Cette option risque plutôt d’être contreproductive pour l’aile légitime du parti de Hama Amadou, au regard de l’instrumentalisation prononcée de la justice par les tenants de la renaissance, qui ne voient pas d’un mauvais oeil la disqualification de Lumana de la course. Bien au contraire, ce serait du pain béni pour le Pnds Tarayya qui cherche un boulevard totalement dégagé pour l’arrivée en tête de son poulain dans la course pour les présidentielles. L’option est d’autant contreproductive qu’elle ne reste plus beaucoup de temps pour s’engager dans cette voie à l’issue incertaine. La résolution politique de la crise s’impose donc nécessairement aux deux ailes pour ne pas rater le coche. Il serait en tout cas dommage qu’un parti de l’envergure de Lumana soit écarté des compétitions électorales pour une crise interne facilement surmontable. Il suffit simplement que les deux parties en conflit acceptent de s’asseoir autour d’une table et discuter franchement des modalités de l’organisation du congrès consensuel de sortie de crise. Pour y parvenir les questions d’égo doivent être mises de côté. L’exemple du CDS Rahama, qui a cessé d’être désormais un poids lourd sur l’échiquier politique national à l’issue de la longue crise de leadership, qui l’a profondément affaiblie, est là pour montrer le caractère suicidaire de scier la branche sur laquelle l’on est assis.
Tawèye