Jour historique, ce dimanche au Niger. En effet, plus de 7 millions d’électeurs vont devoir choisir le successeur d’Issoufou Mahamadou qui est au terme de son deuxième et dernier mandat. La constitution du Niger, faut-il le souligner, autorise deux mandats. Et, contrairement à certains de ses pairs de l’Afrique de l’Ouest, Issoufou Mahamadou, élu en 2011, puis réélu en 2016, s’est préservé de la tentation de triturer la constitution de son pays pour s’offrir le fameux 3ème mandat illégal.
Pour la succession de celui qui est considéré désormais comme un modèle de démocratie dans la sous-région ouest africaine, deux candidats sont lice pour ce 2nd tour : Bazoum Mohamed du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), et Mahamane Ousmane du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchandji). Ces deux personnalités se sont qualifiées à l’issue de l’élection présidentielle 1er tour tenue le 27 décembre 2020 avec respectivement 39,30% pour le candidat du PNDS Tarayya classé 1er et 16,98% pour candidat du RDR Tchandji arrivé 2ème.
Ces deux finalistes de la présidentielle au Niger ne sont pas des novices en politique. Plusieurs fois ministres et députés, Bazoum Mohamed a eu à diriger la diplomatie nigérienne et le ministère de l’Intérieur. Quant à son challenger Mahamane Ousmane, c’est un ancien président de la République et ancien président de l’Assemblée nationale. Renversé, le 27 janvier 1996 par un coup d’Etat militaire, Mahamane Ousmane est le premier président de l’ère démocratique de l’après conférence nationale qui a jeté les bases du pluralisme politique au Niger.
Au Niger comme à l’extérieur, les yeux sont braqués sur cette élection qui, pour l’heure, se déroule dans le calme et la sérénité, et dont les premiers résultats seront sans doute connus le lundi 22 février 2021.
Oumarou Kané