Depuis le déclenchement de l’affaire dite de ‘’Ibou Karadjé ‘’, une inspection d’Etat serait encours à la présidence de la République, au ministère des Finances et au Trésor national. Une inspection qui, selon une source proche du ministère des finances, serait en train de débusquer des fonctionnaires ripoux avec des mines de malversations financières. Selon notre source, dans le cadre de l’enquête, douze (12) agents du Trésor auraient été suspendus de leur fonction. Au ministère des finances, tous les agents à la retraite auraient été rappelés pour le besoin de l’enquête. D’ores et déjà, il susurre, dans ce ministère, qu’une pile de faux documents provenant de la Présidence aurait été découverte. Des documents qui auraient des liens avec les services transports, la comptabilité et la sécurité de la Présidence.
Selon une autre source proche de la Présidence, l’affaire ‘’Ibou Karadjé ‘’ ne serait que la face visible de l’iceberg, voire du saupoudrage. Car, selon elle, beaucoup d’autres fonctionnaires de la Présidence se seraient également enrichis sur le dos des pauvres contribuables nigériens. L’affairisme aurait atteint son paroxysme dans cette institution. Une situation qui pourrait amener les inspecteurs à abandonner l’enquête. Au risque de faire mouiller des personnes insoupçonnées. Pour cause, selon toujours notre source, la présidence était une véritable caverne d’Ali Baba pour certains hauts commis de l’Etat. Un endroit dans lequel l’argent circulait beaucoup et dangereusement. Le ‘’HARAKA’’ était en valeur absolue.
A en croire notre source, des responsables de certains services se sucraient à leur guise. Parmi eux, beaucoup auraient construit des maisons dans tous les coins et recoins de Niamey. Ils seraient devenus riches à la vitesse de la lumière. Notre source nous renseigne, également, sur une affaire de plus d’un milliard qui aurait été réglée avec une dulcinée de la capitale et une autre aussi rocambolesque qui concernerait des ristournes rétrocédées par une compagnie internationale de transports aériens. La même source révèle aussi, qu’il ya quelque temps, un faux dossier de près de 500 millions de FCFA aurait été détecté par une direction du ministère des finances. Selon elle (la source), la Présidence aurait été une galerie d’affaires pour certains agents de l’Etat. De ces présumés ripoux, indique notre source, certains seraient toujours à leurs postes à la Présidence et les autres plus chanceux auraient été nommés à des postes encore plus juteux de l’Etat.
C’est pourquoi, pour certains d’observateurs, les différentes inspections engagées ne pourraient être que du cinéma pour détourner l’opinion de cette affaire d’insécurité qui endeuille chaque jour le pays. Surtout que l’enquête risque d’éclabousser des gros bonnets du système. Mais pour d’autres observateurs, Bazoum Mohamed chercherait à se détacher des mauvaises pratiques du temps de son prédécesseur. Pourra-t-il y arriver ? Telle est la question.
A.S