Le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Hassoumi Massoudou et le directeur général du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), M. Michael Spindelegger ont procédé hier après-midi à une signature d’un accord de siège entre le gouvernement du Niger et l’ICMPD. Il s’agit à travers cet acte de définir le statut, les privilèges et immunités nécessaires au fonctionnement de l'ICMPD et à l'accomplissement de la mission de ses employés au Niger.
Peu avant la signature de cet accord, le ministre d'Etat a rappelé que l'Etat nigérien a souscrit à plusieurs engagements bilatéraux, régionaux et internationaux avec divers partenaires au développement pour une meilleure gestion de la question migratoire. Le Niger et le Centre International pour le Développement des Politiques Migratoires (ICMPD), précise-t-il, sont des partenaires de longue date dans le domaine de la gouvernance de la migration. « Cette coopération s'est progressivement développée depuis 2013, avec la mise en œuvre de certains programmes et projets dans le cadre de la gestion de la migration, notamment sur le plan régional. Je fonde l'espoir que la signature de cet accord inaugurera une étape nouvelle et décisive dans la consolidation des relations entre nos deux Parties, dans un esprit de partenariat et de confiance mutuelle, et permettra au Centre, tout en répondant aux aspirations de l'Etat nigérien dans la mise en œuvre de sa politique migratoire, d'accroître sa capacité opérationnelle au Niger », a déclaré le ministre d'Etat.
Par ailleurs, le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Hassoumi Massoudou a notifié que le Niger, compte tenu de sa position géographique, est soumis à une pression migratoire sans précédent. Il est devenu à la fois un pays de transit pour de milliers de migrants, de diverses nationalités, souhaitant regagner la Libye, l'Algérie ou l'Europe, et dans une certaine mesure un pays de destination, et une voie de retour pour des milliers de rapatriés. « Les conflits et crises sécuritaires qui sévissent dans la région ont fait du Niger un pays de destination pour de nombreux réfugiés et demandeurs d'asile. Ce phénomène migratoire souvent associé à des activités illégales comme le trafic illicite de migrants, le trafic des armes, de la drogue et la traite de personnes, s'est imposé dans les débats et a fait l'objet de préoccupations des Autorités nigériennes. Ce qui a amené le Gouvernement du Niger à chercher des solutions pour y faire face à travers l'adoption d'une série de mesures législatives et règlementaires. On peut noter, entre autres, l'adoption de la loi 2015-36 du 26 mai 2015 relative au trafic illicite de migrants, l'adoption de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI Niger 2035), l'élaboration du Programme pour la Prévention et la lutte contre la migration irrégulière », a mentionné M. Hassoumi Massoudou.
Auparavant, le directeur général du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD)M. Michael Spindelegger a rassuré les autorités nigériennes de la volonté de son institution à s’investir véritablement au Niger. « C’est notre premier projet au Niger. C’est un début. Nous allons commencer avec ce premier projet, une fois que nous connaitrons mieux le Niger et ses contraintes, nous allons mettre en œuvre d’autres projets, obtenir beaucoup de financements en vue de coopérer et d’être présent au Niger », explique le directeur général du l’ICMPD.
A noter que le Centre International pour le Développement des Politiques Migratoires est une structure active dans différents domaines touchant, entre autres, à la gestion de la migration. Cette organisation internationale a pour objectif principal de favoriser des solutions factuelles, innovantes, et efficaces aux défis de la migration.
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)