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Selon des sources concordantes, une délégation de la Cedeao se trouverait à Niamey depuis le 16 novembre 2020. Elle séjournerait dans la capitale nigérienne dans le cadre de la crise électorale qui risque d'emporter la fragile stabilité politique et la paix sociale. À une vingtaine de jours de la tenue des élections municipales et régionales, prévues pour le 13 décembre 2020, l'arrivée d'une délégation de la Cedeao à Niamey est plus que polémique. Que peutelle bien entreprendre de bien pour concilier les positions et permettre aux Nigériens d'aller vers des élections apaisées et acceptées de tous ? Selon de nombreux observateurs qui disent se fonder sur la tradition de cette institution vouée plus aux chefs d'Etat qu'aux peuples, la Cedeao n'a posé ses valises à Niamey que pour chercher à amener l'opposition à accepter d'être crucifiée. Une conduite qu'elle a eue en maintes circonstances, un peu partout où le pouvoir en place affiche sa volonté de se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire. Déjà, ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire et en Guinée-Conakry, dans le silence complice d'une Cedeao prompte à condamner des coups d'État militaires, a profondément entamé le maigre crédit dont jouit l'institution sous-régionale. Va-t-elle rééditer le même coup à Niamey où se pose une crise profonde que vient d'aggraver la situation insolite du candidat du Pnds Tarayya vis-à-vis de la Constitution ?