, le directeur du Développement et de la Promotion de l’ANEC, M. Mohamed Hamed Ghadfi a fait savoir que ‘’Destination Niger’’ est un forum pour faire découvrir les potentialités du Niger dans le domaine de l’économie des conférences. «Nous sommes très contents d’avoir recueilli un certain nombre de recommandations et de suggestions qui vont nous aider à améliorer l’organisation de cette rencontre que nous avons prévu pour le mois d’octobre» a-t-il annoncé.

Aminatou Seydou Harouna (ONEP)
 Source : http://lesahel.org/

 

Quelles sont les réformes engagées par l’Etat pour faire de la CARENI une institution au service des retraités régis par le statut général de la Fonction Publique?

La création de la Caisse Autonome des Retraites du Niger en 2012 par la loi constitue en elle-même une réforme qui vise à améliorer les conditions de vie et de prise en charge des retraités. La notion de l’autonomie, s’entend ici la sécurisation du Fonds National de Retraite (FNR). C’est pourquoi, le Niger est membre fondateur de la Conférence Interafricaine des Prévoyances Sociales (CIPRES). Ainsi, en matière du paiement de la retraite, ce sont les travailleurs jeunes qui paient pour les anciens. La seconde reforme réside dans la question d’assouplissement des procédures dans le traitement des dossiers. Par le passé, lorsqu’un agent de la Fonction Publique part à la retraite, celui-ci peut aller jusqu’à un an avant de commencer à bénéficier de sa pension. A ce niveau, il faut préciser que les choses ont connu évolution substantielle pour réduire ce délai. C’est pour dire que n’eut été la réforme actuelle, le délai de traitement d’un dossier peut prendre six (6) mois. Aujourd’hui, ce délai est passé de six (6) mois à 12 jours. Ce gain en temps est lié à l’amélioration des textes en la matière. En effet, la révision des textes a permis le transfert de compétences détenues par le Ministère de la Fonction Publique à la CARENI. Cette dernière a désormais la responsabilité de traiter les dossiers, de les liquider et de générer un livret de paiement qui, jusqu’en 2021 était encore sous la responsabilité de la Direction Générale de Contrôle de Marchés Publics du Ministère des Finances. Cela veut dire que le responsable de la CARENI a comme mission de concéder techniquement, mais n’ordonnait pas le paiement. A partir de 2021, cette prérogative a été déléguée au Directeur Général de la CARENI qui, avec l’accompagnement du contrôleur affecté à la CARENI, signe l’ensemble des documents qui concernent la liquidation et l’attribution d’une pension. Cela a permis aussi de créer cette forme de traçabilité, de visibilité autour des questions de pension et d’avoir un seul et unique répondant. Il y a aussi l’adaptation des documents concernant la CARENI qui, jusqu’en 2021 n’étaient que Fonds National de Retraite (FNR) alors que la Caisse Autonome existait. C’est ainsi qu’à partir de cette date, on a adapté toute la documentation de pensions au principe qui consacre la loi 2012 créant la CARENI, y compris le logo et toutes les questions administratives.

La troisième réforme fondamentale est liée à la maitrise de l’effectif des pensionnés. Ce travail a débuté depuis 2021 dans la mesure où il fallait qu’on maitrise l’effectif pour pouvoir se projeter. Vous ne pouvez pas faire de la prévoyance sociale lorsque vous ne maitrisez pas les acteurs pour qui vous êtes en train de travailler. A cet effet, nous avons engagé un processus avec l’accompagnement bienveillant du Ministère des Finances pour que nous puissions maitriser la base des données par rapport aux retraites y compris les retraités de réversion qui sont les plus importants. Ce qui nous a amené progressivement à mettre la main sur la maitrise de l’effectif qui fait appel aussi aux moyens. A partir de 2022, l’Etat du Niger a décidé de mensualiser les pensions comme réforme d’envergure. La date initiale pour le paiement mensuel des pensions était le mois de janvier 2023. C’était l’objectif de l’Etat. Mais chemin faisant, il est apparu un problème de conformité de texte notamment le décret 61/50 qui date de 1961. Il fallait harmoniser ce texte au regard de la volonté politique de l’Etat de créer les conditions permettant aux retraités d’avoir un revenu mensuel. C’est ainsi qu’un comité a été mis en place par le ministre des Finances, dont nous sommes membre. Le travail du comité a abouti à l’adoption d’un nouveau décret portant organisation du régime de retraite au Niger qui, à son article 42 consacre la mensualisation des pensions. Quant à son article 56, il fait de la CARENI, la responsable morale de la gestion du Fonds National de Retraite. Avec l’adoption de ce décret, il n’y plus rien qui pouvait arrêter le processus de la mensualisation des pensions qui, vise véritablement l’amélioration des conditions de vie des retraités et sortir ceux-ci des griffes, à la fois des usuriers, mais aussi de cette vulnérabilité ambiante. Lorsqu’il faut attendre trois (3) mois avant de toucher sa pension, il est clair qu’on est à la merci des contingences. Or si la pension est mensualisée, c’est un ouf de soulagement pour le retraité même si par ailleurs il y a la réduction de revenu. Cependant, le rythme d’accès au revenu reste le même ; ce qui permet de faciliter la vie et réduire la vulnérabilité. En outre le paiement des pensions par trimestre est assez déplorable lorsqu’on regarde comment cela se passe. Il y a des usagers qui n’envoient leurs livrets qu’au moment du renouvellement, c’est-à-dire cinq (5) ans après. Cela veut dire que les livrets sont dans les mains des usuriers. L’Etat a très bien réfléchi en décidant de mettre fin à cette cacophonie. Le processus permettant de démarrer la mensualisation a débuté le 20 janvier 2023. Ce processus d’enregistrement de tous les dossiers s’est achevé en l’espace de deux mois. Je peux dire que la reforme suit son cours. Bien évidemment, cette mensualisation prendra son envol à partir de ce mois déjà. Mais, il sera véritablement plus visible  à partir des mois de juillet-Août 2023.

Une autre réforme non des moindre est la bancarisation du paiement des pensions. Le paiement au billetage donne droit à beaucoup d’abus et demande beaucoup de moyens. Rien que la capitale Niamey, vous avez 20.000 pensionnés à payer sur lesquels il n’y a que 7000 dont les pensions sont logées dans des banques. 13.000 pensionnés sont à payer au billetage et chacun veut être le premier à toucher son argent. Du coup, il n’y a pas d’organisation possible. Voilà pourquoi, nous avons privilégié la bancarisation. En effet, l’échelle de bancarisation est de 30.000 FCFA, cela veut dire que toutes les pensions supérieures ou égales à 30.000 FCFA vont en banque. Ceux qui ont déjà un compte, verront leur pension virée dans la banque où ils sont domiciliés. Par contre ceux qui n’ont pas de compte seront versés à la SONIBANK à partir du mois de juillet 2023. Cette banque dispose d’une carte GAB qui leur donne accès à leur ressource. L’autre volet du processus lié à la bancarisation est de créer et développer un système de convention avec les agences de transfert d’argent afin que tous ceux qui ont une pension inférieure à 30.000 FCFA puissent être pris en charge.

L’objectif est de dématérialiser de façon générale la question des pensions. Pour matérialiser cette réforme, nous avons mis en place un logiciel ou une plateforme qui permet d’éliminer les doublons. Ainsi, sur une prévision de 42.000 retraités, nous n’avons en réalité que 34.000 enregistrés dans la base des données. La finalité du processus est d’informatiser tout le système et nous serons présents sur l’ensemble des régions du Niger. Nous avons le temps de nous organiser parce qu’il n’y aura pas de retraités l’année prochaine pour que cette informatisation soit effective. Nous allons créer les conditions pour que lorsque quelqu’un veut liquider son dossier de pension, il n’aura pas besoin de se déplacer.

Relativement au processus de traitement des dossiers qui est passé de six (6) mois à 12 jours, décrivez-nous les étapes à suivre ?

Pour traiter un dossier de pension, il faut que la personne dépose un dossier à la CARENI. Ce dossier comprend outre les actes d’état civil, l’ensemble des documents qui ont géré la carrière de la personne en question. Avant, il n’y avait pas de numéro de contact de telle sorte que lorsqu’il y a une insuffisance, il est difficile de traiter le dossier. Pour des cas pareils, le dossier est systématiquement transféré au Ministère des Finances jusqu’à la régularisation de la pièce manquante. Maintenant, si ce sont des actes simples qu’on peut trouver à la Fonction Publique, nous les cherchons pour faire avancer le dossier. Pour éviter tous ces problèmes qui sont récurrents, nous avons instauré depuis 2021 que seuls les dossiers au complet soient pris. Parmi les actes à fournir à la CARENI, il y a ce qu’on appelle l’attestation de solde parce qu’il se pourrait que lors de la retraite, il y a eu retard de la fiche de mise à la retraite. La solde ne peut couper le pensionné que lorsqu’elle rentre en possession de ces documents administratifs. Il est facile de trouver des gens qui sont partis à la retraite, mais qui, ont ‘’du trop perçu’’ sur salaire. C’est pourquoi, il nous faut l’attestation de solde pour que nous soyons sûrs que la personne n’a pas pris l’argent de l’Etat. La pension a quelque chose de particulier : elle est incessible et insaisissable sauf en cas de dette envers la République. 

Le système de pension au Niger est un système contributif. Quand la personne ne contribue pas, elle ne peut pas en bénéficier. Toute poche non payée, est une poche non prise en compte. Une fois que nous avons l’attestation du FNR est là, le traitement du dossier ne prend que 72 heures pour avoir le livret de pension.

Et quand est-il de la maitrise des effectifs selon les types de retraites ?

A la date d’aujourd’hui, Nous avons 21.363 pensions d’ancienneté, y compris les nouvelles pensions, c’est-à-dire celles de l’année 2022. Les pensions d’invalidité sont au nombre de 445 ; les pensions de réversion sont au nombre de 14.150 ; les pensions de gratification sont estimées à 12 et les pensions de correction au nombre de 18. Le total des nouvelles pensions est de 1457 auxquelles il faut ajouter 134 nouvelles pensions de réversion ; 23 nouvelles pensions liées à l’invalidité. Quant à l’incidence financière en cours de traitement, elle s’élève à plus de trois (3) milliards par mois. La particularité de la pension, c’est qu’elle marche en dent de scie ; elle peut diminuer, tout comme elle peut augmenter. Sinon par vocation, une pension est appelée à diminuer parce que les indemnités qu’on perçoit pour les enfants diminuent au fur et à mesure que ceux-ci deviennent majeurs. Il y a les pensions qui sont éteintes parce que la personne qui décède n’a aucun enfant mineur. Par ailleurs, il est important de savoir que la masse de pension est de 20% de la masse salariale dont 6 % pour l’agent et 14% pour l’Etat qui est employeur.

Quelles sont les perspectives de la CARENI ?

Avant que je ne parle des perspectives, je tiens à dire que nous sommes en train de générer la prise en charge des pensions du mois de juin. Elle a une importance capitale pour nous et une valeur morale importante aussi. Le mois de juin, c’est la période où nous avons promis que les pensions 2023 seront traitées et payées en même temps que les anciennes pensions sur l’ensemble du territoire national. Nous avons reçu une contingence majeure pour traiter la reprise des documents et faire face à la mensualisation engagée. Traditionnellement on commence à sortir les nouvelles pensions entre le 15 et le 22 mai de chaque année, parce que nous enregistrons les dossiers à partir du 10 au 15 février. Donc cette année, c’est à partir du 15 février qu’on a commencé à prendre réellement les pensions pour ceux qui ont déposé avant. Mais le plus gros nombre, c’est à partir du 15 février. Donc, nous sommes en train de nous activer pour honorer cet engagement de débuter le paiement des nouvelles pensions au plus tard le vendredi, en même temps que les anciennes in chaa Allah. Et nous sommes en train de générer les états de paiement pour que le virement puisse s’effectuer au plus tard le vendredi 23 juin. Donc, il n’y a pas d’ambiguïté à ce niveau-là et il n’y a pas de problème, ni de tension de trésorerie, ni de problème administratif. Tous ceux dont les pensions ne seront pas payées, cela veut dire que leurs dossiers ont des problèmes. Sachez que ces personnes ont été appelées individuellement, et je tiens à le dire, pour leur dire la nature du problème de leurs dossiers. Donc, ceux qui ont fourni l’effort d’agir sur les difficultés de leurs dossiers sont traités. Je pense qu’il y a 914 qui seront payés sur les 1457. Ceux qui sont dans le circuit de validation et qui ont eu leur attestation de solde le vendredi passé, ils sont 244 et ils s’ajouteront au 914. Ce qui fera 1158. Le reste, c’est ceux qui ont le problème du FNR. On a affiché leur liste pour qu’ils viennent s’occuper de leurs dossiers. Le problème qui se pose, c’est que tant qu’on n’a pas ça, le contrôleur ne peut pas signer. Nous avons 298 pensions de réversion qui vont s’ajouter aux autres susdits et qui vont être payées. C’est dire que nous sommes à plus de 95% des dossiers traités finis et qui vont être payés en même temps que les autres pensions à partir très probablement de ce vendredi-là. Nous avons reçu la consigne pour que le paiement commence cette semaine. Et nous sommes prêts pour ça. Donc sans ambigüité,  je dis que les pensions 2023 seront payées en même temps que les anciennes à partir du vendredi In Chaa Allah.

En termes de perspectives, nous avons la chance que les nouveaux textes de la fonction publique en voie d’être promulgués nous donnent la rallonge de deux ans. Ça veut dire que dans les deux prochaines années, il n’y aura pas de retraites. Nous aurons beaucoup de réversions, de réformes parce que dans ces pensions d’ancienneté, on trouve des pensions de réformes des personnes qui sont tombées sur le champ d’honneur. Leurs pensions seront reversées à leurs parents, pour ceux qui n’ont pas d’enfants ou d’épouse. Une autre perspective, c’est que nous allons vers la dématérialisation de l’ensemble du processus, vers l’informatisation du système de retraite pour non seulement alléger le processus mais aussi pour nous conformer au principe de la CIPRES. Actuellement, c’est un livret qu’on donne aux usagers, que le pensionné traine toute sa vie. Franchement, il faut qu’on sorte de ça, qu’on soit dans la modernité et qu’on s’adapte au contexte sous régional. Notre ambition est d’arriver à avoir un système de paiement direct des pensions qui n’a pas besoin de passer par des protocoles ennuyeux. Ce qui implique un renforcement des capacités des agents afin de nous permettre de nous adapter à ce nouveau contexte-là.

Réalisée par Hassane Daouda (ONEP)

 Source : http://lesahel.org/

 

Des Nigériens peuvent s’offusquer que la presse s’interroge toujours sur le sort de certains dossiers connus du grand public et auxquels le régime traine à donner une suite judiciaire. Si l’on revient très souvent sur ces questions, c’est bien pour une raison toute simple : l’équité qui voudrait que les Nigériens soient traités au même pied d’égalité devant la Justice qui est là pour tous, non pour écraser certains et en épargner d’autres, égalité étant un des fondements de la République et de l’Etat de droit. Il est vrai qu’il y a quelques jours, la gestion de la SONUCI a fait l’objet de beaucoup de débats avec, à la fin, apprenait-on, deux anciens Directeurs Généraux qui avaient été confondus dans la gestion et qui ont été écroués à la prison civile de Niamey. Lorsque des fautes sont reconnues et sanctionnées, l’on ne peut que s’en réjouir non pas parce qu’il s’agit du malheur d’un autre mais simplement parce que l’on peut croire que la Justice, dans le pays, enfin fonctionne et que personne n’en est au-dessus, fut-il un DG. Le Niger, comme toutes les démocraties, a un immense besoin de justice et il faut la lui rendre, ce d’autant que le président de la République, à son entrée en fonction, en faisait au peuple la promesse et un engagement personnel.

Nous ne remuons pas une plaie déjà traitée, mais nous l’évoquons ici juste pour attirer l’attention du régime sur d’autres cas tout aussi graves qu’on semble ne pas vouloir toucher, les laissant oubliés des Nigériens. Comment ne pas se souvenir et rappeler les cas révélés par des inspections d’Etat dont les résultats « dorment » dans les tiroirs du président de la République, alors même que les magistrats du Niger, il y a quelques semaines, lui demandaient, si tant est qu’il tient à lutter contre l’impunité, de transmettre tous les dossiers qui sont ou entre ses mains ou entre les mains du parquet ou de la Halcia ? Les Juges nigériens ne demandent pas mieux que de leur donner l’indépendance indispensable pour eux à faire le travail que le peuple attend d’eux pour vivre dans une société de justice et de paix. Mais, visiblement, ça coince quelque part, car depuis ces passes d’armes, les choses ne semblent pas avoir évolué, le régime se taisant gravement sur le sort de tant de dossiers connus aujourd’hui de tous les Nigériens. Et l’on se demande que deviennent les dossiers de la SONIDEP, de la CAIMA, du ministère de l’équipement, du Ministère de l’Education, du ministère de la Défense, du ministère de l’intérieur, de l’ancien ministère de l’enseignement secondaire, du ministère du pétrole, les rapports de la Cour des comptes etc. ? Pourquoi tant de dossiers doiventils échapper à la justice ? Qui met le pied dessus pour ne pas les libérer et les mettre à la disposition de la Justice ? Le président de la République s’en est-il inquiété au regard de la complexité et de la gravité de ces dossiers pour, finalement, ne pas leur donner la célérité nécessaire afin que les Juges nigériens s’en saisissent et fassent toute la lumière dessus ? Ce qui, du reste, est de l’intérêt même de ceux qui sont cités, à tort ou à raison, dans ces différents dossiers. Ils ont tous un honneur à défendre, un nom à protéger de souillures trop salissantes pour leur réputation. C’est une question morale avant même d’être politique que de laisser des hommes échapper à la justice quand, par leurs fautes, des nigériens meurent chaque jour faute de moyens, comme si leur vie ne comptait plus. Faire justice dans un dossier comme celui de la défense, c’est aussi une façon – et sans doute la bonne aussi – de recréer la confiance avec l’armée, pour que ceux qui s’y engagent au prix de leur vie sachent que ceux qui gèrent le pays mesurent toute la portée symbolique de leur choix des armes. Pourquoi, quand un Ibou Karadjé va prison pour « ses » fautes laissant d’autres complices, quand un Hama Zada quitte manu militari son douillet bureau de ministre pour une cellule à la prison de Kollo, d’autres, pour leurs fautes, ne peuvent pas aller en prison pour payer, comme les autres, pour leur gestion ? Doit-on se contenter d’une justice à double vitesse dans le même pays ? Pourquoi, ceux-là et d’autres « petits poissons » peuvent être si facilement prenables et que d’autres, sous les mêmes lois, dans la République, en soient soustraits ? Pourquoi ?

Quand on peut réaliser que, jusqu’à cette date, aucun des dossiers sérieux n’a été ni traité ni même transmis à qui de droit pour une suite et un traitement judiciaires, l’on ne peut que douter de la promesse de justice du président de la République. Les hommes, et les Nigériens surtout, sont très sensibles à l’injustice. Pourtant, c’est le président lui-même qui, poussé par ses convictions intimes, donnait l’assurance d’une nouvelle justice, créant par son engagement et sa volonté politique de s’attaquer à l’impunité une confiance que ne pouvait pas avoir son prédécesseur et qui lui avait valu la détente que l’on sait dans le pays avec un climat politique dont le thermomètre descendait brutalement à un certain niveau que personne, avant, ne pouvait prédire. Veut-il capitaliser un tel climat à son avantage ? La question doit être posée quand on sait que, pour autant, les Nigériens, frustrés par la gestion de dix ans d’Issoufou, n’ont pas désarmé et qu’ils restent toujours à renouer avec les vieilles fougues, avec les mêmes ardeurs vengeresses. Que fait-il donc de sa promesse d’impunité zéro qu’il faisait un 2 avril 2021 dans la solennité de la grande salle de conférence de Mahatma Gandhi ? Peut-il donc être poussé à oser de telles déclarations par l’ivresse du pouvoir qu’il découvrait, par le bonheur radieux de la Présidence qu’il découvrait, plongé dans l’euphorie d’une ascension qui le surprenait dans le forcing de son compagnon qui lui fit le bonheur du pouvoir ? Peut-il donc aujourd’hui dire aux Nigériens que c’est sous l’emprise de la joie immense d’être président que le Philosophe, presque perdant ses lucidités, fit l’annonce d’une justice nouvelle que rien et personne, tant qu’il devra être président, ne peut contrarier ? Les Nigériens l’avaient cru parce qu’ils croient qu’il est différent et qu’il pouvait être capable d’une telle force pour semer dans le pays les graines de la justice dont le pays était devenu désertique depuis qu’Issoufou arrivait au pouvoir.

Il est vrai qu’il y a quelques jours, le président faisant entendre que les prisons nigériennes sont remplies de délinquants, et que nombre d’entre eux, sont de son parti, confirmant ainsi ce que les Nigériens ont toujours fait entendre. Cette question de la justice pour son régime est pourtant un bel outil dont il peut, à dessein, se servir pour voir clair dans son camp et obliger au respect ceux qui, comptant sur un autre, ne lui vouent pas le respect qu’il est en droit d’attendre de leur part parce qu’aujourd’hui il est et demeure le Président du pays, un autre ne pouvant se croire plus légitime et plus puissant que lui même quand il n’occupe plus le fauteuil. Le président, magistrat suprême, peut-il donc être faible en face de certains hommes qui pourraient alors être plus forts que lui dans le bateau de la nouvelle Renaissance où il est censé être le capitaine incontesté et incontestable ? Quand on apprend que des deux Directeurs Généraux de la SONUCI écroués, un serait proche de la famille de Bazoum Mohamed, l’on peut croire qu’il peut avoir la main ferme, chaque fois qu’il le décide, pour ne pas hésiter à frapper car, sans doute qu’en tant que philosophe, il a lu Antigone de Jean Anouilh, et pourrait savoir le rapport qu’il y a entre la pouvoir et la justice, entre le Droit et le Devoir, entre la famille et l’Etat, et ce tant que l’on aspire à être un vrai chef. Créon, le roi, au nom de la loi, n’avait pas hésité à condamner Antigone qui, en plus d’être sa nièce, est aussi celle que son enfant s’apprête à épouser. Quand on gouverne, on ne tremble pas et souvent, hélas, l’on est sans coeur. Machiavel le confirme dans Le Prince.

Sur ce défi, Bazoum Mohamed est très attendu, pour recréer la confiance entre lui et les Nigériens d’une part, et entre lui et les Juges nigériens d’autre part. Mais, se demande- t-on, un tel défi est-il trop large pour ses épaules ?

Mairiga

 

Après un fructueux séjour d’une dizaine de jours pour certains, et de trois à huit jours pour d’autres à Médine, la vague des premiers pèlerins nigériens arrivés en terre sainte, est en train d’effectuer la Oumra à la sainte Mosquée de la Mecque. Ils ont débuté par la sacralisation qui doit être faite avant de franchir le «mîqât» qui est le lieu réservé à cet effet, accompagné pour les hommes, du port d’une tenue spéciale, «Ihram», composée de deux pièces d’étoffe blanche sans couture.

Le voyage entre le  Miqat» et la Mecque est ponctué de «labayk allahouma labayk» qui veut dire «je réponds à Ton appel Oh Allah». C’est la «Talbiya» ou soumission au Seigneur de l’Univers. Dans la Talbiya le pèlerin répète sans cesse «je me soumets à Toi, Seigneur, et je Te cherche avec une âme soumise et humiliée. Seigneur, je m’en tiens à ton obéissance, j’y suis attaché».

A la Mecque, le rite se poursuit par le «Tawaf» ou les sept tours de la Kaba qui symbolisent les sept attributs de Dieu. Et Dieu dit dans le Saint Coran : «Ma Kaba que voici est le cœur de l’univers, et Mon Trône est le corps fini où ce cœur réside. Mais ni l’un ni l’autre ne peuvent Me contenir […]. La Maison qui me contient, c’est ton cœur». La septuple tournée rituelle commence et s’achève à l’angle où se trouve enchâssée la Pierre Noire. Auprès d’elle le pèlerin  renouvelle «Bismilah Allahou Akbar», pour qu’elle en témoigne au Jugement dernier, le pacte primordial par lequel les fils d’Adam reconnurent la suzeraineté divine.

Le rite suivant, est celui de la course entre les collines de Safâ et de Marwa. Selon les exégètes de l’Islam, Hagar, abandonnée là avec son fils Ismael par Abrahâm sur l’ordre de Dieu, courut sept fois à la recherche d’un point d’eau. Et c’est alors que jaillit la source de Zamzam. Après avoir accompli ce rite, le pèlerin se coupe les cheveux. Il peut désormais se désacraliser en attendant le rite du Hadj. Beaucoup de pèlerins nigériens sont en train d’accomplir leur Oumra en multipliant les invocations et les prières pour leurs familles, et pour le pays tout entier. C’est même un devoir pour tout pèlerin eu égard au contexte particulier de notre pays depuis quelques années.

Tout comme à Médine, le Commissariat à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), est au four et au moulin à la Mecque aussi pour rendre agréable le séjour de nos pèlerins. Il veille scrupuleusement sur le respect des normes édictées par les autorités nigériennes pour que le Hadj se déroule dans les meilleures conditions de sérénité pour nos pèlerins. C’est pourquoi le Conseiller du Commissaire à l’Organisation du Hadj et de la Oumra, M. Seydou Ali Zataou, a rappelé qu’au sortir du  forum sur le Hadj, il a été  diagnostiqué quatre problèmes essentiels qui entravent sa bonne marche. Le premier problème, a-t-il ajouté, c’est le transport des Nigériens vers la terre sainte ; le deuxième problème, c’est le logement des pèlerins, le troisième,  la restauration et le quatrième problème, c’est celui de l’encadrement. «Ces quatre problèmes ont été diagnostiqués par le forum, et des pistes de solution ont été trouvées, et elles sont en train d’être mises en œuvre» a dit M. Zataou.

Concernant le logement des pèlerins, il a indiqué qu’un comité tripartite composé du COPIL qui est l’organe du COHO, et des acteurs du Hadj notamment les chefs de groupes d’agences, a séjourné en terre sainte. «Ils sont venus ensemble ici ; ils ont identifié des bâtiments conformément aux recommandations du forum. Nous, nous sommes là pour vérifier, superviser et veiller à ce que ça soit ainsi pour que les pèlerins nigériens soient confortablement installés en terre sainte. Il est aussi important de souligner que l’accueil des pèlerins au niveau de Médine fait partie de notre travail. Tout ce travail est en train d’être fait par le COHO et des dispositions opérationnelles ont été prises pour que les pèlerins soient mis dans de très bonnes conditions pour  faire leur rite et retourner au Niger dans de bonnes conditions et en bonne santé. Tel est le souci des autorités nigériennes et nous sommes en train d’y veiller» a-t-il conclu.

Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial

Source : http://lesahel.org/

 

La pluie est attendue avec impatience par les habitants de Niamey, qui souffrent de la chaleur humide depuis plusieurs semaines. Mais quand elle tombe, elle apporte un nouveau problème : comment circuler dans certaines rues de la capitale nigérienne, à pied ou en véhicule, sans se retrouver bloqué ou trempé ? C’est ce qu’a vécu beaucoup de travailleurs et de citoyens de la capitale le lundi 12 juin 2023 lorsqu’ils rentraient à la maison.

À environ 300 mètres du rond-point Francophonie la route était transformée en un véritable lac, où l’eau stagnait sur plusieurs centimètres de hauteur. La circulation était extrêmement lente et chaotique. Les véhicules avançaient à pas de tortue, en évitant les nids-de-poule et les flaques d’eau. Certains étaient noyés à moitié ou tombaient en panne. Les piétons n’avaient pas d’autre choix que de marcher dans l’eau boueuse ou d’attendre sur les trottoirs bondés. Les motocyclistes et les piétons s’adonnent à de rudes acrobaties pour éviter de se faire asperger d’eau sale.

Dès qu’une grosse pluie tombe à Niamey, il est difficile de trouver un quartier de la Capitale où la circulation routière est fluide. Ce qui oblige certains conducteurs à prendre des raccourcis. C’est le cas de Moussa Amadou, un commerçant qui revenait du marché à bord de sa voiture chargée de marchandises. «J’ai essayé de passer par une rue qui me semblait moins inondée, mais je me suis trompé. L’eau est montée jusqu’au capot et le moteur s’est arrêté. J’ai dû abandonner ma voiture et appeler un ami pour qu’il vienne me chercher avec sa moto», raconte-t-il avec un air épuisant. Moussa ne sait pas encore si sa voiture est réparable ni combien cela va lui coûter. Il craint aussi que ses marchandises soient abîmées par l’eau.

Un peu plus loin, certains étaient éclaboussés au passage des voitures ou des motos qui roulaient trop vite. Les caniveaux d’évacuation des eaux de pluie étaient débordés ou bouchés par les déchets solides provenant des ménages environnants. «Je suis étudiant et je vais à l’université à pied tous les jours. Hier soir, en rentrant chez moi, j’ai été éclaboussé par une moto qui passait à toute vitesse dans une flaque d’eau. J’étais trempé et sale. J’ai eu peur de tomber malade à cause de l’eau contaminée. Je trouve que c’est irrespectueux et dangereux de conduire comme ça. Vraiment c’est un calvaire de se déplacer à Niamey après la pluie. Il faut compter deux ou trois fois plus de temps que d’habitude pour aller au travail ou à la maison», témoigne Abba qui déplore le manque de civilité de certains conducteurs qui ne respectent pas les piétons.

A côté de ce spectacle, des enfants jouaient à la baignade dans de l’eau stagnée sur l’une des double voies communément appelée 100 mètres. Ils s’amusaient à plonger dans l’eau ou à faire des concours de vitesse. Ils ne se rendaient pas compte des risques qu’ils couraient de se faire renverser par un véhicule, d’attraper des maladies infectieuses ou parasitaires, ou encore se blesser avec des objets coupants ou pointus cachés sous l’eau.

Les inconvénients de l’eau de pluie sur les routes sont nombreux pour les véhicules et les piétons. L’eau peut endommager le moteur, le système électrique, les freins ou les pneus des véhicules. Elle peut aussi provoquer des accidents de la circulation, en réduisant la visibilité et l’adhérence au sol. Pour les piétons, l’eau peut causer des glissades, des chutes, des entorses ou des fractures. Elle peut aussi favoriser la propagation de maladies comme le paludisme ou le choléra. «Depuis que la pluie a inondé les routes, je n’arrive plus à circuler normalement. L’eau a endommagé mon moteur, mes freins et mes pneus. Je dois faire des réparations coûteuses et je perds des clients. C’est une catastrophe pour mon activité.», confie un taximan.

Les inondations sont un problème récurrent à Niamey, qui s’aggrave avec le changement climatique. La ville, située au bord du fleuve Niger, est exposée aux crues du fleuve et aux écoulements intenses qui surviennent pendant la saison des pluies, entre juin et septembre. La croissance démographique et l’urbanisation anarchique ont également contribué à réduire les capacités de drainage naturel et à augmenter les risques d’inondation. Selon le gouvernement nigérien, les inondations ont fait 35 morts et plus de 26.500 sinistrés depuis le début de l’année 2022. En 2020, le bilan était de 71 morts et plus de 350.000 sinistrés.

Face à cette situation, les autorités ont mis en place des mesures d’urgence, comme la distribution d’aide humanitaire aux victimes, la construction de digues et de canaux, ou la sensibilisation des populations aux gestes de prévention. Mais ces mesures sont insuffisantes pour faire face à l’ampleur du phénomène. Il faudrait également renforcer la prévision météorologique, améliorer l’aménagement urbain, protéger les zones humides et les forêts, et développer des stratégies d’adaptation au changement climatique. C’est le défi que doit relever Niamey pour assurer la sécurité et le bien-être de ses habitants.

Ali Amadou Moustapha (Stagiaire)

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Visiblement, le cas insolite de l’actuel Directeur Général de la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC), Allassane Khalid, en poste depuis une douzaine d’années (depuis 2011), est un cas sui generis dans l’occupation des fonctions managériales au Niger ! Même les mandats électifs sont limités dans le temps ! Mais, pour le cas spécifique du DG Khalid, l’on ne trouve plus dans le champ du rationnel, du tolérable, mais bien dans le mépris affiché par le régime de la renaissance à l’endroit même de tous ses cadres compétents qu’il aura fini de frustrer en maintenant à ce poste une personne qui avouait son incapacité à rendre la fourniture en énergique électrique continue sur tout le réseau national, lors d’une sortie médiatique qui ne sera pas restée comme à mettre à son actif. On était dans une vie antérieure, plus précisément sous la renaissance Acte I et II d’Issoufou Mahamadou, lorsque le DG de la NIGELEC s’était laissé à cette fatalité divine, en déclarant que « Même un pays comme l’Allemagne ne peut régler les difficultés actuelles du Niger en matière de fourniture électrique » ! Quel aveu d’incapacité, quant on sait en tout et pour tout les besoins actuels du Niger dans ce domaine, qui ne sont pas hors de portée du pays, pourvu qu’il existe une volonté politique au plus haut sommet de l’Etat, et non ces sempiternelles solutions de replâtrage d’une vision court-termiste des choses. Voyez-vous, la question énergétique, dans son ensemble, est un enjeu national qui nécessite une conception et un plan d’exécution qui dépassent largement les compétences directionnelles d’un DG inamovible, devenu le symptôme d’une gouvernance sans gouvernail, sans cap. En réalité, tout ce que pourrait retenir un tel personnage à ce poste, ce serait certainement le côté vache laitière d’une société qui génère quand plus de deux (200) milliards de marchés publics ou contrats publics, par an. Ces marchés sont extrêmement juteux et servent souvent à enrichir un clan politique donné. Lui-même le DG Khalid n’en est pas malheureux, en voyant, par exemple, le château construit sur ses terres natales (Bonkoukou) où un certain Issoufou Mahamadou, candidat du PNDS/Tarayya, avait séjourné, à l’occasion d’un passage vers Fillingué. Comme on le voit, Allassane Khalid, celui que l’on surnomme le ‘’Toro’’ de la NIGELEC est indéboulonnable, malgré la persistance des problèmes rencontrés par sa Boîte. Son cas personnel dépasse même les mandats présidentiels pour aller défier, peut-être, la temporalité !

Triste Niger contemporain victime d’une conception rentière de la politique !

Aliou Badara

Après plusieurs reports, l’assemblée générale élective de l’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED) s’est tenue le samedi 10 juin à la Maison de la Presse à Niamey. A la fin du processus, M. Assane Soumana, ancien directeur de la rédaction et des centres régionaux de l’Office National d’Edition et de Presse est élu nouveau président de l’ONIMED. La nouvelle équipe entend réorganiser la structuration interne de l’observatoire et lui insuffler une nouvelle dynamique de monitoring des medias.

C’est donc un vétéran de la presse nigérienne qui conduit désormais aux destinées du tribunal des pairs. Ancien reporter, ancien Rédacteur en chef, puis Directeur de la Rédaction à l’ONEP, Assane Soumana a plus de 30 ans de carrière dans le journalisme. Il a, à ses côtés, un autre vétéran comme Rapporteur général, M. Ousseini Issa qui a évolué dans le privé, notamment au journal Le Républicain, à Alternative Espace Citoyen et dans plusieurs autres organisations socioprofessionnelles du secteur. Les autres membres sont Daouda Adamou (Vice-président), Ibrahim Moussa (Secrétaire général), Mahamadou Tahirou ; Aliou Mamane et Djibril Amadou (Rapporteurs).

Le président élu de l’ONIMED, M. Assane Soumane, a annoncé que le travail que la nouvelle équipe va accomplir en faveur de la presse nigérienne va se faire de manière inclusive. «C’est de façon consensuelle qu’on va essayer de travailler avec tout le monde et s’il le faut, on n’aura pas d’autres choix que d’appliquer les textes parce que, évidemment, le tribunal de pairs doit éviter que les manquements aux règles de déontologies ne conduisent les journalistes devant les tribunaux. Il vaut mieux qu’on règle les affaires entre nous et éviter que les journalistes soient jetés en pâture devant les juges et devant la vindicte populaire», a-t-il dit.

Pour y arriver, la nouvelle équipe entend travailler pour lever les obstacles au plein épanouissement professionnel des journalistes au Niger et lutter à faire disparaitre les manquements qui les handicapent dans le but de leur éviter de possibles sanctions et emprisonnements. «On va faire un travail de sensibilisation, on va renforcer la formation de nos confrères et on va attirer beaucoup leur attention sur le respect stricte des règles de déontologie», a promis le président élu de l’ONIMED.

M. Assane Soumana a appelé l’équipe sortante de l’ONIMED et le président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse, à rester aux côtés de la nouvelle équipe pour la soutenir dans l’accomplissement des tâches qui l’attendent. «Nous comptons, au-delà de la confiance que vous avez placée en nous en nous portant aux différents postes de l’observatoire, sur votre appui et votre soutien, et aussi sur le soutien de l’ensemble de la presse pour réussir notre mission. Nous sommes venus avec beaucoup d’ambitions», a-t-il indiqué. Il a vivement salué le travail accompli par l’équipe sortante qui était animée de bonnes volontés mais, faute de moyens, n’a pas pu aller au bout de son programme».

Souleymane Yahaya (ONEP)

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Les pèlerins nigériens au Hadj 2023 continuent à rallier la ville sainte de Médine. Ils sont aujourd’hui plusieurs milliers à accomplir leurs salats dans la sainte Mosquée du Sceau des Prophètes, Mouhamad PSL. Ils multiplient ainsi les invocations pour leurs familles, leurs parents et amis, et pour le Niger tout entier, pour que la paix et la tranquillité reviennent dans notre cher pays. Nos pèlerins profitent également de leur séjour médinois pour visiter des lieux historiques de l’Islam. Il en est ainsi des visites au niveau du Mont Uhud, au niveau de la mosquée Quba, au niveau de la mosquée Qiblatayni, au niveau du cimetière Al Baqi, et sur d’autres lieux de grande importance pour l’Islam.

Le Chef du Département Formation et Encadrement du Commissariat à l’Organisation du Pèlerinage et de la Oumra, M. Nabil Banaga Halirou, en fin connaisseur de l’histoire de ces sites de Médine a dirigé pour un groupe de pèlerins, la visite sur plusieurs sites le vendredi 9 juin dernier. Au cours de cette visite guidée et bien commentée par le membre du COHO, les merveilles des sites se dévoilent dans leur historicité. Le mont Uhud qui est la première étape de notre virée médinoise, est situé à quelques trois kilomètres de la Mosquée du prophète PSL. Ce site a été rendu célèbre par la bataille qui s’y déroula en l’an 3 de l’hégire (625 après. J-C). D’après notre guide la victoire éclatante des musulmans contre les Mecquois lors de la bataille de Badr, un an avant, a été mal digérée par le clan des Quraysh qui a enregistré de nombreuses pertes dans ses rangs. De retour à la Mecque, les vaincus se mirent d’accord pour mettre tous leurs biens au service d’une cause : la guerre contre l’islam et contre les musulmans.

Les Quraysh levèrent donc une armée de trois mille hommes contre les musulmans qui n’étaient que sept cents. Ils devaient venger les leurs tués à la bataille de Badr, et sauver leur honneur devant leurs femmes qui les accompagnaient dans cette bataille. Lorsque les troupes musulmanes arrivèrent à Uhud, le Prophète PSL plaça ses hommes entre le mont Uhud et les lignes ennemies. Il ordonna à quelques archers de rester à ses côtés et à une cinquantaine d’autres de se positionner sur un monticule. Ces cinquante archers reçurent pour ordre de tenir la cavalerie des Quraysh loin des positions musulmanes. Ils ne devaient absolument pas bouger, vaille que vaille : que les musulmans soient défaits ou qu’ils réussissent à vaincre l’ennemi, les archers devaient rester à leur place. Le combat fut âpre, et les soldats du Prophète PSL réussirent à avancer jusqu’à enfoncer les lignes ennemies.

La déroute des Quraysh était proche. Leur défaite s’annonçait une nouvelle fois cinglante. Voyant la victoire toute proche, la quarantaine d’archers que le Prophète PSL avait positionné sur le monticule et à qui il avait ordonné de ne pas bouger, dévalèrent la pente qui les mena vers le camp adverse vaincu, pour prendre part au butin. Seule une dizaine parmi eux restèrent sur leur position. Ces derniers combattirent jusqu’à la mort. Les Quraysh reprirent le dessus. Les Compagnons se battirent comme des lions, mais subirent progressivement la supériorité numérique des polythéistes. Les Quraysh finirent par remporter la bataille. Mais lorsque les Compagnons qui n’étaient pas tombés en martyr se rendirent compte que le Prophète PSL n’était pas mort, leur joie fut telle qu’elle en effaça la défaite. Selon M. Nabil Banaga Halirou, on compte des dizaines de versets descendus suite à cette bataille. Le cimetière des martyrs d’Uhud situé sur les mêmes lieux contient les tombes de 70 des grands compagnons du Messager de Dieu (dont Hamza, son oncle), qui ont participé avec lui à la bataille d’Uhud et qui y sont devenus des martyrs.

Le cimetière Al-Baqui au pied de la mosquée du prophète

Après le Mont Uhud, les visiteurs ont eu le loisir de se rendre à la Mosquée de Quba, située dans la même ville de Médine. L’historien Nabil raconte que cette mosquée de Quba fut construite avant la « Masjid Nabawi », l’actuelle Mosquée du prophète PSL. « En 622 le Prophète Mouhamad PSL fit l’hégire avec son compagnon Abu Bakr pour quitter La Mecque, dont les notables lui étaient hostiles, et s’installe à Médine. Ce sont les médinois qui avaient proposé au Prophète de venir s’installer à Médine. Ils furent tous impatients de le voir et de le retrouver une fois arrivé à Médine. Son arrivée se fit alors à Quba, petit village rattaché à Médine. Dès son arrivée, le Prophète PSL entreprit la construction de la mosquée de Quba avec les musulmans présents. Ce fut le premier lieu de culte musulman » souligne le membre du COHO. Il ajoute que le prophète PSL avait pour habitude de se rendre à la mosquée de Quba chaque samedi pour y prier. Il existe un grand mérite de prier dans la mosquée de Quba. En effet, le Prophète PSL l’a exprimé en ces mots : « Celui qui se purifie dans sa maison puis se rend à la mosquée de Quba et y prie aura la récompense d’une Oumra ».

Vue intérieure de la mosquée Qiblatayni

Quant à la Masjid Qiblatayni ou la mosquée aux deux qibla, qui a reçu la visite des pèlerins nigériens, elle porte ce nom car elle témoigne d’un événement d’une grande importance. Le changement de direction vers laquelle les musulmans se tournent pour prier. « Alors que le Prophète PSL priait en ce lieu vers Quds (Jérusalem) il lui a été donné l’ordre divin de changer sa direction de prière vers La Mecque » a dit notre guide. Aujourd’hui l’ancien mihrab qui avait pour qibla Jérusalem n’est plus visible, il y a seulement une plaque au-dessus de la porte d’entrée en mémoire à l’ancienne direction. « Visiter la ville de Médine, qui est la deuxième ville sainte après la Mecque c’est recueillir beaucoup de récompenses. Car c’est à partir de Médine que l’Islam s’est instauré et s’est répandu dans le monde entier » indique le membre du COHO. A Médine, il existe d’après M. Nabil Banaga Halirou, des dizaines d’autres lieux historiques de l’Islam que le temps ne permet pas toujours aux pèlerins de visiter.

Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial

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A Niamey, les coupures intempestives d’électricité sont devenues anodines du fait qu’elles se manifestent chaque fois se présente la saison chaude. Tout à fait logique d’une part, lorsqu’on sait que la consommation est croissante en cette période. Au vu de cette hausse de consommation comparée à l’insuffisance de l’électricité disponible, les ‘’experts’’ à qui les travaux ont été confiés sont tenus de duper la clientèle en ce qui concerne la distribution afin de pouvoir équilibrer la demande. Et ce, malgré toutes les promesses qui ont été faites au peuple nigérien en ce qui concerne la satisfaction de la demande.

‘’Avec la Nigelec dit-on le courant passe’’ or, c’est malheureusement avec elle que l’accès à l’électricité devient un calvaire. Il n’est plus un secret pour personne qu’au Niger, la population a du mal à avoir constamment l’électricité surtout en période de chaleur. Et ce, en dépit de tous les investissements qui ont été faits en la matière par nos autorités. Parmi ces investissements, il faut noter la centrale de Gorou Banda et celle de Koubia dont la réalisation n’a jusqu’ici pas sorti le peuple de l’auberge. Pourtant, les activistes de ce projet avaient souligné au préalable qu’une fois la réalisation dudit projet, les nigériens notamment ceux de la capitale allaient connaitre un ouf de soulagement en matière d’électricité. Encore une autre fausse promesse car, même si ce projet a fait ses preuves en termes d’amélioration, il n’a tout même pas été à la hauteur de l’espoir donné au peuple. Pire, le problème persiste et ce sont de surcroit des milliards de nos francs qui ont été injectés dans ce domaine et qui continuent l’être pour l’entretien de ces deux centrales. En témoigne, les propos d’un responsable du domaine : Il ose dire « la centrale de Gorou Banda à elle seule consomme un milliard de gazoil par semaine » incroyable ! Mathématiquement, elle consomme un minimum de 4 milliards par moi ; est-ce une aubaine ? Plutôt un échec patent de la part de nos autorités qui ont préféré en ce 21ème siècle réalisé une centrale électrique en lieu et place d’une centrale solaire qui aurait couté moins en termes de réalisation et d’entretien. Des experts du domaine tel Albert Right ont pourtant donné leur avis en ce qui concerne la nécessité d’investir dans la réalisation des centrales solaires plutôt que ces centrales qui s’avèrent désuètes. Alors, faire sourde oreilles dans une telle situation relèverait non seulement de l’insouciance de nos autorités mais de leur désir de détourner les fonds injectés dans ce projet. En témoigne l’aveu fait par le responsable du domaine ayant fait cas du prix du carburant que consomme la centrale Gorou Banda en une semaine. Un milliard de gazoil en une semaine, c’est toujours incroyable. Et en dépit de toute cette fausseté, le contrat qui nous lie à la Nigelec n’est pas respecté. Car, vous n’êtes pas sans savoir que lorsque le client ne règle pas sa facture à temps, la Nigelec rompt immédiatement le contrat autrement dit interrompt la fourniture de l’électricité. Or, lorsque c’est elle qui se trouve en position de défaillance, le client est obligé de se patienter tout en endossant les conséquences. Car, il est important de souligner que ces coupures brutales d’électricité occasionnée par la Nigelec endommagent le plus souvent les appareils électriques qu’utilisent ses abonnés. Arrive-t-elle à les dédomager, telle est la question que nous nous posons puisqu’en toute logique celui qui vous crée un dommage est celui censé le réparer. Pourtant elle ne répare rien. Alors, face à une telle situation, nous lançons un appel à ces mêmes autorités, celui de regarder dans le rétroviseur, autrement dit celui de faire un comeback afin de trouver des solutions durables aux maux constants qu’elles nous font vivre et non qu’on a choisi de vivre.


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En somme, il n’est pas tard pour revenir à l’idée d’Albert Right qui sera une aubaine pour tous et non pour les opportunistes. Et si réellement l’on veut qu’en ce 21ème siècle, les nigériens aient facilement accès à l’électricité. Sans quoi, nos autorités seraient en train de trahir la politique de la banque mondiale qui injecte des milliards pour que d’ici peu tout le monde ait accès à cette seconde source de vie.

 

Amadou. I

Le Secrétaire général du Ministère du Pétrole a présidé, hier jeudi 8 juin 2023 à l’Ecole des mines, de l’industrie et de la géologie (EMIG) de Niamey, la cérémonie de remise des certificats de fin de stage à 100 jeunes sur le programme systématique de formation et d’évaluation pour les opérateurs de production pour l’année 2023. Le programme qui a duré 10 mois environ est initié par la China national petroleum corporation (CNPC) Niger petroleum S.A. Lancé en septembre dernier, il  vise non seulement à doter les jeunes des connaissances et d’esprit de travail d’équipe, mais également à ouvrir leur esprit en les guidant vers la voie de l’emploi.

Suite à une formation de dur labeur de 10 mois, la famille des cadres et professionnels du secteur pétrolier s’agrandit aujourd’hui avec 100 nouveaux opérateurs de production, occasion pour le Secrétaire général du Ministère Zoubeyrou Maâzou de féliciter les bénéficiaires, la direction de la CNPC NIGER PETROLEUM S.A, les formateurs et tous les participants qui ont contribué pour la réussite de ce projet. «La CNPC-NP s’est fixé comme objectif de promouvoir une formation de qualité qui cadre bien avec ses objectifs et ses orientations stratégiques pour la phase 2 du projet du bloc d’AGADEM. On peut se réjouir de voir aujourd’hui que grâce à la coopération exemplaire gagnant-gagnant, de nombreux cadres sont en train de développer leur savoir-faire dans l’industrie pétrolière. Cette formation doit devenir pour vous une chance d’apprentissage, une chance d’orientation et une chance d’insertion et nous ne doutons point que vous ne ménagerez aucun effort pour appliquer ce savoir-faire dans l’exercice de vos fonctions et le partager avec vos collègues sur le site de la production où vous serez amenés à servir», déclare le secrétaire général du ministère du pétrole.

Le Président-Directeur-Général de la CNPC-NP S.A. M. Zhou Zuokun a prodigué des sages conseils à l’endroit des 100 stagiaires dans leurs nouvelles fonctions et a indiqué que la CNPC-NP offre à tous les stagiaires l’occasion de montrer des talents et devient un berceau du développement des talents de l’industrie pétrolière au Niger. «Veuillez garder à l’esprit que la carrière n’est pas facile, parfois vous serez affectés à travailler jour et nuit, en temps de froid ou chaleur ; vous commencerez par les travaux de fonctionnement de base tels que l’ouverture/fermeture des vannes, le démarrage/arrêt de la pompe, inspection de routine et la vérification des fuites. S’il vous plait rappelez-vous que ce programme n’est qu’un point de départ de votre future carrière, vous devez le pratiquer dans votre travail et apprendre des autres autour de vous pour acquérir plus d’expérience et atteindre votre auto amélioration. Par conséquent, je voudrais profiter de cette occasion pour vous exhorter à faire preuve de plus d’engagement et de discipline dans vos nouvelles fonctions et j’espère que cette formation consolidera davantage vos connaissances théoriques», a souligné M. Zhou Zuokun.

Après la remise des prix aux stagiaires qui se sont distingués, un des stagiaires a exprimé, en ce jour mémorable au nom de tous ses compagnons stagiaires, toutes leurs satisfactions aux autorités, à la direction générale de CNPC-NP pour le suivi constant et rassurant, mais surtout, les efforts d’intégration professionnelle des jeunes. Occasion également pour les stagiaires de remettre aux différents membres de la direction et quelques encadreurs des cadeaux en guise de reconnaissance.

Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)

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Les vols de ce Hadj 2023 pour acheminer les pèlerins nigériens sur les lieux saints de l’Islam, se poursuivent dans une belle symphonie. Ainsi après l’arrivée des 1er, 2ème, 3ème ,4ème, 5ème et 6ème  vols respectivement le lundi et mardi derniers, les autres vols sont en train de convoyer les pèlerins principalement à Médine, la cité calme et sereine du Prophète Mouhamad (PSL). Plus de 1743 pèlerins nigériens ont effectivement foulé le sol saoudien à la date du mardi 6 juin 2023. Sur place, ces premiers pèlerins  sont visibles au niveau de la grande Mosquée du Prophète ou «Masjid Nabawi», qui est prise d’assaut de manière ininterrompue par les milliers de musulmans venus du monde entier pour effectuer la «Ziyara» ou visite de ce haut lieu de l’Islam.

Comme les autres musulmans présents à Médine, les pèlerins nigériens accomplissent les prières quotidiennes dans la sainte mosquée du prophète. Ils profitent ainsi, avant le début du pèlerinage proprement dit, pour chercher le pardon d’Allah SWT, et prier pour leurs familles et pour la paix et la prospérité au Niger. Il faut dire que la Mosquée du Prophète est un chef–d’œuvre architectural d’une beauté inégalée. Elle est composée de divers compartiments, et plusieurs minarets lumineux la surplombent. Elle s’étend sur plusieurs centaines d’hectares, et peut contenir des milliers de pèlerins hommes et femmes. A l’intérieur de cette mosquée aux dimensions incommensurables, les piliers géants qui supportent la toiture sont tout aussi ornés de métaux précieux donnant à cette enceinte un aspect paradisiaque.

Malgré l’immensité de la mosquée, l’éclairage, la climatisation et la sonorisation frisent la perfection. Aucune fausse note ! Les fidèles pèlerins prient dans une incroyable aisance malgré l’affluence constante de la marée humaine dans la mosquée. C’est certainement le signe de la bénédiction du Prophète de l’Islam, Mouhamad (PSL), qui repose en ces lieux. La mosquée de Médine est assurément l’une des places fortes de l’Islam qui accueille sans discontinuer le monde entier : des asiatiques, des européens, des arabes, des indiens, des américains, et des africains. Tous avec pour seul dénominateur commun, l’Islam.

On apprend de l’histoire de la cité du Prophète PSL, que Médine, de l’arabe al-madina (la ville), est le nom d’une oasis située sur la côte Est de l’Arabie Saoudite, dans la région du Hijaz, à 425 km au nord de la Mecque. Le nom «Médine» a remplacé probablement à la période de Mouhamad ou peu après (VIIe siècle), l’appellation originelle de l’endroit était Yathrib. Avant l’Islam, Yathrib était réputée comme une terre fertile, où fleurissait notamment la culture du palmier-dattier. En 622, Mouhamad et ses partisans émigrent à Yathrib : c’est l’hégire, un moment fondamental dans l’histoire de l’islam, qui marque le début du calendrier musulman. Le Prophète consacre l’oasis comme un espace sacré et elle devient la base socio-politique de l’islam des origines. La « constitution de Médine » consacre la naissance d’une communauté musulmane unifiée.

Après la mort du prophète, Yathrib ou Médine devient la capitale de l’empire islamique naissant, sous la direction des califes «bien guidés». La cité occupe en effet une place de choix dans la géographie sacrée de l’islam. Toute une littérature, en partie développée par des savants médinois, vante les «mérites de Médine». Une parole du Prophète, consigné dans le recueil canonique de al-Boukhari, dit ainsi que Yathrib est la cité qui «bannit de son sein les malhonnêtes gens comme le soufflet de forge chasse les impuretés du fer».

Le Hadj, tout comme la Oumra, sont deux formes de pèlerinages que le croyant effectue durant sa vie s’il a les moyens physiques et financiers. La différence entre Hadj et Oumra, comme le disent les Ouléma, réside dans le degré d’accomplissement. Le pèlerinage du Hadj est obligatoire, et est d’ailleurs un des cinq piliers de l’Islam, alors que le pèlerinage de la Oumra est recommandé. Les oulémas ajoutent que la Oumra peut aussi être effectuée à tout moment dans l’année, mais le Hadj est accompli uniquement pendant le douzième mois de l’année islamique, basée sur le calendrier lunaire. Toutes les étapes effectuées lors de la Oumra sont communes à celles du Hadj. Le pèlerinage du Hadj comprend trois étapes supplémentaires.

Oumarou Moussa (ONEP), Envoyé Spécial

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Les premiers pèlerins Nigériens au nombre de 342 sont arrivés dans la grande ville de Médine ce lundi 5 juin 2023 dans l’après-midi, à bord d’un avion de la Compagnie Ethiopian Airlines, l’une des trois compagnies choisies pour assurer le convoyage des 15.876 pèlerins en terre sainte d’Arabie Saoudite cette année. Ce vol a été immédiatement suivi d’un second de la même compagnie, avec à son bord 267 pèlerins qui a également atterri sur la piste de l’aéroport international Prince Mohamed Bin AbdelAziz de la même ville de Médine. Les pèlerins ont ainsi, comme, prévu foulé le sol saoudien dans l’optique d’accomplir l’un des cinq piliers de l’Islam, le Hadj.

Selon le Commissariat à l’organisation du Hadj et de la Oumra (COHO), tous les autres vols vont suivre cette cadence jusqu’au convoyage des derniers pèlerins nigériens. A leur arrivée à Médine les pèlerins nigériens ont été accueillis par l’Ambassadeur du Niger au Royaume d’Arabie Saoudite, SE.. Ali Dièye, accompagné de ses proches collaborateurs, ainsi que par le Secrétaire général du COHO, M. Zakari Idrissa.

A cette occasion l’Ambassadeur du Niger en Arabie Saoudite a exprimé sa joie et sa satisfaction d’accueillir ce premier vol en terre sainte. Il a émis le vœu que tous les autres vols puissent rallier l’Arabie Saoudite dans de très bonnes conditions.

Quant au Secrétaire général du COHO, il a souligné que le Hadj de cette année a bénéficié d’une organisation exceptionnelle de la part du COHO et des autorités nigériennes au plus haut niveau. M. Zakari Idrissa a ajouté que cette organisation dans les règles de l’art permettra à tous les pèlerins nigériens d’effectuer le Hadj dans les meilleures conditions possibles. Il faut dire qu’à leur arrivée à Médine, les pèlerins nigériens ont été chaleureusement accueillis par les saoudiens  avec des dattes et du bon parfum du Royaume.

Oumarou Moussa(onep)Envoyé Spécial

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Le Ministère des Transports organise du 5 au 6 juin 2023 à Tahoua, un atelier de vulgarisation de la loi n°62-2014 du 5 novembre 2014 portant Code de la route. Ladite loi élaborée pour relever le défi, du point de vue juridique et institutionnel, de la sécurité routière qui constitue une préoccupation majeure des autorités de la 7ème République remplace l’ancien code de la route datant des années 1963. Le présent atelier permettra de renforcer les capacités des acteurs (police de la circulation, transporteurs, et instructeurs des auto-écoles, entre autres), en matière de maitrise et d’application des différents textes règlementaires en vigueur.

L’atelier de Tahoua marque en effet, le lancement d’une campagne nationale de vulgarisation du code de la route dont l’application, le respect, ou l’appropriation reste pratiquement à désirer. Selon le rapport de la situation sur la sécurité routière dans le monde de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2018, au Niger 26,2 personnes sur 100.000 habitants, dont 67% âgées de 20 à 39 ans meurent dans des accidents, soit l’un des taux les plus élevés de la sous-région. «Le facteur humain représente plus de 80% des causes d’accident qui ont pour motifs l’imprudence, l’inattention, l’intolérance des conducteurs, l’excès de vitesses, la fatigue, la somnolence, la surcharge, l’usage du téléphone au volant, les mauvais dépassements et croisements, en un mot le non-respect du code de la route», a relevé le conseiller technique du gouverneur de la région de Tahoua, M. Maïga Moussa.

Le représentant du gouverneur de Tahoua a appelé à une mobilisation générale, nécessaire pour faire respecter les règles de sécurité routière afin de limiter le fléau car, dit-il, «les accidents de la circulation sont devenus un problème de santé publique dans notre pays». «Dans le cadre du programme de renaissance acte III, le Gouvernement s’est engagé à réduire de 25 % le nombre d’accidents dans notre pays», a-t-il relevé.

Pour sa part, M. Sadou Hassane, conseiller technique du ministre des Transports a indiqué que, pour y parvenir, le cadre juridique et institutionnel est au point avec la promulgation de cette loi de 2014 portant Code de la route et l’adoption, en juin 2017, de son décret d’application. Déclinant les axes de la mise œuvre de l’engagement du gouvernement, le conseiller technique du ministre des Transports a évoqué des actions de construction des routes nouvelles et de réhabilitation de celles existantes ; l’amélioration de l’entretien routier, et de la gestion de la sécurité routière (institutionnelle et réglementaire).

La loi faisant objet de vulgarisation ces deux jours à Tahoua est axée sur cinq grandes lignes, à savoir : les dispositions générales ; les conditions de la circulation sur la voie publique ; le contrôle technique, l’expertise automobile, et l’enseignement de la conduite et des règles de sécurité routière ; les sanctions et les «dispositions finales».

Ismaël Ckékaré, ONEP/ Tahoua

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Après le département de Banibangou, c’est au tour de celui de Ouallam d’accueillir le dimanche 4 juin 2023 à Tondikiwindi, le forum de la paix où un accord dit «Accord de paix entre les communautés du département de Ouallam» a été signé. Il s’agit à travers la signature de cet accord de mettre fin aux violences intercommunautaires et de promouvoir la coexistence pacifique dans le «Zarmaganda». C’est le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley qui a présidé cette cérémonie en présence du Gouverneur de la région de Tillabéri, M. Yayé Arouna, du président du Conseil Régional de Tillabéri, M. Oumarou Issoufou, du Chef de Mission Sahel du Centre pour le Dialogue Humanitaire, M. Abdoul-Kader Sidibé, des responsables de FDS, des autorités départementales et communales de Ouallam, des leaders religieux et coutumiers, des représentants des structures humanitaires, etc.

Lors de ce forum, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley a salué les efforts de tous ceux qui ont participé au processus ayant conduit à la signature de cet accord où des communautés en conflit se tiennent désormais, la main dans la main et marchent ensemble vers la paix, le progrès et le développement. En effet, tous les groupes ethniques et catégories sociales confondues du Zarmaganda ont accepté publiquement de mettre fin aux violences et d’œuvrer en faveurs de la paix.  Sans langue de bois, avec une franchise enthousiaste, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley a, dans son discours prononcé en langue locale, rappelé aux acteurs que «la parole donnée est sacrée». Par conséquent, chacun est tenu de respecter son engagement. Faute de quoi, force reste et restera à la loi.

Auparavant, le Chef de Mission Sahel du Centre pour le Dialogue Humanitaire, M. Abdoul-Kader Sidibé a précisé que la structure ayant initié cet événement, le Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD) est une organisation de diplomatie privée et de médiation pour la paix basée à Genève. Elle est fondée sur les principes d’humanité, d’impartialité et d’indépendance. Sa mission est d’aider à prévenir, atténuer et résoudre les conflits armés par le biais du dialogue et de la médiation. «Nous sommes très heureux que l’accord de paix de Banibangou, ait démontré au Zarmaganda que vivre en paix avec ses frères et sœurs d’une autre communauté est possible. Le Centre HD s’est donc rendu immédiatement disponible lorsque nous avons reçu les sollicitations du Ministre de l’Intérieur et des communautés afin d’engager un nouveau processus de médiation dans le département de Ouallam», a rappelé le Chef de Mission Sahel du Centre pour le Dialogue Humanitaire.

Les différents orateurs qui se sont succédé lors de cet événement ont tous appelé les communautés au calme. Ils ont manifesté leur joie et invité les acteurs à promouvoir le vivre ensemble dans le «Zarmaganda». Ils ont pris l’engagement de respecter et de faire respecter les clauses contenues dans l’accord. «Après de larges consultations avec l’ensemble des acteurs, les groupes armés, les communautés et la diaspora, les parties ont réussi à définir de manière consensuelle des compromis acceptables pour tous et à concrétiser leurs engagements. L’accord qui sera signé aujourd’hui témoigne du difficile chemin qui a dû être accompli par les parties pour aller vers le pardon des actes passés et construire collectivement les conditions du vivre ensemble. Il est important de souligner que cet accord n’aurait pas pu être possible sans l’implication personnelle du Ministre de l’Intérieur et du gouverneur de la région de Tillabéri que nous remercions pour leur confiance et leur accompagnement» a notifié le Chef de Mission Sahel du Centre HD avant de remercier le gouvernement du Canada pour son appui financier ayant permis l’accompagnement du processus de la signature de cet accord.

Cette signature d’accord de paix entre les communautés sera soutenue par un comité de suivi en étroite collaboration avec les autorités locales afin de garantir la sécurité physique, juridique et économique pour tous. Ainsi, une batterie de doléances a été soumise aux autorités pour soutenir et accompagner les communautés dans leur volonté de faire de Ouallam un havre de paix.

Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri

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L’acheminement des pèlerins nigériens pour le Hadj 2023 est désormais lancé avec le départ, hier matin, des premiers vols officiels avec à leur bord 609 pèlerins. Comme promu par les autorités, le premier vol a embarqué à son bord 158 pèlerins du Hadj qui ont raté leurs vols et qui, cette année, vont accomplir le rite religieux en terre sainte. Le premier vol a décollé en présence d’une délégation conduite par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley et le ministre des Transports, M. Oumarou Malam Alma.

Le hadj, a rappelé le ministre Hamadou Adamou Souley qui s’est adressé aux pèlerins, exige beaucoup de patience. «Il faut toujours garder en tête ce qui vous a amené et faire preuve de beaucoup de patience car, le hadj est rempli de bienfaits», leur a-t-il dit. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a demandé aux pèlerins, une fois en terre sainte, de prier pour le pays et surtout, de «supporter et cohabiter en paix» jusqu’à la fin du Hadj 2023. «Nous devons remercier Dieu qui nous a montré un jour comme celui-ci où les pèlerins partent pour accomplir leur rite religieux», a déclaré M. Hamadou Adamou Souley.

M. Mahamadou Hafizou, Secrétaire général par intérim du Commissariat à l’organisation du Hadj (COHO), a expliqué que le Niger, cette année, a fait le plein du quota qui lui est alloué avec 15.891 pèlerins. Tout le nécessaire, a-t-il dit, est fait pour que cette phase aller se déroule dans les meilleures conditions possibles. «Vous avez suivi avec nous le départ du premier vol qui est composé de 609 pèlerins dont les 158 pèlerins de l’année dernière qui ont raté leurs vols. Dieu a fait en sorte que cette année ils sont parmi les premiers qui ont embarqué» s’est réjoui M. Mahamadou Hafizou.

Ces pèlerins qui ont été repêchés par les autorités, sont essentiellement issus des groupes Baba Makka et Sawki voyage. Cheik Abass, PDG de Sawki voyage, a remercié le gouvernement pour avoir tenu sa promesse d’embarquer dans le premier vol, l’ensemble des pèlerins concernés. «Les 158 pèlerins qui ont raté leurs vols l’année dernière ont déjà oublié leurs mésaventures. Ils sont reconnaissants et nous leur avons demandé de prier pour le pays», a-t-il indiqué, tout en se réjouissant de l’accomplissement à temps, par les pèlerins, des formalités administratives.

La phase aller des vols va se poursuivre jusqu’au 22 juin prochain, conformément à la nouvelle vision du COHO qui s’inscrit dans une dynamique axée sur le changement.

Souleymane Yahaya (ONEP)

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Le Comité d’Organisation Miss Niger (COMINI) a procédé le samedi 3 juin 2023 à l’Agence de Promotion des Entreprises  et Industries Culturelles du Niger (APEIC-NIGER), à la remise de voiture à Mlle Abdoul Aziz Ousseini Aicha, couronnée en décembre 2022, Miss Niger 2023. Le comité a saisi l’occasion de cette cérémonie pour non seulement remettre officiellement le cadeau qui revient à la Miss mais aussi de clarifier certaines zones d’ombre autour des avantages promis à l’élue et d’expliquer le retard accumulé pour la remise du dernier prix.

Dans son adresse, le directeur général de l’APEIC-NIGER, M. Ibrahim Souleymane a tenu à remercier le Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FONDAC) qui est un comité de subvention et qui a accordé 20 millions de FCFA pour l’évènement. Il a ensuite interpellé les entrepreneurs culturels à une meilleure cohésion avant de justifier le retard engendré pour la remise des prix aux différentes candidates dont notamment la Miss Niger 2023 qui, découle des procédures à suivre après l’organisation d’un évènement. «L’État fonctionne avec beaucoup de procédures pour arriver à décaisser un montant. Aujourd’hui, tout le monde a été payé et cette remise de voiture à la Miss Niger 2023 vient clôturer les engagements pris pour cette édition», a-t-il souligné.

Pour sa part, le président du COMINI, M. Abdoulaye Noma Hassane a rappelé que son comité a subi un désengagement de la part d’un partenaire ralentissant ainsi la remise des prix avant de présenter le programme officiel de la nouvelle édition. «Miss Niamey, Tillabéri, Dosso, et Maradi respectivement le 9, 16, 23, 30 septembre 2023, et Miss Zinder, Diffa, Agadez et Tahoua respectivement le 7, 14, 21 et 28 octobre 2023 avant la grande finale prévue le 9 décembre 2023», a-t-il annoncé.

La Miss Niger 2023, Mlle Abdoul Aziz Ousseini Aicha a exprimé toute sa fierté d’occuper ce poste tout en réaffirmant sa détermination à respecter ses engagements dont notamment l’aide aux orphelins et aux personnes vulnérables. Elle a ensuite souhaité que le comité puisse l’accompagner pour y arriver. «J’espère qu’on pourra faire un excellent mandat malgré les retards constatés et que le meilleur est à venir», a-t-elle espéré.

Quant au directeur de la culture, M. Ibrahim Mahamane, il a relevé les insuffisances du comité avant de l’exhorter à une meilleure gestion afin de permettre à chaque Miss de réaliser des activités de visibilité et la mise en œuvre effective de son plan d’action. Selon le directeur de la culture, les sélections doivent aller au-delà de la beauté. «Ce n’est pas simplement que des critères de beauté, c’est des critères de la femme dans sa plénitude mais également la mise en œuvre d’actions concrètes pour le Niger et pour le développement du pays», a-t-il conclu.

Massaouda Abdou Ibrahim (ONEP)

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Par décret n°2023-402/ PRN/MI/D du 12 mai 2023, le Président de République, conformément à la loi n°2020-057 du novembre 2020 portant statut autonome du cadre de la Police nationale, a fait avancer au grade supérieur 153 fonctionnaires de la Police au titre de l’année 2020. Cette décision d’avancement semble provoquer des grincements de dents au sein de la Police nationale. Car, selon des sources crédibles, elle (la décision) met en exergue une certaine discrimination. Pour certains analystes, un choix discriminatoire des récipiendaires aurait été fait au détriment de ceux qui pourraient s’attendre à un avancement normal. Selon toujours nos sources, cette situation de favoritisme aurait poussé des fonctionnaires de la Police nationale à introduire un recours gracieux par voie hiérarchique. Dans le même temps, l’on dénonce des affectations arbitraires qui dénotent du non respect des grades. En tout cas, aujourd’hui, c’est la situation qui fait grand bruit au sein de la Police. Avec cette situation d’insécurité qui prévaut dans les villes et campagnes du Niger, le Président de la République se doit de corriger cette discrimination et de mettre les nigériens au même pied d’égalité. Cela, pour, qu’ensemble et dans le même élan d’engagement, l’insécurité soit combattue. Il y va de la sécurité des citoyens nigériens.
Laboukoye 

Le maire, président du Conseil Municipal de la commune urbaine d’Agadez M. Abdourahamane Aboubacar Tourawa a présidé, hier, jeudi 1er juin 2023, au stade régional de football Sidi Mohamed d’Agadez, la cérémonie de lancement des festivités et des compétitions entrant dans le cadre de la 2ème édition du festival scolaire et le prix d’excellence de la ville d’Agadez. Placé sous le thème «Cohésion sociale, paix, sécurité et civisme», cette initiative de la ville d’Agadez en collaboration avec la direction régionale de l’Education Nationale est une véritable occasion offerte aux jeunes scolaires du primaire de finir l’année scolaire en beauté et de cultiver les valeurs de vivre ensemble et l’excellence.

Le lancement des activités s’est déroulée en présence du Secrétaire Général du Gouvernorat d’Agadez, M. Attahir Adam, du 2ème Vice-président du Conseil Régional d’Agadez M. Ibrahim Rissa Ixa et de plusieurs autres personnalités civiles et militaires de la région. La cérémonie a débuté par un défilé d’élèves des écoles des trois inspections de la ville d’Agadez, l’exécution de l’hymne national du Niger suivi de la montée des couleurs et un match d’ouverture dont le coup d’envoi a été donné par le secrétaire général du Gouvernorat d’Agadez et le Maire de la Commune Urbaine d’Agadez.

Dans l’ensemble, c’est un total des 105 écoles du primaire regroupant environs 40.000 élèves qui sont concernées par les festivités et les compétitions de cette 2ème édition. De quoi faire réjouir toutes les autorités régionales et communales d’Agadez, particulièrement les enseignants pour cette belle occasion de fin d’année. Ainsi, durant 4 jours, les ambassadeurs des différents établissements de la commune vont rivaliser dans plusieurs disciplines culturelles et sportives et dans l’excellence. L’objectif essentiel de cette retrouvaille, est de cultiver les notions du fairplay et favoriser l’appropriation de la thématique de l’unité nationale, de la cohésion sociale et du civisme.

Le Maire de la Commune Urbaine d’Agadez a exprimé la gratitude et la reconnaissance du Conseil Municipal à toute la population de la ville d’Agadez, particulièrement au corps enseignant et aux partenaires de l’école, pour leurs contributions au développement de l’éducation dans son entité administrative. M. Abdourahamane Aboubacar Tourawa devait préciser que l’accompagnement de la politique éducative dans la commune urbaine d’Agadez se poursuit par des actes d’encouragement et de reconnaissance aux vaillants enseignants à travers la Cité des Enseignants dont le comité d’attribution des parcelles est à un doigt de finition de ses travaux. «L’objectif ‘’un enseignant, un toit’’ est une réalité dans la commune urbaine d’Agadez. Par ailleurs, les objectifs de zéro classe en paillote, les réhabilitations des classes existantes et les équipements se poursuivent avec assiduité», a déclaré le Maire.

Le Directeur régional de l’Education Nationale M. Issa Maidanda a transmis aux autorités d’Agadez, à la population et aux jeunes festivaliers les salutations du Ministre de l’Education Nationale «qui a souhaité être là, mais empêché par un calendrier très chargé», a indiqué le DREN, qui a tenu à réitérer les encouragements du Ministre. Il a précisé que cette initiative de la ville d’Agadez est en train de faire école dans plusieurs communes du Niger et a particulièrement invité les inspections communales de la Région d’Agadez à prendre l’exemple de cette belle initiative. «C’est l’occasion en or offerte à ces jeunes pour qu’ils révèlent les talents dont regorgent nos écoles en matière de culture, de sport et d’excellence», a estimé M. Issa Maidanda.

Auparavant, le président du comité d’Organisation, M. Attaher Amoumoune a expliqué tous les aspects de ce festival, notamment en ce qui concerne les différentes compétitions. Il a rappelé que ce festival est une noble initiative de la Commune urbaine d’Agadez dans son souci de promouvoir les activités culturelles, artistiques et sportives d’une part et dans sa volonté de contribuer à créer les conditions de l’épanouissement de la jeunesse en général et des enfants en particulier. «En effet, le premier objectif de ce festival et du prix d’excellence n’est pas de gagner des prix ou des cadeaux mais celui de permettre aux enfants de se recréer après une année de travail», a-t-il souligné. Le président du Comité d’organisation a indiqué que, durant des semaines, les préparatifs ont fait des105 écoles concernées, des lieux festifs. Avant le jour-J, trois étapes ont été franchies pour la sélection des écoles dans les différentes inspections.

Pour chacune des disciplines en compétition, des jurys ont été mis en place. Le président du comité a invité les encadreurs à faire confiance aux membres du jury afin de les aider à réussir cette mission dans le respect des règles du jeu et des règlements des compétions. M. Attaher Amoumoune a plaidé auprès du Conseil Municipal d’Agadez, pour la pérennisation de cette initiative, à travers la fixation d’une date précise chaque année, en suggérant le 16 juin, Journée de l’enfant africain, pour la tenue dudit festival.

Il faut noter que les compétitions vont s’étendre sur trois jour d’affilés et se dérouleront au stade régional de football, à l’Alliance Française et à la Maison de la Culture d’Agadez.

Par Ali Maman ONEP/Agadez

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Décidément, les saboteurs de la réforme du secteur de l’eau au Niger, avec à leur tête un actionnaire de la SEEN, et ses sbires ont la tête dure ! En effet, depuis que le processus de la réforme a été enclenché, ils ne dorment pas. Le coeur amer et plein de dépit, ils n’en démordent pas et complotent sans relâche pour que le processus prennent du plomb dans l’aile, avec l’aide de quelques apatrides dans la boîte, plus mobilisables pour les intérêts étrangers que pour le bonheur des nigériens qui passent par un accès à l’eau potable de qualité, bon marché et l’accroissement des possibilités d’extension du réseau et de branchements massifs au grand bénéfice de la population. Malheureusement pour eux, forts du soutien des plus hautes autorités nationales, des agents de la Nigérienne de l’eau, le processus est loin, irréversible, robuste et sûr !

Pour rappel, lorsque le processus avait été envisagé, au début des années 2000, il n’y avait eu beaucoup de sérieux dans le montage de la réforme, du fait de certaines erreurs, qui sentent le délit d’initié. Ce montage ne visait ni plus ni moins qu’à bazarder les actions de la SEEN au bénéfice de la clientèle politique, principalement constituée des valets de l’ancien régime de la 5e République.

Mais à l’épreuve du temps, cette camorra a convertit ses actifs en une redoutable machine de pression et de chantage contre les bénéficiaires des prestations de la SEEN que sont les nigériens lambda. La qualité des prestations se dégrade, la couverture du réseau d’eau reste quasi stationnaire, alors que les besoins en eau augmentent, mauvais entretien du réseau qui devient de plus en plus vétuste, coûts relativement élevés par rapport au niveau de vie des nigériens, manque de perspectives pour le personnel, qui voit son avenir s’assombrir chaque jour un peu plus, etc. Bref, les griefs étaient nombreux, et il fallait envisager au plus vite la sortie de ce cul de sac.

À travers cette réforme, l’objectif était donc de libérer l’ancienne SEEN des griffes d’une mafia prête à tout pour maintenir le statu quo et empêcher toute évolution de la situation de ladite boîte. En un mot comme en quatre, il s’agissait de redynamiser et valoriser le secteur de l’eau. En plus, cette réforme visait surtout à valoriser responsabiliser les agents, qui sont quand même les seuls dont la vie est liée à la viabilité du secteur. Les actionnaires ne seront jamais là une fois que le secteur aura coulé ! Et c’est malheureusement à cela que certains ont voulu conduire la SEEN, à coup de mauvaise gestion, de complots et de subversion.

N’eût été la prompte réaction de l’Etat du Niger, la société aurait connu des lendemains sombres entre les mains de cette mafia.

Malheureusement, toute cette pagaille a été organisée avec la complicité interne de certains agents, dont un directeur de service, qui se proclame directeur, sans aucun background, sans aucun parcours académique ou profil professionnel valable, sans expérience enviable, rien ! Ou plutôt très peu pour ses prétentions démoniaques.

Il s’est autoproclamé « cadre maison », alors qu’on sait qu’il est juste un plombier, formé dans un de ces centres d’apprentissage de seconde chance. Pas de quoi fouetter un chat ! Sa seule arme c’est sa grande aptitude aux complots, aux intrigues et son macabre parcours parsemé de nombreuses victimes de ses combines. Son exercice favori ? Doté d’une imagination on ne peut plus maléfique, flinguer les jeunes, particulièrement ceux qui ont du talent et un certain potentiel est son exercice favori. Et comme il sait de qui tenir, ses pièges sont imparables pour ces braves agents de l’ancienne SEEN qui, jeunes, bardés de diplômes et doués d’un redoutable esprit de compétition sont prêts à relever n’importe quel défi. C’est cela qui fait peur à des vieilleries de son genre qui ne sont bons ni pour le travail, ni pour le social dans l’entreprise, tellement leurs coeurs sont abîmés par les idées noires et les ‘’kondaa yandaa’’ !

Il y en a un par exemple dans cette boîte qui, faisant feu de tout bois, il passe plus de temps à flinguer ces jeunes qu’à travailler ! Il fourre son nez partout ! Il a le nez dans les services techniques, les sphères administratives, les affaires des syndicats et du personnel, alimentant les rumeurs les plus folles et ourdissant les complots les plus sordides. Il fabrique même les rumeurs intoxique à la fois le personnel et les actionnaires, avec de fausses rumeurs, dont son seul esprit subversifs sait concocter. C’est en réalité lui qui porte véritablement le combat contre la réforme. Mais que de le faire ouvertement, il le fait de la façon la plus sournoise, comme tous les esprits malhonnêtes, incapables de faire le débat contradictoire se réfugient sournoisement dans le dilatoire. C’est d’ailleurs dans cette vaste entreprise de déstabilisation que ces coalisés ont recours à des journaux internationaux, comme Africa Intelligence, connus pour leur aversion contre le Niger, ses dirigeants et ses intérêts, pour compromettre la réforme dans un esprit néocolonial. Malheureusement pour eux, le Niger a repris en mains la gouvernance du secteur de l’eau, qu’il entend assainir, moderniser et viabiliser au grand bénéfice des populations nigériennes, seul leitmotiv de son action. Donc les masques sont en train de tomber et les valets locaux des multinationales étrangères doivent se raviser.

Le pire qui arrive désormais à ces larbins et à leur commanditaire, c’est qu’ils sont clairement identifiés par le personnel. Leur bras armé dans la boîte aussi est clairement identifié. Et le personnel n’hésitera le moment venu pas à leur faire leur café, sans sucre ! Gageons qu’ils ont compris et qu’ils vont se ranger avant que la colère du personnel s’abatte sur eux !

Amadou Madougou

 

M. Hamissou est né vers 1944 au Niger. Il pense avoir 70 ans. Il a quitté son village natal pour Niamey où il vit depuis près de 15 ans. Dans la capitale, Baba a en effet trouvé une activité lucrative : confectionner des cordes et les revendre à des grossistes au marché de Katako. C’était ça, sa principale activité qui, selon lui, lui a permis de vivre décemment et en toute indépendance à Niamey.

Tombé aujourd’hui sous le poids de l’âge, M. Hamissou a  malheureusement encore un problème de vision. Deux handicaps qui l’ont contraint à aller vivre chez son fils aîné dans un autre quartier de Niamey. Mais le vieil homme n’a toujours pas baissé les bras. Il a en effet trouvé l’ingénieuse idée d’initier un de ses neveux dans la confection et la vente des cordes. Toujours assis à la devanture de la maison avec son neveux, il aime parler de son business et de la vie des personnes âgées qui selon lui, sont pour la plupart sans aucun soutien.  Kissèye, elle, ne connaît même pas son âge. Fatiguée de rester au village pour s’occuper uniquement de ses petits enfants pendant que leurs mères sont allées aux champs, elle a préféré suivre un groupe de femmes à Niamey où, elles n’ont ni logement, ni activité. Elles dorment à la belle étoile à côté d’un marché de la place. Pour joindre les deux bouts, elles vendent du sable et du gravier dans des petites calebasses qu’elles transportent sur leurs  épaules à l’aide d’un gros bâton. Ce moyen de transport de marchandises appelé « tagala » et utilisé depuis la nuit des temps dans certaines localités du Niger est aujourd’hui encore en pratique. Il n’y a qu’à faire un petit tour dans les environs du petit marché pour s’en convaincre. Du petit matin jusqu’à quatorze heures, sous un soleil ardent, les femmes ‘’tagallakoye’’ transportent du sable ou du gravier dans l’espoir de trouver des acheteurs. Kissèye a rejoint ce groupe de femmes depuis son arrivée à Niamey. Malgré son âge, elle fait la navette avec son « tagala » pour ramasser du sable ou du gravier pour le revendre.

Des personnes âgées mais encore en activité  comme M. Hamissou et Kissèye, sont fréquentes à Niamey. Malgré leur âge, ces hommes et ces femmes ont opposé un refus catégorique à la dépendance. « Chacun a son petit problème financier en ville », affirme Baba Hamissou. «Pourquoi s’asseoir et attendre quelqu’un si tu peux aller chercher », ajoute-t-il avec fierté. Interrogé sur la recherche du gain facile à travers la mendicité sur les grandes artères de la capitale, il répond : « Ni, baani bara ». Une pratique qu’il a balayée d’un revers de la main.

Un point de vue que partage Hawa, une femme à la retraite depuis cinq ans, mais qui a décidé de mener des activités commerciales. « Je me sens plus dynamique maintenant que je travaille pour moi-même », dit-elle. Avec un véhicule de transport qu’elle a pu acquérir avec ses économies au moment où elle travaillait dans un Ministère de la place, Hawa parcourt aujourd’hui presque tous les marchés hebdomadaires des localités situées non loin de Niamey. Elle excelle dans l’achat et la vente des produits alimentaires. « Pourquoi, vais-je m’asseoir dans un salon pour attendre les enfants et une pension  alors que je peux encore travailler pour gagner de l’argent», dit-elle en riant. « Je me sens apte à faire des activités et je me suis inscrite dans un groupement de mon quartier où les femmes échangent beaucoup dans le cadre de leur autonomie financière.», poursuit Hawa.  

Pour elle, la pratique d’activités est même bonne pour la santé. « Les agents de la santé nous déconseillent toujours l’immobilisme  qui  peut entrainer des maladies comme l’hypertension ou le diabète », affirme Hawa qui, recommence une nouvelle vie active, malgré son âge. Elle donne ainsi la preuve comme les premiers intervenants que l’âge ne constitue pas un obstacle si la personne se sent physiquement apte à travailler.

Les problèmes de santé, un handicap

Mais il faut surtout compter avec la situation sanitaire des personnes âgées. Nombre d’entre elles ont en effet des soucis au plan sanitaire, ce qui constitue un gros handicap dans la pratique d’une activité.  Les personnes âgées sont d’ailleurs considérées comme un groupe  important pour le secteur de la santé.  les problèmes socio-économiques liés au vieillissement de la population mondiale constituent une préoccupation internationale depuis la résolution 45/106 adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies tenue à New York en 1990 sur les personnes âgées et qui a institué la journée internationale des personnes âgées. Le thème retenu à la dernière édition de la journée internationale des personnes âgées  a porté sur ‘’ la prise en charge sanitaire des personnes âgées, un défi pour les autorités’’. Cette journée  est organisée chaque année à travers le monde pour magnifier le rôle important des personnes âgées dans la société et la nécessité pour les citoyens et les autorités de se préoccuper de leurs conditions de vie.

Cependant, selon le ministre en charge de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara dans son message livré à l’occasion de l‘édition 2022 de la journée internationale des personnes âgées,  « leurs préoccupations, leurs préférences et leurs intérêts ne sont pas toujours pris en compte ».

Certes, « au Niger, le poids démographique des personnes âgées est faible (4,4% de la Population totale). Mais, la tendance jusque-là observée lors des recensements généraux de la population, fait ressortir une hausse progressive puisqu’en 1977, leur nombre n’était que de 249 474 individus. L’effectif est passé à 340. 672 en 1988 et à 496. 120 en 2001 avant d’atteindre 756. 074 en 2012 », a précisé le ministre. Il ajoute qu’en 2022, l’effectif des personnes âgées au Niger est estimé à 940. 332 et qu’il passera  à 1. 043. 862 en 2025.

Aussi, dans notre pays qui compte plus de 23,5 millions d’âmes,  la  Constitution du 25 novembre 2010  à travers certains de ses articles  offre un cadre d’intervention en faveur des personnes âgées. En plus, une Politique Nationale de Protection Sociale a été élaborée en 2011, ainsi que d’autres textes et projets de lois les années suivantes pour améliorer les conditions de vie des personnes âgées.

Beaucoup de textes, mais…

C’est dire que dans ce domaine, le Niger est respectueux des textes et consignes internationaux.  En effet, depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) tenue au Caire en 1994, l’accent a été mis sur la situation des  personnes âgées parce que, l’accroissement régulier du nombre de personnes âgées dans les populations nationales, à la fois en chiffres absolus et par rapport à la population en âge de travailler, est lourd de conséquences dans la plupart des pays, tant développés qu’en développement, notamment en ce qui concerne la future viabilité des structures actuelles, formelles et informelles, d’aide aux personnes âgées. L’incidence économique et sociale de ce vieillissement de la population représente pour toutes les sociétés à la fois une chance et une gageure.

Nombre de pays revoient actuellement leurs grandes orientations, en partant du principe que la population âgée constitue un élément précieux et important des ressources humaines de toute société. Ils cherchent également à déterminer quels seraient les meilleurs moyens d’aider les personnes âgées à assurer leurs besoins à long terme.

La conférence du Caire a, de ce fait, fixé plusieurs objectifs relatifs à l’amélioration du cadre de vie des personnes âgées. Il s’agit entre autres de donner aux personnes âgées, par des mécanismes appropriés, une plus grande autonomie, et créer des conditions qui améliorent la qualité de la vie et leur permettent de travailler et de mener une vie indépendante, dans leur propre communauté, aussi longtemps qu’elles le peuvent ou le souhaitent; de créer, chaque fois que nécessaire, des systèmes de soins de santé ainsi que des filets de sécurité économique et sociale pour le troisième âge, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes, et enfin de  mettre en place des systèmes, à la fois formels et informels, de soutien social pour qu’il soit plus facile de prendre soin des personnes âgées au sein de la famille. Pour atteindre ces objectifs, la CIPD a défini plusieurs  mesures à prendre. Ainsi, ‘’Les pouvoirs publics, à tous les niveaux, devraient prendre en considération, dans la planification socio-économique à long terme, le nombre et la proportion grandissants des personnes âgées dans la population.

La conférence a recommandé aux gouvernements de mettre en place des systèmes de sécurité sociale qui assurent une plus grande équité et solidarité tant entre les générations qu’entre les membres d’une même génération et qui aident les personnes âgées en encourageant la cohabitation de plusieurs générations d’une famille et en fournissant des services et un soutien à long terme aux personnes âgées qui sont de plus en plus fragiles. En outre, ‘’les gouvernements devraient s’efforcer de permettre aux personnes âgées d’être plus indépendantes, de manière à pouvoir participer plus longtemps à la vie de la société. En consultation avec les personnes âgées, les gouvernements devraient  selon toujours les conclusions de la conférence, veiller à ce que les conditions nécessaires soient créées pour que ces personnes puissent mener, en bonne santé, la vie qu’elles ont choisie, et de manière productive, et que les compétences qu’elles ont acquises soient pleinement mises à profit pour le bien de la société. La contribution inestimable que les personnes âgées apportent à la famille et à la société, surtout en faisant du bénévolat et en se  rendant utiles à leurs proches, devrait être dûment appréciée et encouragée’’. Enfin, en collaboration avec les organisations non gouvernementales et le  secteur privé, les gouvernements devraient, dans tous les pays, renforcer les systèmes de soutien et les filets de sécurité, tant formels qu’informels, pour les personnes âgées et éliminer toutes les formes de violence et de discrimination à leur égard, en prêtant une attention particulière aux besoins des femmes âgées’’.

De 1994 à 2023, beaucoup s’accordent à reconnaitre qu’il reste encore à faire pour les personnes âgées dont le nombre devrait passer de 54 millions en 2021 à 163 millions en 2050 en Afrique.

Fatouma Idé (ONEP)

Source : http://lesahel.org/

 

La parenté à plaisanterie est une pratique séculaire qui concerne une dizaine de groupes ethniques du Niger. Depuis la nuit des temps, elle est restée et demeure encore un mécanisme endogène de promotion de la cohésion sociale, de paix, de brassage culturel qui contribue bien souvent à désamorcer ou régler des conflits et des crises susceptibles de menacer la stabilité et l’entente entre les citoyens. La parenté à plaisanterie se présente sous diverses formes touchant à des  liens comme celui de sang, de la profession et de l’histoire commune ou même de la confession religieuse.

La parenté à plaisanterie est une valeur que nos ancêtres nous ont léguée depuis bien longtemps. Elle a plusieurs dimensions notamment familiales (le cousinage qui tire son fondement dans le lien de sang entre les enfants des frères et des sœurs) et la dimension intracommunautaire et intercommunautaire qui met en relation des communautés entre elles. A titre illustratif, au sein de la  communauté Haoussa, les Gobirawa et Katsinawa, les Gobirawa et Daourawa, les Adérawa et les arawa sont respectivement des cousins. Dans la communauté Zarma-sonrai où les Sonraï et les Zarma sont cousins entre eux. La liste n’est pas exhaustive.

En ce qui concerne la dimension intercommunautaire de la parenté à plaisanterie (entre les communautés ethnolinguistiques, l’on constate que des communautés ethnolinguistiques différentes entretiennent ce lien «sacré» à l’instar ceux existant entre les peulh, les Kanuri et les Arawa ; entre les touareg, les zarma-sonrai, les gobirawa et les gourmantché, ou encore entre les kanuri et les gourmantché etc. Il y a également la dimension professionnelle qui entre en ligne de compte dans la parenté à plaisanterie. A travers elle certains corps de métier ont tendance à plaisanter entre eux, à s’estimer mutuellement cousins à l’image des bouchers et des éleveurs, les marabouts et les chasseurs, les forgerons et les cordonniers etc. A ce niveau, il importe de souligner que cette forme de parenté se présente parfois différemment, selon les communautés.

La dimension confessionnelle de cette pratique est observée dans certaines localités à l’exemple des animistes et des marabouts. Chacun en fonction de la religion a tendance, dans la quête de l’harmonie, de la symbiose  entre les communautés,  à jouer et à plaisanter avec son prochain de l’autre bord. Il y a d’autres raisons qui, dans l’histoire, expliquent cette relation de cousinage. C’est la dimension historique. Par exemple les relations d’échanges commerciaux qui ont fait que les gens ont sympathisé et ont entretenu des relations exemplaires, il y a des relations qui sont nées de ce qu’on peut appeler des alliances à l’époque où existaient  des empires et royaumes. Les aïeux ont tissé des pactes de non-agression permanente avec les communautés voisines. Et quand il y a des petits conflits qui surgissent et pour mettre fin à ces conflits nos ancêtres ont imaginé la formule qui consiste à sceller un pacte qui fait des administrés desdits royaumes ou empires des parents à plaisanterie. C’est surtout à travers les actes ou liens sacrés des mariages intercommunautaires.

La richesse de la culture est à l’origine de tout. «Ce que nous sommes en tant que Nigériens, nous le sommes normalement par le biais de notre culture. Si nous sommes bons, c’est de notre culture que cela s’est développé et vice-versa. Elle est notre identité, tout ce que nous avons hérité de nos ancêtres continue à nous suivre. Même si on a tendance à abandonner certaines valeurs culturelles, ça continue à nous suivre, dans certaines de nos pratiques au quotidien. C’est toujours en lien avec notre culture que nous agissons, que nous posons des actes. Même avec la modernité qui nous vient d’ailleurs, il y a toujours un élément de notre culture qui revient et qui fait en sorte que nous  ne pouvons pas paraitre à 100% comme un occidental quelconque», a expliqué M. Madougou Barao, Enseignant Chercheur et Doyen de la Faculté des Sciences de l’Education à l’Université André Salifou de Zinder, qui mène des recherches dans les domaines de la Culture, surtout sur la question de la parenté à plaisanterie.

Du point de vue social, cette pratique permet de décanter l’atmosphère dans les relations humaines (entre les individus et entre les communautés). Aujourd’hui, il n’est pas rare de constater que dans la pratique, dans notre vie quotidienne, quand il y a un problème entre deux individus appartenant à deux communautés différentes, il suffit qu’une troisième personne vienne et décante la situation en se servant souvent de la parenté à plaisanterie. «L’accalmie qu’on a au Niger est donc liée à cette valeur culturelle. On est un peuple qui est tellement soudé à travers cette pratique», estime ce chercheur.

Sur le territoire nigérien presque chacun ou chaque communauté a au moins un parent à plaisanterie. «Il est clair que le problème intercommunautaire ne peut pas se reproduire au Niger car, cette pratique fait de nous des frères. Elle tire son fondement de la pratique du cousinage à plaisanterie au niveau familiale, qui unit les frères et sœurs issus de mêmes grands parents», a insisté M. Madougou Barao. Aussi, les communautés nigériennes sont ouvertes les unes envers les autres parce qu’aujourd’hui il y a les liens de mariage entre pratiquement toutes les communautés. Cet héritage est quelque chose qu’il faut conserver. Cependant, a déploré M. Madougou Barao, «au regard de la réalité ambiante de ce qui se passe actuellement, il y a toute une génération de Nigériens qui, peut-être, joue le jeu de la parenté à plaisanterie sans savoir pourquoi, de telle sorte qu’ils ont tendance à banaliser cela et avec le temps on risque de perdre cette valeur. Il est donc nécessaire de prendre cette valeur en compte dans le système éducatif nigérien en vue de la préserver».

Aïchatou Hamma Wakasso (ONEP)
Source : http://lesahel.org/

 

Le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar a présidé hier dans l’après-midi, une réunion avec les acteurs du Salon 100% Made In Niger au cours de laquelle il a lancé les activités entrant dans le cadre des préparatifs de la 7ème édition dudit salon qui, se tiendra du 28 septembre au 2 octobre 2023. Cette année, l’édition est placée sous le signe de la collecte des données et mettra en valeur tout ce qui est production ou transformation des produits locaux avec comme invité d’honneur la zone Djado-Kawar. Cette initiative placée sous le parrainage de l’ANEC vise à valoriser les produits locaux et donc à contribuer à la promotion de la visibilité du Niger. Le lancement de ces activités s’est déroulée en présence de la Directrice générale de Tack développement et promotrice du Salon 100% Made In Niger, Mme Rabi Mahamadou Arzika.

Dans ses propos liminaires, le Directeur général de l’ANEC a dit que l’organisation de la 7ème édition du salon professionnel 100% Made In Niger est pour tous, une étape cruciale qui ne laisse aucune place à l’erreur. C’est ainsi qu’il a souligné la rigueur et le professionnalisme qui caractérisent l’ANEC dans l’organisation des évènements. Ce qui a valu l’entrée fulgurante du Niger et de Niamey dans le classement de l’Association Internationale des Congrès et Conventions (ICCA). «Etre parmi les 12 pays seulement classés en Afrique, occuper la dixième place dès notre première année d’entrée, avoir Niamey classée septième ville de prédilection des organisateurs de conférence sur le continent est un privilège qui nous oblige à faire toujours mieux», a-précisé M. Mohamed Saidil Moctar.

C’est pourquoi, le DG de l’ANEC a demandé à la promotrice de ce salon 100% made In Niger d’intégrer cette exigence à tous les niveaux de l’organisation afin que cette 7ème édition qui sera couplée à la campagne ‘’Consommons Nigériens’’, soit une parfaite réussite. Pour M. Mohamed Saidil Moctar, le parrainage de cette 7ème édition se justifie parce qu’il cadre parfaitement avec la mission de l’ANEC, celle de contribuer à donner davantage de visibilité au Niger. «Ensuite nous l’avons acceptée parce qu’elle va permettre à notre pays d’améliorer sa compétitivité internationale, en donnant plus de qualité à nos produits. Ce qui va nous permettre de diversifier notre offre aux participants aux évènements internationaux. Nous l’avons acceptée enfin, parce que nous croyons en vous. Votre sens élevé de patriotisme, d’engagement, et le souci de bien faire nous motive à associer notre image à la vôtre», a-t-il confié.

Le DG de l’ANEC a expliqué que le salon professionnel 100% Made In Niger vise à valoriser les produits locaux et donc contribue à la promotion de la visibilité du Niger, objectif que l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC) s’efforce d’atteindre depuis son installation. «C’est pourquoi nous accordons à cette œuvre l’importance qu’elle mérite et nous apportons à son organisation l’appui nécessaire afin de l’amener à jouer ce rôle d’amélioration de l’attractivité du Niger, condition sine qua non de l’encrage d’une vraie culture des événements internationaux, dans notre pays», a précisé M. Mohamed Saidil Moctar.

Dans ses explications, la Directrice générale de Tack développement et promotrice du Salon 100% Made In Niger a souligné que cette activité met un accent particulier sur l’accompagnement des entreprises dans leur esprit de transformation à travers le développement du secteur privé en vue d’assurer la satisfaction des consommateurs. Mme Rabi Mahamadou Arzika a insisté sur l’approche «innovation» dans la production afin d’accélérer la création locale et booster notre économie.

Mamane Abdoulaye (ONEP)

Source : http://lesahel.org/

 

Le Commissariat chargé de l'Organisation du Hadj et de la Oumra au Niger s'engage pleinement à offrir un pèlerinage de qualité aux fidèles nigériens se rendant à La Mecque cette année. Sous la direction du Commissaire Ibrahim Kaigama, le COHO met en œuvre des réformes et des actions visant à garantir le bien-être des pèlerins.

Les préparatifs du COHO sont axés sur l'amélioration de l'encadrement des pèlerins, la formation des encadreurs et la prise en compte des besoins religieux spécifiques. Cette approche novatrice vise à assurer un voyage sacré sans difficultés, avec des hébergements confortables et une expérience spirituelle enrichissante.

Conscient des erreurs passées, le COHO s'est inspiré des meilleures pratiques d'autres pays pour garantir la satisfaction des pèlerins nigériens. Les encadreurs ont été évalués et formés pour être efficaces sur le terrain et guider les pèlerins tout au long de leur séjour. L'objectif est de créer une expérience mémorable, exempte de tracas, où les pèlerins pourront se concentrer pleinement sur leur spiritualité et leur connexion avec Dieu.

Le COHO travaille en étroite collaboration avec les autorités saoudiennes, les agences de voyage et les encadreurs pour assurer la réussite de ce pèlerinage important. L'ensemble du pays se mobilise pour soutenir cette entreprise collective, conscient de l'importance de cette mission et de l'impact qu'elle aura sur la réputation du Niger.

Les pèlerins nigériens peuvent envisager leur voyage avec optimisme, sachant que le COHO a mobilisé toutes ses ressources pour offrir une expérience harmonieuse et authentique. La crédibilité du Commissariat est en jeu, et il met tout en œuvre pour garantir la qualité de l'organisation du Hadj 2023.

Ce pèlerinage revêt une importance capitale pour les fidèles nigériens, et le COHO est déterminé à faire en sorte que chaque pèlerin puisse accomplir son voyage en toute quiétude et dévotion. La satisfaction des pèlerins est la priorité absolue, et le Commissariat du COHO travaille sans relâche pour répondre à leurs attentes.

La mobilisation générale et la coopération de tous les acteurs impliqués sont essentielles pour assurer le succès de cette entreprise collective. Le Niger s'engage pleinement dans cette mission, conscient de l'opportunité de renforcer les liens spirituels, culturels et fraternels avec la communauté musulmane mondiale.

Ainsi, le Commissariat chargé de l'Organisation du Hadj et de la Oumra au Niger affiche sa détermination à offrir un pèlerinage d'exception, où les pèlerins pourront vivre une expérience sacrée et inoubliable. La confiance et l'espoir règnent, portant la promesse d'un Hadj 2023 sans tracas et d'une communion spirituelle profonde pour tous les fidèles nigériens.

Nigerdiaspora avec l'Onep

 

Les travaux de la 40ème Session ordinaire du Conseil des ministres du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) ont débuté le 26 mai à Niamey.
Organisée cette fois-ci à Niamey par le ministère nigérien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la Session ordinaire du CAMES, qui se tient chaque année dans un pays membre de l’institution, donne l’opportunité aux participants de mieux analyser les activités faites et de proposer des programmes adaptés pour mieux booster la recherche scientifique en Afrique d’ici 2030.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou en présence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Niger PhD Moumoudou Djibo. Etaient également présents le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire de la République Démocratique du Congo et Président en exercice du Conseil du CAMES, M. Muhindo Nzangi Butondo, des Ministres de l’Enseignement supérieur des pays membres du CAMES, des membres du Gouvernement nigérien, le Secrétaire général du CAMES, Pr Souleymane Konaté et plusieurs autres invités.

Aminatou Seydou Harouna(Onep)

Source : http://lesahel.org/

 

Le Commandant à la retraite, Oumarou Garba, président de l’Association Nationale des Retraités et Pensionnés du Niger, a animé le samedi 20 mai 2023, à Niamey, un point de presse. Cette sortie médiatique de l’ANPRN est relative à la situation des retraités et pensionnés du Niger qui défraie la chronique ces derniers temps. Ce fut l’occasion pour le président de ladite association d’entretenir les hommes des médias sur l’évolution du processus de la mensualisation des pensions et la lutte qu’ils ont menée.

Parlant des reformes au niveau de la Caisse Autonome des Retraites du Niger (CARENI), Oumarou Garba a précisé que le temps accordé à la CARENI était très court par rapport à celui accordé à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale CNSS) qui a débuté ledit processus depuis 2020 pour sa mise en oeuvre en 2021. « Dans l’ensemble, les autorités ont entendu les doléances des retraités à travers la création d’un comité ad hoc regroupant les représentants du Trésor, du Ministère des Finances, de la CARENI et ceux des concernés. Ce comité a pu tenir des réunions d’échanges qui ont permis d’atteindre un certain nombre de résultats», a ajouté le Président de l’Association. Le président de l’ANRPN a tiré un bilan satisfaisant du processus et se réjouit des résultats obtenus malgré la souffrance endurée. Concernant l’état des paiements, Oumarou Garba a annoncé que certains pensionnés de l’intérieur du pays ont déjà reçu la pension de janvier, février et mars. Quant à ceux de Niamey, ils ont perçu celles des mois de janvier et février.

Aujourd’hui, grâce à l’effort de tous, le résultat est là. Selon le président de l’Association Nationale des Retraités et Pensionnés du Niger « le payement a commencé sur l’ensemble du territoire national. Sur instruction de nos autorités, le ministre des Finances a pris ce vendredi 19 mai des mesures fermes allant dans le sens de la réussite de cette opération. Au niveau de Niamey, où se trouve le plus important lot, les retraités auront la pension des mois de mars, avril et mai ». Le président de l’Association des Pensionnés et Retraités a conclu son point de presse en félicitant la CARENI pour le travail abattu malgré la complexité du processus.

Moussa Dodo

Ces derniers temps, des préoccupations se font entendre au sein de la Société des mines de l'Air (SOMAIR) concernant le traitement réservé à certains travailleurs, en violation de leurs contrats de travail, ainsi que la mise en place d'un mécanisme de départ négocié qualifié d'escroquerie par certains agents.

Selon des témoignages d'agents de la société, la SOMAIR serait coutumière du non-respect des contrats de travail, notamment en ce qui concerne les soins médicaux des employés atteints de maladies liées à leur travail. Selon nos sources, pour se débarrasser des victimes de ces maladies, la SOMAIR aurait mis en place un mécanisme non officiel appelé "départ négocié". Ce mécanisme consisterait à offrir une somme de 7 millions de FCFA à un agent malade qui accepterait de quitter l'entreprise, en fermant les yeux sur les dispositions de prise en charge médicale prévues par les contrats de travail. Il semblerait qu'il y ait eu trois vagues de départs négociés en 2015, 2017 et 2021, malgré l'existence d'un décret en vigueur, notamment le décret 2015-641/PRN/MET/SS/MEF du 15/12/2015.

Selon nos sources, certaines familles des agents malades ont dénoncé cette situation et ont même menacé de saisir les tribunaux. En effet, un agent victime de violations de ses droits a déposé une plainte contre la SOMAIR, et l'affaire est actuellement devant la Cour d'Appel de Tahoua. Les proches parents du plaignant dénoncent également des manigances de la part des responsables de la société, avec la complicité de certains fonctionnaires de la justice.

Nous suivrons de près l'évolution de cette affaire.

LBKY

Le Commissaire chargé de l'Organisation du Hadj et de la Oumra, M. Kaigama Ibrahim, a tenu une réunion d'échanges hier avec les Chefs de groupes d'agences organisateurs pour discuter des derniers préparatifs du Hadj 2023. L'objectif de cette rencontre était d'assurer une organisation optimale du pèlerinage.

Selon les informations recueillies, les discussions ont été fructueuses et tout semble se dérouler dans les meilleures conditions pour garantir la réussite du Hadj. Il est important de rappeler que le Commissaire Kaigama Ibrahim avait précédemment signé un contrat de transport avec Flynas, une compagnie aérienne saoudienne, le 10 mai 2023 à Djeddah. Cette compagnie fait partie des trois compagnies choisies pour assurer le transport des pèlerins nigériens vers les lieux saints de l'Islam.

La signature de ce contrat a été saluée par les deux parties, qui se sont engagées à travailler en étroite collaboration et à respecter leurs engagements respectifs, dans le but de satisfaire pleinement les pèlerins nigériens. Il est à noter que Flynas sera responsable du transport de 30% des inscrits en vol charter. Les compagnies Ethiopian Airlines et Max Air sont également en lice pour le transport des futurs pèlerins.

Cette réunion et la signature du contrat de transport témoignent des efforts déployés par les autorités nigériennes pour assurer une organisation rigoureuse et sécurisée du Hadj 2023. Les préparatifs se poursuivent activement afin de garantir une expérience de pèlerinage satisfaisante pour tous les participants.

(Source Onep)

Nigerdiaspora

Le lundi 22 mai 2023, un incendie d'une rare violence a ravagé la pharmacie du district sanitaire de Madaoua, située à l'intérieur de l'hôpital de district de cette localité. Les dégâts matériels sont considérables, estimés à plus de 100.000.000 de francs CFA. Suite à cette situation, une mission sur le terrain a été dépêchée par le Directeur régional de la santé publique, de la population et des affaires sociales pour évaluer l'étendue des dégâts causés par l'incendie. Lors de cette visite, les autorités administratives, communales et coutumières, ainsi que les responsables des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du département de Madaoua étaient présents.

Nigerdiaspora avec L'ANP

La prostitution au Niger, en particulier à Niamey, est devenue un sujet alarmant qui demande une attention constante. En plus des rues et des lieux publics, elle prospère désormais également en ligne. Les femmes n'hésitent pas à exposer leur corps et à se considérer comme des marchandises. Cette dégradation en objets révèle la gravité de la situation, car elles transforment progressivement les réseaux sociaux en véritables réseaux de prostitution. Ces comportements ont des conséquences néfastes sur l'éducation de notre société et son avenir. Il est impératif de trouver des solutions et des mesures appropriées pour faire face à ce plus vieux métier du monde.

Depuis un certain temps, les médias, les espaces publics et les foyers débattent de la croissance de la prostitution dans notre société. Il est préoccupant de constater que même les femmes mariées, et en particulier les mineurs, sont de plus en plus impliquées dans cette activité. Dans les rues, principalement le long des axes principaux, à certaines heures de la nuit, on peut observer ces femmes faire la queue en attendant des clients. Certains témoignages indiquent même qu'elles abordent directement les passants. Malheureusement, la plupart d'entre elles sont âgées de seulement 15 ans ou plus, ce qui est extrêmement préoccupant. Il est choquant de constater que de nombreuses femmes au foyer et des étudiantes sont également touchées. Cette tendance s'est accentuée avec l'essor des smartphones, qui ont donné naissance aux réseaux sociaux actuels. C'est précisément sur ces plateformes que la prostitution a pris une nouvelle tournure. Il est désormais très simple de discuter avec des inconnus via ces réseaux sociaux, incitant de nombreux concitoyens à opter pour cette méthode plutôt que de chercher des relations dans les rues, comme cela se faisait traditionnellement. Cette évolution offre davantage d'opportunités aux initiés de la prostitution pour atteindre leurs victimes. Ainsi, la prostitution est devenue courante dans de nombreux endroits, que ce soit dans les écoles, les administrations, les taxis ou le long des grands axes de la capitale. Les femmes utilisent tous les moyens possibles pour attirer les clients, sans se soucier des risques qu'elles encourent.

Il est essentiel de souligner la responsabilité des hommes qui, malgré leur âge avancé, continuent de fréquenter ces jeunes filles et femmes qui se prostituent par passion ou par contrainte. Il est fréquent de voir des hommes aborder des filles qui n'ont même pas atteint leur maturité. Lorsqu'on les condamne, ils justifient leur comportement en arguant que des filles immatures continuent d'être mariées. Il est inapproprié de comparer ou d'associer ces pratiques douteuses au mariage. Malheureusement, de nombreuses femmes sont enracinées dans cette activité destructrice et continuent sur cette voie. On peut légitimement se demander quel avenir elles et leurs enfants peuvent espérer, ainsi que celui de notre société. Il est courant de voir ces mêmes filles sombrer dans la mendicité à un âge avancé, voire finir en prison ou vivre dans la rue après avoir été libérées du Pavillon E. Il est important de noter que la plupart de ces prostituées se livrent également à la consommation de drogues pour faire face à leur situation. Étant désorientées, elles sont incapables de garantir une bonne éducation et un avenir radieux à leurs enfants.

Il est plus sage de prévenir que de guérir, comme le dit l'adage. Ainsi, il incombe à nos autorités de prendre des mesures efficaces pour résoudre ce problème. Il est crucial de reconnaître que les femmes sont avant tout les mères de l'humanité. Si elles fléchissent de cette manière, quel avenir attend leurs enfants qui sont censés être la relève de demain ?

Il est nécessaire de mettre en place des stratégies globales pour lutter contre la prostitution à Niamey. Cela comprend la sensibilisation de la population sur les conséquences néfastes de cette pratique, en mettant l'accent sur l'éducation et la prévention. Il est également crucial d'élaborer des programmes de réinsertion sociale pour les femmes impliquées dans la prostitution, afin de leur offrir des alternatives et des opportunités de vie meilleures.

Parallèlement, il est essentiel de renforcer les lois et les mesures de répression contre les clients et les exploitants de la prostitution. La responsabilité doit être partagée par toute la société, en encourageant le respect des droits des femmes et en combattant les stéréotypes sexistes.

En travaillant ensemble, les autorités, les organisations non gouvernementales et la population peuvent contribuer à briser les chaînes de l'exploitation et à restaurer la dignité des femmes à Niamey. La lutte contre la prostitution ne se limite pas à une question de moralité, mais elle concerne la protection des droits humains fondamentaux et la construction d'une société plus équitable et respectueuse.

Amadou. I

 

Nous sommes ravis d'annoncer que notre compatriote Hadiza Abdou Idé participe au "First-Time Filmmaker Sessions" en mai 2023 avec son film, "Les remplaçants" (The Substitutes), (lire son portrait ci-dessous).

First-Time Filmmaker Sessions est une compétition mensuelle qui offre une plateforme aux nouvelles voix. L'accent est mis sur la création d'une connexion numérique avec de nouveaux publics du monde entier et sur la mise en relation avec un large éventail de talents du cinéma indépendant.

“The Substitutes” raconte l'histoire du professeur John, dont les recherches sont dirigées vers un hameau en raison d'un phénomène étrange. Cependant, il se rend vite compte que sa science ne peut pas détecter ou expliquer ce qui se passe. Cette intrigue intrigante ne manquera pas de susciter l'intérêt du public local, qui sera attiré par le mystère et le suspense du film.

Réalisé, écrit et produit par la talentueuse HADIZA ABDOU IDE, “The Substitutes” témoigne de la puissance du cinéma indépendant. Le festival du film en ligne First-Time Filmmaker Sessions de Lift-Off est la plate-forme idéale pour ce film, et le public peut le regarder dans le confort de sa maison via Vimeo On-Demand.

Ne manquez pas votre chance de soutenir de nouveaux talents cinématographiques et de vivre l'histoire unique et captivante de “The Substitutes”.

Hadiza Abdou Idé présente son film"Les remplaçants" (The Substitutes) dans le Programme 4 intitulé "Portrait de Hadiza Abdou Idé: Une Artiste Multidisciplinaire Passionnée". Nous vous encourageons vivement à soutenir et à apprécier son travail exceptionnel. Le programme est diffusé du lundi 15 mai à 18h BST au lundi 29 mai à 18h BST. 

Hadiza Abdou Idé est une artiste talentueuse aux multiples facettes. Son engagement et sa passion pour les arts visuels se reflètent dans ses réalisations artistiques variées, et "Les remplaçants" (The Substitutes)en est un exemple captivant. Ce film explore des thèmes profonds et offre une perspective unique sur la condition humaine. 

Nous vous invitons à soutenir Hadiza Abdou Idé en regardant "The Substitutes" dans le cadre du programme du "First-Time Filmmaker Sessions". C'est une occasion de découvrir le talent émergent et de contribuer à la promotion des nouvelles voies artistiques. Ne manquez pas cette opportunité de soutenir et d'apprécier le travail créatif de notre compatriote.

Portrait de Hadiza Abdou Idé 

Hadiza Abdou Idé est une artiste talentueuse aux multiples facettes. En tant que directrice artistique, réalisatrice indépendante, conceptrice et développeuse de jeux vidéo et UX, illustratrice, rédactrice publicitaire, scénariste, photographe et peintre. Elle incarne la créativité dans son expression la plus diversifiée. Née à Tahoua, au Niger, Hadiza a parcouru un long chemin pour devenir une artiste polyvalente et accomplie.

Son parcours académique témoigne de son engagement envers les arts visuels et le design. En 2006, elle obtient un diplôme universitaire de technologie en génie électrique et informatique industrielle à la Faculté des Sciences et Techniques de l'Université de Bamako, au Mali. Par la suite, elle obtient en 2007 un certificat en écriture de scénario, puis un autre en 2008, en conception graphique à l'Institut de technologie de l'information et de la communication (IFTIC) à Niamey, au Niger.

Hadiza poursuit ses études en obtenant un diplôme d'études supérieures en communication visuelle de l'École nationale des beaux-arts d'Abidjan (ENBA) en Côte d'Ivoire, de 2009 à 2011. Elle a ensuite élargi ses horizons en obtenant une Maîtrise en Design d'image de la Faculté des beaux-arts de l'Université de Porto, au Portugal, de 2012 à 2014. Elle a également obtenu une post-graduation en Design d'interaction, UX,web et jeux, à la Faculté des beaux-arts de l'Université de Porto en 2020-2021.

Hadiza a développé une expertise dans l'utilisation de nombreux logiciels de création et de conception graphique, tels que Microsoft Office,le pack Adobe CC, InVision, Mudbox, Unity et Blender 3D. Sa maîtrise de ces outils lui permet de donner vie à ses idées créatives avec précision et professionnalisme.

Sur le plan professionnel, Hadiza a travaillé dans divers domaines, mettant à profit ses compétences artistiques. Depuis 2017, elle travaille en tant que responsable de la réglementation d'Airbnb chez Foundever. Avant cela, En 2006, elle a effectué un stage à l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) à Niamey, travaillé en tant que graphiste et communicatrice indépendante à Niamey, au Niger, de 2008 à 2012, et ensuite chez Armatis-Lc de 2015 à 2017. Depuis 2014 à aujourd’hui, Hadiza exerce aussi en tant que Consultante internationale dans le domaine de la communication visuelle.

Outre ses compétences techniques, Hadiza est une polyglotte. Elle parle couramment le français et l'anglais, et elle a une bonne maîtrise du portugais tant à l'écrit qu'à l'oral. Cette compétence linguistique lui permet d'interagir avec des personnes de différentes cultures et d'élargir ses horizons créatifs. 

En dehors de son travail, Hadiza Abdou Idé nourrit de nombreuses passions. Elle est une fervente lectrice et apprécie le sport, la musique, les bandes dessinées, le cinéma et la photographie. Ces formes d'art l'inspirent et influencent souvent ses propres créations. Son intérêt pour le Design et l'archéologie témoigne de sa curiosité intellectuelle et de son amour pour l'Histoire et la Découverte.

Hadiza a également un profond attachement à la nature, à l'agriculture et à l'élevage. Elle trouve une grande satisfaction à cultiver des plantes, à s'occuper d'animaux et à vivre en harmonie avec son environnement. Cette connexion avec la nature se reflète parfois dans son travail artistique, où elle puise inspiration et motifs dans le monde naturel.

En tant que voyageuse passionnée, Hadiza aime explorer de nouveaux endroits, découvrir de nouvelles cultures et s'imprégner des diversités du monde qui l'entoure. Ses voyages lui offrent des expériences riches et lui permettent d'enrichir sa perspective artistique en intégrant des influences culturelles variées dans ses créations.

Enfin, Hadiza est également attirée par la Science de manière générale. Sa curiosité et son intérêt pour la science l'encouragent à continuer à apprendre et à s'inspirer des avancées technologiques et scientifiques pour enrichir son travail artistique.

Hadiza Abdou Idé incarne la créativité dans toutes ses dimensions. Son parcours académique et professionnel diversifié, associé à sa passion pour les arts visuels, le Design et les multiples formes d'expression artistique, font d'elle une artiste polyvalente et talentueuse. Son amour pour la découverte, la nature, la culture et la science lui permet d'apporter une perspective unique à ses créations. Hadiza continue d'évoluer et d'explorer de nouvelles frontières artistiques, repoussant les limites de son talent et de son imagination.

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Boubé Guédé (Nigerdiaspora)


Depuis le dimanche 14 mai 2023, l’opposant politique nigérien, Mato Laoualy Nassirou est porté disparu. Il aurait été kidnappé aux environs de 20heures par des individus non identifiés lorsqu’il quittait la faculté des lettres de l’Université Abdou Moumouni, où se trouve le bureau d’un de ses amis, pour son domicile. A ce jour, sa famille, parents, amis et compagnons politiques restent sans ses nouvelles. Mato Laoualy Nassirou, dit Bob, est un ancien secrétaire général de l’UENUN, fondateur du parti CRDN – Zamani et coordonnateur de Madina Africa (un regroupement de partis de l’opposition). Il est connu pour ses prises de positions tranchées quand il s’agit de défendre la démocratie, l’Etat de droit et la Souveraineté nationale. Il est également un homme politiquement engagé qui répond toujours aux sollicitations des médias quand il est question d’éclairer l’opinion sur des sujets d’intérêt public. C’est cet homme de grande valeur morale et intellectuelle que des individus à desseins inavoués auraient enlevé le dimanche dernier pour une destination inconnue. Avant son enlèvement, Mato aurait confié à certains de ses amis que le gardien du siège de son parti l’aurait appelé pour l’informer que des individus suspects, à bord d’un véhicule de couleur blanche, sont venus le chercher. Un autre jour, c’est au président d’un minuscule parti politique, conseiller à la Présidence, de l’appeler pour lui demander sa position. Mato lui aurait indiqué qu’il se trouvait à la faculté des lettres. Et le monsieur serait venu dans un véhicule 4X4 le rencontrer. Au cours des échanges, le conseiller lui aurait demandé l’indication de son domicile pour finir de l’informer que son parti va présenter des candidats aux élections législatives de la Diaspora. Selon toujours ses proches, l’opposant politique Laoualy Mato aurait trouvé suspecte la démarche du conseiller et n’aurait pas manqué de douter si l’entretien avec le conseiller ne serait pas en lien avec la visite au siège de son parti des individus inconnus. Aujourd’hui, le sieur Mato est victime d’enlèvement, son épouse, ses enfants et ses amis sont toujours sans ses nouvelles. A l’opposition politique de sortir de son silence pour demander et exiger du pouvoir de Niamey d’élucider cette situation dans laquelle se trouve le président Mato Laoualy Nassirou alias Bob.

LBKY

Les admis du concours de recrutement au ministère des Affaires Etrangères, organisé il y a de cela quelques temps, retiennent leur souffle. En effet, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) vient de se saisir de la question, après de soupçons de fraudes qui pourraient remettre en cause la régularité dudit concours. Ces soupçons de fraudes proviendraient, d’après certaines informations, du ministère de la Fonction publique même, qui n’était pas le ministère bénéficiaire direct du recrutement, mais pour le compte de celui des Affaires Etrangères. Aussitôt les résultats proclamés, les mauvaises langues se déchaînent pour tenter d’entacher d’irrégularités un test dans lequel la HALCIA avait été impliquée du début jusqu’à la fin. Les soupçons se dirigeraient vers la Directrice des Ressources Humaines du ministère des Affaires Etrangères dont le fils aurait été admis à ce concours ! Où alors le problème, si le garçon en question l’aurait mérité ? Sauf que l’on avance que des fuites d’épreuves auraient eu lieu au profit d’une catégorie de candidats et qui auraient obtenu de très bonnes notes de ce chef. Dans ces conditions, comment prouver que lesdites copies auraient été favorisées par ces prétendues fuites de sujets ? La HALCIA ne risquerait-elle pas de se couvrir de discrédit dans un dossier qu’elle avait certifié valable ? Pourtant, d’après des témoignages dignes de foi, ce concours de recrutement est l’un des plus réguliers qui soient. A en juger par la provenance géographique de la plupart des admis, venus des coins les plus reculés du pays et qui n’ont eu que la baraka d’Allah Le Très-Haut de favoriser parfois les déshérités en certaines circonstances. Malheureusement, c’est ce sage décret divin que certains désireraient remettre en cause, probablement, du côté du ministère de la Fonction publique dont les protégés auraient été recalés. Belle bagarre donc en perspective entre le Ministre d’Etat, Hassoumi Massaoudou, poids lourd du PNDSTarayya, et sa collègue Madame Kafougou de la Fonction publique, jugée très proche d’Abouba Albadé ! Qui l’emportera ?

Aliou Badara

Les plus hautes autorités du Niger avec à leur tête le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum ont rendu un dernier hommage au Pr Sanoussi Samuila décédé le 10 mai 2023 en France. C’était hier 18 mai au Palais de la Présidence de la République au cours d’une cérémonie chargée d’émotion qui  a regroupé autour du Chef de l’Etat plusieurs personnalités dont l’ancien Président de la République M Mahamane Ousmane, le président de l’Assemblée nationale M  Seini Oumarou, le Premier ministre, Chef du gouvernement M Ouhoumoudou Mahamadou, le Haut représentant du Président de la République M. Famakoye Gado, les présidents des institutions, les membres du gouvernement, les députés, la famille du défunt, le révérend Kimso Boureima ainsi que les collègues, amis et proches.

Peu après la mise en place du corps par les éléments des sapeurs-pompiers, le doyen de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS), Pr Sani Rachid a rappelé le parcours académique et professionnel du défunt. C’est ainsi qu’il rappelé que Pr Sanoussi est né le 13 Janvier 1965 à Gouré (Zinder). Il a fait ses études primaires et secondaires à l’école Birni puis au CEG 1 de Zinder avant de fréquenter le Lycée  Amadou Kouran Daga de 1981 à1984 où il a obtenu le Bac D avec mention. Il entra à la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université Abdou Moumouni où il a soutenu sa thèse en avril 1992.

Pr Sani Rachid a retracé sommairement le parcours professionnel de l’illustre disparu. Le défunt est admis à l’Université de Strasbourg pour la spécialisation en neurochirurgie où il a obtenu son diplôme inter universitaire de radiologie oto neuro ophtalmologie en 1996, puis le diplôme neuro anatomie, l’attestation de faisant fonction chef de clinique assistant et l’attestation de formation spécialisée approfondie de neurochirurgie toujours dans ladite l’université de Strasbourg. Pr Sanoussi a été recruté comme assistant à la Faculté de médecine en Janvier 1998. Il a eu le grade de maitre-assistant du CAMES en Juillet 2008, puis Professeur titulaire du CAMES en Juillet 2014 ensuite membre de la Cellule assurance qualité et membre du Conseil scientifique de l’UAM de Niamey.

Le doyen de la Faculté des Sciences de la Santé a ajouté qu’à la Faculté des sciences de la santé, l’homme était chef du département de Chirurgie et des spécialités chirurgicales, puis coordonnateur des enseignements de la 5ème année d’étude médicales de 2002 à2017 ensuite formateur de six premiers neurochirurgiens au Niger sortis en septembre 2022. «Cet éminent professeur a été membres du Conseil technique spécialisé du CAMES de 2014 à 2020, membre du jury de neurochirurgie au concours d’Agrégation du CAMES notamment du concours de Libreville en 2018 puis celui de Brazzaville en 2020», a-t-il fait savoir.

Evoquant de son passage au Ministère en charge de la Santé, Pr Sani Rachid a rappelé que son défunt collègue a occupé le poste du président du Comité d’éthique de 2017 jusqu’à sa mort. Il fut également Chef service de neurochirurgie depuis 1999. Il a à son actif plus de 100 publications dans les revues nationales, régionales et internationales, encadreur de plus de 100 thèses et mémoires et Reviewer dans plusieurs revues nationales, régionales et internationales. Pr Sanoussi Samuila est titulaire du Brevet de la valve de Niamey pour le traitement de l’hydrocéphalie. Il était aussi Secrétaire général de la Société Nigérienne de Chirurgie, président de la Société de neurochirurgie africaine et membre de la Fédération mondiale de la Neurochirurgie.

Peu après, ce fut autour de la famille du défunt d’exprimer sa reconnaissance au Président de la République pour cette marque de considération depuis son hospitalisation. Une considération qui s’est traduite par l’organisation d’une telle cérémonie en son honneur. Après l’oraison funèbre, les prières ont été dites par le révérend Kimso Boureima.

Peu avant de prendre congé, le Chef de l’Etat accompagné de l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane, du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, du Haut représentant du Président de la République a salué la mémoire du défunt avant de présenter ses condoléances à la famille. Notons que l’inhumation est prévue à Zinder.

Par Mamane Abdoulaye (ONEP)

Source : http://lesahel.org/