Le Directeur Général (DG) de la Société Nigérienne des Produits Pétroliers (SONIDEP) est déterminé à faire une gestion clean de ladite entité. Et aucun groupe de pression ne peut l’en dissuader.
Ibrahim Mamane, l’actuel DG de la SONIDEP tient aux choses bien faites. C’est dans son gêne, diront ceux qui le connaissent sur le banc de l’école. Visiblement, le temps n’a pas à lui enlever ses principes rigoristes. Aussi, vient-il d’en donner la preuve à travers cette correspondance, en date du 1er juin 2022, adressée au sieur Kalid Hamadi, député national. « Il nous a été donné de constater que conformément à l’article 52 de la constitution du 25 novembre 2010 de la République du Niger, vous ne pouvez pas prendre part ni par vous, ni par autrui, aux marchés publics et privés de l’Etat et ses démembrements (…) En conséquence, nous vous informons que la SONIDEP ne peut plus passer de commande (bon de transport, bon de commande de fourniture et service, marché de BTP…) avec vous » ; a-t-il ainsi signifié à son correspondant. Comme quoi, la loi, c’est la loi. Elle s’applique à tous, sans exception ; fusse-t-on un who’s who. A moins qu’il n’amène la preuve du contraire, qu’il n’y a pas violation de la loi dans ce dans quoi il est, il doit s’en tenir à cela.
Kalid Hamadi qui vient de recevoir cette notification implacable du DG de la SONIDEP n’est pas n’importe quel député. Il est membre de la majorité parlementaire, et ponte du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), le parti de l’actuel président de l’Assemblée nationale Seini Oumarou qui est la 2ème personnalité du pays dans l’ordre protocolaire. Dans l’entendement populaire, il appartient au cercle de privilégiés.
Par cette correspondance, le DG de la SONIDEP montre le chemin à suivre d’une bonne gestion des affaires publiques, que l’application de la loi ne devrait pas faiblir devant n’importe qui. C’est comme cela seulement qu’on réussira à inculquer la culture de l’intégrité qui manque tant au sein de notre administration gangrenée par le clientélisme et le favoritisme.
Oumarou Kané