Les élections générales ont bien eu lieu. Les résultats ont été proclamés par la CENI, et ceux des législatives et de la présidentielle1er et 2ème tours, validés par la Cour constitutionnelle. Le président proclamé par la Cour constitutionnelle est investi. Celui-ci a nommé un Premier ministre qui a formé son gouvernement qui s’est aussitôt mis au travail. Les autorités sont donc installées. C’est dire que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fini l’essentiel de son travail, en dehors de l’élection des cinq (5 députés de la diaspora) et des perspectives envisagées de par ses prérogatives.

Mais, depuis, certains partenaires de la CENI attendent encore d’être dans leurs droits. Il s’agit en particulier des imprimeurs qui ont accompagné la CENI tout le long du processus. Ils se sont débrouillés sur fonds propres, ou à coup de crédits auprès des banques pour réaliser leur part du contrat. Mais plus de 2 mois après, leurs factures sont en souffrance, attendant d’être payées. Où se situe le problème ? A qui la faute ? Le ministère des finances ou bien le trésor ? On est bien en droit de se poser ces questions somme toutes simples et naïves pour certains. Car, l’on se rappelle bien les déclamations de certains, soutenant à cors et à cris que tous les moyens sont réunis pour organiser les élections. Où sont passés dans ce cas les 20 milliards des imprimeurs ? En attendant de trouver réponse à ces questions, les imprimeurs sont dans un désarroi total, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se sont fortement endettés auprès des tiers pour honorer leurs engagements vis-à-vis de la CENI. Maintenant, non payés, certains sont au bord de la faillite, harcelés en plus par leurs fournisseurs et les banques auprès desquelles ils se sont endettés. Des entreprises et des dizaines d’emplois sont menacées de disparition si aucune mesure pour faire entrer les imprimeries en question dans leurs droits, afin qu’elles aussi puissent honorer les engagements pris auprès des fournisseurs et banques qui ont bien voulu les aider à aider la CENI dans son travail. Les bons comptes font les bons amis, dit-on. Les imprimeurs ont rempli leur part de contrat vis-à-vis de la CENI. Au tour de la CENI de remplir la sienne.

BISSO