De la réinstallation des populations déplacées
Il est clair que la construction de ce gigantesque et ambitieux chantier du barrage de Kandadji implique le déplacement des populations riveraines. La première phase a concerné plus 5.410 personnes et la seconde concernera plus 50.000 personnes.
Un dialogue franc et direct avec les populations
La délégation s’est rendue en premier lieu au magasin de la coopérative de la localité de Dessa, créé en novembre 2016. Avec des centaines de personnes dont plusieurs femmes membres de cette coopérative des riziculteurs et maraîchers qui exploitent près 2000 hectares pendant deux (2) campagnes tous les ans. Une initiative vivement appréciée et encouragée par M. Axel VAN TROTSENBURG en ce sens qu’elle permet aux populations de subvenir à la leurs besoins à travers notamment l’exercice des Activités Génératrices de Revenus (AGR) et de réinsertion socio économique. Ce fut par la suite, la visite du centre d’apprentissage et de réinsertion du village de Kandadji dont la mission principale est de donner une seconde chance aux jeunes filles déscolarisées pour l’apprentissage d’un métier (couture, tricotage…).
Sur le site du Barrage de Kandadji, la délégation a visité les différentes réalisations avant de se rendre au village de Sanguilé où sont réinstallées les populations déplacées au titre de la première vague.
Le Chef du village, M. Moussa, et la présidente des femmes, Mme Mino, ont présenté leur nouveau village, le projet de développement local et les avantages qu’en tirent les populations de la zone Kandadji. A ce propos Mme Mino a témoigné que : «les projets Kandadji ont contribué à améliorer les conditions de vie des femmes avec l’acquisition d’une certaine autonomie financière, la lutte contre l’exode chez les hommes et la réinsertion des jeunes à travers l’apprentissage ou la formation professionnelle».
Partout où il est passé, le vice-président de la Banque Mondiale a saisi l’occasion pour échanger directement avec les populations sur divers sujets relatifs notamment à leurs conditions de vie sur le nouveau site, les changements sociaux et économiques constatés, les difficultés rencontrées et les perspectives pour le bien être de tous. Très satisfait des témoignages des populations sur leurs conditions de vie, le Vice-président s’est dit confiant quant à la suite des travaux de réinstallation des populations.
Après avoir visité toutes les importantes réalisations, le Vice-président a animé une conférence de presse. M. Axel VAN TROTSENBURG s’est dit une fois de plus très satisfait des avancées constatées sur le terrain et des différents témoignages recueillis auprès des populations. M. Axel n’a pas manqué de rappeler que sa visite s’inscrit dans la dynamique des relations entre son institution et les autorités nigériennes dans le cadre de la mise en œuvre du portefeuille des projets et programmes de la Banque Mondiale au Niger.
Prenant la parole à son tour, la ministre du Plan, Mme Kané Boulama Aïchatou, s’est réjouie de cette visiste de terrain qui, selon elle, rassure à la fois le Gouvernement, la Banque Mondiale, ainsi que les populations de la Zone relativement à la poursuite des travaux du barrage de Kandadji. Mme Kané Boulama a saisi l’occasion pour lancer un appel à l’endroit de tous les partenaires (nationaux et internationaux) et les acteurs dont la société civile, les populations nigériennes et surtout les médias d’apporter leurs contributions pour la bonne réussite de ce noble programme. Elle a surtout apprécié l’implication effective des communautés dans la réalisation de ce gigantesque projet qui tient à cœur, aux plus hautes autorités de la 7ème République au premier rang desquelles SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat. La ministre Mme Kané Boulama Aïchatou a enfin rassuré la délégation de la Banque Mondiale que toutes les dispositions seront prises par le Gouvernement pour faciliter la poursuite des travaux du Programme Kandadji.
Le Programme Kandadji : une fierté nationale pour le Niger
Un programme national qui a pour objectif de contribuer significativement à la réduction de la pauvreté, grâce à la régénération des écosystèmes, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la couverture des besoins en eau et en énergie électrique. Cela va se traduire de manière opérationnelle par la construction d’un barrage et ses ouvrages annexes ; d’une Centrale hydroélectrique et la ligne de transport ; de développer l’irrigation sur 145.000 ha ; la mise en œuvre des actions de développement local. Le programme Kandadji est donc une fierté nationale pour le Niger.
(Source : REJEA)