Mesdames et Messieurs,
La lutte contre le terrorisme constitue un défi majeur tant pour la communauté internationale, pour la région du sahel que pour notre pays. Ce phénomène qui n’épargne aucun Etat, associé à la criminalité transnationale organisée compromet des valeurs essentielles tels l’état de droit, le respect des droits de l’homme, la protection des civils, la tolérance entre les peuples et les nations. Pour y faire face, le gouvernement déploie d’énormes efforts pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. C’est du reste pourquoi notre pays après avoir ratifié et transposé dans le cadre juridique interne l’ensemble des instruments internationaux et régionaux, a mis en place des structures spécialisés , notamment le Pôle judiciaire et les chambres spécialisés en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, le service spécialisé en matière d’enquête, à savoir le service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Grâce à l’efficacité de ce dispositif juridique et aux actions courageuses de nos forces de défense et de sécurité, de nombreux combattants terroristes sont arrêtés, traduits en justice et jugés.
Mesdames et Messieurs,
En retenant comme thème de vos assises «Les Cours Suprêmes dans la prévention et la lutte contre le terrorisme au Sahel», et au vu des différentes thématiques qui seront aminées par d’éminents experts, l’on perçoit aisément le rôle prépondérant que vous voudriez assigner aux juridictions supérieures de nos Etats, en outillant suffisamment les magistrats à mieux examiner les recours éventuels, permettre une harmonisation des décisions qui seront rendues dans nos différents Etats et enfin pouvoir garantir au plus haut niveau la protection des droits humains dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Suffisamment formés, les Cours Suprêmes doivent dans le cadre d’échanges de bonnes pratiques, jouer un rôle déterminant dans l’interprétation et la consolidation de nos différentes législations antiterroristes, afin de mieux les conformer aux exigences des instruments universels de lutte contre le terrorisme. Il est important de rappeler que l’efficacité de la lutte contre le terrorisme nécessite forcément une bonne coopération judiciaire. C’est pourquoi, je saisis cette occasion pour saluer la récente signature de la convention judiciaire entre le Mali, le Niger et le Tchad qui est un véritable outil de coopération judiciaire.
C’est également le lieu pour moi, au nom du Président de la République, du gouvernement et du peuple nigérien, de remercier tous ceux qui ont œuvré pour la tenue de ce séminaire de formation à l’endroit des acteurs de la lutte contre le terrorisme, particulièrement Global Center on Cooperative Security et le gouvernement Canadien. Au regard de la qualité des participants et surtout des experts de très haut niveau à cette rencontre, les magistrats de nos différentes Cours de Cassation sortiront davantage outillés pour apporter une réponse judiciaire adéquate et efficiente au fléau du terrorisme.
Sur ce, je déclare ouverts les travaux de la rencontre des hautes juridictions du Sahel sur le thème : « Les Cours Suprêmes dans la prévention et la lutte contre le terrorisme au Sahel ».
Je vous remercie
(ONEP)
24 mai 2017
Source : http://lesahel.org/