Après plus de 10 ans d'exploitation et du raffinage du pétrole Nigérien, la crise de rupture du gasoil dans les stations-services du Niger nous place devant nos responsabilités face à la gestion des 2 sociétés chinoises (CNPC et SORAZ) et la SONIDEP. Dans peu de temps aussi, la gestion de la WAPCO, la société qui s'occupe de la construction du pipeline Niger-Benin.

D'abord sur les coûts des investissements (cost oïl) sur lesquels l'état du Niger n'a jamais eu une maîtrise dans le cadre du contrat de partage de production, cette situation est due à l’inexistence d'une comptabilité analytique claire et compréhensible. La gestion catastrophique des investissements ressortis même dans des rapports de la Cour des Comptes.

Ensuite La création de plusieurs filiales devenues des sous-traitants le cas le plus fragrant reste la création de la société Soluxe qui est l’unique bénéficiaire de tous les marchés de l'hôtellerie, la billetterie et la fourniture de plusieurs services. A travers cette exclusivité, dans les commandes de la CNPC, la SORAZ, Soluxe exerce une concurrence déloyale aux entreprises Nigériennes, toute chose qui est condamnée par les textes et lois de la République du Niger.

En fin, sur le plan social l'état n'a aucune maîtrise des effectifs du personnel, encore moins le niveau de la grille salariale des expatriés chinois, en témoigne la récente correspondance du ministre du pétrole au DG de la SORAZ.

Le domaine des industries extractives, étant un domaine où le risque de corruption est très élevé. Les responsabilités dans la démission de nos autorités face à une telle gestion ne peuvent être justifiées que par les méthodes corruptives utiliser par les partenaires.

Le PRBM et les autorités en charge du pétrole ne doivent pas ignorer tout mais il est temps d’y mettre un terme pour ne pas se rendre complice ou même bénéficiaire de la plus grande arnaque contre notre pays.

Le pétrole nigérien ! 10 ans d’opacité, de mauvaise gestion et de corruption ! Ça suffit !

Par Ali IDRISSA NANI.