La situation de notre pays est devenue de plus en plus critique, tous les indicateurs sont au rouge, plongeant les Nigériens dans un désarroi indescriptible, en proie à une paupérisation constante sans précédent. Les secteurs sociaux sont totalement abandonnés depuis belle lurette, tandis que la sécheresse financière frappe le pays de plein fouet, s’invitant à la grave situation économique que connait le Niger. Au point où, par la force des choses, notre pays est devenu un pays mendiant, sans aucun orgueil ni fierté, tendant la sébile aux dirigeants des quatre coins du monde, et ce parmi les plus infréquentables puisque peu soucieux des droits de l’homme.
Les différentes virées, d’ailleurs toutes infructueuses, de Mahamadou Issoufou en Europe, dans certains pays de l’Afrique centrale et des pays du Golfe entraient strictement dans le cadre de cette mendicité érigée en mode de gouvernance. Les pays, n’ont pas d’amis, ils ont des intérêts, c’est connu depuis longtemps.
Depuis 2011, accession de Mahamadou Issoufou au pouvoir, notre pays est classé régulièrement dernier par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), sur la base de l’indice du développement humain (IDH). Malgré les potentialités énormes dont dispose le pays et la crédibilité retrouvée. Entré en 2011 dans le cercle fermé des pays producteurs de pétrole, et bénéficiait d’un capital de confiance international engrangé sous la
5ème République.
C’est cet échec, résultat d’une incapacité notoire à gérer le pouvoir d’Etat qui rend les renaissants pleins de hargne et de mépris visà- vis du peuple nigérien. Et agressif envers toute voix qui s’élève pour dénoncer l’échec de la Renaissance, obligée de se convertir au trading et au pillage des ressources nationales. Aujourd’hui, le pays est dans le gouffre, il a franchi le bord. La Renaissance a réussi à mettre le pays sur cales, et ce n’est pas demain la fin. Sur le plan social, la désespérance est grandissante, la pauvreté est le quotidien des nigériens qui ne savent plus où mettre de la tête. Alors que les renaissants nous parlent d’un Niger d’une autre planète. A les entendre, notre pays peut légitimement être classé dans le groupe de des pays émergents comme le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du sud. Le mensonge est une des marques de fabrique d’une Renaissance qui n’est que de nom. Substituant la communication, d’ailleurs trop désordonnée bien qu’abondante, le régime a longtemps fait passer des réalisations imaginaires pour des réalisations concrètes, éléments de bilan. C’est ainsi que les guristes s’obstinent à soutenir à cor et à cri la réalité et l’effectivité de la boucle ferroviaire. Elle figure à chaque fois dans les discours bilans, ainsi que des classes restées au stade de dossiers d’appel d’offres (DAO).
Le malaise social est généralisé. Les groupes terroristes, bandits armés et autres trafiquants de tous genres écument la quasitotalité du territoire, avec la baraka, selon certains du pouvoir. Sur le plan du respect des libertés démocratiques et de l’Etat de droit, le spectacle est désolant, révoltant. Les ararrestations, harcèlements et enlèvements des opposants, des journalistes et membres de la société civile sont devenus la règle sous la Renaissance. Tandis que, une licence d’impunité est accordée à une catégorie des citoyens. Les dénonciateurs de la mauvaise gouvernance imaginaire ou réelle sous les régimes passés, les combattants de la liberté et de la justice d’hier, sont devenus les pires tortionnaires des valeurs démocratiques. Sous la Renaissance de Mahamadou Issoufou, la démocratie part en vacance. Place à la dictature, aux affaires et aux scandales financiers. Sur fond d’impunité totale assurée à ceux qui font allégeance à la Renaissance, un régime où l’auteur du faux est adoubé, pendant que le présumé bénéficiaire du faux est poursuivi. Un pays dans lequel on piétine les dispositions légales et réglementaires pour vouloir imposer au peuple un président.
BISSO