Pour n’avoir jamais eu de candidat, d’envergure, ressortissant de la région aux différentes présidentielles, Maradi, un vivier électoral important, a toujours été l’arbitre dans cette compétition. Contrôler cette région et avoir la faveur de ses électeurs est un avantage certain pour tout aspirant à la magistrature suprême. Alors que les deux importants aspirants- Hama Amadou et Bazoum Mohamed- s’y bousculent en rendant visite, à deux jours d’intervalle, aux populations ou plutôt aux électeurs de la capitale économique, le gouverneur Zakari Oumarou a maille à partir avec Sani Laouali dit Sani Atia, homme d’affaires et député national. L’histoire. Sani Laouali est un jeune opérateur économique qui aurait beaucoup fait dans l’envergure du PNDS, le parti au pouvoir, dans la région de Maradi. Il faisait parti des jeunes loups du PNDS qui s’étaient dressés contre la gestion de la ville de Maradi par le président du Conseil de ville, Kassoum Moctar, actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, au titre du parti de Sheffou Amadou. On se rappelle que cette gestion l’avait envoyé en prison. le député Sani Laouali s’est révélé, tout au départ, aux nigériens quand il avait entrepris d’aider des jeunes de la capitale économique, frappée par la récession et surtout la chute drastique du cours de la monnaie du grand voisin. Il acheta des tricycles qu’il affecta au hasard aux jeunes pour en faire des motos taxis. Quitte à ces derniers de rembourser au bout d’un certain temps et cela sans intérêt car le prêt avec intérêt est proscrit par la religion. Son appui intéressera par la suite les commerçants au petit capital. La première opération, il a distribué quatre cent millions puis un et quatre milliards. En ces moment les autorités ne tarissaient pas déloges en son endroit. On disait même que ses gestes « cadrent bien avec le programme de la Renaissance du président de la République. » Et pourtant, il avait quitté le PNDS pour poursuivre l’aventure avec Ibrahim Yacouba. Il aurait été déçu par ses camarades qui n’avaient rien tenté quand ses camions de marchandises ont été immobilisés à Gaya. Il parviendra, sous la bannière du MPN kishin Kassa, un tout nouveau parti, à se faire élire député. Il quittera ce groupe, après des ennuis judiciaires et restera sous le parapluie de la Renaissance. Il deviendra, par la suite, très critique de certains aspects de la gestion de la cité..

Ce qui, probablement, lui vaudra les foudres du gouverneur Zakari Oumarou. Dans un point de presse qui circule sur les réseaux sociaux, le député Sani Atia, exhibe une lettre du gouverneur de Maradi qui le somme de ne plus prêter de l’argent aux maradaouas au motif qu’il perçoit des intérêts. Ce qui n’est autorisé qu’aux banques et autres institutions financières agrées. Le député niera dans cet entretien avec la presse et sommera le gouverneur de se dédire concernant la prise d’intérêt. Brandissant le Coran, le député est revenu sur toutes les tentatives du gouverneur de le salir. A propos de cette affaire qui risque de porter un coup terrible au candidat du PNDS dans cette région, l’acteur de la société civile Nouhou Arzika n’est allé du dos de la cuillère pour dénoncer le comportement du gouverneur. Dans un audio de plus de vingt minutes, des choses graves ont été dites. Présentant le gouverneur sous des traits odieux. Et c’est cela qui risque de rejaillir sur la campagne du candidat Bazoum du moins de cette région de Maradi. Cette sortie du gouverneur, précisément à ce moment ressemble fort, selon des observateurs, à un coup de couteau dans le dos de Bazoum.

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