Les missions permanentes du Niger, du Canada et de la Belgique auprès des Nations Unies ont co-organisé, hier, une réunion virtuelle de travail et d’échanges portant sur le rôle crucial des missions de maintien de la paix de l’ONU dans la mise en œuvre du Programme et du mandat  concernant les enfants et les conflits armés. Cette réunion qui a enregistré la participation active d’éminentes personnalités et experts a été organisée en partenariat avec le bureau de la Représentante spéciale du SG de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, le département des opérations de maintien de la paix et le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité.

Les capacités de protection des enfants dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU et leur impacts sur la protection des enfants dans les zones de conflits étaient les points essentiels de cette réunion virtuelle modérée par Mlle Halimatou Hima, ministre conseiller à la mission permanente du Niger auprès des Nations Unies, et à laquelle ont pris part l’ambassadeur Abdou Abarry, représentant permanent du Niger et ses homologues de la Belgique et du Canada.

Dans son mot introductif à la réunion et intervenant depuis New York, l’ambassadeur Abdou Abarry, a indiqué que le Niger, pays du Sahel confronté à de nombreux défis sécuritaires et acteur majeur des opérations de maintien de maintien de la paix est heureux d’être co-organisateur de la réunion d’échanges sur un thème important que celui de la protection des enfants dans les opérations de maintien de la paix.  Pour lui, les conflits armés ont des impacts disproportionnés sur les enfants  qui en sont les plus grandes et premières victimes mais aussi les plus vulnérables. Cela a été mentionné dans le rapport établit de Graca Machel sur les impacts des conflits sur les enfants.  Le conseil de sécurité a adopté plusieurs résolutions sur les impacts des conflits armés qui assombrissent leur enfance et affectent négativement leur développement physique, moral, intellectuel, social.

L’ambassadeur Abarry a indiqué  que le nouveau guide de Nations Unies sur la protection de l’enfant présenté le secrétaire Général en début d’année a souligné la nécessité d’intégrer la protection de l’enfant dans le processus de la paix et cela d’une manière systématique. Cela aidera  à réduire significativement sinon éradiquer les violations l’encontre des enfants et de  poser les bases de leur réintégration dans les familles et les communautés. Pour lui, l’échelle alarmante de la  violence contre les enfants requiert une réponse appropriée et durable. Dans la région du Sahel, le nombre d’écoles fermées a sextuplé notamment au Burkina Faso, Mali et Niger a dit l’ambassadeur et les groupes terroristes responsables de cette situation continuent d’utiliser les enfants, spécialement les filles dans les attaques suicides dans la région du  bassin du Lac Tchad.

 A cela s’ajoute les violences sexuelles qui sont également rapportées. Pour tous ces enfants en détresse qui ont perdus leurs droits fondamentaux, il est nécessaire de créer les conditions d’un soutien psychologique durable et un accompagnement approprié administré par de conseillers et experts  en matière de protection des enfants. C’est pourquoi, le Niger soutient le renforcement des capacités de  protection de l’enfant dans toutes les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  

Zabeirou Moussa

10 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/