En s’arcboutant tout le temps derrière l’éternel manque de moyens, en n’ayant aucune initiative, certains responsables de la capitale, à l’image du comportement de certains de leurs administrés sont responsables de l’état de déliquescence de notre capitale.

Une capitale pourrie, sale, mal entretenue et délaissée, pendant que l’Etat, sous la houlette du Président de la République, investi, des centaines de milliards de FCFA pour rendre la ville de Niamey plus coquette et digne d’un pays renaissant.

«Aujourd’hui, la ville de Niamey étouffe sous les déchets (voir nos reportages photos réalisés hier matin). Il y a des ordures un peu partout, des caniveaux bouchés, ce qui provoque un mauvais drainage des eaux de pluies, des inondations avec effondrement des maisons, des pertes en vies humaines», a indiqué le Président Issoufou. «Depuis 2012, il y a eu près de 30 victimes liées aux inondations. Cela n’est pas acceptable ».

Cela est inacceptable et il faut que ça change. Ce genre de visites doit être permanent et une synergie d’actions s’impose entre les trois Ministères concernés, le Programme Niamey Nyala et les municipalités de Niamey.

Insouciance, indifférence, irresponsabilité et inconscience sont des termes à bannir au niveau de chaque responsable. Il en est de même du comportement incivique de certains habitants de la capitale. En appelant les citoyens de la ville de Niamey à se soucier de leur cadre de vie, le Président de la République a touché du doigt l’une des plaies béantes de la capitale, l’incivisme et la malpropreté de certains dont les comportements frisent la morale. « Nous sommes tous des croyants et il est dit que la propreté c’est 50 % de la foi. Je lance un appel aux citoyens de Niamey pour qu’ils se ressaisissent, pour qu’ils contribuent à l’assainissement de leur cadre de vie».

C’est dire que si les responsables locaux, les municipalités, les collectivités ont «d’immenses responsabilités» dans l’amélioration du cadre de vie des populations de Niamey, ces dernières doivent aussi se comporter en dignes habitants d’une ville moderne. Les déversements des eaux usées n’importe où et n’importent comment, les soulagements à l’air libre et sur la voie publique, le rejet des déchets partout, etc doivent être bannis et sanctionnés.

Pour chasser les tas d’ordures de nos villes, l’instauration d’actions d’envergure et d’autres opérations périodiques de salubrité ne sera pas de trop. Nous avons idée ici l’organisation d’opérations de salubrité publique au niveau des communes, voire des quartiers. Dans la foulée, pour créer une saine émulation, on pourrait même songer à instaurer un concours de coquetterie entre les communes, et au sein des communes, entre les quartiers.

De même, il faudra un plan de communication pour mener des campagnes de sensibilisation soutenues en direction des citoyens pour l’adoption de comportements favorables, mais également créer les conditions adéquates pour endiguer le phénomène de l’ensablement de nos routes par le pavage des accotements des voies principales.

Toujours est-il qu’aujourd’hui, «l’Etat central a donc pris ses responsabilités, il faut que les autres acteurs aussi prennent leurs responsabilités », et toutes leurs responsabilités. On ne peut faire des omelettes sans casser des œufs.

Face à la déliquescence de la situation, le Chef de l’Etat qui, quiconque le sait, n’est pas du genre à s’énerver à tout-va, est sorti de son mutisme. Aussi, doit-on s’attendre à ce que des mesures idoines soient prises pour amener les autorités municipales à comprendre l’importance de leurs responsabilités et surtout à s’acquitter convenablement des missions qui leur incombent. «J’ai demandé au ministre de l’Intérieur et à toutes les autorités concernées de me faire des propositions urgentes pour améliorer la situation au niveau de la ville de Niamey, pour mieux assainir la ville. Dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, nous serons obligés de prendre nos responsabilités », a clairement prévenu le Président Issoufou.
A bons entendeurs….

Mahamadou Adamou(Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

17 juillet 2017
Source : http://lesahel.org/