L'ancien président nigérien et actuel opposant Mahamane Ousmane, lors d'une manifestation à Niamey contre le pouvoir en place, le 15 juin 2014. AFP PHOTO / BOUREIMA HAMA
Dernière journée de campagne ce vendredi 25 décembre pour les 30 candidats en lice au Niger pour la présidentielle et les législatives de dimanche. En début de semaine, Hama Amadou, qui a vu sa candidature invalidée par la Cour constitutionnelle, a appelé ses militants à voter pour l’ancien président Mahamane Ousmane, candidat du RDR Tchandji. Tous deux sont attendus ce vendredi à Maradi, après plusieurs étapes en région. À quelques jours du vote, les partisans de Mahamane Ousmane affichent leur optimisme.
Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Magali Lagrange
Les militants du RDR Tchandji ne cachent pas leur satisfaction. La consigne de vote donnée par Hama Amadou aux sympathisants du Moden Fa Lumana n’est pas une surprise, expliquent-ils, mais elle leur donne plus de force, selon ce jeune homme, surnommé l’Étudiant :
« Vraiment, on est très content. On connaît la puissance du Moden Fa Lumana ici au Niger. Tous ceux qui le soutiennent seront au deuxième tour. Le "un coup KO", c'est nous qui allons le faire. »
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Reste à savoir si les sympathisants du Moden Fa Lumana respecteront la consigne de vote et choisiront bien le candidat Mahamane Ousmane. Cette militante du parti, elle, en est convaincue :
« Tout ce qu'il nous a dit de faire, nous le ferons. On est prêt à voter dimanche. Je serai la première à entrer dans l'urne. Je suis prête. »
Ce rapprochement entre les deux hommes inquiète-t-il, dans les rangs des autres partis ? Les militants du MNSD de Seini Oumarou affichent leur sérénité, et se concentrent sur leur propre fin de campagne, selon ce militant qui a été candidat aux élections locales :
« Vous savez, l'alliance entre Hama Amadou et Mahamane Ousmane est tout à fait logique (...). En ce qui nous concerne au MNSD, nous avons notre alliance. Nous sommes sereins, il n'y a pas de problème par rapport à ça. »
Même sérénité affichée par les sympathisants du PNDS, le parti au pouvoir. Avec ou sans rapprochement, ils continuent à parier sur une victoire de leur candidat, Mohamed Bazoum, successeur désigné du président sortant Mahamadou Issoufou.
26 décembre 2020
Source : https://www.rfi.fr/fr/