De toute l'histoire politique de notre pays, le régime d'Issoufou Mahamadou est celui qui a le plus sapé les fondements de l'État de droit. Après deux (2) décennies de règne, le PNDS-Tarayya a fait du Niger le royaume de l'affairisme, du népotisme, du passe-droit, des compromissions les plus nauséeuses. S'il n'est pas occupé à traquer ses opposants, s'il n'est pas affairé à orienter la justice contre ceux qui émettent des voix dissonantes, le président Issoufou Mahamadou encourage ou ferme les yeux sur les détournements de derniers publics. De l'affaire Africard à celle de la vente frauduleuse d'uranium en passant par les marchés publics truqués au ministère de la Défense nationale, le pouvoir en place s'est spécialisé dans le faux et l'usage du faux, dans le pillage des caisses publiques. La liste des forfaitures restées impunies depuis l'avènement du PNDS-Tarraya au pouvoir en 2011, est interminable.
Rappelez- vous, quelques 39 dossiers explosifs (103 milliards de FCFA) portant sur des détournements de fonds publics et autres micmacs au sein d'entités étatiques ont été ficelés et transmis à la justice à travers un rapport d'activité de l'inspection générale d'Etat au titre des années 2013 et 2014. Curieusement, ces affaires sont toutes restées sans suite. Un silence épais s'est abattu sur ces cas manifestes de braquage de fonds publics. Jamais les auteurs de ces crimes économiques n'ont été inquiétés par qui que ce soit. Pas un seul parmi ces délinquants financiers n'est passé devant les juges. Ce rapport définitif d'inspection d'État pourtant diligentée à la demande expresse du président de la République n'a pas connu le moindre dénouement judiciaire. La vérité est que tous ceux qui ont été épinglés dans ces dossiers ont tourné casaque, tous se sont retrouvés dans le camp présidentiel aux fins d'échapper à la justice. Ils ont bénéficié de la magnanimité du magistrat suprême en échange de leurs soutiens au PNDS-Tarraya. Ils se sont soustraits à la rigueur de la loi en prêtant allégeance au régime d'Issoufou Mahamadou.
Ces criminels financiers ont transhumé au PNDS-Tarayya, s'évitant ainsi des poursuites judiciaires en s'offrant par la même occasion des postes encore plus juteux. Voilà comment le pouvoir en place récompense les pilleurs du Trésor public. Et c'est cela la " continuité " promise par Bazoum Mohamed, le ''président imposé'' par Issoufou Mahamadou. On le voit, l'Inspection Générale d'État n'est qu'un moyen de chantage entre les mains du PNDS-Tarayya qui monte des dossiers pour contraindre les auteurs de crimes financiers à basculer dans son giron. C'est le drame que vit le Niger depuis une décennie déjà !
Alpha