Le Secrétaire Exécutif National de la Croix Rouge Nigérienne Agmaraki Adamou, a présidé le mardi 1er décembre dernier à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’Atelier de lancement du Projet Régional de Renforcement des Capacités des Sociétés Nationales en Matière de Préparation et d’Action Rapide. Le projet s’inscrit dans le cadre d’une approche ayant pour but principal de consolider le travail déjà entamé et de mettre à l’échelle nationale l’approche ‘’Financement basé sur les Prévisions’’ (FbF) Sécheresse avec une extension vers la Mauritanie et le Tchad, et d’une manière plus générale, vers la région du Sahel. Le projet est financé par le Département du Développement International (DFID) du Royaume-Uni, à travers la Croix-Rouge Britannique (CRB), avec comme partenaire d’implémentation la Croix-Rouge nigérienne et la Croix-Rouge française.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire Exécutif de la Croix Rouge Nigérienne a de prime abord rappelé que, depuis un certain un temps, le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, à travers ses sociétés nationales membres a entrepris de tester une approche dite de ‘’financement basé sur les prévisions’’. Cette approche, a-il-dit, consiste à allouer des fonds pour la mise en œuvre d’actions préventives, en amont de la survenue d’un évènement, pour la préparation de la réponse aux catastrophes, sur la base d’une prévention scientifique et d’une connaissance des risques.
Pour M. Agmaraki Adamou, il s’agit en d’autres termes, d’un changement de paradigme important, en ce sens que les réponses actuelles aux catastrophes, quelle que soit leur célérité, interviennent toujours après les catastrophes. Ce qui, estime-t-il, ne permet de tirer profit du potentiel des outils et informations disponibles pouvant informer sur des aléas prévisibles ainsi que de la magnitude de leurs impacts sur les populations et l’économie en général. «C’est conscient de cette situation que la Croix-Rouge nigérienne a souhaité mettre en œuvre cette approche à travers un atelier organisé en Mars dernier sur les modes de financement de cette approche, volet inondations, et un autre, en juillet de la même année sur le volet sècheresse à travers le projet de ‘’Renforcement de la résilience des populations face aux périodes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Zinder’’, avec l’appui de la Croix-Rouge française et le Centre du Climat de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge et du Centre des Moyens d’existence», a-t-il relevé
Le Chef de Délégation de la Croix-Rouge française M. Konaté Issoumaila a indiqué que le projet vise à renforcer les capacités de la Croix-Rouge nigérienne en matière de préparation rapide et une meilleure utilisation de l’analyse des risques. Il a précisé que, le projet constitue un complément au projet de renforcement de la résilience des populations, face à la période d’insécurité alimentaire ou nutritionnelle déjà en cours dans la Région de Zinder financé par l’Agence Française de développement et la direction de la coopération internationale de Monaco. M. Konaté Issoumaila a, par la suite, souligné que, l’intervention consiste d’une part à l’amélioration des capacités de la société nationale, de la préparation et la gestion des risques de catastrophes ainsi que la réponse aux crises, et d’autre part, agira au niveau communautaire pour le renforcement de capacités de résilience des communautés. M. Konaté Issoumaila a ajouté que, la Croix-Rouge nigérienne en collaboration avec la Croix-Rouge Française a mis l’accent sur la préparation et l’action précoce pour la gestion des risques alimentaires et nutritionnelles mais également ceux liés à la sècheresse dans un contexte vulnérable au choc de la soudure.
Farida Ibrahim Assoumane
03 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/