La 2ème vice-présidente de l’Assemblée nationale, l’honorable Hadiza Seyni, a présidé, hier, les travaux de la séance plénière entrant dans le cadre de la première session ordinaire au titre de l’année 2021 dite session des lois qui se poursuivent activement à l’hémicycle place de la concertation à Niamey. La session a consisté à une formation sur le budget programme à l’intention des membres de l’Assemblée nationale. L’objectif de la formation est de familiariser les députés sur le programme, le débat d’orientation budgétaire et les documents qui accompagnent les projets de loi de finances.
Le Budget programme fait partie de l’une des innovations de la réforme de gestion des finances publiques au sein de l’UEMOA engagée en 2009 par le conseil des ministres de l’union. Cette formation organisée par la commission des finances de l’Assemblée Nationale permettra aux députés qui sont appelés à voter la loi des finances à maitriser le document de programmation pluriannuel des dépenses, les projets annuels de performance, les rapports annuels de performance etc. « Au cours de cette législature, plus de 2/3 des députés sont nouveaux. Sur les 166 députés, nous avons seulement 42 anciens. C’est pourquoi, nous avons demandé au Ministère des Finances de nous aider à organiser cette formation pour qu’ils s’approprient la notion de budget programme », a expliqué M. Issaka Assoumane, président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale.
Les thématiques de la formation ont été animées par M. Diouf Maissa Djibo, directeur de la programmation budgétaire et M. Ousmane Ibrahim Nassirou, directeur de l’exécution et du suivi du Budget au Ministère des Finances. Dans la formation, les parlementaires ont compris pourquoi le Niger a opté pour le passage du budget classique (de moyens) au budget axé sur les résultats. La démarche s’inscrit dans le cadre des réformes budgétaires issues du cadre harmonisé des finances publiques de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
En effet, la mise en place du budget programme implique de nouvelles exigences en termes de rôles et de responsabilités au niveau de tous les acteurs de la gestion des finances publiques, qu’il s’agisse des ministres, responsables des politiques publiques, de hauts responsables de programmes ou de leurs collaborateurs à différents niveaux, des responsables des administrations financières, des contrôleurs financiers et de tous les autres organes de contrôle.
Les députés ont été formés sur le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) qui vise à contribuer au renforcement des pouvoirs de contrôle de l’Institution parlementaire afin d’améliorer son information sur l’évolution des finances publiques à moyen terme. C’est un exercice qui permet aux députés de renforcer leur information en amont du vote du projet de loi de finances et de donner leurs avis sur les hypothèses, les options de politiques économiques et leur traduction. Les parlementaires au cours des débats ont posé plusieurs questions relatives au budget et programme auxquelles les experts ont répondu. Ainsi, « Cette réforme met à la disposition du gouvernement des instruments modernes d’une gestion rigoureuse, efficace et transparente des finances publiques », a indiqué M. Issaka Assoumane.
Par Seini Seydou Zakaria(onep)
04 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/