Issoufou Issaka est un fonctionnaire de l’Etat. Mais un fonctionnaire de l’Etat peu ordinaire. Il n’a rien volé, c’est clair, net et no sujet à caution. Cependant, des sources crédibles avancent que l’intéressé dispose d’un patrimoine, surtout immobilier, digne d’attention. En 2011, lors de sa nomination au titre de ministre de l’Hydraulique, Issoufou Issaka a consacré, comme tous les membres du premier gouvernement d’Issoufou Mahamadou, au traditionnel et légal exercice de déclaration de biens auquel ils sont astreints. Cependant, l’exercice, pour l’ancien président de la coordination régionale Lumana de Tillabéry, s’est révélé être plus une formalité qu’autre chose. Il a été accusé d’avoir volontairement omis de mentionner certains de ses biens. Ce qui lui a valu d’être affublé du surnom de Jérôme Cahuzac du Niger. Pour mémoire, ce monsieur, ancien président de la commission des Finances et ancien ministre français du Budget de François Hollande, Jérôme Cahuzac, accusé d’évasion fiscale, a dû démissionner en mars 2013, avant d’être exclu du parti socialiste français. Aujourd’hui, démissionnaire du Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou qu’il vilipende, l’ancien président régional de Lumana Tillabéry a adhéré, aux dernières nouvelles, au Pnds Tarayya. Ce qui n’est pas, notent des observateurs avisés, surprenant. Militant du Mnsd Nassara dans les années 2000, Issoufou Issaka a été accusé d’avoir été un acteur farouche du Tazartché, ce qui n’a pas facilité son ascension à Lumana où il a bien fallu le petit coup de pouce d’un certain Hama Amadou. A-t-il des biens qu’il n’ jamais rendu publics dans sa déclaration des biens en 2011 ? Des sources indiquent en avoir la preuve matérielle. Or, une omission volontaire est assimilée par la loi à une dissimulation et punie de peines sévères. Affaire à suivre.
Laboukoye