Le sujet fait débat au Ministère des Affaires étrangères et dans des chancelleries étrangères au Niger. En tout cas, selon une source interne au Ministère des Affaires étrangères, il semble que cette question aurait été évoquée au haut sommet de l’Etat avec des diplomates français au Niger. Notre source indique que, suite à l’affaire Jean Bocco, dans laquelle l’Ambassade de France au Niger a connu un revers judiciaire et refuserait de s’y soumettre, des diplomates français auraient rencontré des hautes autorités du Niger pour se plaindre. Il faut rappeler que Jean Bocco était intendant au domicile de l’ambassadeur de France. Il a été renvoyé. La justice lui a donné raison et a demandé qu’il soit indemnisé. C’est suite à cette rencontre, souligne notre source, qu’une décision aurait été prise d’empêcher les poursuites contre les français au Niger. Si l’information s’avère, cela constitue un recul grave pour l’Etat de droit au Niger et risque de permettre aux français de perpétrer, en toute impunité, certains actes rétrogrades et répréhensibles. Et s’offrir le droit de piétiner les citoyens nigériens. De toute évidence cela entre dans un cadre beaucoup large des faveurs faites à l’ancienne puissance coloniale. On se rappelle que des militaires Français ont tué de jeunes manifestants à Téra et les enquêtes ont conclu qu’il n’a pas été possible de déterminer les causes. Pour la France, le pays des Droits de l’Homme, il y a problème. A moins que les Nigériens soient des hommes de seconde catégorie.

Norbert