A quand la fin de la mission indigne de Noma Oumarou?

Apparemment la mission de Oumarou Noma, cet ancien militant de Lumana, bien qu'infructueuse jusqu'ici, n'est pas terminée. Pendant que Lumana, ses responsables ainsi que ses militants ont déjà tourné la page, après la série de victoires judiciaires, Noma revient, on ne sait, piqué par quelle mouche, avec un communiqué laconique, sur la base de rien comme d'habitude, pour apprendre à ceux qu'il intéresse, que désormais il reprend la main sur le parti. Après la colère suscitée par ce communiqué inédit, tombé entre les deux tours des présidentielles, place est faite au ridicule qui le couvre, ainsi que son auteur. Il y a lieu de se demander sur quelle planète vit ce monsieur ? Mais, au-delà de Noma, il convient de s'interroger sur ceux qui pourraient être derrière ce papier.

On le sait, depuis le départ de Lumana de la Mouvance pour la République (MRN, le pouvoir en place a mis et déployé tout pour détruire littéralement le Mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN/FA-Lumana Africa) et son leader. Des voies et des moyens qui jurent avec les lois et règlements de la République, et que la morale et la raison réprouvent, ont été suivis, à travers la délation et des accusations de toutes sortes pour nuire au parti de Hama Amadou et à ses partisans. Débarquement illégal de Hama Amadou de la tête de l'Assemblée nationale, exil, prison pour le fondateur du MODEN/FA-Lumana Africa, avant d'aboutir au moyen d'arguments tirés par les cheveux à l'invalidation de sa candidature pour la présidentielle de 2020- 2021. Le caractère politique du dossier brandi contre lui n'a échappé à personne, y compris par ceux qui l'ont utilisé contre lui. Bazoum Mohamed, candidat controversé et désigné de Mahamadou Issoufou, ne l'a pas caché. Même la famille de l'opposant n'a pas été épargnée : son épouse Hadiza et son fils Ismael sont tous passés par la case prison pour des raisons purement politiques, parce que tout simplement c'est la famille de Hama Amadou, et il faut par ce moyen faire mal, nuire, en vue de détruire. Plusieurs responsables du parti et des militants de base, sur la base de fallacieux prétextes, ont été embastillés à la veille des élections de 2016, pensant décapiter le parti. Cela n'a pas empêché à Hama Amadou, d'obliger Mahamadou Issoufou, le président candidat, à un second tour, malgré les fraudes massives et autres bourrages d'urnes au premier tour.

À ce jour Bakari Saidou, mis sous mandat dépôt depuis le 16 juin 2016, se trouve encore en prison, sans jugement aucun, sur la base d'un dossier manifestement vide, payant de sa fidélité à Hama Amadou. D'autres militants de Lumana l'ont rejoint depuis et se trouvent présentement dans les geôles de la renaissance. Pendant que les thuriféraires et autres suppôts du régime fraudent, braquent, volent et détournent massivement et impunément, au vu et au su du monde entier. Mais tout cela n'a pas pu entamer la grandeur du parti et la fidélité de ses militants. La nouvelle trouvaille est de provoquer une implosion, à l'interne, du parti, en utilisant des militants à la conviction fragile pour l'anéantir. Noma est depuis quelques années l'instrument tout trouvé par le régime de Mahamadou Issoufou. L'objectif est non seulement de déstabiliser Lumana, mais aussi surtout l'arracher et le remettre à un homme-lige qui ne représente que sa personne. Le plus grave dans cette histoire, est que c'est sur la base de la corruption que ces désormais anciens militants ont agi contre le parti. Des éléments audios de certains d'entre eux ont circulé abondamment sur les réseaux sociaux faisant état de plusieurs centaines de millions à eux distribués. Le pot aux roses fut découvert au moment du partage. C'est malheureux pour un homme quand tout le monde sait qu'il est acheté comme une vulgaire marchandise pour agir contre son propre parti.

Au lieu de se tasser, et de faire profil bas en raison des multiples revers judiciaires subis, le monsieur sort ce chiffon pour revendiquer la présidence chimérique d'un parti, surement poussé par une main invisible qui n'aurait pas dit son dernier mot. Poursuitil ses actions subversives parce qu'il serait menacé par son employeur de rembourser les millions encaissés ? On pourrait le penser. Mais un minimum d'orgueil conseillerait de créer son propre parti ou rejoindre et adhérer tout simplement au parti dont les responsables l'instrumentalisent. Quel usage les employeurs de Noma comptent faire de ce communiqué farfelu ? Quelle institution véritablement républicaine, dont les responsables sont soucieux de la quiétude sociale et la cohésion nationale, accorderait une quelconque importance à ce papier et, sur cette base, tentera de prendre une quelconque décision. Il se raconte sur les réseaux sociaux que selon des confidences d'un Conseiller à la présidence, il pourrait être fait usage de ce communiqué contre le parti de Hama Amadou par certaines institutions de la République. Il est certain que les responsables et militants de Lumana sauront réserver le traitement politique convenable en pareilles circonstances, et de la manière la plus énergique possible, afin que chacun comprenne que dans ce pays on ne fait pas ce qu'on veut, quelle que soit la position sociale ou politique qu'on occupe.

 Bisso