La réaction de Nouhou Arzika sur la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed : « On ne peut appliquer la loi avec rigueur aux uns et ne pas l’appliquer avec la même rigueur aux autres »

Dans un audio de Nouhou Arzika qui circule sur les réseaux sociaux, audio dans lequel il revient sur certains propos de Bazoum Mohamed, candidat désigné du Pnds- Tarayya, par rapport à sa nationalité d’origine nigérienne, l’acteur de la société civile n’a pas, comme à ses habitudes, mâché ses mots pour dire ses quatre vérités à qui veut les entendre.

Pourquoi Bazoum cherche-til à détourner le débat ou à changer le sujet sur sa nationalité d’origine ? Pour Nouhou Arzika, au lieu d’accuser des personnes qui n’ont rien avoir avec l’établissement de pièces d’état civil, Bazoum ferait mieux de prouver qu’il est bel et bien Nigérien de nationalité d’origine. Et la loi est claire par rapport à cela. Une loi qui, relève Nouhou, doit être aplliquée à tout le monde, sans discrimination. En clair, a-t-il indiqué, on ne peut appliquer la loi à l’un et refuser de l’appliquer à l’autre. Et puisque Bazoum s’est autorisé à avancer le nom de celui qui aurait falsifié ses documents d’état-civil, Nouhou Arzika le lui concède en assénant : « Supposons même, si Hama Amadou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a un pourvoir de falsifier quelque document que ce soit, il allait le faire pour son casier judiciaire et non pour quelqu’un ». La question est très simple, a martelé Nouhou. « Il faut sortir l’acte de naissance d’un de tes parents qui prouve que tu es Nigérien », a rechéri l’acteur de la société civile, visiblement très remonté contre cette fuite en avant adoptée par Bazoum depuis le début de la controverse. Pour rappel, Bazoum, a souligné Nouhou Arzika, est intervenu, une fois, sur les ondes d’une radio en disant ceci : « Mahamane Ousmane, son père est venu du Tchad, Mamadou Tandja, son père est venu de la Mauritanie». Mais, ce que le bonhomme oublie ou ignore, ces gens qu’il cite sont tous nés au Niger et ont acquis la nationalité à travers leur mère qui sont toutes deux d’origine nigérienne.

Sans le nommer clairement, Nouhou a fait allusion à Bazoum en déclarant que lorsque quelqu’un fait sa scolarité avec une pièce d’étatcivil et sa carrière administrative avec une autre, différente de la première, il est utile de procéder à des vérifications sérieuses. Sentant un coup fourré dans les méthodes d’examen de la Cour constitutionnelle, Nouhou a estimé qu’il est hors de question, dans cette affaire, de se satisfaire d’un arrêt de la Cour au motif que les arrêts de ladite Cour sont insusceptibles de recours. Nouhou est en colère et c’est peu de le dire. Fustigeant les propos pleins d’arrogance de Bazoum sur les antennes de BBC, le leader de la société civile souligne que le candidat du Pnds mélange sans doute les pédales en parlant de considérations ethniques. Pour Nouhou, c’est un piège tendu par Bazou et dans lequel l’intéressé est tombé. « Peut-il, lui, Bazoum, être président d’un parti politique aussi grand que le Pnds s’il y avait de considérations ethniques au Niger ? ». Et Nouhou d’évoquer les articles 137 et 121 dont l’un est relatif au remplacement d’un candidat jugé inéligible en cours de campagne électorale et l’autre, aux conditions d’annulation des élections.

« On ne peut appliquer la loi avec rigueur aux uns et ne pas l’appliquer avec la même rigueur rigueur aux autres », a souligné Nouhou Arzika qui précise que la légèreté visant à tomber dans ce travers est forcément source d’instabilité, ce qui est inacceptable. « On peut tout accepter, sauf l’injustice »,a indiqué Nouhou qui a rappelé opportunément l’article 39 qui dit que « Tout Nigérien a le devoir sacré de respecter la Constitution ».

A.Y