Le président de la Commission est revenu sur le comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour rappeler que notre région est confrontée à une insécurité alimentaire. Cette insécurité est liée aux aléas climatiques qu’a toujours connus la région et qui est aggravée malheureusement par l’insécurité qui sévit dans beaucoup de pays. « Ces problèmes ont conduit des personnes à quitter leurs zones d’habitation et de production », a-t-il dit avant de préciserque les partenaires des huit pays de l’UEMOA vont essayer de déployer tous leurs efforts pour la résorption de cette insécurité alimentaire, grâce à certaines mesures d’urgence et de solidarité.
Dans l’après-midi, le Président Issoufou Mahamadou s’est entretenu avec une délégation de la Banque Mondiale conduite par le Vice-Président pour le Financement au Développement de la Banque Mondiale, M. Axel Van Trotsenburg. A leur sortie d’audience, il a précisé avoir échangé avec SE Issoufou Mahamadou sur les appuis que son institution compte donner au Niger. « Nous sommes au Niger dans le cadre de l’appui de la Banque Mondiale au Niger. Le Niger est un grand bénéficiaire des financements de l’institution. La Banque va doubler son engagement financier à hauteur d’un milliard de Dollars sur trois ans. « Nous avons évoqué aussi les plans des projets et les possibilités que la Banque a, à appuyer le secteur public avec un accent plus fort au niveau du secteur privé. Nous allons ensemble rapidement développer les projets et poursuivre les actions» soutient-il avant de réaffirmer la détermination et l’engagement de son institution financière à accompagner notre pays.
Pour le Directeur Exécutif du Groupe II Afrique de la Banque Mondiale, M. Seydou Bouda, les secteurs prioritaires sont les secteurs que le Gouvernement du Niger va définir pour absorber les ressources. « En ce qui nous concerne à l’occasion de cette visite pu toucher du doigt les réalités économiques et sociales du Niger. Nous avons invité nos autorités à s’organiser au mieux pour tirer les meilleurs avantages des ressources que la Banque va mettre à la disposition du pays. Comme le vice-Président l’a dit, l’enveloppe passe d’environ 600millions à un milliard deux de dollars » a-t-il indiqué.
Selon lui, il va falloir bien s’organiser pour pouvoir bien absorber ça dans les trois années à venir. Il faut renforcer les capacités de l’administration, moderniser certaines procédures parce que le pays a besoin d’avancer. Le Niger fait face à des adversités diverses au plan sécuritaire, au plan démographique, au plan des matières premières, au plan climatique de telle sorte que tous ces défis sont intégrés dans la dynamique de développement du pays. « Nous sommes agréablement surpris de voir que le pays est très résilient malgré ce contexte des plus hostiles, la croissance est là et le pays tient ses engagements envers sa population qu’envers la communauté internationale » reconnait-il.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
09 juin 2017
Source : http://lesahel.org/