Le Samedi 26 Juin 2021, Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat était au Stade Général Seyni Kountché pour assister à la finale de la Coupe Nationale de Football. La finale opposait l’équipe de la Gendarmerie Nationale (UGSN) à celle de la Police Nationale (As-Police). Les gendarmes l’ont ainsi remportée devant le président de la République, un événement presque inédit qui donne encore des réflexions aux nigériens. Qui est en réalité cet homme, ce nouveau président de la République qui n’a rien de ses prédécesseurs ? Eh oui ; le président Bazoum représente aujourd’hui aux yeux de beaucoup de nigériens une véritable énigme.

Pour tous ceux qui pensent que le président Mohamed Bazoum joue à l’américaine en multipliant des shows pour s’attacher la sympathie du peuple, tous ceux-là doivent aujourd’hui se raviser. En effet au moment où plusieurs acteurs s’activent à dresser le bilan des cent (100) jours du président Bazoum Mohamed, lui, n’en démord pas ; il s’entête à démontrer à qui veut le croire qu’il est non seulement un homme très proche de son peuple mais aussi qu’il n’a peur de personne dans ce pays.

Même pas ceux-là qui pensaient qu’il leur a usurpé le pouvoir et qui pourraient, un tant soit peu, se transformer en potentiels bourreaux à son encontre. Eh oui ; vous le savez comme moi que la victoire du Président Bazoum est l’une des plus contestées au Niger et, jamais, dans l’histoire de ce pays un Président, un homme politique n’a autant été vilipendé, autant chahuté que Bazoum lors de la toute dernière échéance présidentielle.

Cependant, contre toute attente, le Président Bazoum Mohamed se révèle de plus en plus comme un homme ne craignant rien de son peuple et, plus, un homme qui aime son peuple et qui veut aller vers lui, sans aucun artifice. Rappelez-vous des sorties du Président Wanké ; rappelez-vous tout récemment des sorties du Président Issoufou Mahamadou ! Une véritable armada de militaires, de policiers et d’autres hommes en maintien de sécurité accompagnaient leurs sorties. Bref, c’est toujours ainsi quand on a quelque chose à se reprocher, quand on a un poids sur la conscience, quand on a suffisamment truandé le peuple au point de l’avoir dans le dos. A chaque instant et partout où l’on se retrouve, on craint qu’une étincelle jaillisse et qu’elle vous emporte.

Aujourd’hui, force est de constater que le Président de la République, Bazoum Mohamed n’est nullement dans ces cas précités. Plusieurs raisons plaident en sa faveur. La plus solide reste son parcours politico-économique très orthodoxe. Vous vous demandez très certainement de quoi il s’agit. Un président disait que «Si vous voulez vous enrichir, faites du commerce ; et si vous vous enrichissez en faisant de la politique, c’est que vous êtes un voleur». En effet beaucoup de nos hommes politiques se sont construits par le biais de la politique qu’ils ont transformée en une activité lucrative. Ils escroquent, ils passent outre les lois et se créent des activités économiques à travers lesquelles ils sont exemptés de tout impôt ou taxe. Ils engrangent de faramineux bénéfices sur le dos du peuple. C’est l’une des raisons pour lesquelles le peuple nourrit et entretient à leur encontre une haine viscérale qui fait qu’il les attend toujours au tournant. Ils deviennent ainsi des victimes potentielles obligées de se terrer constamment chez elles. Et, quand il faut que ces individus sortent, ils le font avec une imposante sécurité.

Ce n’est nullement le cas du Président Bazoum. Tous les Nigériens sont conscients, les militants du PNDS en premier, que cet homme n’a jamais été nécessiteux dans sa vie. Même quand il était encore enseignant (Misérable potentiel), Bazoum Mohamed a toujours été financièrement autonome, au point même de porter secours à plusieurs de ses collègues en difficulté. S’ils ne sont pas ingrats, aujourd’hui beaucoup de professeurs, de surveillants et même de proviseurs peuvent attester de cet état de fait. Son secret ? C’est ce que beaucoup de mesquins et d’hypocrites ne veulent pas entendre. Le Président Bazoum a des parents expatriés un peu partout à travers le Maghreb et qui lui prêtent main forte conséquemment dès qu’il lève le petit doigt. C’est le cas avec ses relations avec la Libie de Kadhafi ou au Pakistan qui sont de grands entrepreneurs, de grands commerçants. Et c’est justement eux qui ont contribué à la stabilité financière du parti PNDSTarayya tout le temps où les camarades végétaient dans la misère. Comprenez par-là que le Président Issoufou, le groupe des caciques et par parabole lui doivent redevance, respect, reconnaissance et surtout gratitude. Ce qui sous-entend que le Président Bazoum Mohamed n’a touché l’argent ni du Niger ni de personne. L’argent qu’il a touché du Niger reste ce qui lui est toujours revenu de droit, son salaire et les frais inhérents aux postes administratifs et politiques qu’il a occupés. Par conséquent, il n’a nullement peur qu’un individu quelconque le croise dans la rue et lui saute au cou arguant du fait qu’il l’a un jour truandé. Le second point qui est non loin du premier est le caractère désinvolte et arrogant à souhait de cet homme. En effet, un homme qui manifeste et témoigne des traits de caractère précités plonge très rarement dans les malversations. Il hait la moquerie et il fait tout pour s’éloigner de ce qui peut la lui attirer. En politique tout comme en affaire, le Président Bazoum Mohamed a toujours manifesté de la droiture. C’est ce qui nous fait aujourd’hui réfléchir sur les allégations d’usurpation du pouvoir dont on lui reproche. En effet, pour l’opposition politique et pour beaucoup d’observateurs, il est clair et net que le Président Bazoum est arrivé au pouvoir suite à un hold-up électoral qui a viré la victoire de Mahamane Ousmane en sa faveur. Il se peut, il se pourrait. Cependant, jamais une telle pratique ne serait venue directement de Bazoum. En politique, les choses se passent sous la bannière de lobbys tapis dans l’ombre qui tirent les chaînes. C’est donc possible que le lobby qui a porté Bazoum au pouvoir ait joué de malversations électorales pour assurer sa victoire. Mais c’est le lobby, pas le président Bazoum !

Dans tous les cas, même s’il en est ainsi, les Nigériens sont contents de leur Président dans l’écrasante majorité.

Kaillo