Le présent DPBEP soumis par le gouvernement à l'Assemblée Nationale couvre la période 2018-2020. Ajoutons aussi qu'il tient compte des aspirations du Programme de Renaissance Acte II et cadre avec les orientations du Document d'orientation économique 2017-2019 et du PDES, ainsi que de l'environnement international et régional, et des contraintes sécuritaire, climatique et économique du pays. Notons aussi que le DPBEP est accompagné de la cartographie des Programmes des Ministères et Institutions de la République. Ces documents, présentent une première estimation de l'évolution de la situation budgétaire sur le projet de loi de finances de l'année 2018. En effet, le DPBEP soumis par le gouvernement comporte des grands axes d'analyse notamment l'évolution et les perspectives macroéconomiques de 2015 à 2020 ; l'évolution et les perspectives des finances publiques de 2015 à 2020 ; et les risques sur les finances publiques 2018-2020. A l'issue des discussions engagées par les membres de la Commission des Finances et du Budget sur les contenus desdits documents, ils ont exprimé leurs préoccupations qui ont reçu des réponses satisfaisantes de la part des responsables du Ministère des Finances et de celui du Plan. Précisons que la présentation du ministre des Finances M. Massoudou Hassoumi a été ponctuée par un débat riche et fructueux. A l'issue de ces échanges, le ministre a répondu aux questions qui lui ont été posées par les députés. Parlant du budget programme au sein de l'UEMOA, il a noté que le Niger est le 2ème pays à s'engager dans cette voie après le Burkina Faso qui a commencé en 2017. Le Niger débutera en 2018. Selon lui, le Niger est dans le peloton de test pour la mise en œuvre de cette directive de l'UEMOA. Concernant la question sur la part du secteur rural dans les allocations budgétaires, par rapport aux priorités de la Déclaration de Politique Générale et le Programme de la Renaissance, il a noté que ce sont 15% qui sont alloués aux actions immédiates du Ministère en charge du développement rural. C'est surtout la partie dédiée au soutien à l'activité agricole proprement dite. S'agissant de la problématique du taux de pression fiscale au Niger, il a mentionné que le secteur rural qui représente 40%, n'est pas fiscalisé. Cela veut dire que 40% de notre économie n'est pas fiscalisé. C'est pourquoi, il faut s'engager résolument vers la restructuration de notre économie, pour que la part du secteur rural diminue au sein du PIB. « Je n'ai pas dit que nous allons fiscaliser les 40%, mais la fiscalisation de la partie marchande. Il faut nécessairement aller dans ce sens. Il n'est pas normal que nous continuons à demander l'aide budgétaire qui est la contribution fiscale des populations des pays qui nous aident et nous nous refusions de participer au financement de notre propre budget. C'est pour cela que nous allons commencer les réflexions à l'occasion des prochaines lois des finances, pour fiscaliser la partie marchande et non la partie de subsistance, sans revenir sur l'impôt de capitation qu'il y avait à l'époque », a indiqué le ministre des Finances. En effet, il a indiqué que parmi les actions à faire, il y a principalement l'augmentation du taux du recouvrement des impôts les plus productifs notamment la TVA. Bref, le ministre des finances a répondu de manière détaillée à toutes les questions des députés.

Laouali Souleymane(onep)

08 juin 2017
Source : http://lesahel.org/