Il a expliqué que cette journée permet de faire le point sur les progrès enregistrés et les défis en matière de droits de l’enfant en Afrique et cela en vue d’assurer la pleine réalisation ou jouissance de ces droits. M Khalid Ikhiri a rappelé les différents instruments, textes et structures mis en œuvre en Afrique spécifiquement pour protéger les enfants et promouvoir leurs droits à l’exemple de la CDE, de la CADBE ou encore du Comité africain sur les droits et le bien-être de l’enfant. La journée de l’enfant africain est importante pour la CNDH a-t-il dit. C’est pourquoi elle a sollicité l’appui de l’Union Européenne pour organiser cette conférence-débat sur les sous-thèmes : Protection des enfants, autonomisation de la jeune fille et égalité des chances, a ajouté le président de la CNDH. Réunissant tous les acteurs œuvrant en faveur des droits de l’enfant, la conférence-débat est l’occasion de faire d’une part la situation des droits de l’enfant au Niger et d’autre part formuler des recommandations à l’endroit du gouvernement pour une meilleure protection de l’enfant et une plus grande promotion de leurs droits.
Dotée du Statut A, la CNDH, a dit Pr. Khalid Ikhiri, s’attellera à mener avec l’ensemble des acteurs un plaidoyer auprès du gouvernement en vue de la prise des mesures idoines adaptées au respect des droits des enfants car, les défis existent malgré la grande attention dont bénéficie la question de l’enfant au Niger. En effet, l’effectivité des droits socioéconomiques, la promotion des droits des couches les plus vulnérables que sont les femmes et les enfants restent toujours des défis à relever a souligné le président de la CNDH avant d’exprimer sa gratitude aux partenaires qui accompagnent la commission dans sa mission.
La première panéliste s’est occupée du sous-thème portant sur l’égalité des chances. Mme Barry Bibata a fait un bref historique de l’expression utilisée pour la première fois par le maréchal, Philippe
Pétain en 1940 en pleine seconde guerre mondiale pour rassurer les citoyens français. Il a fallu attendre 1986 pour voir l’expression prendre une nouvelle dimension. C’est le ministre français de l’éducation J P Chevènement qui l’a érigée en principe, a dit la conférencière. L’égalité des chances peut-elle être applicable au Niger en tant que notion de politique publique et quel rôle pour l’école? C‘est à cette question que Mme Barry Bibata Gnadou a tenté de répondre. Pour elle l’école est l’élément le plus important dans la réalisation de l’égalité des chances, la qualifiant de « principal outil » pour donner à chaque citoyen sa chance. Sur ce sujet, elle a souligné que le Niger est un exemple notamment en matière de législation sur la protection des droits de l’enfant et la promotion de l’éducation.
Outre les textes de loi nationaux, le Niger est, a-t-elle dit, est signataire de la quasi-totalité des instruments internationaux de promotion de l’égalité de chances. Le conférencier Sidikou Moussa, intervenant sur la protection des enfants, a souligné la persistance de la problématique des abus sur les enfants et de certaines pratiques sociales entravant l’effectivité de la protection des enfants. Il y a donc des défis malgré l’existence de la législation. Parlant de l’autonomisation de la fille, le panéliste Issa Sadou a lui aussi souligné les défis entravant l’autonomisation. Ces défis ont pour noms mariage précoce, grossesse précoce, déscolarisation.
Zabeirou Moussa(onep)
20 juin 2017
Source : http://lesahel.org/