On ne peut mieux le dire. Les choses vont de mal en pis pour Noma Oumarou, le président par intérim du Moden Fa Lumana Africa. D’abord cette décision de justice qui le condamne aux dépens en ordonnant la convocation de la conférence nationale extraordinaire du parti qu’il a refusé de convoquer. Ensuite, le lâchage des cadres et militants abusés dans la cabale contre le bureau politique de Lumana Africa, avec l’épilogue du départ pour le Pnds Tarayya d’Issoufou Issaka, l’ancien président régional Lumana de Tillabéry que l’on dit être son maître de conscience. Et comme il n’y a jamais deux sans trois, des sources crédibles indiquent qu’une plainte a été formellement déposée contre l’intéressé pour abus de confiance et escroquerie au Parquet. Un coup dur pour Noma Oumarou qui encourt, en cas de condamnation pour un tel délit, une peine d’emprisonnement de trois ans fermes. Selon des sources proches de la victime, depuis des mois interminables, elle a tout fait pour être dans ses droits dans une démarche amiable qui n’a pas prospéré. Alors, à son corps défendant, elle a décidé de porter plainte afin que la justice donne une suite légale à l’affaire et qu’elle fasse valoir ses droits

Une autre plainte pour abus de confiance et escroquerie en voie de dépôt contre Noma Oumarou

Noma Oumarou, visiblement, est au creux de la vague. La parution, la semaine dernière, de notre article intitulé « Noma Oumarou, impliqué dans une affaire de plusieurs millions de FCFA » a fait manifestement des vagues au sein de l’opinion publique nationale. Le Courrier a reçu écho d’autres affaires concernant le même Noma Oumarou. Une autre victime du président par intérim du Moden Fa Lumana Africa, toujours pour abus de confiance et escroquerie, serait en train de s’apprêter à saisir les tribunaux pour rentrer dans ses droits. S’il est poursuivi pou le même délit par deux ou trois personnes, Noma Oumarou risque gros. S’il est condamné, il risque d’être éloigné de l’arène politique pour des années, sans aucune possibilité de rebondir.

Noma Oumarou, en fin de course ?

Déjà condamné aux dépens dans l’affaire qui l’oppose au bureau politique national du Moden Fa Lumana Africa, Noma Oumarou s’est signalé par son absence à la conférence régionale extraordinaire de Lumana Dosso, le 13 septembre 2020. Une coordination régionale de Dosso dont Noma a été le président jusqu’à son éviction et son remplacement par Elhadj Tahirou Saïdou dit Tahirou Parc 20, en août 2019, à Birni N’Gaouré. La sentence judiciaire du 11 septembre 2020 explique sans doute cette démission de fait. Noma Oumarou traverse les pires moments de sa courte carrière politique. Outre ces plaintes pour abus de confiance et escroquerie qui lui tombent sur la tête, le président par intérim du Moden Fa Lumana Africa voit son combat politique prendre de l’eau. Ira-t-il à Dosso, le 19 septembre prochain, pour le congrès ordinaire du parti qu’il a convoqué et qu’il a maintenu contre vents et marées ? Rien n’est moins sûr.

Noma Oumarou, pris à un double piège politique et pénal

Le congrès de Dosso s’annonce avec inquiétude pour Noma Oumarou qui est manifestement pris à son propre piège. S’il n’y va pas, son sort est scellé ; s’il y va, il ne s’en sortira pas mieux. Il ne peut non plus revenir sur la tenue de ce congrès, le 19 septembre 2020 puisqu’il a publié, une note circulaire n° 003 par laquelle il confirme « avoir déjà convoqué la conférence nationale et le congrès ordinaire pour le 19 septembre prochain et que la vie du parti, les amendements aux textes fondamentaux ainsi que le renouvellement des organes dirigeants seront à l’ordre du jour ». Mieux, Noma Oumarou a clos sa note circulaire par cette note sans appel qui le lie aujourd’hui : « En conséquence, je ne trouve aucune justification légale à la convocation d’une session extraordinaire de la conférence nationale ». Pris à son propre piège avec ce congrès à Dosso auquel il tenait comme à la prunelle de ses yeux, Noma Oumarou s’est fait finalement coincer dans une sorte de souricière. Et selon les observateurs avisés, il est en fin de course.

Laboukoye