En 2010, lorsque la question d’installation des bases militaires au Niger avait refait surface, tous les Nigériens jaloux de la souveraineté du pays avaient dénoncé une telle éventualité sur le territoire national. Du reste, pour l’opinion nationale, la présence de troupes étrangères est aux antipodes de la souveraineté et de l’indépendance de notre pays. Car, elle remet gravement en cause l’aptitude de nos vaillantes forces de défense et de sécurité à faire face aux menaces des forces du mal. Leur présence sape le moral de l’Armée nationale. Alors que tous le savent, nous avons une armée de métier et de renom, capable de relever n’importe quel défi sécuritaire pourvu qu’elle soit dans les conditions. Nos braves militaires ont fait leurs preuves sur tous les terrains de combats, à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est pourquoi, jalouse de notre souveraineté, la transition militaire de Salou Djibo, malgré les menaces d’AQMI, avait demandé à un comité, composé de militaires et autres spécialistes de la question, de réfléchir sur l’opportunité de l’installation de troupes étrangères sur le territoire national. Dans sa conclusion adressée au chef de l’Etat, ledit comité a été catégorique. Il affirme en substance que l’éventualité d’une telle question « nuit gravement à l’image de notre armée »et que la présence de troupes étrangères est « un préjudice sérieux à la souveraineté nationale. »
La note dit en substance que : « la présence du détachement de militaires français ne se justifie plus et ne s’est jamais justifiée. ». Ainsi, pour le signataire de la note, il est urgent de convenir avec les français d’une date pour mettre fin à ce détachement qui n’est plus fondé.Mais, aussitôt installés au pouvoir et contre toute attente, Issoufou Mahamadou et ses camarades ont passé outre cette recommandation importante pour autoriser des puissances étrangères, sans passer par l’Assemblée nationale, à installer des bases militaires dans notre pays. Un acte gravissime qui constitue à tout point de vue une violation flagrante de la Constitution et qui est contraire à tous les principes de souveraineté nationale.
A.S