Après l’ONEP, le Sahel dimanche et le Sahel, le ministre de la Communication, M Laouali Dan Dano était, le mardi 10 mai 2022, dans les locaux de certains journaux de la presse privée, parmi lesquels Le Courrier, Le Monde d’aujourd’hui et Le Canard en furie. Le ministre Laouali était accompagné dans ce déplacement du Secrétaire général du ministère. C’était l’occasion pour le ministre de s’enquérir des conditions dans lesquels travaillent les journalistes de la presse privée.Mais aussi d’échanger sur plusieurs sujets intéressants dont le respect de l’éthique et la déontologie, la vérification de l’information. Au cours de ces échanges, le ministre a insisté sur le professionnalisme, le traitement objectif de l’information, toutes choses qui entrent dans le cadre du respect par les journalistes de l’éthique et la déontologie. Et d’éviter des analyses tendancieuses susceptibles de perturber le vivre- ensemble et la cohésion nationale.
Cette visite d’un ministre de la communication est quand même du nouveau, surtout pendant la 7ème République. Et c’est la raison pour laquelle elle a été très bien accueillie par les journalistes de la presse privée nigérienne. Pendant les 10 ans de la gouvernance de Mahamadou Issoufou, les journalistes, autant que les autres franges de la société qui présentent des voix discordantes ont connu toutes sortes de brimades : les interpellations intempestives, les détentions préventives et même la prison. Malgré les dispositions pertinentes de la loi sur la liberté de la presse et la signature par Mahamadou Issoufou lui-même de la Table de la Montagne. Le Journal Le Courrier n’a pas échappé aux foudres du régime pendant que d’autres voix, bénéficiant de la bienséance du régime calomnient, insultent, diffament, impunément. Le promoteur et le directeur de publication du journal étaient fréquemment interpellés, le promoteur une fois-même déporté à Filingué pour des articles de presse dont les contenus avaient commis le « pêché » d’épingler les forfaits commis par le régime de l’époque. C’est la raison pour laquelle, les journalistes de la presse privée considèrent la visite du ministre de la communication du gouvernement d’Ouhoumoudou, sous les impulsions du Président Mohamed Bazoum, augure d’une ère nouvelle. Une période au cours de laquelle, les journalistes s’acquitteront en toute quiétude, bien entendu dans le respect de l’éthique et de la déontologie, leur travail de service public. Car, sans nul doute, ces organes de presse participent à la formation et à l’information de l’électorat nigérien sur des sujets d’intérêt public. Le journal Le Courrier, pour sa part, continuera avec la même détermination, mais aussi dans le respect de sa ligne éditoriale, et comme journal d’investigation, à informer les nigériens. Tout en espérant que les sujets brûlants qu’il évoque attireront l’attention des plus hautes autorités de ce pays et seront suivis d’effet. Dans l’intérêt du peuple nigérien, et à l’actif de ces mêmes autorités.
Ali Soumana