Dans une déclaration publiée hier mardi 15 décembre, l’Alliance pour la Paix et la République (APR) s’est aussi invitée dans la polémique sur la nationalité de Bazoum Mohamed. Ce regroupement de partis politiques dirigé par Seini Oumarou a indiqué qu’au cours des dernières semaines, la Cour constitutionnelle a rendu plusieurs arrêts dont «les motivations et les conclusions ont laissé perplexe plus d’un citoyen». Rappelant que selon l’article 120 de la Constitution, la Cour constitutionnelle doit veiller à la transparence et à la sincérité des élections, l’APR a estimé que «les contestations sérieuses portant sur l’inéligibilité d’un candidat à la fonction suprême de notre pays, ne sauraient être traitées avec la légèreté et la partialité flagrantes supposées, relevées par l’ensemble de la classe politique et les spécialistes de la science juridique ». Tout en rappelant à l’opinion nationale et internationale leur attachement à la démocratie, à l’état de droit, à la stabilité et à la paix sociale, Seini Oumarou et ses camarades de l’APR ont indiqué que tous ces principes sont aujourd’hui menacés «par les agissements d’une Cour constitutionnelle manifestement partisane». Ils ont indiqué qu’ils ne peuvent continuer à s’accommoder «d’une telle situation faite de déni du droit et qui met gravement en péril la paix et la sécurité nationales». C’est pourquoi ils ont interpellé le président de la République « sur son rôle de garant du respect de la Constitution et du fonctionnement régulier des institutions de la République ». Et l’APR d’insister que la responsabilité du président de la République est d’autant plus engagée «dans cette situation critique dont l’évolution à court terme, pourrait menacer le déroulement normal du processus électoral et conséquemment la continuité même de l’État». Tout en appelant les membres de la Cour constitutionnelle au respect de leur serment, de la Constitution et des lois de la République, l’APR a indiqué qu’elle est prête à se joindre à toute action légale visant à garantir un déroulement normal du processus électoral «dans la transparence, la justice, l’équité et le respect strict de la Constitution et des lois de la République».
I.B