Dans le cadre des activités de la Phase pilote du Fellowship RCLA (Résilience Collaboration, Apprentissage et Adaptation) , des représentants des projets financés par l’USAID, appelés «  champions », celui du HC3N, et des facilitateurs se sont réunis du 9 au 12 mai 2022 à Niamey pour une session de formation. Au cours de cette séance de travail, les participants ont pratiqué des exercices avec des outils en lien avec le secteur d’intervention de  chaque projet , etc.

Pour rappel, la phase pilote de la Fellowship RCLA  est une initiative  du projet Sahel Collaboration et Communication (SCC) qui a débuté depuis mars 2022 à Niamey pour une durée de trois mois (mars, avril et mai). En effet, le fellowship RCLA est une communauté   de praticiens qui offre une opportunité  aux projets financés par l’USAID d’appliquer la RCLA  pour l’atteinte d’un impact collectif.

Le but du fellowship  est de renforcer la collaboration, l’apprentissage et l’adaption de tous les acteurs qui interviennent pour une meilleure résilience des communautés. Ainsi, le projet SCC entend renforcer l’application de la RCLA  dans la mise en œuvre des projets et programmes sous financement  USAID..

Lors de cette session de formation, la  Directrice du projet SCC  dont  l’ONG Mercy Corps  est le lead ,Alissa Karg Girard, a rappelé que l’idée de son projet est de créer une fellowship, c’est-à-dire une alliance de projets  qui vont travailler ensemble pour aider les communautés. D’où le choix de participants qui sont susceptibles d’apporter un changement interne au niveau de leur structure mais également au niveau du réseau de collaboration. « Les acteurs de ces différents projets doivent travailler ensemble. J’encourage cette collaboration qui va permettre de savoir qui fait quoi, où ; dans chaque secteur . J’encourage les acteurs à poursuivre les prochaines étapes pour le bien- être des communautés vulnérables. »    

Par ailleurs, Alissa Karg Girard a précisé que cette séance de formation permettra d’outiller et d’équiper les acteurs pour mieux répondre aux besoins des communautés. Selon elle, le portefeuille de l’USAID est composé des projets intervenant dans plusieurs secteurs pour répondre pleinement aux besoins des populations afin qu’elles puissent s’adapter aux chocs et aux stresses. « Les projets financés par l’USAD au Niger visent la résilience et cherchent à aider les populations afin de répondre aux besoins. Comme il y a beaucoup de secteurs d’intervention, chaque Activité, chaque projet doit répondre à un certain nombre de besoins, surtout les besoins des communautés qui sont complexes, notamment l’accès aux services de base à savoir la santé, l’éducation, etc. », a expliqué la cheffe du projet SCC. 

Pour sa part, la gestionnaire du Fellowship RCLA  Tiphaine Monroe a déclaré que cette première phase pilote Fellowship RCLA de la Résilience, collaboration, apprentissage et adaptation intervient dans un contexte très complexe au Niger en particulier et au Sahel en général. Elle a démontré l’importance de cette initiative qui consiste à avoir des organisations qui peuvent aider les communautés à réagir aux chocs et stresses  notamment les catastrophes ,  les inondations, etc. Ainsi, les échanges seront axés sur des activités de développement pour essayer d’accroitre le bien-être des communautés. « Quand on travaille dans un système complexe où il y a beaucoup de choses qui ont des impacts comme le changement climatique, les inondations, etc. on doit beaucoup travailler sur cet aspect de résilience. On a une approche de RCLA où on collabore ensemble avec nos projets et travaillons sur la collaboration, l’apprentissage et l’adaptation. Mais nous essayons de créer ce changement de paradigme où les gens peuvent  bâtir  leur travail sous une perspective de résilience. Si nous voulons un changement de paradigme, les partenaires doivent avoir un langage commun et une perception commune de la résilience  et de la RCLA » a notifié Tiphaine Monroe.

Pour avoir un impact collectif très fort et  le bien-être des communautés, la gestionnaire de la Fellowship RCLA a dévoilé que  les acteurs du développement doivent se connaitre et avoir des supports indispensables. « Si toutes ces organisations qui travaillent sur des thématiques  différentes : la gouvernance, la sécurité alimentaire, la nutrition, etc. se connaissent , travaillent ensemble, et peuvent se soutenir mutuellement  , à mon avis, ils peuvent parvenir à  un impact collectif. Nous voulons renforcer les capacités des organisations pour qu’elles puissent amener les communautés à se protéger et  à faire face à toutes les difficultés. La fellowship dure trois mois, mais on veut créer ces liens pour que les acteurs puissent rester connectés et  s’appuyer   même après la Fellowship», estime la gestionnaire de la Fellowship RCLA  Tiphaine Monroe.  

Des participants (champions) saluent l’initiative ‘’Fellowship RCLA’’ 

Les participants à la séance de formation apprécient positivement  le Fellowship RCLA. M. Abdoulaye Tankari  a représenté le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N à cette séance de formation. Pour lui, cette formation est très importante vu le contexte dans lequel nous vivons aujourd’hui par rapport à la résilience. « Dans l’avenir, nous allons adopter les outils et les connaissances  dans notre méthodologie de travailler, » a dit le représentant du HC3N.

Pour le représentant du programme Youth Connect /Sa’a Matasa à la formation M. Faroukou O. Mahamadou : « cette ‘’Fellowship RCLA’’ est d’une importance capitale.  Nous travaillons dans un contexte d’insécurité et volatile avec beaucoup de crises, notamment alimentaire, sanitaire, etc. du coup, la mise en œuvre de Youth Connect nécessite de voir autour de notre cible et la communauté, quels sont les chocs et les stresses qui peuvent intervenir. Et cela nous oblige à collaborer avec tous les services techniques et ONGs pour essayer d’atteindre nos objectifs, c’est-à-dire offrir et favoriser le bien-être des communautés »

M. Ayi Ekue Kangnivi, coordonnateur agriculture du projet Wadata fait partie des champions de cette cohorte. Selon lui, le ‘’Fellowship RCLA’’ est une approche qui permet de mieux appréhender la mise en œuvre des activités . Sa participation   lui permettra d'avoir des connaissances et des ressources sur la collaboration,  l'apprentissage et l'adaptation pour une meilleure intervention, afin  de renforcer le   bien-être des communautés. « Le ‘’Fellowship RCLA’’ permet également d’avoir un meilleur impact.  En effet, la collaboration, l'adaptation et l'apprentissage font partie des contrats  de notre organisation envers le bailleur  l’USAID, qui nous demande de collaborer pour une  meilleure mise en œuvre de nos activités. Nous allons essayer de mettre en application tout ce qu'on a appris ici et au-delà, essayer de partager et de créer une dynamique d'application de cette approche au niveau de tous les partenaires avec lesquels nous travaillons pour un meilleur impact au niveau communautaire » a rassuré M. Ayi Ekue Kangnivi.

Notons qu’au cours de cette ‘’Fellowship RCLA’’ plusieurs activités ont été organisées, notamment des réunions en présentiel et virtuelle,   au cours  desquelles  les partenaires ont appris à élaborer  des cartographies , à analyser les’  systèmes complexes ,     les vulnérabilités,  etc. Après cette cohorte nationale de  Niamey, les régions de Maradi, Tillaberi et Zinder vont également abriter des cohortes sous le même format .      

Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)