Dans une déclaration publiée le 27 août dernier, cinq députés du Mouvement national pour la société de développement (MNSDNASSARA) ont dressé un tableau sombre sur la gestion de leur parti. Et comme s’ils lancent une croisade contre le président de leur parti Seïni Oumarou, ces députés indiquent soutenir l’ancien secrétaire général du MNSD-NASSARA et la restitution du poste de secrétaire général à la région de Maradi.

Les cinq députés sont Maman Mourtala Mamouda, Fatchima Assoumane, Maman Rabiou, Boubacar Adamou et Ayouba Hassane. Dans leur déclaration, ils dénoncent «la mal gouvernance du parti caractérisée par l’absence des réunions statutaires des organes, instances et des structures de participation», et «les modifications abusives voire les triturations des textes fondamentaux du parti en violation flagrantes des procédures consacrées, de l’esprit et de la lettre des textes fondateurs du parti». Après avoir déploré les multiples procès intentés par certains de ses militants contre le MNSDNASASRA, pour «non-respect» des textes du parti, les cinq députés ont poursuivi leur dénonciation, en parlant de «pratiques antidémocratiques, claniques et divisionnistes organisées autour du président du parti et qui ont frustré et démotivé totalement la majeure partie des militants en cette veille des élections locales et générales et qui s’apparentent à un démantèlement programmé du parti». Ils ont aussi mis en cause «la responsabilité personnelle » du président du parti dans la crise qui secoue le MNSDNASSARA, évoquant son «immixtion personnelle» dans la gestion du groupe parlementaire, entraînant «sa paralysie, voire son inexistence en tant que groupe politique fonctionnel à l’Assemblée nationale». L’honorable Maman Mourtala Mamouda et ses collègues ont aussi dénoncé «les manoeuvres sournoises savamment orchestrées pendant près de deux ans pour empêcher la reconduction du camarade Abdoul Kadri Tidjani au poste de secrétaire général du parti et qui ont conduit à la rupture entre la direction du parti et la grande section de Maradi». Ils ont aussi évoqué «le manque de considération aux préoccupations légitimes soulevées par la grande section de Maradi dans sa lettre adressée au président en date de 8 août 2020 et de la déclaration des structures de participation en date du 6 août 2020 pour soutenir la reconduction du camarade Abdoul Kadri Tidjani au poste de secrétaire général».Tout en réaffirmant leur appartenance au groupe parlementaire, au MNSD-NASSARA et à la mouvance présidentielle, les cinq députés ont apporté leur soutien à la section de Maradi et à l’ancien secrétaire général Abdoul Kadri Tidjani, ajoutant se désolidariser «de tout règlement de compte et tout acte tendant à troubler la cohésion du parti».

Alio Hassane