Les élections pourraient, donc, mal tourner, toute victoire électorale du Pnds étant formellement exclue dans les perspectives.
En dehors de cette confrontation que les Nigériens redoutent, il y a l’opposition politique qui aspire, légitimement dit-on au regard de ces scandales interminables qui ont jalonné les dix ans d’Issoufou Mahamadou, à une alternance à la tête de l’Etat. Si elle s’est jusqu’ici imposé une ligne de conduite induite par la légalité de ses actes, il faut toutefois craindre que les militants, excédés depuis des années par ce qu’ils considèrent comme une inertie de ses leaders, ne se décident en fin de compte à jouer la carte de la confrontation physique pour contester les résultats qu’ils estiment à l’avance en leur faveur. Les élections pourraient, donc, mal tourner, toute victoire électorale du Pnds étant formellement exclue dans les perspectives.
Même le Ndi qui est pourtant convaincu de l’impératif d’avoir un consensus général avant toute élection, a visiblement abandonné la partie.
Autre aspect qui pourrait jeter de l’huile sur le feu, le Président Issoufou Mmahamadou a beau affirmer, à chaque occasion qui s’offre à lui, qu’il ne se présenterait pour un troisième mandat, ce que lui défend par ailleurs la Constitution du pays, les Nigériens sont peu nombreux à le croire. Son jeu est jugé quelque peu troublant. Et les récents breaks de ses homologues ivoirien et guinéen sur le point de rempiler pour un troisième mandat, malgré leurs premières déclarations et serments, sont de nature à conforter ceux qui estiment qu’Issoufou Mahamadou est loin d’avoir dit son dernier mot. Ce sont autant d’incertitudes qui font redouter le pire pour les Nigériens. Mais, face à ce péril, les acteurs politiques et les partenaires semblent avoir jeté l’éponge. Même le Ndi (National démocratic institute) qui est pourtant convaincu de l’impératif d’avoir un consensus général avant toute élection, a visiblement abandonné la partie.