Le secrétariat exécutif de la stratégie pour le développement et la sécurité dans les zones sahélo-sahariennes du Niger (SE/SDSSahel-Niger) a procédé, le vendredi 1er avril 2022, au lancement couplé à la 1ère session du Comité National de Pilotage (CNP) du Projet Communautaire de Relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS/3Frontières-Niger), dans la région de Tillabéri.

La cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunion du gouvernorat en présence du Secrétaire Exécutif de la SDS-Sahel Niger, des responsables administratifs et coutumiers de la région et de plusieurs invités.

«L’objectif de développement de ce projet est de contribuer au rétablissement des communautés dans les zones cibles de la région du Liptako-Gourma, au Burkina Faso, au Mali et au Niger à travers une approche régionale, en soutenant des services et des infrastructures socio-économiques intégrés, des moyens de subsistance et un développement territorial et des données régionales et une coordination», a indiqué, le Directeur de Cabinet du Premier ministre, par ailleurs président du comité de pilotage du PCRSS/3F, M. Laouali Chaibou, dans son discours.

M. Laouali Chaibou a rappelé que, la région du Sahel est confrontée à une série de défis persistants, notamment l’insécurité alimentaire, la croissance démographique, la sécheresse, les inondations, les conflits communautaires et le terrorisme qui menacent la quiétude des paisibles populations. «Aussi, depuis 2019, la pandémie du Coronavirus et la mauvaise campagne agro-sylvo-pastorale sont venues aggraver une situation déjà difficile. Ces défis ont entrainé des déplacements à grande échelle des populations avec pour corollaire des besoins humanitaires considérables», a expliqué le Directeur de Cabinet du Premier ministre.

Pour M. Laouali Chaïbou, la zone dite des trois frontières ‘’Niger, Burkina Faso et Mali’’ reste la plus impactée par cette crise humanitaire, avec des flux incessants des réfugiés et des personnes déplacées internes (PDI), au gré des attaques intempestives des terroristes. «La réponse à cette crise transfrontalière nécessite une approche régionale, concertée et inclusive des pays concernés», a-t-il estimé. C’est donc, forts de cette conviction que le Niger, le Burkina Faso et le Mali, en partenariat avec la Banque mondiale ont apporté une réponse immédiate et durable à travers la formulation du Projet Communautaire de Relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS). «Il s’agit pour ces trois Etats de relever le double défi de répondre aux besoins immédiats de ces populations et de créer les conditions d’un développement territorial durable de la zone concernée», a relevé le Directeur de cabinet du Premier ministre.

Le président du comité de pilotage de souligner que, le Projet PCRSS traduit les engagements pris par le Président de la République Mohamed Bazoum, quant à l’amélioration considérable des conditions de vie de la population de la région du Fleuve. «Le Comité National de Pilotage (CNP) est l’organe délibérant du PCRS, avec des pouvoirs d’orientation, de pilotage et de contrôle d’exécution de la mise en œuvre des activités du Projet», a-t-il rappelé.

M. Laouali Chaibou a ensuite, au nom des autorités du Niger, exprimé toute son appréciation à l’endroit de la Banque mondiale pour l’appui financier et technique qui a permis de boucler dans le délai imparti, le processus de préparation et de mise en vigueur dudit projet.

Au Niger, le projet est financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars, soit 59,71 milliards de francs CFA, et sera mis en œuvre dans 24 communes de la région de Tillabéri. Il est structuré en 5 composantes notamment l’aménagement de 150 hectares de petits périmètres irrigués au profit des femmes et des jeunes.

 

Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP