L’Université de Niamey, créée dans les années 1970, vient de fêter ses cinquante(50) ans d’existence. Un demi-siècle d’existence fêté dans la sobriété. A cette occasion, le président Bazoum Mohamed a fait le déplacement pour inaugurer un amphithéâtre appelé ‘tente marocaine’ à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. Occasion qu’il a saisie pour parler un franc langage devant les responsables académiques et les enseignants et chercheurs de l’Université. Devant la communauté universitaire, Bazoum Mohamed n’a pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer la situation de déliquescence dans laquelle se trouve l’Université, aujourd’hui 50 ans après sa création. Une situation déplorable provoquée par le comportement du corps enseignant.

Pour Bazoum Mohamed, il est regrettable de constater que l’Université traine toujours à être aux diapasons des autres Universités de l’Afrique. Cela malgré les moyens que l’Etat débloque pour son développement. Pour le Chef de l’Etat, le comportement de certains enseignants reste déplorable. Des enseignants qui ont peu de souci pour le développement de l’enseignement supérieur et s’adonnent à d’autres pratiques indignes d’un universitaire. Des comportements qui provoquent des équilibres dans l’enseignement avec des années académiques stagnantes. Courir derrière des petits intérêts cupides, tel est le sport favori de certains parmi eux. Une situation qui, selon lui, ne fait que retarder le développement de la recherche et de la science au Niger. Cette amère vérité,le Président de la République l’a dite. Parce qu’il aurait été informé qu’à l’Université de Niamey des enseignants s’adonnent beaucoup plus au commerce qu’à l’enseignement. Selon une source de la Présidence, à l’université de Niamey, il semble que des enseignants auraient versé dans la restauration et la vente de « pure water » (l’eau fraiche) dans les facultés. D’autres auraient préféré la vente des matériaux de construction. Des activités opposées à l’enseignement et à la recherche scientifique. C’est une des raisons, explique une source, pour laquelle le président Bazoum Mohamed a tenu son langage avec dédain devant la communauté universitaire.


Pour lui, c’est lamentable que des universitaires s’adonnent à la vente de ‘’ tuwo, de hariyeno’’ et du ciment. Le Niger ne pourrait rien attendre de cette catégorie d’enseignants.

Norbert