Selon Maman Yahaya, le frère du chef de village qui est l’une des trois victimes des évènements, ce dernier s’est rendu dans un campement pour remettre une convocation. C’est de là que les choses se sont corsées entre lui et le destinataire de ladite convocation. Mais, il affirme ne pas être en mesure de relater exactement ce qui s’est dit sur place ni comment cela s’est produit. Toujours est-il que le corps sans vie de son frère a été retrouvé dans la brousse. C’est avec stupéfaction que la nouvelle de la mort de son frère lui est parvenue. A l’instar des autres villageois, il est encore sous le choc des évènements.
L’exemple de Debi n’est pas isolé, car l’histoire récente du Niger pilule de cas de ces tragédies dû à l’intolérance et à l’indiscipline de certains de nos concitoyens qui ont tendance à confondre vitesse et précipitation et sont prompts à dégainer pour des raisons qui n’en valent pas la peine. Qu’est-ce, en effet, qu’un champ souvent désert ou un vulgaire animal par rapport à la vie d’un être humain ? Pour mettre un terme définitif à ces comportements qui sont contre le bon sens, la morale et la religion, l’autorité politique doit édicter des lois strictes pour réprimer systématiquement, tous ceux qui ont facilement tendance à croire qu’ils vivent dans une jungle où le plus fort est toujours maître. Des peines à la mesure de la gravité de tels comportements doivent être définies spécialement pour tous les petits « hooligans » qui sapent les fondements de la paix sociale et de l’idéal républicain.
Garba Boureyma
23 novembre 2017
Source : La Nation