Les locaux de l’ABN (ceux situés à la Rive droite) ont aussi reçu la visite du ministre en charge de l’Hydraulique et le siège du Secrétariat exécutif de ladite institution régionale. A Haro banda, la délégation a visité la salle informatique, cerveau de l’institution où les informations sont enregistrées, traitées et mises à la disposition de la population et des décideurs. A la date de cette visite, la situation hydrologique sur le bassin du Niger en amont est une situation normale. Les inondations qui s’observent sont liées aux importantes pluies qui sont enregistrées au niveau de la zone de Tillabéri, Niamey jusqu’à Gaya et celle au niveau des affluents. A la date du 12 août la côte était de 606 cm à 7h30 et à 10h elle a atteint le niveau d’alerte rouge, soit plus de 620 cm. Cette situation est, selon les explications des techniciens, aussi liée à la pluviométrie enregistrée dans le sous-bassin. Au niveau de Bénin, c’est la même situation qui prévaut. On était en alerte orange il ya deux jours et actuellement c’est l’alerte rouge aussi.
Cette eau continuera au Nigéria où le Barrage de Kandji va l’absorber. C’est aussi cela le fonctionnement des barrages, celui de protéger ceux qui sont en aval ; fournir de l’électricité et réguler le cours d’eau. Si en aval, c’est-à-dire au Benin-Nigéria l’eau monte, l’eau qui se trouve à Niamey ne s’évacue pas rapidement selon le mécanisme du débit sortant et du débit entrant. En effet, le premier bloque le second, ce qui entrainera la montée des eaux. En outre les pluies enregistrées au niveau local font monter les eaux L’ABN travaille aussi sur le système d’alerte précoce et le service de météorologie. Le ministre a salué cette collaboration qui permettra de donner l’information mais aussi de faire le parallèle entre le niveau du fleuve et les actions de prévention pragmatiques qu’on doit prendre. «S’il s’agit d’évacuer de force les gens, on doit trouver les moyens de le faire car on ne peut pas mettre des vies en danger», a-t-il estimé.
Au niveau du Secrétariat exécutif, le ministre Gado Sabo Moctar a visité entre autres la documentation qui constitue la mémoire de cette institution. Malgré quelques soucis aujourd’hui près 80% des documents sont numérisé, ce qui donne une possibilité d’accès facile aux documents. Toute la documentation produite depuis la création de l’ABN à nos jours, a été informatisée et numérisée. Mais le projet phare, c’est surtout la réalisation du nouveau siège de l’ABN qui préoccupe le plus les responsables de cette institution. Ce qui permettra d’une part de mettre les agents dans les bonnes conditions de travail et d’autre part de contribuer à embellir davantage la ville de Niamey.
Mamane Abdoulaye(onep)
17 août 2020
Source : http://www.lesahel.org/