Discours prononcé par le Premier ministre à l’ouverture de la conférence annuelle de l’AFBA

«La lutte contre la COVID-19 requiert une synergie de réflexion et d’action entre l’Etat et tous les corps de métiers afin de définir des stratégies sectorielles susceptibles d’aboutir à une réponse homogène à ce défi planétaire», souligne SEM. Brigi Rafini

«Distingués Invités ;

Chers Conférenciers ;

Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais, tout d’abord, remercier l’Association des Barreaux Africains pour le choix porté sur le Niger et le Barreau du Niger pour accueillir cette importante conférence sur un thème dont l’actualité et la pertinence ne sont pas à démontrer.

En effet, le thème que vous avez retenu à savoir : «Redéfinir l’agenda socio-économique et politique de l’Afrique dans l’ère post COVID-19 : Quel rôle peuvent jouer les Avocats ?» démontre votre engagement à prendre toute votre part dans la lutte contre cette pandémie aux côtés des pouvoirs publics. Car la lutte contre la COVID-19 requiert une synergie de réflexion et d’action entre l’Etat et tous les corps de métiers afin de définir des stratégies sectorielles susceptibles d’aboutir à une réponse homogène à ce défi planétaire.

Faut-il le rappeler, la COVID-19 n’est pas seulement une crise sanitaire. Elle est aussi une crise économique et sociale car tous les secteurs d’activités ont été impactés ; ailleurs de nombreuses entreprises ont dû mettre la clé sous le paillasson créant ainsi une précarité économique et une hausse importante du chômage. Toute analyse de cette pandémie doit prendre en compte les dimensions à la fois sanitaires, économiques et sociales.

Au Niger, le Gouvernement a élaboré un Plan Global de Réponse pour prendre en charge la gestion sanitaire de la pandémie en renforçant la surveillance épidémiologique, la prévention et le contrôle de l’infection, des capacités des services de santé et de la prise en charge mais aussi la communication pour rompre la chaine de propagation de cette pandémie.

Ce Plan est aussi un instrument pertinent dans le cadre du dialogue politique entre l’État et ses partenaires. Au-delà de la gestion sanitaire de la crise, des mesures d’atténuation des impacts socio-économiques de la pandémie sur les populations et les entreprises ont été prises par le Gouvernement.

Elles se sont traduites par la distribution gratuite et la vente à prix modéré des vivres aux populations vulnérables, la prise en charge des factures d’eau et d’électricité de la tranche sociale au profit des ménages à faible revenu, l’ouverture d’une ligne de crédit, les allégements fiscaux, le report des échéances pour les entreprises, etc.

Mesdames et Messieurs,

Avec la COVID-19, il va falloir s’adapter, adapter nos comportements individuels et collectifs mais aussi nos perspectives tout en restant vigilants sur l’observance des mesures barrières.  Sans doute que le droit sera aussi appelé à évoluer en prenant en compte les exigences et les contraintes du moment liées à cette crise.

Dans nombre de pays, comme le Niger, il a fallu faire recours à des mesures qui ont restreint les libertés des citoyens comme le couvre-feu, l’état d’urgence sanitaire, l’interdiction des événements qui rassemblent un grand nombre de personnes, etc., le tout au nom de la sauvegarde de la santé des populations.

C’est pourquoi, réfléchir sur les impacts de cette crise sanitaire mondiale sur l’agenda socio-économique et politique de notre continent devrait mobiliser tous les acteurs, à tous les niveaux, pour une analyse prospective en vue de déterminer des solutions qui permettent de vaincre cette pandémie et de renforcer les capacités de résilience de nos populations.

Mesdames et Messieurs,

Les thèmes qui seront abordés au cours de cette conférence tels que l’accès à la justice, les violences faites aux femmes et aux enfants, les défis de l’immigration illégale et la criminalité transnationale organisée retiennent particulièrement mon attention.

En effet, ces thèmes qui touchent à des questions essentielles comme l’Etat de Droit, les Droits Humains et la Sécurité figurent au rang des priorités du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Issoufou Mahamadou, des priorités sur lesquelles le Gouvernement travaille sans relâche. C’est pourquoi, nous resterons très attentifs au déroulement de vos travaux et surtout aux conclusions qui en seront issues.

Vous pouvez compter sur le soutien et l’accompagnement du Gouvernement du Niger pour assurer tant le succès de la présente Conférence que celui de la conférence annuelle de l’Association des Barreaux Africains prévue du 28 février au 5 mars 2021, à Niamey.

Sur ce, je déclare ouverte la Conférence de l’Association des Barreaux Africains.

Je vous remercie.»

ONEP

10 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/