Les conditions de compétitions sont totalement différentes de ce qui se passe aujourd’hui. La lutte traditionnelle avait toutes ses valeurs et ses qualités culturelles. « C’était dans des situations complexes que les combats se déroulaient par le passé » confiait Balla Dan Kado. Au cours de sa carrière, Balla a été trois (3) fois finaliste et une seule fois champion. Il a perdu sa première finale à Zinder en 1978 contre Yacouba Ango dit Kantou de Maradi. En 1980 à Agadez, il était encore une fois de plus face au même Kantou qui l’a encore privé du sabre pour une seconde fois. Il a fallu en 1981 à Niamey pour que Balla puisse remporter le sabre devant Langa-Langa de Zinder. En outre, Balla a affronté les célébrités de son temps avec courage et témérité, notamment Kadadé Zambo, Kantou, Salma Dan Rani et autres.

Une décision de la fédération nigérienne de lutte avait mis fin à sa carrière en 1981 avec certains gladiateurs de son époque notamment Kantou, Salma Dan Rani, Kadadé Zambo, prétextant qu’ils empêchaient les jeunes de prospérer. Mais le Chef de l’Etat de l’époque le général Seyni Kountché a pris l’acte de les recruter en qualité d’agents de la Jeunesse et des Sports. Une nouvelle voie était ouverte pour les principaux monuments de la lutte au Niger. Depuis la prise de cette décision, ils ont continué à fréquenter les arènes. Balla a continué à partager sa riche expérience avec les lutteurs de la région de Zinder. Balla est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 2005. Il s’est installé, avec sa famille à Matameye, où il exerçait les travaux champêtres. Pendant la lutte, il fréquente activement les arènes aux côtés des anciens lutteurs. Jusqu’à son dernier souffle, Balla Kado est resté fidèle à la lutte traditionnelle qu’il aimait tant.

Laouali Souleymane Envoyé Spécial(onep)

15 mai 2019
Source : http://www.lesahel.org/