A entendre ce responsable du PNDS-TARAYYA et deuxième responsable de la deuxième Institution de la République, c’est comme si c’est une lâcheté pour des citoyens de ne pas être en mesure d’affronter la force publique. C’est vrai qu’Iro Sani et ses amis ne cessent de rappeler que lorsqu’eux étaient à l’opposition, ils ont bravé les différents régimes. Mais ils refusent de reconnaître qu’aucun des régimes auxquels ils se sont opposés n’a été aussi brutal vis-à-vis de ses opposants qu’ils ne le sont aujourd’hui à l’égard de tous ceux qui critiquent leur gestion. Mais comme le chantent les élèves de l’école primaire, «laisser mouton courir, tabaski viendra». Le pouvoir de l’être humain ayant toujours une fin, un jour, Iro Sani et ses camarades céderont forcément la place à d’autres Nigériens qui vont certainement se comporter comme eux. On verra en ce moment s’ils sont vraiment les plus courageux des acteurs politiques nigériens. Les Nigériens verront surtout si lui Iro Sani ne parlera pas de «chasse aux sorcières» ou de «règlement de compte politique», quand on va lui demander de s’expliquer sur la cinquantaine de millions de francs CFA que certains médias lui reprochent d’avoir indûment touchés à son départ de l’Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste (ARTP).
25 mai 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui